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Liste des langues et dialectes de la RDC

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La population du Congo parle plus de 200 langues. Sur le plan linguistique, cette ancienne colonie belge est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Zaïre dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues «ethniques», voire plus de 400 dialectes. La majorité des Congolais parle plusieurs langues. Généralement ils parlent couramment une langue et se débrouillent dans une ou plusieurs autres, souvent une des langues nationales.

 

Langues en République démocratique du Congo

 

 

 

 

Le 29/05/2018

 

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Pays multilingue et multiculturel, la RDC a un patrimoine linguistique très varié qu’on peut regrouper en 3 catégories :

1. une unique langue officielle, le français,

2. quatre langues nationales

3. plus d’une centaine des langues locales

• Important: l’anglais n’a aucun statut juridique, mais il s’enracine lentement, mais sûrement.

D’où une situation linguistique de diglossie enchâssée caractérisée par l’emboîtement de deux diglossies suivantes : français (véhiculaire international, unique langue officielle) vs véhiculaires congolais : les quatre langues nationales (kiswahili, lingala, tshiluba, kikongo) et véhiculaires congolais (kiswahili, lingala, tshiluba, kikongo) vs vernaculaires congolais (toutes les autres langues locales). Moreau, Marie-Louise (Dir.), 1997, Sociolinguistique : les concepts de base, Bruxelles : Mardaga, p.129.

 

Les constats

• De cette situation découlent les constats suivants :

1. Aucune des langues congolaises (nationales et locales) n’est parlée sur toute l’étendue du pays,

2. Seul le français est parlé dans les 4 grandes zones linguistiques;

3. Le français est investi de toutes les fonctions sociales, mais il n’est pas accessible à tout le monde (seuls 47% des Congolais sont francophones) cfr Rapport de l’OIF 2014, p. 17

4. Le français, une langue dominante juridiquement, mais dominée dans la pratique sociale

 

Consécration juridique de la hiérarchisation des langues en RDC

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• Tout part de la constitution de la RDC: «… sa langue officielle est le français. Ses langues nationales sont le kikongo, le kiswahili, le lingala et le tshiluba. L’Etat en assure la promotion sans discrimination. Les autres langues du pays font partie du patrimoine culturel congolais dont l’Etat assure la protection.» (Voir Constitution de mai 2005 mise en vigueur le 18 février 2006, art1).

 

Hiérarchisation des langues en RDC

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Les problèmes de ladite consécration

 

? Minoration et hiérarchisation des langues congolaises,

? Hiérarchisation des Congolais en fonction de la maîtrise du français,

? Cohabitation haineuse des langues, à l’école (cf. L’extrait suivant du cahier de communication d’un écolier du Complexe scolaire Etoile, une école privée de la Ville de Bukavu est explicite quant à ce : « art.19. les seules langues d’usage au C.S. ETOILE sont le FRANÇAIS et l’ANGLAIS. Un élève surpris en train d’utiliser une tout autre langue sera sévèrement sanctionné et la faute sera consignée dans le cahier de discipline. Tout élève surpris aux alentours de quiconque utilisant une autre langue pourrait passer pour complice et en être sanctionné. En cas de répétition excessive, l’élève verra la sanction passer d’une simple punition (+notification dans le cahier de discipline) à une exclusion temporaire après information et/ou convocation des parents ».

? Réelle difficulté de choix d’une ou des langues devant servir de langue d’enseignement, à part le français,

? On a, à la fin du cursus scolaire et universitaire des jeunes qui ne maîtrisent le français ni leurs langues maternelles;

? L’école congolaise devient un véritable champ de bataille où s’affrontent les langues à longueur des journées;

? Certains apprenants préfèrent fuir cette école qui ne prend soin de sa langue

? Etc.

 

Dans la pratique :renversement de la pyramide de départ.

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Et les départements de françaislangues africaines dans tout cela?

• Environ 1800 établissements d’enseignement supérieur et universitaire en RDC;

• Environ 160 départements de FLA, nombre proportionnel au nombre des Instituts Supérieurs Pédagogiques qui organisent ces départements,

• Ce serait un meilleur modèle de la gouvernance linguistique, mais…

 

Un contraste!

• Sur 1950 heures des cours que doit suivre un étudiant inscrit au département de FLA, en RDC, pour obtenir son diplôme de graduat (équivalent de la licence française), ce dernier n’a que 90 heures en rapport avec l’étude pratique d’une langue d’une langue congolaise, soit 45h de kiswahili en deuxième année de graduat et 45h de lingala en troisième année pour les étudiants de l’Est du pays.

 

 

Quelles solutions?

• Partir du principe que pour être à l’aise dans l’apprentissage d’une langue étrangère, on doit d’abord l’être dans sa langue maternelle;

• Enseigner le français en partenariat avec les différentes langues avec lesquelles il coexiste à l’école en RDC;

• Recourir aux méthodes convergentes

• A côté du département de FLA, créer les départements des langues congolaises où les apprenants accéderont aux méthodes appropriées à l’enseignement des et en langues congolaises;

• Encourager la publication des recherches sur la didactique des langues congolaises afin de leur donner une place de choix dans le domaine scientifique;

• Lutter contre les préjugés du genre « apprendre en langues africaines est un temps perdu »; « apprendre ces langues ou apprendre dans ces langues retarde l’accès aux sciences, aux technologies ou aux autres savoirs mondiaux et universels, et leur maîtrise »;

• Doter les langues congolaises d’un vocabulaire approprié pour les intégrer dans les domaines scientifiques différents;

• Développer une politique linguistique fondée sur le partenariat, la compétitivité et la convivialité entre le français et les langues congolaises;

 

Conclusion

 

• De ce qui précède, il faut dire OUI à l’enseignement des langues de grande ouverture, mais à côté d’elles, enseigner aussi à l’Université les langues dites locales, car c’est grâce à elles que les apprenants s’enracinent dans leur culture pour se forger une certaine identité scientifique et culturelle, sans laquelle tout développement individuel me paraît quasi-impossible.

Samuel Matabishi Namashunju, docteur en sciences du langage linguistique université de Rouen;

professeur à l'Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu, Département Français - langues africaines

 

 

LANGUES ET DIALECTES

Quatre langues nationales cohabitent à côté du français, la langue officielle héritée de la colonisation belge, et qui sont par ordre d'importance : le swahili dans les provinces de l'Est ; le lingala dans la Province Orientale, l'Equateur et à Kinshasa ; le kikongo dans les provinces du Kongo central, du Kwango et du Kwilu; et le tshiluba dans province du Kasaï, province du Kasaï-Central, province du Kasaï Oriental et le Katanga.

 

Français

 

Le français est la langue officielle depuis l'époque coloniale, quand le pays était sous le régime belge. Par conséquent, le français en RDC a beaucoup de similarités avec le français de Belgique. La langue française a été maintenue comme langue officielle depuis l'époque de l'indépendance, parce qu'elle est largement parlée par les groupes scolarisés du pays, elle est ethniquement neutre et elle facilite la communication entre les différents groupes ethniques du Congo ainsi que le reste de la francophonie.

Selon l'OIF en 2010 il y aurait 78 % de la population sachant lire et écrire le français ce nombre atteint les 87 % si l'on prend juste ceux qui savent le parler. La république démocratique du Congo est actuellement le pays francophone le plus peuplé.

Le français progresse constamment partout au Congo ; la capitale du Congo et plus grande ville, Kinshasa, avait en 2008 87 % de francophones, ce nombre est passé à 92 % en 2010. La RDC est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie depuis sa création en 1967 ainsi que de l'Organisation internationale de la francophonie depuis 1977.

D'après le rapport de l'OIF de 2010, 9 973 965 élèves avaient une scolarité en français en école primaire, 3 311 803 dans le secondaire, 308 739 dans le supérieur. Certains justifient ainsi que la RDC est bien le premier pays francophone du monde, du fait de la scolarisation générale en français.

La population du Congo parle 200 à 400 langues selon les distinctions entre langue et dialecte. Sur le plan linguistique, il est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Congo Kinshasa dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues « ethniques », voire plus de 400 dialectes. En plus du français, langue officielle, la loi reconnaît quatre langues nationales : lingala, swahili, kikongo et tshiluba. La plupart des Congolais parlent plusieurs langues. Le français, le lingala (à l'ouest) et le swahili (à l'est) servent de langues véhiculaires.

La république démocratique du Congo est le pays de langue officielle française le plus peuplé au monde, devant la France. Une minorité grandissante parle couramment le français (environ 15 millions de personnes dont 3 millions parfaitement selon une estimation de l'ambassade de France et 31 millions selon l'estimation de l'OIF en 2010). En effet, langue officielle, le français est la langue principale de l'éducation, et la langue de l'administration, des médias et des affaires. Le français de la république démocratique du Congo, ancienne colonie belge, a beaucoup emprunté au français de Belgique et au wallon. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes.

L’hymne national est en français.

 

 

Portugais

Vers les zones frontalières avec l'Angola, il subsiste également quelques petits groupes et villages où on parle portugais.

 

 

Lingala

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Le lingala est une langue bantoue parlée en République démocratique du Congo, en République du Congo, et dans une moindre mesure en République centrafricaine. On compte plus d’une trentaine de millions de locuteurs, en langue maternelle ou seconde.

 

Histoire

Au xixe siècle, le bobangi était la langue véhiculaire dans le pays Ngala, sur les bords du fleuve Congo, depuis l’embouchure de la rivière Kasaï à celle de l’Ubangi, le long de celui-ci jusqu’à l’embouchure de la Ngiri (en). Après 1880, la langue fut appelée bangalapar les Occidentaux. C’est dans cette région que fut établie la Station Bangala, qui laissa place au port de la Nouvelle-Anvers, aujourd’hui Makanza, l’un des premiers postes établis sur le fleuve par l’Association internationale africaine de l’État indépendant du Congo, à mi-distance entre Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa) et Stanleyville (aujourd’hui Kisangani). Ces trois postes ont d’ailleurs été les premiers à accueillir au-delà du Kongo central une mission catholique dès 1899. En 1900, le nom lingala était généralement utilisé pour désigner la langue. Le nom bangala est maintenant celui d’une autre langue plus à l’est, dans la province Orientale.

Le lingala est aujourd’hui largement répandu, en Congo-Kinshasa (RDC) et au Congo-Brazzaville, où il est devenu une langue régionale, largement utilisée dans les médias, l’armée, les discours officiels, mais également dans la chanson populaire. Outre lefrançais, c’est l’une des quatre langues nationales du Congo-Kinshasa, à côté du kikongo, du swahili et du tshiluba. Le lingala a progressivement supplanté le kikongo à Kinshasa, où ce dernier était pourtant la langue véhiculaire d’origine.

Le succès et l’expansion du lingala au cours de la seconde partie du xxe siècle, et en particulier à l’époque du Zaïre, sont notamment dus au fait qu’il a été largement promu par Mobutu Sese Seko, natif de la région lingalaphone. Le lingala fut notamment la langue principale de l’armée zaïroise, et aujourd’hui elle l’est aussi de l’Armée Congolaise malgré le swahili apporté par Laurent-Désiré Kabilavers 1997.

C'est aussi la langue dans laquelle chantent de nombreux artistes originaires ou installés à Kinshasa, et exportant leur musique à travers toute l'Afrique, tels Papa Wemba, Koffi Olomidé, JB Mpiana ou encore Werrason

 

Classification

Le lingala appartient à la famille des langues bantoues. Le terme désignait à l’origine la langue d’une ethnie, mais il a désigné dès la fin du xixe siècle une langue véhiculaire, proche d’une langue dénommée lobangi ou bobangi, et est issue d’un mélange entre plusieurs langues bantoues parlées par les habitants de la région du fleuve Congo, elle est donc généralement considérée comme langue inter-ethnique.

  • Classification de Guthrie : C.36d, groupe C.30
  • Classification Bastin/Coupé/Mann : c.36

 

Répartition géographique

Le lingala est parlé comme langue maternelle dans les deux Congo, la majeure partie des locuteurs étant dans le Congo-Kinshasa. Avec son statut de langue véhiculaire, le lingala est aussi parlé en Angola et en République centrafricaine. Étant donné que la musique congolaise est populaire en Afrique centrale, il est possible d’entendre des paroles en lingala des deux côtés de l’Afrique centrale, du Kenya au Cameroun.

 
Statut officiel

Le lingala a le statut de langue nationale véhiculaire comme le kitubà au Congo-Brazzaville. Au Congo-Kinshasa, le lingala a un statut de langue nationale au côté du kikongo, duswahili et du tshiluba. Le français est la langue officielle dans ces deux pays.

 
Dialectes

Le lingala possède plusieurs dialectes, recouvrant un territoire linguistique large et divisé par des frontières administratives ou de longues distances.

Bokamba et Bokamba divisent les différents dialectes de lingala de la façon suivante :

  • lingala standard, dit classique ou littéraire, ou encore lingala de Makanza
  • lingala parlé, dit populaire
  • lingala de Kinshasa
  • lingala de Brazzaville
  • mangala ou bangala — considéré comme langue dérivée car souvent mutuellement inintelligible avec les autres dialectes de lingala

Il y a aussi différents argots :

  • indoubil, ancien argot des jeunes ;
  • lingala argot, ou lingála ya bayankee, argot des jeunes de Kinshasa.

Le lingala classique est la variété utilisée dans plusieurs institutions de l’éducation et d’informations tant au niveau national qu’au niveau régional. Cette variante provient des traductions, dont une de la Bible, et des efforts de standardisation de l’Église catholique. Le lingala classique se dénote des autres dialectes par son nombre de voyelles, sept voyelles [a], [e], [?], [i], [o], [?], [u], par uneharmonie vocalique obligatoire et par l’utilisation de tous les suffixes grammaticaux.

 

Écriture

Le lingala étant plus une langue orale qu’une langue écrite, ses locuteurs utilisent plusieurs systèmes d’écriture. La plupart sont non standardisés. Parce que l’ensemble des locuteurs lingalaphones a un bas taux d’alphabétisation en lingala, l’orthographe populaire est très souple et varie d’un Congo à l’autre — au Congo-Brazzaville, le taux d’alphabétisation en lingala comme langue maternelle est entre 10 % et 30 %, alors que celui du français est plus élevé. Assez souvent l’orthographe est influencée par l’orthographe française : avec le double S, « ss », pour transcrire [s] ; « ou » pour [u] ; I avec tréma, « aï » pour [ai] ; E accent aigu, « é » pour [e] ; « e » pour le son [?], O accent aigu, « ó » pour [?] et parfois [o] à l’inverse de « o » pour [o] ou [?]; I ou Y pour [j]. Un même mot peut se retrouver avec autant d’orthographes que les prononciations régionales, par exemple : « nyonso », « nyoso », « nionso », « nioso » sont tous des orthographes populaires de ny??ns?.

En 1976, la Société zaïroise des linguistes a adopté un système d’écriture conventionnel pour les langues zaïroises, dont le lingala. Ce système est basé sur l’Alphabet international africain (AIA), une orthographe presque phonétique, avec le e ouvert « ? » et le o ouvert « ? » pour transcrire les voyelles [?] et [?], ainsi qu’une utilisation sporadique des accents pour indiquer les intonations. Malheureusement pour cette convention orthographique, il n’y a pas de système d’entrée, ni claviers ni machines à écrire, permettant d’utiliser les lettres ? et ?, et les accents. Cette convention a standardisé l’usage des lettres dans les milieux académiques, mais laisse les intonations au bon vouloir des personnes. Le manque de standardisation dans l’accentuation n’est pas un problème majeur grâce au contexte des mots dans les phrases et paragraphes.

Les orthographes populaires ont pris un pied d’avance sur l’orthographe conventionnelle car elles peuvent être tapées sur un clavier français ou anglais. Beaucoup de livres, de dissertations, la traduction lingala de la Déclaration universelle des droits de la personne et plus récemment, des forums, des listes de diffusion et des sites internet, comme Google en lingala, n’utilisent pas les caractères propres au lingala (? et ?).

Ordre alphabétique

L’alphabet lingala est organisé de façons différentes selon les écoles ou les linguistes.

Certains utilisent seulement les lettres monogrammes, d’autres reconnaissent pleinement les digrammes et trigrammes en tant que graphèmes à part.

Selon les linguistes du CELTA, les digrammes ont chacun un ordre spécifique, par exemple : « m?so » doit être classé avant « mba » parce que le digramme « mb » suit la lettre « m ». Les lettres « r » et « h » sont utilisées pour les mots empruntés. Les digrammes « mv », « mf » sont très rares.

Le lingala académique a 39 lettres, digrammes ou trigrammes.

 
Valeur des graphèmes

Les accents indiquent les tons des voyelles auxquels ils s’attachent, l’accent aigu indique un ton haut, l’accent circonflexe indique un ton variant descendant et l’accent antiflexe (circonflexe inversé) indique un ton variant montant.

 
Écriture Mandombe

Le lingala est aussi transcrit avec le mandombe au lieu de l’écriture latine dans les communautés kimbanguistes.

 

Prononciation

Voyelles

Dans certains dialectes ou variations du lingala, les voyelles /?/ et /?/ sont sonorisées avec leurs formes fermées [e] et [o], le plus souvent sous l’influence des langues des locuteurs.

Consonnes

Dans certaines variétés du lingala :

  • [?], [d??] et [d?z] sont allophones de /z/

Le lingala contient plusieurs consonnes occlusives prénasalisées :

Les consonnes occlusives sourdes prénasalisées sont souvent substituées par leurs équivalents non prénasalisés — excepté en lingala classique :

  • /?p/: [?p] ou [p] e.g.: mp?mb??ni est prononcé [?p??b??ni] mais parfois [p??b??ni]
  • /?t/: [?t] ou [t] e.g.: nt??ngó est prononcé ?t???gó mais parfois [t???gó]
  • /?k/: [?k] or [k] e.g.: nkanya est prononcé [?ka?a] mais parfois [ka?a]
  • /?s/: [?s] or [s] e.g.: ny?ns? est prononcé [????s?] mais parfois [???s?]

Les consonnes occlusives sonores prénasalisées, /?b/, /?d/, /??/, /?z/ ne varient pas en général.

 

 

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Kikongo

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Le kikongo, avec ses deux millions de locuteurs, est utilisé principalement dans les provinces du Kongo central, province de Kwilu, province de Kwango, et à l'ouest du Kasaï-Occidental.  

La constitution spécifie que le kikongo est une des quatre langues nationales, mais le kituba est la langue utilisée dans l’administration. Ceci peut s’expliquer par le fait que kikongokikongo ya Leta et kituba sont le plus souvent utilisés comme synonymes.

Histoire

Un capucin italien, Frère Bonaventura da Sardegna, fut le premier à écrire une grammaire kikongo lors de sa mission au Royaume Kongo vers 1645. Hiacinto Brusciotto de Vetralla écrit un ouvrage sur la grammaire kikongo en 1659 : Regulae quaedam pro difficillimi congensium idiomatis faciliori captu ad grammaticae normam redactae, Romae: Typis S. Congreg. de Propaganda Fide.

Classification

Le kikongo appartient à la famille des langues bantoues.

La classification de Malcolm Guthrie place le kikongo dans le groupe de langues H10. Les autres langues du groupe sont le bembe (H11), le vili (H12),le kunyi (en) (H13), le ndingi (H14) et le mboka (H15).

La classification de Bastin, Coupez et Man, dite de Tervuren sont plus récentes et sont plus précises sur les noms des langues kongo.

On les regroupe désormais sous l'arborescence suivante :

  • Langue du noyau kikongo H16

    • Kikongo méridional H16a

    • Kikongo central H16b

    • Yombe H16c

    • Fiote H16d

    • Kikongo occidental H16d

    • Bwende H16e

    • Lari H16f

    • Kikongo oriental H16g

    • Kikongo sud-est H16h

 

Répartition géographique

Les langues kongo sont parlées dans 

 

    le Sud-Ouest du Congo-Kinshasa :
    • province du Kongo central,
    • partie de la ville province de Kinshasa,
    • province de Kwilu et la ville de Bandundu,
    • province de Kwango,
    • extrême ouest du Kasaï-Occidental ;
    •  

Écriture

Le kikongo s’écrit habituellement avec l’alphabet latin, mais s’écrit aussi enmandombe. Pour l’alphabet latin, différentes orthographes sont utilisées dans plusieurs publications et par la population, malgré une orthographe standardisée dans chaque pays, où il est parlé : l’alphabet standardisé de l’Angola et celui du Congo-Kinshasa (partageant les règles s’appliquant au kikongo à l’exception de la notation des nasales syllabiques).

 

Orthographe

Les voyelles longues sont écrites en doublant la lettre :

  • kubaka, « prendre », et kubaaka, « déchirer » ;

  • lumbu, « jour », et luumbu, « enclos ».

Les phonèmes prénasalisés sont notés à l’aide de digrammes.

Les consonnes nasales syllabiques, des préfixes des classes nominales 1, 3 et 4, se notent différemment. En Angola, elles sont écrites ‹ m? › et ‹ ? › avec un accent grave, par exemple :

  • m?vu, « année » comparé à mvu, « des cheveux gris » ;
  • nkama, « cent » comparé à ?kama, « barrage ».

 

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Swahili

C'est la langue la plus parlée du pays, par environ 40% de la population congolaise mais limitée essentiellement à l'Est, dans les provinces du Katanga, Maniema, Nord et Sud-Kivu ainsi que dans la Province Orientale. Les langues swahilies sont un groupe de langues bantoues de l'Afrique de l'Est qui sont le fruit d'un métissage de langues africaines, d'arabe et du persan, conséquence de la longue campagne esclavagiste des " Arabo-Swahili " dans cette région au 19ème siècle. Elles possèdent un vocabulaire commun qui permet à ses locuteurs de se comprendre malgré la grande variété linguistique présente. La plus utilisée et populaire de ces langues est le kiswahili (" langue swahilie " en swahili), une version standardisée et adoptée comme langue nationale au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie. C'est cette version que l'on retrouve - parmi de nombreux dialectes s'y référant - à l'Est de la RDC. Langues bantoues obligent, certains mots se retrouvent d'une langue à l'autre (du swahili au lingala notamment).

 

Origine

'apparition de la langue-ancêtre des langues swahilies, le proto-swahili, n'est pas clairement identifiée.

Le proto-swahili serait né dans l'ancienne ville de Ngozi ressortant peut-être à certaines traditions orales faisant état d'un mystérieux empire d'Ozi dans l'archipel de Lamu. Lekingozi, littéralement « langue de Ngozi », fut par ailleurs un dialecte littéraire, utilisé entreMalindi et l'ile de Pate, visant à l'archaïsme et très en vogue aux xviiie et xixe siècles dans l'écriture de poésies en langue swahilie écrites avec l'alphabet arabe. Une autre localisation est proposée par d'autres historiens pour le proto-swahili, c'est la ville de Shungwaya, près de l'actuelle frontière somalo-kényane. Nous sommes toujours dans l'attente de fouilles archéologiques qui viendraient à l'appui d'une thèse ou d'une autre. Point commun aux deux localisations proposées pour l'origine du swahili : nous sommes toujours dans la même région qui comprend la côte au sud de l'actuelle Somalie et la côte au nord de l'actuel Kenya, ainsi que les différentes îles attenant à cette bande côtière. Le terme viendrait du pluriel du mot arabe sahel (????) : sawahil (?????) qui signifie « côte », « rivage » ou « frontière », le i final n'étant qu'un suffixe utilisé par ces langues pour rendre le discours plus fluide.

Les premiers indices écrits de l'existence de parlers swahilis sont anciens. Le Périple de la mer Érythrée, un document du iie siècle, précise que les marchands qui visitaient à la fois l'Afrique de l'Est et le sud-est de la péninsule arabe parlaient le même langage et y contractaient des mariages. Ceci n'exclut pas que les parlers, ou le proto-swahili à l'état encore indifférencié, existassent avant ce témoignage.

Les commerçants musulmans de la côte ont diffusé la langue swahilie vers l’intérieur du continent, le long des pistes marchandes etesclavagistes où elle a servi de langue véhiculaire. Au cours des siècles, elle s’est diversifiée selon les pays et dans les différentes îles au large des côtes kényanes et tanzaniennes. Entre les xve et xviie siècles, bon nombre de dialectes swahilis ont incorporé des mots portugais. Ces langues multiples ne sont alors, sur le continent, que rarement langues maternelles (1 % en Tanzanie dans les années 19501), mais sont largement utilisées en tant que langues véhiculaires, pour commercer ou pour voyager.

Diffusion

C'est au xixe siècle que la pratique de ces langues s'est largement déplacée vers l'intérieur du continent : au Kenya, en Ouganda, auRwanda, au Burundi, dans l'actuelle République démocratique du Congo et le sud de la Centrafrique. Les missionnaires s'en servaient pour prêcher. Les autorités coloniales, à partir de 1930, par l'intermédiaire du Comité sur la langue territoriale, ont alors cherché à standardiser ces langues. La standardisation a continué à être menée pour produire le swahili qui finit par s'imposer comme langue vernaculaire, puis comme langue officielle dans plusieurs pays.

Le swahili dispose d’une littérature écrite depuis plusieurs siècles (à l’origine en caractères arabes et, depuis la fin du xixe siècle, encaractères latins). Il existe des poèmes rédigés dans l'archipel de Lamudatant probablement du milieu du xviie siècle, mais dont il ne survit que des copies plus tardives. Ainsi les plus anciens manuscrits originaux rédigés en swahili datent de 1711 ; il s'agit de lettres rédigées sur l'ile de Kilwa et conservées dans les archives de l'empire portugais (Historical Archives of Goa, Inde).

Évolution

Plus récemment certains dialectes se sont métissés de nouveau avec d’autres langues africaines ou européennes. Ces langues issues de la culture swahilie évoluent donc différemment :

  • le kiswahili en absorbant du vocabulaire anglais et arabe, mais aussi du portugais et un peu d'allemand. Arvi Hurskainen propose une étude des mots d’emprunt dans une large sélection de textes swahilis de différentes époques et de natures diverses. L’étude permet de revoir à la baisse l’impact global de l’arabe et de constater une légère augmentation de l’impact global de l’anglais. Les autres dialectes swahilis de Tanzanie et du Kenya disparaissent au profit de ce swahili standardisé ;
  • le sheng (contraction des mots « SwaHili » et « ENGlish ») du Kenya qui est un mélange d'anglais, de swahili et de la langue locale (kikuyu, luo, etc) ;
  • le swahili du Congo-Kinshasa (kingwana) ;
  • les langues comoriennes se seraient différenciées du swahili de Zanzibar à partir du xie siècle ; la distinction entre les langues des îles de la côte tanzanienne et les langues comoriennes n'a réellement été identifiée qu'au début de ce siècle. Aujourd'hui la différence s'accentue car ces langues absorbent des formulations et du vocabulaire français. Par exemple, la plupart des locuteurs comoriens ne savent que les dix premiers nombres en swahili.

Caractéristiques

Dans leur structure et leur vocabulaire, les dialectes swahilis sont différents des autres langues bantoues mais partagent avec ces dernières plus de points communs qu'avec leurs autres langues d'origine, surtout l'arabe et un peu de persan et de langue indienne. On estime à 40 % la part des mots d'origine arabe dans ces langues. Toutefois les linguistes admettent que l'influence du lexique arabeest relativement récente, l'essentiel de l'apport datant de la fin de l'époque moderne et du xixe siècle[réf. nécessaire].

Les langues swahilies, comme les autres langues bantoues, utilisent des classes de nom ; cependant on compte six ou sept classes[Lesquelles ?] pour à la fois les noms singuliers et pour les noms pluriels, une pour les verbes infinitifs alors que les autres langues bantoues en contiennent traditionnellement vingt-deux2.

Le verbe swahili est composé d'une racine à laquelle on ajoute le plus souvent un ou plusieurs affixespour indiquer, notamment, le temps, la personne, la voix où il se trouve et même, le cas échéant, le fait qu'il fait partie d'une subordonnée alors que dans les langues indo-européennes l'on recourt généralement à une conjonction.

Dialectes

Le kiunguja, le dialecte swahili de Zanzibar serait la base du kiswahili, langue officielle de nombreux pays d'Afrique de l'Est. En fait le swahili regroupe plus d'une cinquantaine de dialectes ou parlers :

  • kiunguja, parlé à Zanzibar et ses environs (Kiunguja dérive de Unguja, l'île principale) ,
  • kimrima, parlé autour de Pangani, Vanga, Dar es Salaam, Rufiji, Mafia ,
  • kimgao, parlé autour du district de Kilwa et au sud ;
  • kipemba, parlé à Pemba ;
  • kimvita, parlé autour de Mombasa. Historiquement le dialecte le plus important après le kiunguja ;
  • kiamu, parlé autour de l'archipel de Lamu ;
  • kingwana, ou « swahili de Copperbelt », parlé en République démocratique du Congo, et plus particulièrement au Sud ;
  • kingozi, parlé dans l'ancienne ville de « Ngozi » et peut-être le premier des swahilis ;
  • kiantalaotsi, originaire de Madagascar ;
  • kimwani, parlé dans l'île de Kerimba et au nord du Mozambique ;
  • shikomori (ou shikomor, ou shimasiwa, ou comorien), le swahili des Comores. Certaines particularités phonétiques et sémantiques ainsi qu'une syntaxe verbale quelque peu différente qui ne permettent pas l'intercommunication complète font la spécificité des langues comoriennes. Elles restent relativement proches, malgré la très forte influence du français :
    • shingazidja, parlé à la Grande Comore (Ngazidja en comorien),
    • shimwali, parlé à Mohéli (Mwali en comorien),
    • shindzuani, parlé à Anjouan (Ndzuani en comorien),
    • shimaore, parlé à Mayotte (Maore en comorien/mahorais),
  • chimwiini, parlé à Brava, port maritime situé dans le sud-est de la Somalie ;
  • sheng, un argot swahili-anglais né dans la région de Nairobi.

 

Variantes

Du swahili au français

Le français a emprunté au swahili :

  • bwana, « homme », « maître », « patron » ;
  • hakuna matata, « il n'y a pas de problème » (construction grammaticale inversée de matatizo hakuna « problèmes, il n'y a pas ») ;
  • safari (venant originellement de l'arabe safara ???), « voyage ».

Le swahili a quant à lui emprunté au français certains mots comme « madam » (probablement via l'anglais), et « sawa », dérivé de « ça va », souvent employé comme interjection phatique.

 

L'hymne national de la république démocratique du Congo en Swahili

 

 

 

12 24

 

 

 

Tshiluba

20293086 611147592607699 173946186444588334 n 50

 

Le tshiluba, ou ciluba selon l'orthographe standardisée, est une langue bantoue du Congo-Kinshasa ayant le statut de langue nationale dans le Kasai. Elle est parlée dans plus de quatre provinces (Katanga, Kasai Oriental, Kasai Occidental, Maniema, en partie dans le Sud-Kivu) et dans les pays voisins comme l'Angola, la Zambie et la Tanzanie. Elle est parlée par plus de 30 millions d'habitants (30 000 000). Il est la langue par excellence de l'Afrique centrale.

Mubabinge Bilolo estime dans son livre Vers un dictionnaire CiKam - CiLuba que la zone lubaphone comprendrait 100 000 000 de locuteurs, répandus en Angola, Zambie, Malawi, Tanzanie, Rwanda, Mozambique, Burundi, Ouganda et Kenya. Cette extension régionale a créé au cours des siècles plusieurs variantes régionales qui ne portent pas toujours explicitement la mention Luba. C'est le cas de Bemba, Cipemba, Kihemba, Kisonge, Kanyok, Rund, Kete, Bindji, Sanga, Kiholoholo, Ambaka, Luluwa, Luntu, Cikwa-Kalonji, etc. Aujourd'hui, après la dislocation des anciens Royaumes Luba, la linguistique néo-coloniale tente de prendre les divisions provinciales et sous-régionales (Katanga, Maniema, Kasai-Occidental et Kasai-oriental) comme critères de classification. C'est ainsi qu'on parle de Luba-Kasai, Luba-Katanga, Luba-Maniema, etc. Le ciluba, appelé aussi sous le nom de kikasai surtout au Katanga comprend les variantes du Kasayi. La variante ciluba ou tshiluba (avec Ci-/Tshi-) est aussi désignée « Cena-Kasai » pour dire la variante luba du Kasai. Cette variante est parlée dans la partie centrale de la République démocratique du Congo dans les deux provinces du Kasaï (occidental et oriental). C'est la langue des Baluba du Kasaï. Les critères de classification demeurent problématiques, car le Ki- au lieu de Tshi-/Ci- se rencontre aussi dans le Kasai, dans la variante dite Songye (Kisongye, Cisonge).

Quant à l'importance scientifico-historique de la langue luba au sens large, Bilolo note : « Le vocabulaire copte et surtout le vocabulaire ciKam, cités par Obenga dans les chapitres II-III de son ouvrage Origine commune de l'égyptien ancien, du copte et des langues négro-africaines modernes. Introduction à la linguistique historique africaine (Paris, 1993), et par Homburger, dans le chapitre XII « De l'Origine égyptienne des langues négro-africaines » de son livre intitulé Les Langues négro-africaines et les peuples qui les parlent (Paris, 1941), sont, à presque 98 %, attestés dans le ciluba. Le ciluba est la langue principale de la Haute-Éthiopie et plus précisément des Royaumes de Matamba et de Kasanga-Kasanje. Elle est aujourd'hui parlée par plus de 25 000 000 des Congolais et comprises à plus de 70 % en Zambie, Malawi, Tanzanie, Rwanda, Burundi, Uganda, Mozambike, une partie du Kenya, de Zimbabwe, de Botswana, de la Namibie et de l'Angola. » (Mubabinge Bilolo, Vers un dictionnaire cikam-copte-luba : Bantuïté du vocabulaire égyptien-copte dans les essais de Homburger et d'Obenga, Publications universitaires africaines, Munich-Paris-Kinshasa, 2011, notice sur la couverture).

 

Classification

Le tshiluba est une langue de la grande-famille des langues bantu, de la sous-famille LUBA, à laquelle appartiennent d'autres langues lubas tel que kiluba (luba-katanga), luba-sanga (Kisanga), du Luba-hemba (Kihemba), Kibemba, Kisongye, Lunda, Kanyoka, etc.

  • Classification de Guthrie : L.31a/L31b, groupe L.30
  • Classification Bastin/Coupé/Mann : L.30

Ces classifications sont très problématiques, car en les utilisant pour les langues européennes, on aboutirait à plusieurs milliers de langues allemandes, françaises, anglaises, etc. Elles relèvent du registre de la dialectologie et non de la linguistique. Les linguistes africains sont tombés dans le piège de la dialectologie. Au lieu de parler de deutsch, ils se consacrent à l'inventaire des variantes comme le « bavarois », le fränkisch, le schwäbisch, le steirisch, le preußisch, le kölsch, etc. Le nom de la langue luba et de l'ethnie Luba prêtent souvent à confusion :

  • Tshiluba ou Ciluba ou Cyena-Kasai est la variante luba parlée dans le Kasai (Kananga, Mbuji-Mayi, Mwene-Ditu, Tshikapa, Mweka, Luebo, KaZumba, Tshimbulu, Dimbelenge, etc.)
  • Kiluba ou Cyena-katanga est la variante sœur parlée dans le Katanga (territoires de Kamina, Bukama, Mitwaba, Kaniama, Kabalo, Manolno, et Kabongo ; et dans une partie des territoires Kongolo, Nyunzu, Moba, et Kalemie)
  • La variante de Maniema est appelée kisongye. Cette variante est très importante, car elle révèle la parenté entre le luba est les langues de l'Ouganda, Rwanda. Burundi, Kenya et Tanzanie.
  • Les locuteurs de ces variantes sont un peuple et avait un double-royaumes ou double-pays jusqu'au xviiie siècle. Il s'agit du royaume de Matamba et de Kasanga-Kasanji. Ils se reconnaissent tous d'une même origine historique, comme des enfants de Nkole et surtout de Ilunga-Mbidi et de Nkongolo-Mwamba. Ils auraient pris stratégiquement des routes différentes à Nsanga-Lubangu. Les nations dominantes de la grande famille Luba sont :
    • les Baluba du Kasai dont la langue est Tshiluba (variantes : Songye, Kanyoka, Luluwa, Lubilash)
    • Les Baluba du Katanga dont la langue est Kiluba

Il ne faut pas oublier les Songye, les Bemba et les Lunda. A Kinshasa, quand on parle des Baluba, on fait allusion à tous les Baluba, y compris ces derniers groupes et ceux du Sud-Kivu.

Au Katanga, quand on parle actuellement de Baluba, on fait allusion à ceux du Katanga, alors que ceux du Kasai on ne les connaît pas sous l'ethnique Baluba mais plutôt sous le terme de la division administrative Bakasai. Appellation très correcte, car le Kasai comprend aussi les Kuba, les Tetela, les Twa ou Batwa, etc.

Une autre confusion entre le Baluba du Kasai eux-meme est que, au Kasai les Baluba sont les locuteurs du Ciluba du Kasai Oriental alors que les locuteurs du Ciluba du Kasai Occidental sont les Lulua (Bena-Lulua) ou Bashilange, ceux du Territoire de Dimbelenge au Kasai Occidental sont les Bakwa-Luntu et Bena-Konji et et ceux du Territoire de Kabinda sont les Basonge/Basongye.

La majorité du peuple congolais ne sait pas distinguer entre ces peuples et ces langues. Suivant les régions, on a la connaissance de l'un(e) tout en ignorant l'existence de l'autre.

 

Désignation

Muluba : une personne Luba

  • Baluba : le peuple Luba (pluriel de muluba)
  • Tshiluba/ Ciluba : langue de Baluba
  • Buluba : espace Luba. C'est un ensemble qui comprend : la terre, la langue, la culture, la coutume, la tradition, la société, la fierté, le fait d'appartenir à l'ethnie Luba, etc. Bref tout élément permettant de distinguer les Baluba des autres peuples ou ethnies.

Ces mêmes désignations s'appliquent chez les Baluba du Katanga à l'exception de la langue qui s'appelle « Kiluba ».

En ce qui concerne l'orthographe dite "standardisée", qui consiste à remplacer le "tsh" du Tshiluba par "c", elle est loin de faire l'unanimité. A preuve, les faits suivants: -la version en Tshiluba de la Constitution de la RDC, promulguée en 2008, continue à recourir à l'orthographe avec "tsh"; -la mention "Mille", sur le billet de banque de Mille Francs congolais, a été traduite par "Tshinunu" et non "Cinunu"; - certaines personnalités du Kasaï continuent à écrire leurs noms de famille avec "tsh": Mgr Tshibangu Tshishiku, ancien Recteur de l'Université de Kinshasa et archévêque émérite de Mbujimayi; Etienne Tshisekedi, leader de l'UDPS; Raymond Tshibanda, Ministre des Affaires Etrangères; la célèbre chanteuse Tshala Muana; etc... -le dictionnaire bilingue Français-Tshiluba et Tshiluba-Français, publié par Mathieu K. Mudingay en 2011.

 

Répartition géographique

Les populations qui parlent cette langue sont appelées les Baluba du Kasai désignés aussi sous le nom de Bena-Kasai (Ceux du kasai/ gens du Kasai. La terre qu'ils occupent s'appelait Matamba et s'appelle aujourd'hui le Kasai ou Kasai wa Balengela. Le premier terme pré-colonial Matamba englobait jadis le Katanga, le Maniema et le Sud-Kivu. Souvent quand l'on parle du Kasai, on a tendance à faire référence au Buluba-Kasai, donc au territoire occupé par les cilubaphones du Kasai. Ils sont composés de plusieurs tribus (Bisamba en tshiluba) singulier cisamba. Un cisamba est ensuite divisé en plusieurs clans(bifuku) singulier « cifuku » nommée aussi groupement, dans d'autres cas le clan est divisé en lignée <Mbelo/Mbelu>. Les Baluba du Kasai occupent le centre de la région du Kasai, la rivière Kasai marque exactement la limite ouest, le territoire de Mweka au nord, celui de Kole, et de Lusambo. À l'ouest le territoire de Kabinda, au sud celui de Luilu, et de Luiza. Voici quelques tribus Luba-kasai :

Cette liste ne permet pas de distinguer les grandes lignées comme Bashila-Kasanga, Bena-Kashiye, Bena-Tshinema, Bakwa-Kalonji de Byota, de clans comme Bena-Tshimungu, Bena-Tshibondo, Bena-Kambulu, etc. Bakwa et Bena- signifient « descendance de ... », ou « originaire de... ».

Ces groupes forment l'ethnie Luba ou communément « les baluba » précisément les Luba-Kasaï parce qu'il y a aussi une autre branche Luba dans la province du Katanga, et parle la variante Kiluba ou Kibemba.Toutes ces tribus (Bisa) sont subdivisée en plusieurs clans (bifuku) et lignées (Mbelo) puis grandes familles (Meku a dilolo ou Cyota). Cependant les Baluba du Kasai sont groupés en plusieurs branches : Bena-Lubilanji ou Baluba Lubilanji dans le Kasai-Oriental; Bakwa-Luntu et Bakwa-Konji dans le territoire de Dimbelenge et Ndemba, Bakwa-Nyambi et divers dans les secteurs de Bakwa-Nyambi dans le Territoire de Kamonia; les Bena-Lulua ou Bashilanga au Kasai-Occidental dans les territoires de : Ndemba, Luebo, Kazumba, Dibaya, Kananga, Kamonia, et les Bena-Mayi (Mayi-Munene) dans le secteur de Kabambayi territoire de Kamonia.

Le Tshiluba est la langue parlée dans les villes de : Kananga, Mbuji-Mayi, Tshikapa, Mwene-Ditu, Lusambo, Mweka etc. et le Kiluba se parle dans les villes du Katanga. Le Tshiluba fait le pont entre le Kiluba du sud-ouest du Katanga (Dilolo, Kolwezi, Likasi, etc.) et celui de la sous-région de Tanganyika.

 

Variétés

Dans ces deux provinces du Kasai, voire dans les quatre provinces du Congo (Kasai Occidental, Kasai Oriental, Katanga et Maniema), cette langue comporte quelques différences phonétiques et lexicales qui sont soit des synonymes soit de différences dues au système de transcription. La phonétique allemande, flammande, française ou wallone, anglaise et portugaise ont introduit de l'extérieur de différences que les élèves luba ont aujourd'hui intériorisées. Quelques exemples :

  • les sons p (lèvres rapprochées et non fermées) et - h dans les mots lupemba et luhemba (kaolin), ou encore la localité deLupatapata / Luhatahata sans oublier Ci-/Tshi-luba' et Ki-luba (kaolin.

En RDC,il n'y a aucune institution chargée de réglementer la grammaire et l'orthographe de cette langue, raison pour laquelle le ciluba standard n'est pas véritablement définit. Le ciluba tel que officiellement parlé et écrit au Kasai oriental, au Kasai occidental, dans le Katanga ou dans le Manyema est régionalement différent. Voilà la raison pour laquelle il y a tendance à croire qu'il en existe plusieurs variantes régionales alors que cette hypothèse est fausse. Les différences sont très minimes, souvent elles sont phonétiques et grammaticales comme on en trouve partout dans le monde.

Il existe une prononciation classique et une prononciation traditionnelle ou rurale. Par exemple :

Il existe d'autres régionalismes tels que ceux des baketes et des bakwa-mfuyi, qui sont aussi à considérer comme des variantes du tshiluba, car tous ces luba-phones se comprennent toujours malgré les différents accents et les variations phonétiques et sémantiques.

Dans le langage courant, on désigne le parlé du Kasai Occidental sous le terme de « Cena-Lulua » et celui du Kasai oriental sous le terme de « Ciluba-Lubilashi». Mais il y a une autre réalité plus profonde, car dans chacune de ces variantes, il y a aussi une série d'autres variantes. « Cena-Lulua », « Ciluba-Lubilash», "Kiluba ou Cena-Katanga" n'excluent pas de variantes sous-régionales.

Les noms des variantes régionales ou sous-régionales en « Ciluba » prennent souvent les préfixes « Cena » et « Cikwa » suivit d'un nom d'une tribu, clan ou du lieu ou il est parlé, ainsi donc nous avons :

  • Cena-Mfuamba (Ciluba Cia Bena-Mfuamba)
  • Cikwa-Luntu (Ciluba cia Bakwa-Luntu)
  • Cikwa-Nyambi (Ciluba cia Bakwa-Yambi)
  • Cikwa-Dishi ou Disho (Ciluba cia Bakwa-Dishi ou Disho)
  • Cikwa-Kalonji (Ciluba cia Bakwa-Kalonji)
  • Etc.

/Cikwa et Cyena signifient « le parlé de... » ou « Comme/tel que parlé par.. » ou tout simplement « parlé de ». Il existe aussi une différence entre les villes et les villages. Au village, le Ciluba est encore parlé dans ses formes les plus pures alors que les parlés de grandes villes sont moins pures avec beaucoup de mots d'emprunt surtout au français mais aussi à d'autre langues du Congo tel que le Swahili, le Kikongo et le Lingala. C'est ainsi on parle de « Ciluba Cia Kananga », « Ciluba Cia Mbuji-Mayi », « Ciluba Cia Tshikapa », "Ciluba cya Kolwezi" ou encore « Ciluba cia Mwene-Ditu », etc.

 

Statut officiel

Le Tshiluba a le statut de langue nationale au Congo-Kinshasa au côté du kikongo, du swahili et du lingala. Le français est la langue officielle du pays.

Notions

Il n'existe pas de masculin feminin en ciluba, mais néanmoins il existe certains mots et expressions pour designer un homme ou une femme dans une situation quelconque.

le pluriel se forme en modifiant le préfixe tout en gardant le suffixe. Exemple :

  • muntu = bantu; le mu est remplacé par ba mais le suffixe ntu est maintenu
  • di-tunga = ma-tunga / pays
  • lu-endu = ng-endu
  • ci-ntu = bi-tu
  • ka-saka = tu-saka
  • etc.

Il existe aussi de mots invariables comme : mfumu, lufu, nhima, bidia, bukula, etc.

Prononciation

Vocabulaire

Culture

Le tshiluba est aussi la 2e langue musicale du Congo-Kinshasa après le lingala. Il est la langue du Kasala, du Cinkimbwa et du Mutuashi. Il existe aussi d'autres styles de culture comme le Tshanga.

Tshala Muana chante principalement en ciluba et elle est la plus grande vedette de l'expression Luba qu'on ait connu à ce jour, d'autres groupe sont aussi connus c'est les « Bayuda du Congo », etc. Le ciluba est aussi la deuxième langue préférée des artistes de la musique populaire de Kinshasa (la rumba congolaise)après le Lingala; souvent dans leurs chansons ils y insèrent des paroles et morceaux de musique en cette langue du Kasai.

 

 

12 23

 

 

 

Les langues de la RDC

 

A

  • Alur (langue)
  • Amba (langue bantoue)
  • Aushi (langue)
  • Avokaya

B

  • Baka (langue nilo-saharienne)
  • Bangala (langue)
  • Bemba (langue)
  • Bembe (langue)
  • Bera (langue)
  • Bila (langue)
  • Bobangi (langue)
  • Bolia (langue)
  • Boma (langue)
  • Bondengese
  • Budu (langue)
  • Bushong (langue)

C

  • Chikaonde

D

  • Dzing (langue)

E

  • Ebudza

F

  • Français
  • Fuliro (langue)
  • Furu (langue)

H

  • Hemba (langue)
  • Holoholo (langue)
  • Holu (langue)
  • Hunde (langue)

I

  • Indubil

K

  • Kakwa (langue nilotique)
  • Kanyok (langue)
  • Kela (langue)
  • Kete (langue bantoue)
  • Kikongo
  • Kilega
  • Kinande
  • Kinyabwisha
  • Kisongye
  • Kiswahili
  • Kituba
  • Komo (langue bantoue)
  • Konjo (langue bantoue)
  • Kwese (langue)

L

  • Lamba (langue)
  • Langues adamawa-oubanguiennes
  • Langues bénoué-congolaises
  • Langues ngiri
  • Lari (langue)
  • Lega de Mwenga
  • Lega de Shabunda
  • Lendu (langue)
  • Lika (langue)
  • Lingala
  • Lobala
  • Logoti
  • Lokele (langue)
  • Lomongo
  • Losikongo
  • Luba-katanga
  • Lunda (langue)

M

  • Mamvu (langue)
  • Mangbetu (langue)
  • Mbo (langue du Congo-Kinshasa)
  • Mono (langue oubanguienne)

N

  • Ngbaka minangende
  • Ngbandi (langue)
  • Ngiti
  • Ngombe (langue bantoue)
  • Ngongo (langue)
  • Ntomba (langue)
  • Numération parlée làrì
  • Nyanga (langue)

P

  • Pende (langue)
  • Pöjulu

S

  • Sakata (langue)
  • Shi (langue)

T

  • Talinga-bwisi
  • Tchokwé (langue)
  • Langues teke
  • Tembo (langue)
  • Tetela (langue)
  • Tshiluba

W

  • Wongo (langue)

Y

  • Yaka (langue)
  • Yakoma (langue)
  • Yansi (langue)
  • Yombe (langue)

Z

  • Zandé (langue)

 

 

Langues selon SIL

 

SIL répertorie 214 langues parlées au Congo-Kinshasa. Sa liste est une compilation de différentes ressources, avec des estimations de nombres de locuteurs (le plus souvent en langue maternelle).

 

 

Langue

Code ISO 693

Population

Année

Alur

alz

750 000

2001

Amba

rwm

4 500

1991

Asoa (en)

asv

25 474

2000

Aushi

auh

 

 

Avokaya

avu

25 000

1989

Babango (en)

bbm

2 547

2000

Baka

bdh

1 300

1993

Bali (en)

bcp

42 000

1987

Baloi (en)

biz

20 000

2002

Bamwe (en)

bmg

20 000

1983

Banda, sud-moyen

bjo

2 000

1986

Banda, centre-sud

lnl

3 000

 

Banda, togbo-vara

tor

12 000

1984

Bangala

bxg

 

 

Bangba (en)

bbe

11 000

1993

Bangubangu (en)

bnx

171 000

1995

Barambu (en)

brm

25 570

1990

Beeke (en)

bkf

1 000

1994

Bemba du Katanga

bem

300 000

2000

Bendi (en)

bct

32 000

1991

Bera

brf

120 000

1992

Bhele (en)

bhy

15 000

1989

Bila

bip

40 000

1993

Binji

bpj

165 000

2000

Bobangi

bni

50 948

2000

Boko

bkp

21 000

 

Bolia

bli

100 000

2000

Boloki (en)

bkt

4 200

 

Bolondo (en)

bzm

3 000

1983

Boma

boh

20 500

2000

Bomboli (en)

bml

2 500

1986

Bomboma (en)

bws

23 000

1983

Bondengese

dez

8 600

2000

Borna

bxx

 

 

Bozaba (en)

bzo

5 500

1983

Budu

buu

180 000

1991

Buraka

bkg

1 300

 

Bushoong (en)

buf

155 137

2000

Buya (en)

byy

13 000

2002

Buyu

byi

10 000

2002

Bwa

bww

200 000

1994

Bwela (en)

bwl

8 400

2002

Bwile (en)

bwc

12 400

2002

Dzing

diz

155 000

2002

Dongo (en)

doo

12 900

2000

Dzando (en)

dzn

6 000

1983

Ebudza

bja

226 000

1985

Efe

efe

20 000

1991

Enya (en)

gey

15 000

2000

Foma

fom

13 000

2002

Français

fra

 

 

Fuliro

flr

300 000

1999

Furu

fuu

12 000

1984

Gbanziri (en)

gbg

3 000

1986

Gbati-ri

gti

21 000

2002

Gilima

gix

12 000

1984

Gobu

gox

12 000

1984

Hamba

hba

13 000

2002

Havu

hav

506 000

2002

Hema

nix

124 650

2000

Hemba

hem

180 958

2000

Holoholo

hoo

15 500

2002

Holu

hol

5 095

 

Hunde

hke

200 000

1980

Hungana

hum

400

 

Joba

job

10 000

1989

Kabwari (en)

kcw

8 400

2002

Kaiku (en)

kkq

13 000

2002

Kakwa

keo

200 000

2012

Kaliko (en)

kbo

7 500

1989

Kango

kty

5 900

2002

Kango

kzy

2 000

1998

Kanu

khx

3 500

1971

Kanyok

kny

200 000

1991

Kaonde

kqn

36 000

1995

Kari

kbj

1 000

1996

kela

kel

180 000

1972

Kele (en)

khy

160 000

1980

Kete

kcv

8 400

2002

Kitembo

tbt

150 000

1994

Kituba

ktu

4 200 000

1990

Komo

kmw

400 000

1998

Kikongo de San Salvador

kwy

536 994

2000

Konjo

koo

 

 

Kikongo

kng

1 000 000

1986

Kisongye (songe)

sop

1 000 000

1991

Kpala

kpl

3 000

1986

Kusu

ksv

26 000

1971

Kwami

ktf

400

 

Kwese

kws

60 000

 

Lala-Bisa (en)

leb

 

 

Lalia (en)

lal

55 000

1993

Lamba

lam

 

 

Langbashe

lna

3 000

1984

Lega-Mwenga

lgm

44 896

2000

Lega-Shabunda

lea

400 000

1982

Lele

lel

26 000

1971

Lendu

led

750 000

1996

Lengola

lej

100 000

1998

Lese

les

50 000

1991

Libinza

liz

10 000

1986

Ligenza

lgz

43 000

1986

Lika

lik

60 000

1989

Likila

lie

8 400

2002

Lingala

lin

2 037 929

2000

Litembo

tmv

5 000

1986

Lobala

loq

60 000

2000

Logoti

log

210 000

1989

Lombi

lmi

12 000

1993

Lombo

loo

10 000

1971

Lonzo

lnz

300

 

Lugbara

lgg

840 000

2001

Luna

luj

50 000

 

Lunda

lun

 

 

Lusengo

lse

42 000

2002

Lwalu

lwa

21 000

1971

Ma

msj

4 700

1 977

Mabaale

mmz

42 000

2002

Mamvu

mdi

60 000

1991

Mangbetu

mdj

620 000

 

Mangbutu

mdk

15 000

1991

Mayeka

myc

21 000

2004

Mayogo

mdm

100 000

1991

Mba

mfc

36 087

2000

Mbala

mdp

200 000

1972

Mbandja

zmz

351 543

2000

Mbesa

zms

8 400

2002

Mbo

zmw

11 000

1994

Mbole

mdq

100 000

1971

Mfinu

zmf

8 400

2002

Mituku

zmq

50 948

2000

Moingi

mwz

4 200

2002

Mongo-nkundu

lol

400 000

1995

Mono

mnh

65 000

1984

Monzombo

moj

5 000

1986

Mpuono

zmp

165 000

1972

Mündü

muh

2 800

 

Mvuba

mxh

5 095

2000

Nande

nnb

903 000

1991

Ndaka

ndk

25 000

1994

Ndo

ndp

100 000

 

Ndobo

ndw

10 190

2000

Ndolo

ndl

8 000

1983

Ndunga

ndt

2 500

1977

Ngando

nxd

220 000

1995

Ngbaka minangende

nga

1 012 184

2000

Ngbaka ma'bo

nbm

11 000

1984

Ngbandi du Nord

ngb

250 000

2000

Ngbandi du Sud

nbw

105 000

 

Ngbinda

nbd

4 200

2002

Ngbundu

nuu

16 000

1984

Ngelima

agh

13 588

2000

Ngiti

niy

100 000

1991

Ngombe

ngc

150 000

1971

Ngongo

noq

4 076

2000

Ngul

nlo

8 400

2002

Ngundu

nue

5 095

2000

Nkutu

nkw

40 000

1972

Ntomba

nto

100 000

1980

Nyali

nlj

43 000

1993

Nyanga

nyj

150 000

1994

Nyanga-li

nyc

48 000

2002

Nyindu

nyg

8 400

2002

Nzakara

nzk

 

 

Ombo

oml

8 400

2002

Omi

omi

39 500

1989

Pagibete

pae

28 000

2000

Pambia

pmb

21 000

1982

Pelende

ppp

8 400

2002

Phende

pem

420 000

1991

Poke

pof

46 000

1971

Ruund

rnd

152 845

2000

 

 

 

 

Sakata

skt

75 000

1982

Salampasu

slx

60 000

1977

Samba

smx

4 200

2002

Sanga

sng

431 000

1991

Sango

sag

 

 

Seba

kdg

167 000

2002

Sengele

szg

17 000

2002

Sere

swf

2 500

 

Shi

shr

654 000

1991

So

soc

6 000

1971

Sonde

shc

96 000

2002

Songo

soo

13 000

2002

Songomeno

soe

50 000

1972

Songoora

sod

1 300

1971

Suku

sub

50 000

1980

Swahili du Congo

swc

1 000

 

Taabwa

tap

250 000

1972

Tagbu

tbm

17 000

2002

Talinga-bwisi

tlj

30 890

2000

Tshiluba du Kasaï

lua

6 300 000

1991

Kiluba du Katanga

lub

1 505 000

1991

Tchokwé

cjk

504 000

1990

Teke eboo

ebo

454 000

2001

Teke ibali

tek

71 000

 

Tetela

tll

750 000

1991

Tiene

tii

24 500

1977

Vanuma

vau

6 700

1993

Wongo

won

12 691

2000

Yaka

yaf

700 000

2000

Yakoma

yky

10 000

 

Yamongeri

ymg

13 000

2002

Yango

yng

3 000

1986

Yansi

yns

100 000

1997

Yela (langue)

yel

33 000

1977

Yombe

yom

669 000

2002

Yulu

yul

 

 

Zande

zne

730 000

 

Zimba

zmb

120 000

1994

 

Source :

  • Carte linguistique de la république démocratique du Congo sur Muturzikin.com
  • L’aménagement linguistique dans le monde : Situation linguistique au Congo-Kinshasa [archive] sur le site de l'Université Laval
  • (en) Languages of Democratic Republic of the Congo [archive] sur Ethnologue.com
  • (en) Langues parlées en RDC  sur Joshuaproject.net
  • (en) Langues en RDC  sur Scriptsource.org

29511311 2078682609017713 4739189306205853556 n 13

 

 

29511901 2078681975684443 3296034960504030169 n 12

Date de dernière mise à jour : jeudi, 03 octobre 2019

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