Le plus grand territoire protégé de la RDC. Plus grand que la Belgique, site classé au patrimoine mondial, ce parc couvre quatre provinces, à savoir, la province de Tshuapa, de Maï-Ndombe, Sankuru et Kasaï. C'est la plus grande réserve de forêt tropicale pluviale avec 36 000 Km². Il est accessible seulement par voie d'eau.
Parc de la Salonga
Le 27/10/2017
Créé par l’ordonnance n° 070/-318 du 30 novembre 1970, Le parc national de la salonga est la plus grande aire protégée de forêt dense humide du continent africain.
Le parc est situé dans un vaste bassin de sédimentation, entaillé par un réseau hydrographique relativement dense. L'ouest du parc se présente sous forme d?un plateau à très faible relief, aux rivières larges, sinueuses et aux rives marécageuses. Le parc est traversé par plusieurs grandes rivières (Lomela, Salonga, Yenge, Loile, Luilaka, Losoy, Lokolo, Lokoro, Luila) s'écoulant pour la plupart du sud-est au nord-ouest. À l'est, par contre, le relief se relève sensiblement et les vallées y sont encaissées.
Le parc abrite une forêt de type guinéo-congolais dominée par des légumineuses de la famille Caesalpinacea, avec de larges inclusions de marécages et de forêt-galerie. Des clairières riches en sels minéraux (appelées aussi salines ou botoka njoku), attirant les grands mammifères et en particulier les éléphants. La présence de deux genres de primates endémiques (les bonobos et le singe des marais), ainsi que d’une espèce endémique (le singe nymphe des bois) et de plusieurs sous-espèces endémiques de primate font du parc national de la salonga une aire protégée remarquable d’un point de vue biogéographique. La très grande superficie du parc lui confère en outre une importance en termes de régulation du climat et de séquestration de carbone.
Les densités de populations humaines sont très basses dans cette zone reculée, en moyenne environ 2,4 habitant/km². L’exploitation des ressources naturelles représente plus de 95% des activités humaines (agriculture, pêche, chasse, produits forestiers non ligneux –PFNL). Le marasme socio-économique résultant des 20 dernières années de conflit a rendu les populations locales encore plus dépendantes de l’exploitation des ressources naturelles pour générer des revenus. Deux populations vivent dans les limites du parc. Les Kitwalistes, une secte religieuse, s’est réfugiée au nord-est du bloc nord dans les années 70 et y est toujours présente, comptant entre 3.000 et 4.000 membres. Dans le bloc sud les Iyaelema, appartenant à l’ethnie Mongo, qui ont refusé de quitter les terres de leurs ancêtres lors de la création du parc, occupent actuellement 8 villages en raison d’un accord tacite fixant les activités permises.
Malgré sa taille et son apparente inaccessibilité, des études récentes ont montré que les populations animales ont diminué durant la période d’instabilité politique. En fait, les rivières offrent des voies d’accès aisées aux braconniers et aux groupes armés, incluant les factions non contrôlées de l’armée, qui pénètrent profondément dans le parc pour ramener ivoire et viande de brousse. Des quantités massives de gibier sont désormais écoulées sur les marchés éloignés de Kinshasa ou dans la province du Katanga où les prix de ces denrées jusqu’à dix fois supérieurs à ceux des villages et campements implantés autour du parc. Toutefois, un recensement de la faune publié depuis 2006 par le partenaire fait état d’une population de bonobos estimée à 14.800 individus, chiffre reflétant une dynamique de population saine.
SITUATION GEOGRAPHIQUE
Le parc national de la salonga couvre quatre provinces, à savoir, la province de Tshuapa, de Maï-Ndombe, de Sankuru et Kasaï.
Plus grand que la Belgique, sa superficie s’étend sur 36.000 km² et subdivisé en 2 blocs (Nord et Sud) séparés par un corridor de 14 km de large. Il est accessible seulement par voie d'eau.
Sa biodiversité
Salonga abrite une biodiversité très riche et variée comprenant 51 espèces de mammifères, 129 espèces de poissons et 223 espèces d’oiseaux. A titre illustratif, cette biodiversité comprend les éléphants de forêts, les bonobos, plusieurs espèces d’antilopes tels que le bongo et le céphalophe ; les pangolins géants, plusieurs espèces tels que le paon congolais, le grand calao, le grand turaco ; le léopard, l’hippopotame et bien d’autres espèces. Plusieurs cours d’eau navigables offrent un accès au fond du parc. Malgré l'énorme taille et l'inaccessibilité apparente du parc, et du fait qu'il a été largement épargné par les guerres civiles et les problèmes de sécurité, sa faune a été fortement touchée au cours des deux dernières décennies par le braconnage. En effet, le braconnage des éléphants s'est transformé, au cours des dernières années, en une entreprise très lucrative, provoquée par la flambée des prix de l'ivoire sur les marchés internationaux. Depuis 1999, Salonga figure sur la liste des sites du patrimoine mondial en péril.
Les populations autour du parc
Peuples Twa habitant du parc national de la salonga
Le parc national de Salonga se compose de deux blocs (nord et sud) séparés par un corridor de 45 kms- corridor de Monkoto. C'est là qu'un plus grand nombre de personnes qui résidaient dans le périmètre immédiat du parc avant sa création en 1970, ont ensuite été réinstallés.
La densité des populations humaines à la périphérie du parc est relativement faible: il est estimé à plus ou moins 3 habitants par km². Le Mongo, un des plus grands groupes ethniques du pays, y est représenté par les sous-groupes Nkundo, Ndengese, Yaelima et Isolu. D'autres groupes incluent les pygmées Mbole et Twa.
Malgré la faible densité de population humaine, plus de 600 villages sont situés à moins de 50 km des limites du parc, avec des concentrations principales dans les centres urbains d'Oshwe, Dekese, Boende, Inongo, Bokungu et Monkoto.
Capture d'un Léopard à la station de l'ICCN de Mundja
L’instabilité politique qui a secoué le pays entre 1990 et 2005 a causé d’énormes préjudices à plus d’une structure du pays et n’a pas épargné la conservation de la nature. Le Parc de la Salonga connait durant cette période le braconnage le plus accru de son histoire. Vers les année 1999 il est classé sur la liste du patrimoine mondial en péril.
ICCN
Date de dernière mise à jour : samedi, 02 mars 2019
Merci, votre note vient d'être comptabilisée.
Merci, mais vous avez déjà voté pour cette page, réessayez plus tard.
Vous devez être connecté pour pouvoir voter
★★★★★
9 votes. Moyenne 2.7 sur 5.
Commentaires
1
mavata
Le dimanche, 04 février 2018
nous allons continuer a lutter pour proteger ce precieux patrimoine.
Dr. jeremie mavata. veterinaire.