RDC Diaspora : Affaire Théo le jeune Congolais violé par la police : Les enquêteurs estime que le viol de Théo était un "accident".

Par Le samedi, 11 février 2017 1

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Affaire Théo : manifestations mouvementées à Paris et Marseille

Des manifestants réclamant la «justice pour Théo» se sont rassemblés en fin d'après-midi vendredi au Forum des Halles à Paris, mais aussi sur le Vieux-Port à Marseille où quatre personnes ont été interpellées.

Affaire Théo : la police des polices privilégie la piste accidentelle

 

 

Le 11/02/2017

 

 

 

Une semaine après l'interpellation brutale d'un jeune de 22 ans en Seine-Saint-Denis, devenue l'»affaire Théo», les parties s'opposent plus que jamais sur la question du viol qui aurait été commis, au moyen d'une matraque, par l'un des quatre policiers impliqué.

 

Pour l'Inspection générale de la police (IGPN) qui a visionné les différentes images disponibles de l'arrestation, la blessure occasionnée à l'anus par une matraque télescopique ne peut être qualifiée de «viol délibéré». La police des polices reconnaît malgré tout un «accident grave et réel», pour décrire les conditions de l'arrestation.

«Cela n'excuse en rien les violences commises si elles sont illégitimes, poursuit notre source. Mais il y a tout de même un monde entre être violent et être un violeur», a indiqué une source policère selon LCI.

 

La juge d'instruction n'aurait pas vu les vidéos de l'agression

C'est sur ces premières constatations de l'IGPN que le parquet s'était notamment basé sur ce rapport pour ouvrir une information judiciaire pour «violences». Mais, in fine, la juge d'instruction a décidé de mettre un examen l'un des quatre fonctionnaires pour viol, et les trois autres, âgés de 24, 28 et 35 ans, pour violences.

Or la juge n'aurait pas eu l'occasion de voir ces images, en raison d'un problème technique.

Reste qu'une fois divulguée, hier, la conclusion de l'IGPN a été immédiatement contestée, par l'avocat de Théo, Éric Dupond-Moretti. Selon lui, «l'intromission d'un objet dans un sexe ou dans un anus, c'est un viol. Sinon, il suffirait aux gens qui se servent d'objets de dire : Il n'y avait aucune intention sexuelle, on voulait seulement des violences, pour qu'il n'y ait plus personne envoyé devant une cour d'assises.» Théo, la jeune victime, toujours hospitalisé après une semaine affirme quant à lui que le policier lui a «enfoncé volontairement» sa matraque «dans les fesses».

Pour sa part, l'avocat du fonctionnaire de 27 ans mis en examen pour viol a plaidé hier le geste «involontaire». Lors de l'interpellation, le policier donne «des coups au niveau des jambes et des cuisses pour le faire tomber», a dit Me Frédéric Gabet. Le jeune «se débat dans tous les sens» et un des coups qui part en direction de sa cuisse va le «blesser gravement», a raconte-t-il.

 

«On aurait pu éviter un embrasement»

Dans un communiqué commun, les avocats des quatre policiers appellent au «respect de la présomption d'innocence», s'insurgeant contre les «pressions politiques et les propos irresponsables tenus dans l'ignorance du contenu du dossier pénal».

«C'est dommage que cela intervienne huit jours après les faits, souffle une source policière. Si on avait su cela plus tôt, on aurait pu éviter un embrasement.»

Deux jours après l'appel au calme porté par Theo, la tension a continué à baisser dans la vaste cité des 3.000 mais des incidents épars ont éclaté dans d'autres villes de Seine-Saint-Denis (Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay, Stains...) Vingt-huit personnes ont été interpellées au total dans le département.

La tension a aussi gagné plusieurs grandes villes, Nantes et Bordeaux, où la police a procédé à des interpellations.

 

 

La Dépêche du Midi

 

 

 

 

 

Manifestations tendues à Paris et à Marseille

 

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Alors que quatre personnes ont été interpellées à Marseille lors d'une manifestation de soutien à Théo, la situation a été également très tendue dans le cœur de Paris vendredi soir.

De nombreux policiers tentaient vendredi soir de contenir quelque 150 manifestants, mobilisés via les réseaux sociaux par des mouvements d'extrême gauche et rassemblés aux Halles au cœur de Paris, dans une ambiance tendue. Le centre commercial des Halles, lieu inhabituel pour une manifestation, a été plongé dans un nuage de gaz lacrymogène peu avant 19h. Un passant, les yeux rougis et l'air incrédule, interpellait un policier : "Vous savez qu'il y a des gens qui rentrent du boulot ?" 

 

Toutes les issues menant à la place Carrée, dans le sous-sol du forum des Halles, ont été fermées et les clients des magasins étaient encouragés à se diriger vers les sorties. Les policiers ont repoussé à plusieurs reprises les militants regroupés, qui criaient "flics, violeurs, assassins" et régulièrement "Zyed, Bouna, Théo et Adam, on n'oublie pas", en réaction à l'interpellation brutale de Théo le 2 février à Aulnay-sous-Bois. Quelques projectiles ont été lancés par les manifestants contre des portes vitrées dans le centre commercial.

4 interpellations à Marseille après une manifestation. Par ailleurs, quatre personnes ont été interpellées à Marseille vendredi soir après une manifestation de soutien au jeune Théo, a indiqué le préfet de police des Bouches-du-Rhône Laurent Nuñez. 250 personnes environ se sont rassemblées vers 18h sur le Vieux-Port, derrière une grande bannière noire avec le slogan : "Mais que fait la police ? Elle viole, tue, mutile". Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le commissariat de Noailles, sur la Canebière, où la police, visière baissée, a essuyé plusieurs tirs de projectile. 

"C'est pas normal qu'il se passe des choses comme ça en France, la police a les pleins pouvoirs avec l'état d'urgence", a réagi Jessica, salariée syndiquée à la CGT, auprès de l'AFP. Son amie Lison, la vingtaine comme la majorité des manifestants, a dénoncé "une violence de classe : c'est pas n'importe qui qui se fait violer par la police". Une centaine de manifestants a ensuite marché vers la gare Saint-Charles, scandant "flics, violeurs, assassins", puis a cheminé en direction du quartier de La Plaine, "où il y a de eu de nouvelles prises à partie avec les forces de l'ordre", a rapporté Laurent Nuñez, qui a fait état d'"une bombe agricole, des pétards et des fumigènes" détenus par des manifestants. La police a fait usage de gaz lacrymogènes, et le cortège s'est dispersé après 20h en petits groupes.

 

 

 

Affaire Théo : des centaines de manifestants à Nantes, Rennes et Paris

 
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Commentaires

  • liberty22

    1 liberty22 Le mercredi, 05 juillet 2017

    J'ai honte pour la police et la gendarmerie, car nous sommes obligés de constater qu'ils pratiquent la torture dans une démocratie. Les bavures sont trop nombreuses et trop graves et le gouvernement en marche laisse faire. En France l'armée peu tout vous faire subir sans jamais être condamné, viol, torture... il y a des milliers d'exemples alors aujourd'hui nous demandons juste que les droits de l'homme soit respecté dans ce pays que nous aimons.

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