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- Les Batetela ( peuple Tetela)

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Les Tetela sont un peuple d'Afrique centrale . Ils sont établis au sud-est du bassin du fleuve Congo, entre la Lomami et le fleuve Congo. Les Tetela occupent principalement la province Sankuru et l'Ouest du Maniema.

 

 

 

Peuple Tetela

 

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Ethnonymie 

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Selon les sources, on rencontre plusieurs variantes de l'ethnonyme : Atetela, Batetela, Otetela, Sungu, Tatela, Tetelas. En langue Otetela pour désigner ce peuple le singulier est Otetela, le pluriel est Atetela. les Atetela sont de souche Lomongo, c'est à dire qu'ils se reconnaissent tous descendre d'un ancêtre commun "Mongo". Ils sont tous dans une grande famille de Ana wa Mongo c'est à dire les descendant de Mongo.

Les trajectoires migratoires historiques semblent recouper les mythes d'origine des différentes souches Lomongo. Les Ana wa Mongo sont venus de l'Ouest principalement en remontant le fleuve Congo pour s'établir dans le territoire actuel de Bumba. Ils sont descendus vers le Sud par la rivière Lomami.
L'ancêtre lointain des Atetela s'appelait Otekele qui venait du Nord s'était établi à Bumba dans la Région de l'Equateur en RD Congo. C'est dans ce territoire qu'il engendra Mongo qui est l'ancêtre éponyme des Ana wa Mongo. Mongo et sa famille ont suivi le cours des rivières Laha(Tshuapa) et Lomami vers le centre du Congo en direction du sud pour s'installer dans une région située entre ces deux grands cours d'eau. C'est dans ce territoire qu'il engendrera son fils Membele. Membele s'installa durablement dans cette région où il donna naissance à une importante progéniture en particulier son fils Onkutshu Membele. Onkutshu retourna aux sources de sa famille à Bumba où il aura 3 enfants Ndjovu, Ngandu et Watambolu. Ce sont ces enfants qui remontèrent le fleuve Congo depuis Bumba puis prendre la direction du sud en suivant, les rivières Lomami et Tshuapa pour s'installer au site fondateur d'origine des Atetela, de Enyamba la Wadi l'Ona, situé aux pieds d'une Montagne, du territoire de Katako Kombe, ayant trois sommets dont le plus grand Enyamba, le père, la Moyenne Wadi, l'épouse et le plus petit Ona, l'enfant. Ce site est visible de nos jours. Il est situé dans la réserve Naturelle du Sankuru.
Ndjovu est parti vers l'Est dans le Maniema entre Lomami et Lualaba (Congo) et au delà. Ce sont wa Kusu( ou Akusu ou Ankutshu) ses descendants. Son Frère Ngandu alla vers le Sud Ouest dans les territoires de Katako, Lomela, Lodja et Kole. Et au delà. Ngandu engendra Bakela, Nambelo, Bankfutsu, Ahamba, Asongomeno et bien d'autres. Watambolo parti direction Sud Est au delà de la rivière Lotembo vers le territoire de Lubefu, ses descendant sont les Atetela.
Les descendants de Mongo occupent plus du 1/3 de la République démocratique du Congo Et eux tous représentent plus de 17% de la population du Congo soit environ en 2015 soit 15 millions de personnes.(Equateur, Bandundu, Kasaï Occidental, Kasaï oriental, Katanga, Maniema, Haut Lomami (Orientale). Les descendant de Mongo se reconnaissent tous comme "Ana a Mongo" ou" Ana wa Mongo



AUX SOURCES DU DEVENIR HISTORIQUE

 

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il est convenu que l’histoire des Kusu–Tetela prend ses racines à la suite de la désertification du Sahara entre 2500 et 500 avant Jésus-Christ. en ce moment là, il y a eu un mouvement des populations vers le sud, principalement dans l’actuelle région du lac Tchad. Cela a provoqué une forte concentration démographique suivie d’importants mouvements migratoires.
Ces mouvements se seraient effectués selon une triple direction : du nord-est vers le sud-ouest, du sud vers le nord et du nord-ouest vers le sud-est. Le groupe bantou auquel appartiennent les ancêtres des mongo aurait quitté le sud du Nigeria actuel et le nord Cameroun pour longer la lisière de la forêt équatoriale jusqu’au haut-Nil, mais sous la poussée des nilotiques et dans la recherche d’un territoire d’habitation, ils pénétrèrent dans le bassin du Congo alors occupé par les pygmées vers le 17e siècle.
les ancêtres migrants des Kusu–Tetela suivirent une ligne plus facile le long de la forêt équatoriale avant de se scinder en deux groupes : le premier suivit le couloir Congo-Ubangi, le second se dirigea vers l’est et descendit le long des montagnes et du lac tanganyika jusqu’au lac Kisale au Katanga.
Ces deux itinéraires sont fixés aussi bien par l’archéologie que par la linguistique. Il convient cependant de noter que leur suite a été infiniment compliquée par des migrations croisées qui expliquent un certain métissage des peuples.

 

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Le grand groupe proto bantu qui s’est dirigé vers l’est s’est scindé en deux groupes dont, l’un celui des Luba descendit vers le sud, le second, sous la pression des Azande et après un certain séjour dans l’est avec un métissage harmite et éthiopien, rentra dans le bassin du Congo par le nord-est, c’est le groupe des Anamongo. 
Ce groupe s’est divisé en trois branches :
1. Les Mongo, au sens restreint qui ont essaimé vers l’ouest dans la direction de la république du congo (Brazzaville) et du Cameroun. 
Ce sont les mongo, les mundji, les ntomba, les yamongo, les nkundo, les mbole, les ekonda, les nkutshu, les shoko, etc...

2. Les mongo au sens large qui se sont dirigés vers le centre de la république démocratique du Congo les mongando, les lilia, les yasayama, les kela, les boyela, etc

3. Les mongo au sens spécial qui traversent la forêt de la cuvette centrale du Congo dans la direction du Sankuru-Lomami; ce sont les kusu-tetela : les nkutshu, les mbole, les langa, les kusu, les hina, les kongola, les matapa, etc..

La généalogie fondatrice. 
Ce dernier groupe est identifié par la tradition comme descendant d’onkutshu–membele descendant lui-même de l’ancêtre éponyme mongo fils de Wooto Lianja. 
Les descendants d’Onkutshu-Membele à savoir Ngando, Ndjovu et Watambolo ont donné naissance aux trois lignages fondamentaux des Kusu-Tetela, qui, à leur tour, se sont divisés en plusieurs lignages qui composent l’ethnie. 

La tradition retient que la généalogie des kusu–tetela du Sankuru-Lomami s’élabore de la manière suivante :
Ancêtre mythique Wooto-Lianja
- descendant de Wooto : Nyangwe
- descendant de Nyangwe : mongo
- descendant de mongo : membele
- descendant de membele : onkutshu
- descendant d’onkutshu :
1. Ngando
2. Ndjovu
3. Watambolo

- descendants de ngando : opombo, kodi, munge, olemba, mondja, djinga, nambelo, odjangi, djondo (fille), vele, ongedi, eengo, ngombe, mange, yonge, djadi, dimanga, yula, etc…

- descendants de ndjovu : songo, ehonga, nkoy, ntanda, kondo, wema, lukfungu, onkutshu, okuba, okela, owandji, lutshimba, etc…
- descendants de watambolo : yenge, ewango, shenga, kolombe, losa, omuna, alanga, eduo, pete, ohambe, otito, nyanga, adungu, ohindo, ombole, oduku, shokende, manda, sheki, pembe, os’okonda, konde, kuapanga

 

 

 

Patrice Lumumba, premier Premier ministre de la République démocratique du Congo

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Bibliographie

 

  • Katukandany Baluti, Les proverbes tetela : étude thématique et socio-culturelle, Université de Paris 12, 1988, 234 p. (Thèse de 3e cycle)
  • Lola Djomo, La dynamique de la personne dans la religion et la culture tetela, Faculté de théologie catholique, Kinshasa, 1988, 212 p. (note de lecture [archive])
  • Luc de Heusch, « Autorité et prestige dans la société tetela », in Zaire, 1954, n° 10, p. 1011-1027
  • Guillaume Michel Mfutu Bosongo, Adultère et divorce chez les Ndengese, Lulua, Tetela et Yansi (Rép. du Zaire), Ceeba, Bandundu, 1996, 126 p.
  • François Neyt, « Les masques tetela existent-ils ? », in Art tribal (Genève), 1992, p. 3-14
  • Kibonge Ndjekambudi, L'univers axiologique des Tetela. Contribution à une philosophie des valeurs africaines, Université de Poitiers, 1987 (Thèse de 3e cycle)
  • André Nguwo Ndjovu, Onto : l'homme-personne dans la pensée traditionnelle tetela (Zaïre) : (projet théorique d'une anthropologie bantu), Université de Fribourg (Suisse), 1978, 221 p. (Mémoire)
  • André Nguwo Ndjovu, Le pouvoir socio-politique du chef Tetela (Zaïre) et l'autorité ministérielle de l'Église : (réflexion théologique sur un choix africain d'une existence chrétienne authentique), Université de Fribourg (Suisse), 1978, 225 p. (Mémoire)
  • Omelokamba Tshoke, La bénédiction ocoko chez les Tetela. Phénoménologie d'une expérience éthique, Kinshasa, Faculté de théologie catholique, 1987 (Mémoire).
  • Marcel-Joseph G. Kilombo Lothena Okunji, La solidarité négro-africaine (le cas des Tetela) : en tant qu'expression de la vie communautaire perçue comme élément constitutif de la morale traditionnelle, face à l'éthique chrétienne de la Koinonia, Eberhard-Karls-Univeristät, Katholisch-Theologische Fakultät, Tubingen, 1988, 349 p.
  • Berthold Openge Djamba wa Tulamba, Les proverbes : structure et fonction du langage symbolique chez les Tetela, Zaïre, EHESS, Paris, 1978, 88 p. (Mémoire)
  • Sylvain Wayikanga, Le mariage chez les Tetela (Rép. du Zaïre), Ceeba, Bandundu, 1995, 148 p.
  • Mathilde Wendenda Ahondju, Dynamique des représentations sociales de l'intelligence chez les Tetela (Zaïre) : étude des notions de Yimba – Lomba, Université de Genève, 1994 (Thèse)
  • Michel Wetshemongo Kamomba, Une anthropologie culturelle négro-africaine - Vecteur de communication 'lokombe' chez les Atetela, imprimerie de l'Oise, 2009, 88 p.
  • Michel Wetshemongo Kamomba, Une symbolique conceptuelle - les proverbes tetela, imprimerie de l'Oise, 2012, 124 p.
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Date de dernière mise à jour : samedi, 14 novembre 2020

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Commentaires

  • GREGORY KOKO

    1 GREGORY KOKO Le mercredi, 03 mars 2021

    Bonjour,

    Vous avez parlé des tetela sans donner d'informations sur leur nombre?
    pourriez-vous svp me dire où je pourrai trouver l'info?

    merci
  • Jean Pierre Londola

    2 Jean Pierre Londola Le dimanche, 13 janvier 2019

    J’aime le Congo j’aime le Sankuru [i][/i]

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