PRÉSENTATION RD CONGO

République démocratique du Congo

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Nature de l'État

République, régime semi-présidentiel
Chef de l'État : Président Joseph Kabila
Fête nationale : 30 juin (indépendance de la Belgique en 1960)

Codes ISO : CD, COD
Gentilé : Congolaise, Congolais
Touristes (palmarès) : 353 639 personnes (2015)

 

Données démographiques, culturelles et socio-économiques.

A. Données démographiques

Population : 85 281 024 (juillet 2018)
Densité de population : 36,36 hab./km2

IDH (Indice de Développement
Humain): 0,457 (faible)

Espérance de vie : 60,3 ans

Taux de fertilité : 4,54 naissances/femme

Taux de mortalité infantile : 53.5 décès/1 000 naissances vivantes

Âge moyen : 18,8 ans

Pyramide des ages :
0-14 ans : 41.25%
15-24 ans : 21.46%
25-54 ans : 30.96%
55-64 ans : 3.63%
65 ans et plus : 2.69%

Taux de migration net :
-0,2 migrants/1 000 habitants
Population urbaine : 44,5%
Population rurale: 55,5%

Croissance de la population urbaine :
4,53% taux annuel de croissance
Villes principales :
Kinshasa (capitale) : 13 171 000
Mbuji-Mayi : 2 305 000
Lubumbashi : 2 281 000
Kananga : 1 335 000
Kisangani : 1 167 000
Bukavu : 973 000 

 

La république démocratique du Congo (en kikongo Repubilika ya Kongo Demokratiki, en swahili Jamhuri ya Kidemokrasia ya Kongo, en lingala Repubilíka ya Kongó Demokratíki, en tshiluba Ditunga dia Kongu wa Mungalaata) est un pays d'Afrique centrale. C'est le quatrième pays le plus peuplé d'Afrique (derrière le Nigeria, l'Éthiopie et l'Égypte) ainsi que le pays francophone le plus peuplé.

Le pays est aussi appelé plus simplement Congo, ou plus souvent RDCCongo-Kinshasa ou RD Congo pour le différencier de la république du Congo voisine, elle-même appelée « Congo-Brazzaville » pour la même raison. De 1908 à 1960, cette ancienne colonie était appelée Congo belge mais aussi « Congo-Léopoldville » jusqu'en 1966, date du changement de nom de la capitale en Kinshasa. Avec la zaïrianisation, le pays s'est appelé Zaïre de 1971 à 1997.

La RDC est le deuxième plus vaste pays d'Afrique après l'Algérie. Il s'étend de l'océan Atlantique au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo. Le Nord du pays est un des plus grands domaines de forêt équatoriale au monde, l’Est du pays borde le grand rift est-africain, domaine des montagnes, des collines, des Grands Lacs mais aussi des volcans. Le Sud et le centre, domaine des savanes arborées, forment un haut plateau riche en minerais. À l’extrême ouest, une quarantaine de kilomètres au nord de l'embouchure du fleuve Congo s’étale une côte sur l’océan Atlantique. Le pays partage ses frontières avec l’enclave de Cabinda (Angola) et la république du Congo à l’ouest, la République centrafricaine et le Soudan du Sud au nord, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est, la Zambie et l’Angola au sud4. La RDC est membre de l’Organisation internationale de la francophonie depuis 1977.

Plusieurs centaines d’ethnies forment la population du pays ; le français est la langue officielle et quatre langues bantoues (le lingala, le kikongo, le swahili et le tshiluba) ont le statut de langue nationale. L'économie repose principalement sur le secteur primaire (agriculture et exploitation minière).

La République Démocratique du Congo compte plus de 734 chefferies et secteurs, 6.095 groupements, plus de 88.000 villages et 145 territoires, reparties dans chacune des 26 provinces du pays.

 

B. Langues

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Langue officielle : Français
Langues nationales : Lingala (nord et nord-ouest), Swahili (est et sud), Kikongo (ouest) et Tshiluba (centre) 

 

Pays multilingue et multiculturel, la RDC a un patrimoine linguistique très varié qu’on peut regrouper en 3 catégories :

1. une unique langue officielle, le français,

2. quatre langues nationales

3. plus d’une centaine des langues locales

• Important: l’anglais n’a aucun statut juridique, mais il s’enracine lentement, mais sûrement.

D’où une situation linguistique de diglossie enchâssée caractérisée par l’emboîtement de deux diglossies suivantes : français (véhiculaire international, unique langue officielle) vs véhiculaires congolais : les quatre langues nationales (kiswahili, lingala, tshiluba, kikongo) et véhiculaires congolais (kiswahili, lingala, tshiluba, kikongo) vs vernaculaires congolais (toutes les autres langues locales). Moreau, Marie-Louise (Dir.), 1997, Sociolinguistique : les concepts de base, Bruxelles : Mardaga, p.129.

 

Les constats

• De cette situation découlent les constats suivants :

1. Aucune des langues congolaises (nationales et locales) n’est parlée sur toute l’étendue du pays,

2. Seul le français est parlé dans les 4 grandes zones linguistiques;

3. Le français est investi de toutes les fonctions sociales, mais il n’est pas accessible à tout le monde (seuls 47% des Congolais sont francophones) cfr Rapport de l’OIF 2014, p. 17

4. Le français, une langue dominante juridiquement, mais dominée dans la pratique sociale

 

Consécration juridique de la hiérarchisation des langues en RDC

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• Tout part de la constitution de la RDC: «… sa langue officielle est le français. Ses langues nationales sont le kikongo, le kiswahili, le lingala et le tshiluba. L’Etat en assure la promotion sans discrimination. Les autres langues du pays font partie du patrimoine culturel congolais dont l’Etat assure la protection.» (Voir Constitution de mai 2005 mise en vigueur le 18 février 2006, art1).

 

Hiérarchisation des langues en RDC

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Les problèmes de ladite consécration

 

► Minoration et hiérarchisation des langues congolaises,

► Hiérarchisation des Congolais en fonction de la maîtrise du français,

► Cohabitation haineuse des langues, à l’école (cf. L’extrait suivant du cahier de communication d’un écolier du Complexe scolaire Etoile, une école privée de la Ville de Bukavu est explicite quant à ce : « art.19. les seules langues d’usage au C.S. ETOILE sont le FRANÇAIS et l’ANGLAIS. Un élève surpris en train d’utiliser une tout autre langue sera sévèrement sanctionné et la faute sera consignée dans le cahier de discipline. Tout élève surpris aux alentours de quiconque utilisant une autre langue pourrait passer pour complice et en être sanctionné. En cas de répétition excessive, l’élève verra la sanction passer d’une simple punition (+notification dans le cahier de discipline) à une exclusion temporaire après information et/ou convocation des parents ».

► Réelle difficulté de choix d’une ou des langues devant servir de langue d’enseignement, à part le français,

► On a, à la fin du cursus scolaire et universitaire des jeunes qui ne maîtrisent le français ni leurs langues maternelles;

► L’école congolaise devient un véritable champ de bataille où s’affrontent les langues à longueur des journées;

► Certains apprenants préfèrent fuir cette école qui ne prend soin de sa langue

► Etc.

 

Dans la pratique :renversement de la pyramide de départ.

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Et les départements de françaislangues africaines dans tout cela?

 

 

• Environ 1800 établissements d’enseignement supérieur et universitaire en RDC;

• Environ 160 départements de FLA, nombre proportionnel au nombre des Instituts Supérieurs Pédagogiques qui organisent ces départements,

• Ce serait un meilleur modèle de la gouvernance linguistique, mais…

 

Un contraste!

• Sur 1950 heures des cours que doit suivre un étudiant inscrit au département de FLA, en RDC, pour obtenir son diplôme de graduat (équivalent de la licence française), ce dernier n’a que 90 heures en rapport avec l’étude pratique d’une langue d’une langue congolaise, soit 45h de kiswahili en deuxième année de graduat et 45h de lingala en troisième année pour les étudiants de l’Est du pays.

 

 

Quelles solutions?

• Partir du principe que pour être à l’aise dans l’apprentissage d’une langue étrangère, on doit d’abord l’être dans sa langue maternelle;

• Enseigner le français en partenariat avec les différentes langues avec lesquelles il coexiste à l’école en RDC;

• Recourir aux méthodes convergentes

• A côté du département de FLA, créer les départements des langues congolaises où les apprenants accéderont aux méthodes appropriées à l’enseignement des et en langues congolaises;

• Encourager la publication des recherches sur la didactique des langues congolaises afin de leur donner une place de choix dans le domaine scientifique;

• Lutter contre les préjugés du genre « apprendre en langues africaines est un temps perdu »; « apprendre ces langues ou apprendre dans ces langues retarde l’accès aux sciences, aux technologies ou aux autres savoirs mondiaux et universels, et leur maîtrise »;

• Doter les langues congolaises d’un vocabulaire approprié pour les intégrer dans les domaines scientifiques différents;

• Développer une politique linguistique fondée sur le partenariat, la compétitivité et la convivialité entre le français et les langues congolaises;

 

Conclusion

 

• De ce qui précède, il faut dire OUI à l’enseignement des langues de grande ouverture, mais à côté d’elles, enseigner aussi à l’Université les langues dites locales, car c’est grâce à elles que les apprenants s’enracinent dans leur culture pour se forger une certaine identité scientifique et culturelle, sans laquelle tout développement individuel me paraît quasi-impossible.

Samuel Matabishi Namashunju, docteur en sciences du langage linguistique université de Rouen;

professeur à l'Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu, Département Français - langues africaines

 

 

C. Groupes ethniques
Plus de 200 groupes ethniques dont la majorité sont des Bantous (80%). Il y a aussi des peuples nilotiques et pygmées.
Les quatre plus grandes groupes ethniques (Mongo, Luba, Kongo et Mangbetu-Zandé) représentent environ 45% de la population. 

 

But1 1 À lire aussi : L'Inventaire des Ethnies et Tribus de la RD Congo 8367f8c92b1d1fcc4e6dd7787692de01 1 2

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D. Religion

Catholiques : 50%
Protestants : 20%
Kimbanguistes (chrétiens) : 10%
Musulmans : 10%
Autres (sectes syncrétiques et animistes) :10%

 

E. Éducation

Taux d’alphabétisation : 77% (15 ans et
plus)
Espérance de vie scolaire : 9,61 ans.
Garçons : 10,68 ans. Filles : 8,53 ans.
Survie jusqu’à la dernière année du primaire : 45,26%. Garçons : 34,41%. Filles : 60;51%.
Taux de transition du primaire au secondaire : 72,3%. Garçons : 73,2%.
Filles : 71,08%.

 

F. Santé

Densité de médecins : 0,09 / 1 000 hab.
Densité de lits d’hôpital : 5,7 lits/1 000 hab.
VIH : 390 000 personnes avec VIH (2017)

Principales maladies infectieuses :
Maladies d’origine alimentaire ou hydrique : diarrhée bactérienne et protozoaire,
hépatite A et fièvre typhoïde

Maladies à transmission vectorielle :
dengue, paludisme et trypanosomosegambiense (maladie du sommeil africaine)

Maladies par contact avec l’eau : schistosomiase

Maladies par contact avec des animaux : rage, ébola (en 2018, une nouvelle épidémie d’ebola s’est produite, qui nécessitera des ressources dépassant les capacités de la RDC).

 

G) L'économie de la RD Congo

Un sous-sol d’une exceptionnelle richesse en matières premières

Avec 9 pays frontaliers, 2,3 millions de km², une population estimée à 89 millions d’habitants, la RDC occupe une position centrale sur le continent.  1er pays francophone au monde en nombre d’habitants et le 2ème pays d’Afrique par la superficie, la RDC est dotée d’un potentiel hydroélectrique gigantesque (100 000 MW) soit le tiers du potentiel du continent et 60% de sa superficie est composée de forêts. La RDC est considérée comme un véritable « scandale géologique » tant son sous-sol, très riche, regorge de ressources minérales (cuivre, premier producteur en Afrique ; cobalt, premier producteur mondial ; coltan, or, diamants). Son économie est le reflet du phénomène de « syndrome des matières premières » : celui d’un faible développement de son économie et d’une pauvreté persistante en dépit de l’exploitation de ses richesses naturelles.

 

Des indicateurs de développement à la traine

La RDC est un PMA, 7ème plus pauvre pays de la planète. La RDC n’a rempli aucun des objectifs du millénaire. Avec un PIB 2017 de 41,62 Mds $ soit 466 $ / habitant, ses indicateurs de développement restent très à la traine. Si le taux de pauvreté s’est amélioré passant de 71,4% en 2005 à 63,4% en 2012, la RDC n’a pas marqué de progrès pour son classement mondial de l’IDH de 176ème sur 188 pays en 2016, qui reste inférieur à la moyenne de l’Afrique sub-saharienne. L’espérance de vie à la naissance n’est que de 48,7 ans et le taux d’enrôlement scolaire brut de 55%.

 

L’économie de la RDC, très spécialisée, reste vulnérable

Plus de 90% de ses exportations sont des matières premières (minerais et pétrole) et 40% le sont à direction de la Chine, ce qui rend son économie très dépendante à la fois de l’évolution du cycle des matières premières et de la demande chinoise.

 

En 2015, l’agriculture représentait 20,6% du PIB, l’industrie (y inclus activités extractives) 32,5%, et les services 46,9%.

  • Le secteur minier est marqué par une présence chinoise de plus en plus forte et représente, avec le secteur pétrolier, 90% des exportations de la RDC. L’artisanat minier représente encore entre 15 et 20% de la production totale (soit 1 Mds$). Cette production peu réglementée est localisée dans les provinces du Haut Katanga et du Lualaba (sud-est de la RDC). Ceci rend nécessaire la traçabilité des minerais ainsi produits afin d’assurer une chaîne d’approvisionnement responsable avec un risque correspondant aux critères de l’OCDE de « diligence raisonnable ». Plusieurs initiatives soutenant un approvisionnement libre de tout travail forcé des enfants se développent. La chambre de commerce chinoise des métaux minéraux avec d’autres sociétés internationales ont mis en place, sur une base volontaire, une initiative pour un « cobalt responsable ». Elle ne repose pas sur un cadre contraignant comme l’initiative européenne en matière d’approvisionnement responsable dans les zones de conflits, qui ne concerne que les minerais « 3T » (Tungstène-étain-tandalite).

     

  • Les productions agricoles d’exportation (coton, café, cacao, sucre, thé et caoutchouc) sont déclinantes et peu productives. Le café qui occupait une part non négligeable des exportations congolaises dans les années 80 est aujourd’hui réduit à une portion congrue (17 M$, pour 9000T). Les cultures vivrières (manioc, plantain, maïs, arachide, et riz) peinent à satisfaire la demande locale. Le maïs importé occupe désormais une place importante dans les consommations des ménages urbains.

     

  • La production d’électricité reste insuffisante. La production électrique installée est de 2 500 MW. Les deux barrages entrés en service dans les années 1970, Inga I et Inga II, en cours de réhabilitation, ont une production de 1 000 MW pour une capacité de 1 800 MW. Ce déficit énergétique constitue un frein au développement économique du pays, 9 % seulement de la population congolaise a accès à l’électricité. Un très ambitieux projet, Inga III, doit permettre de produire 4 800 MW, soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires de troisième génération. Le coût total du projet est évalué à 12 Mds $ : comprenant la construction du barrage et de la centrale (11 turbines), l’édification de la ligne à haute tension reliant Inga III à l’Afrique du Sud, via Kolwezi dans la province du Katanga.

     

  • Le secteur industriel (19% du PIB en 2015), jadis plus développé que dans la plupart des autres pays africains, est aujourd’hui en crise. Les productions industrielles traditionnelles - industries alimentaires, les cimenteries, une raffinerie et des industries diverses (plastique, chimie) – ont pâti d’une conjoncture déprimée depuis 2015 sous l’effet de la chute de la dépense publique, de la perte de pouvoir d’achat des ménages et des disparités monétaires qui faussent les échanges transfrontaliers. La montée des importations frauduleuses d’Angola désorganisent certaines productions. La forte différence entre le taux de change officiel et parallèle de la devise angolaise (le Kwanza) permet d’acheter des marchandises à bon prix après change de dollars sur le marché parallèle, puis de les réimporter de façon frauduleuse avec une marge très importante en les revendant en dollars. Si la production de farine augmente (+18%), la production de bière et boissons gazeuses baisse de 4%, celle de ciment s’est effondrée en 2016 (-48%). L’entrée en service de deux nouvelles cimenteries a fait s’envoler la production en 2017 (+255%), dont PPC Barnet DRC qui détient une capacité de production de 1 000 000 t/an.

     

  • Les activités de services sont présentes : le secteur bancaire compte 20 banques dont 5 à capitaux locaux ; le secteur des assurances est en voie d’ouverture à la concurrence ; le secteur des télécommunications compte 5 opérateurs (dont Orange) ; le secteur de la santé où de nombreuses cliniques privées sont présentes; le secteur hôtelier encore peu pénétré par les grandes chaines (Accor est présent), le secteur aérien est encore peu structuré ; le secteur de la distribution marqué par la présence de nombreux indépendants ; le secteur de la distribution automobile (CFAO est présent) est de plus en plus concurrencé par les « grey dealers » (véhicules directement réimportés du moyen orient, en dehors des réseaux de distributions officiels).

     

  • Les importations et les exportations du Port de Matadi sont en baisse de 22,4% et 10,7% en 2016, une tendance qui s’est accentuée en 2017 avec -40% en volume (sur les importations et les exportations). L’ouverture en 2016 du nouveau port Matadi Gateway Terminal, appartenant à un consortium philippin pourrait expliquer cette forte chute.

     

 Source : Banque mondiale, WDI

 

H. Accès à l’information
Téléphones fixes
Abonnements pour 100 habitants: 8 env.
Téléphones portables
Abonnements totaux : 35 270 156
Abonnements pour 100 habitants: 42


Accès à la radio et la télévision
Une station de télévision appartenant à l’État avec une couverture quasi nationale. Plus d’une douzaine de chaînes de télévision privées, dont 2 presque nationales ; 2 stations de radio appartenant à l’État complétées par plus de 100 stations de radio privées ; les émissions d’au moins 2 diffuseurs internationaux sont disponibles.


Usagers d’Internet
Total: 3 016 000 habitants
Pourcentage de la population: 3,8%




 

Hiérarchie administrative en République démocratique du Congo

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Référence : décret-Loi 081 du 2 juillet 1998 portant organisation territoriale et administrative de la RDC

  • Province (anciennement "Région")
    • Mairie (Région urbaine)
      • Ville
        • Commune ou Groupement incorporé (anciennement "zone urbaine")
          • Quartier
    • Territoriale (Région rurale)
      • District (anciennement "Sous-région")
        • Territoire (anciennement "zone rurale")
          • Cité
            • Quartier
          • Chefferie (anciennement "Collectivité chefferie") ou Secteur
            • Groupement
              • Village
  • La province est dirigée par un Gouverneur.
  • La commune est dirigée par un Bourgmestre.
  • Le territoire est dirigé par un Administrateur de territoire. Le territoire porte généralement le nom de sa principale localité.
  • La ville est dirigée par un Maire.
  • Le district est dirigé par un Commissaire de district.

Particularités

  • La ville de Kinshasa a le statut de province, n'est dès lors pas divisée en villes et districts, et n'a pas de maire. La partie rurale de Kinshasa correspond à la commune de Maluku et partiellement Nsele.

 

Géographie

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La république démocratique du Congo s'étend de l'océan Atlantique au plateau de l'Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo, véritable colonne vertébrale du pays. Grand comme quatre fois la France, quatre-vingt fois la Belgique, une fois et demie plus grand que le Québec (Canada), ou encore grand comme la partie des États-Unis située à l'est du Mississippi, c'est le 11e État du monde par sa taille avec ses 2 345 409 km2.

Le fleuve Congo donne au pays son seul accès à l'océan Atlantique dans la ville portuaire de Banana (dans un étroit corridor sur la rive gauche du fleuve traversant le territoire de l'Angola, qui dispose de la rive gauche, et dont il crée une petite exclave sur la côte atlantique entre le nord du fleuve et la frontière de l'enclave angolaise du Cabinda).

En raison de sa grande superficie, de sa localisation au centre de l'Afrique, de ses énormes richesses naturelles et de son importante population, la république démocratique du Congo est l'un des « géants » de l'Afrique. Elle est traversée par l'équateur et comprend trois climats : le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.

 

La République démocratique du Congo est frontalier avec 9 autre pays, ci-dessous classé par longueur de frontière (en kilomètre).

  1. Angola Angola 2 511 km
  2. Congo Congo-Brazzaville 2 410 km
  3. Zambie Zambie 1  930 km
  4. République centrafricaine République centrafricaine 1 577 km
  5. Ouganda Ouganda 765 km
  6. Soudan du Sud Soudan du Sud 628 km
  7. Tanzanie Tanzanie 459 km
  8. Burundi Burundi 233 km
  9. Rwanda Rwanda 217 km

 

Aléas naturels, environnement et changement climatique

Aléas naturels
La République Démocratique du Congo est le 8ème pays au monde avec plus de risque de crises humanitaires et de catastrophes naturelles (INFORM, 2018). La majorité (entre 60 et 80%) des personnes vivant en RDC sont vulnérables aux risques (Mossige et al., 2003). Le risque d'épidémie (ébola, choléra, rougeole, fièvre-jaune, etc.) est aussi assez élevé.

Inondations : Ce risque est modéré à élevé dans la plupart du pays, étant faible dans l’est du pays. La plupart des villes sont en risque élevé d’inondation. Les personnes les plus touchées par les inondations sont les plus pauvres vivant les longs des grandes rivières, surtout dans les zones non urbanisées.

Volcanisme : La région abrite plusieurs volcans, dont deux des volcans les plus actifs d’Afrique : le Nyiragongo et le Nyamulagira. Leur activité a un grand impact sur l’environnement (927 ha de forêt tropicale détruits pendant
l’éruption de 2010 du Nyamulagira). Le Nyiragongo menace directement la ville de Goma, localisée à 15 km du volcan.

Séismes : La partie Est du pays est caractérisée par une forte sismicité.
Récemment, des séismes de magnitude modérée ont touché la région et ont causé d’importants dommages et de nombreuses victimes (par exemple, séisme de 2008 à Bukavu-Cyangugu). En raison de la forte croissance démographique, de plus en plus de personnes et d’infrastructures sont exposées à ce risque.

Glissements de terrain : Il s’agit d’un aléa important dans l’Est du pays. Ils peuvent être provoqués par des événements climatiques (fortes pluies), mais aussi par une activité volcanique ou sismique. L’impact potentiel de ces glissements est accentué par des facteurs anthropiques, du fait de l’installation de maisons sur des pentes instables.

Terrains gonflants : Ce type de terrain est présent dans la plupart du Nord du pays. L’expansion dans la saison de pluies et la contraction dans la saison sèche de ces sols peuvent représenter environ 8% du volume du terrain. Par conséquent, ils développent des fissures de jusqu’à 8 cm d’épaisseur et de 90 à 100 cm de profondeur quand ils sont complètement secs. Les bâtiments
construits dans ces sols sans aucune précaution particulière toujours développent des fissures, ce qui peut mettre leur stabilité en danger.

Sécheresses : Des épisodes de sécheresse périodiques sont courants dans le sud du pays. 

 

 

Hydrologie

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Par sa longueur de 4 700 km, son débit de 7 500 à 21 000 m3 par seconde, et l'étendue de son bassin de 3 700 000 km2 , le Congo est le deuxième fleuve du monde après l'Amazone. Il prend sa source à Lwalaba, sur le haut plateau du Katanga, et se jette dans l'Atlantique. Il reçoit ses deux principaux affluents, l'Oubangui, réunion de l'Uele et du Mbomou, et le Kasaï, grossi par le Kwango, avant d'atteindre le Malebo Pool sur les rives duquel Kinshasa et Brazzaville se font face.

De nombreux autres cours d'eau irriguent l'intégralité du territoire : la Lubundi, la Lufira, la Lomam, la Mongala, la Lulonga, l'Ikelemba, ainsi que le Sankuru, la Lukénié, le Kwango, la Maï-Ndombe, la N'djili, etc.

Les principaux lacs de la république démocratique du Congo sont généralement répartis en trois groupes :

  • Les lacs de plateaux (Moero, Tshangalele et Delcommune)
  • Les lacs résiduels (Tumba, Mai-Ndombe)
  • Les lacs de montagnes (Tanganyika, Kivu et Albert)

 

Reliefs

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Le centre de la république démocratique du Congo est constitué d'une vaste cuvette alluviale couvrant environ un tiers du territoire et dont l'altitude s'étage entre 300 et 500 mètres. Sa végétation se compose de forêts équatoriales et de marais. Le bassin du fleuve Congo comporte un réseau hydrographique dense et de larges plaines inondables. Une pente régulière mène, au nord et à l'est, aux plateaux parsemés des vallées profondes de l'Oubangui, de l'Uele, de la Lukénié et du Lasaï (1 000 m) et à l'ouest, aux plateaux Batéké et de Lunda (1 200 m). À la frontière orientale, les grands rifts occupés par les lacs Tanganyika, Kivu, Édouard et Albert sont dominés par des môles granitiques (Rwenzori, 5 109 mètres) et des formations volcaniques (chaine des Virunga) parmi lesquelles le volcan actif Nyiragongo (3 470 mètres). Au sud-est s'étendent de hauts plateaux parsemés d'inselbergs (plateau du Katanga), des massifs aux sommets aplanis (monts Mitumba) et des fossés d'effondrement (lac Upemba). À l'ouest, une étroite bande sablonneuse et parfois marécageuse offre un accès à l'Atlantique.

 

Environnement

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La deuxième guerre du Congo a fait des combats et des expulsions, qui ont eu des conséquences sur la nature. Une grande partie du pays est constituée de forêt tropicale. Des zones de conservation comprennent 11 % de l'aire du pays (2014). Cependant, l'extraction de cuivre, de cobalt et de diamants menace la forêt. La forêt humide est menacée par des projets d'hydroélectricité.

La RD du Congo possède une importante diversité floristique et faunique. On y trouve de nombreuses espèces de mammifères dont des espèces au territoire restreint telles que le Gorille de montagne, le Gorille de plaine, le Bonobo ou chimpanzé nain, l'Okapi, le Rhinocéros blanc du Nord, le Paon congolais.

Le pays compte également de nombreuses espèces d'oiseaux, de batraciens et de reptiles. La faune ichtyologique est représentée par une quarantaine de familles de poissons regroupant environ 1 000 espèces, dont environ 80 % vivent dans le système fluvial et le reste dans les lacs de l'Est.

 

Histoire

 

Les plus anciennes traces de peuplement au Congo sont associées à un préacheuléen, découvert sur les sites archéologiques de la Mulundwa au Katanga, de Katanda 2 et de Sanga 5 au Kivu. Les galets taillés ou choppers ont un âge estimé à plus de 200 000 ans , sans qu'il soit possible d'être plus précis aujourd'hui.

Le territoire de la république démocratique du Congo était anciennement peuplé uniquement par des chasseurs-collecteurs, peut-être en partie ancêtres des peuples pygmées actuels. Entre les traces d'un préacheuléen et l'arrivée des premiers villageois, le Congo sera toujours occupé par des groupes nomades, chasseurs-collecteurs, tailleurs de pierre, de cultures différentes.

L'Acheuléen est attesté par de nombreuses découvertes isolées de bifaces et de hachereaux ainsi que par le site de La Kamoa au Katanga.

Durant le IIe millénaire av. J.-C., le nord de l'Afrique équatoriale vit une vague de migrations de populations productrices de nourriture, néolithiques, parlant pour certaines des langues bantoues. Entre –3500 et –2000, une première occupation villageoise dont l'épicentre se trouvait au sud-Cameroun, aboutit à l'installation d'un mode de production néolithique dans le nord et l'ouest de l'Afrique centrale. Au Congo, les premières traces de ces populations se matérialisent vers –2600 par la dite « tradition Imbonga » près de Mbandaka et du lac Tumba, et par la « tradition Ngovo » au bas-Congo à partir de –2300. De l'autre côté du pays, au Kivu, on voit apparaître des villages de la « tradition Urewe ». Ces villages ne sont que l'extension occidentale de communautés productrices de nourriture, métallurgistes, installées surtout en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, dans l'ouest du Kenya et de la Tanzanie ; les plus anciennes traces y sont datées de –2600.

La métallurgie du fer se développe de manière indépendante à ces installations, les plus anciennes traces se découvrent en Afrique centrale au nord-ouest (sud-Cameroun et zone de Bouar en Centrafrique), et au nord-est (région interlacustre). Au Congo-Kinshasa, le fer n'est pas connu dans la région occupée par la tradition Imbonga ; ce n'est que plus tard vers –2000 que l'on travaillera ce métal (sites de Pikunda et de Munda). Vers la même époque, le bas-Congo connaît ses premières fontes du fer dans le cadre de la tradition Kay Ladio qui suit dans le temps la tradition Ngovo. Au Kivu, dès l'installation des premières communautés villageoises, il est probable que le fer est présent, comme l'attestent les nombreux fours de réduction du fer bien connus au Rwanda et au Burundi.

Plus tard, comme l'indiquent des recherches allemandes sur les affluents du fleuve Congo, ces premières populations vont lentement coloniser le cœur de la forêt équatoriale en suivant les axes des cours d'eau de l'aval vers l'amont ; des travaux espagnols dans l'Ituri suggèrent qu'il faut attendre –800 pour rencontrer les premiers villages dans certains secteurs de la forêt.

 

Royaumes et empires

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Vers la fin du Moyen Âge, différentes populations, alors organisées en chefferie, s'édifient en royaumes (luba, kuba, lunda, kongo, etc.) qui, pour certains, voient leurs apogées correspondre avec les premiers contacts avec les Européens du xve siècle. Cette période est marquée par différents royaumes marchands, commerçant avec les esclavagistes sur la côte et entre eux à l’intérieur du continent.[réf. souhaitée] Certains royaumes s’étendent sur plusieurs milliers de kilomètres et possèdent des réseaux commerciaux par delà leurs frontières. Le commerce se fait par portage ou voie fluviale.

Ces populations ne connaissaient pas la propriété privée, la terre cultivée en groupe ne se vend pas, les différents royaumes n’ont pas de frontières exactes (le territoire d'une petite ethnie comprend à peu près 5 000 km²). Beaucoup ne connaissent pas la monnaie et font du troc, les membres d'une même chefferie s'entraident gratuitement. La science non écrite se transmet d'une génération à l'autre, les enfants devant assumer le même métier que leurs parents. Les rois ou empereurs n’ont pas de véritable pouvoir. Ce sont plutôt les chefs de villages qui ont de l’autorité. Les royaumes sont plutôt le résultat d’unions temporaires de différents regroupements de villages de même langue pour se défendre contre une ethnie voisine.

La traite des noirs sur la côte occidentale, du xve au xixe siècle, s’étend jusqu’à l’intérieur du continent et correspond, avec la traite de l’ivoire, à l’essor économique ou au déclin des différents royaumes. Sur la côte occidentale, elle prend fin au milieu du xixe siècle. Par contre, à cette époque, à l’est du pays, aujourd’hui Ituri et Kivu, les Arabo-Swahili, venus de Zanzibar, ne se contentent pas d'acheter les esclaves aux indigènes, ils fondent des sultanats. À partir de 1870 ces sultans étendent leur emprise jusqu'au bassin du Congo, et y fondent des villes telles Nyangwe ou Kasongo. En 1890, la zone sous influence arabe couvrait plus d'un tiers du territoire du Congo.

 

Colonisation 

 

Explorations pré-coloniales

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Les Européens se limitèrent aux régions côtières du pays jusqu’à la moitié du xixe siècle.

  • 1482 : le Portugais Diego Cão, à la recherche du mythique « Royaume du prêtre Jean », atteint l'embouchure du fleuve Congo.
  • 1579 : le Portugais Duarte Lopez est le premier occidental à remonter le fleuve Congo.
  • 1874-1877 : exploration du fleuve Congo par Henry Morton Stanley
  • 1876 : fondation de l’Association internationale africaine (AIA) par Léopold II de Belgique.
  • 1879 : retour de Stanley au Congo pour fonder une chaîne de stations de l’AIA/AIC

 

État indépendant du Congo (1885–1908)

 

Les frontières de l'actuelle république démocratique du Congo ont été reconnues à l'issue de la conférence de Berlin qui s'est tenue de novembre 1884 à février 1885. Le , Léopold II de Belgique accepta la souveraineté sur l'État indépendant du Congo. Le terme « indépendant » signifie que toutes les puissances coloniales reçoivent la garantie de pouvoir y accéder librement. La spécificité de ce régime colonial résida dans le fait que dans un premier temps le Congo fut considéré comme une possession personnelle et privée du roi. Géré sous une forme commerciale, le Congo est divisé en deux parties : l'une constituant le domaine de la couronne et l'autre attribuée à des entreprises privées sous forme de concessions.

Les richesses abondantes (caoutchouc, ivoire, mines, etc) du Congo incitent la couronne et les compagnies concessionnaires à entreprendre l'exploitation brutale de sa population. Celle-ci diminue de moitié entre 1880 et 1926, au point que certains historiens désignent cette période comme un « holocauste oublié ».

En 1894 prend fin la campagne menée par les Belges contre les Sultans arabes trafiquants d'esclaves.

En 1904, un rapport du consul britannique à Boma dénonce les corvées excessives imposées aux indigènes pour la production du caoutchouc.

 

Le Congo belge (1908–1960)

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En 1908, le parlement belge, qui avait soutenu par des crédits et par l'envoi de troupes l'entreprise de colonisation du roi des Belges, accepte le transfert du Congo à la Belgique à la suite notamment de certaines critiques de la presse anglo-saxonne concernant la gestion des représentants du roi au Congo. Léopold II, roi des Belges, cède l’EIC à la Belgique, qui administre la colonie sous le nom de Congo belge jusqu'à son indépendance. Une charte coloniale est publiée pour la gestion du Congo mais des scandales dans la presse belge ne tardent pas à éclater.

Le travail forcé a été utilisé.

Durant la Première Guerre mondiale en 1914-1918, la force publique contribue victorieusement à la guerre au Cameroun et dans l'Est Africain allemand par la victoire de Tabora.

En 1928, l'épiscopat proteste contre les abus dans le recrutement de la main-d’œuvre autochtone.

En 1940, le Congo entre en guerre du côté des Alliés. La force publique remporte les victoires de Saïo et d'Asosa contre les forces italiennes d'Abyssinie. Certains de ses éléments s'en iront combattre en Égypte et Palestine.

En 1948 est créée l'Université Lovanium.

Dès les années 1940, dans ce qui était alors le Congo belge, deux tendances indépendantistes importantes se manifestaient dans la capitale Léopoldville : celle des « gens d'en bas » (Bas-Congo et Bandundu) parlant le kikongo et celle des « gens d'en haut » parlant le lingala, venant de l'Équateur d'abord et finalement de tout l'intérieur du pays.

  • Dans la première catégorie se forma en 1949 une association d'abord culturelle et finalement politique, l'Alliance des Bakongo(ABAKO), dont Joseph Kasa-Vubu devint président en 1954. Son rêve devint de rétablir l'ancien royaume Kongo de l'époque portugaise, en fait celui des Bakongo. Cette tendance se durcit très vite et réclama bientôt l'indépendance immédiate tout en demeurant fédéraliste lorsqu'il s'agit plus tard de discuter le problème du reste du Congo.
  • Les populations « d'en haut », venant de régions plus diversifiées et séduits par le « plan de 30 ans pour l'émancipation de l'Afrique » du Professeur belge Van Bilsen, publié en 1956, étaient aussi désireux de maintenir le grand Congo unitaire. Leur manifeste dans ce sens pour la conscience africaine, publié le  sous la direction de Joseph Ileo, fut vigoureusement combattu par l'ABAKO dès son assemblée générale du . Le plan de 30 ans est déclaré utopique : « la nationalisation des grandes compagnies vivrières et agricoles comme des parastataux est souhaitable. Puisque l'heure est venue, il faut accorder aujourd'hui même l'indépendance immédiate ! »

En 1957 se tiennent les premières élections communales dans trois villes du Congo.

La Belgique, qui croyait à la progressivité de la transition vers l'indépendance organisa les premières élections à l'échelon communal, limitées aux grandes villes en 1957. L'ABAKO triompha inévitablement à Léopoldville et cela impressionna certains unitaristes, tel Patrice Lumumba, un Tetela du Kasaï, intelligent et idéaliste, qui ne tarda pas à fonder son propre « mouvement national congolais » MNC-Lumumba, plus revendicatif que celui du MNC-Kalonji, Albert Kalonji étant aussi un Kasaïen unitariste.

Ces jeunes rivalités politiques confrontées aux structures tribales compliquées du Congo allaient former un mélange détonant qui détruirait au bout de cinq années la première démocratie parlementaire congolaise. On ne peut que rappeler ici quelques épisodes saillants :

  • Les 4–7 janvier 1959, les ba-Kongo déclenchent des émeutes à Léopoldville pour l’indépendance du Congo-Central, provoquées par l'interdiction tardive d'un meeting de l'ABAKO. Arrestation de Kasa-Vubu le 12 janvier. Il sera libéré le 14 mars.
  • Le 13 janvier, déclaration gouvernementale annonçant l'intention belge de réaliser rapidement l'indépendance du Congo unitaire. L'ABAKO rejette cette déclaration deux jours plus tard.

La suite de l'année 1959 voit d'abord l'autorisation des partis congolais, suivie d'élections générales sur l'ensemble du territoire congolais marquées par toutes sortes de manœuvres de ces partis dont se dégagent trois pôles : un Cartel des nationalistes fédéralistes formés de 6 partis séparatistes ou autonomistes dont l'ABAKO et le MNC-Kalonji, le pôle du MNC-Lumumba et finalement celui de l'homme fort du Katanga, Moïse Tshombé, conscient de la force économique de sa région et de l'intérêt de s'entendre avec l'Union minière du Haut Katanga (tout comme Kalonji vis-à-vis des exploitations de diamant au Kasaï). Parmi les partis qui émergent on retrouve le PSA (Parti Solidaire Africain d'Antoine Gizenga), le PNP (Parti national du peuple conduit par Albert Delvaux et Laurent Mbariko) Le LUKA (L'Union kwangolaise) par André Petipeti Tamata et Pierre Masikita.

Du 20 janvier au , ce fut la Table Ronde de Bruxelles qui fixe au 30 juin suivant l'indépendance du Congo, et où représentants congolais et belges fixèrent les étapes suivantes :

  • En mai eurent lieu les élections législatives. La première chambre des députés désigne par tirage au sort André Petipeti Tamata comme le premier président de chambre des représentants. Il dirige le bureau provisoire pour valider les mandats des députés élus et l'élection définitive du bureau.
  • Les élections législatives et provinciales marquèrent de nouveaux clivages et alliances (scission de l'ABAKO) d'où résulta un compromis : Joseph Kasa-Vubu fut élu Président par le Parlement, Lumumba étant Premier ministre.

Au moment de l'indépendance du pays, le roi des Belges se rendit en personne à Léopoldville (future Kinshasa) pour assister aux cérémonies consacrant la fin de l'union coloniale entre la Belgique et le Congo, et marquant la naissance sur la scène internationale de ce nouvel État francophone (langue officielle) d'Afrique.

 

 

République démocratique du Congo (1960–1964)

Publishable

Le 30 juin 1960 l'indépendance du Congo belge est proclamée en tant que « république du Congo », Joseph Kasa-Vubu, Président; Lumumba Premier ministre.

En même temps, l'ancienne colonie française voisine du Moyen-Congo adoptait également le titre de « république du Congo » à son indépendance, le 15 août 1960. Les deux pays se différenciaient en accolant le nom de leur capitale au nom du pays (Congo-Léopoldville, Congo-Brazzaville).

Dans l'armée du nouvel État indépendant, les blancs gardent le pouvoir. La radio accuse alors les anciens colons de complot contre le nouvel État, ce qui provoque la colère des soldats bangalas et balubas qui se mettent à persécuter la communauté blanche. La Belgique menace alors d'intervenir militairement.

Le 11 juillet 1960, les dignitaires du Katanga, sous la direction de Kapenda Tshombé Moïse et à l'instigation de quelques colons belges, proclament l'indépendance de l'État du Katanga, en état de sécession depuis juin. Les autorités du Katanga créent alors leur propre monnaie et leur propre police. L'ONU propose sa médiation à la place des troupes soviétiques ou belges. Le 13 juillet, Lumumba accepte alors la venue des casques bleus.

Le 20 aout 1960, fait sécession le Sud-Kasaï, qui avait également proclamé son indépendance avant l'indépendance du reste du Congo, le 14 juin 1960. Ainsi, le gouvernement central perd ses deux provinces minières. Les troupes de l'ONU, censées intervenir pour mettre fin à la sécession, n'agissent pas.

Le 2 septembre 1960, le Premier ministre Lumumba appelle alors l'Union soviétique à l'aide. Les 5-14 septembre, lutte entre Joseph Kasa-Vubu et Lumumba. Les soldats balubas et bangalas n'étant pas représentés dans le gouvernement, ils commettent alors un coup d'État, et renversent le Premier ministre.

Au sein de l'armée, devenue complètement africaine, le général Mobutu Sese Seko prend les rênes et installe un gouvernement de commissaires. Mobutu est bientôt soutenu par les États-Unis, qui voient d'un mauvais œil le socialisme de Lumumba. Les médias occidentaux montrent en effet Lumumba du doigt et saluent la sécession katangaise comme seul rempart de la liberté individuelle contre l'étatisme.

Le 17 janvier 1961, Lumumba est assassiné, il avait été déporté au Katanga par Mobutu.

En 1962, le gouvernement central s'attèle à reconquérir les provinces sécessionnistes.

Une fois Lumumba éliminé, la reprise du Katanga (devenant alors Province de Shaba) et du Sud-Kasaï marqueront le début de l'ascension du général Mobutu Sese Seko.

Les troupes de l'ONU, au départ immobiles, passeront soudainement à l'offensive avec les troupes de Mobutu pour reconquérir les deux provinces rebelles. (C'est ce qu'on appelle the UN betrayal.)

En 1963 prend fin de la sécession katangaise; rébellion lumumbiste.

 

Première république démocratique du Congo sous Mobutu (1964–1971)

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  • 1964 : le titre « république démocratique du Congo », un nouveau drapeau et une nouvelle devise sont adoptés le 1er août 1964 (nouvelle constitution).
  • 1965 : le Congo est pacifié, toutes les révoltes tribales, ethniques ou des partisans de Lumumba sont matées.
  • 24-25 novembre 1965: Mobutu Sese Seko renverse Joseph Kasa-Vubu et s'empare définitivement du pouvoir. La libération de Stanleyville marque le début des années de guerre qui se poursuivirent jusqu'en 1966. Toute cette région vit des atrocités qui firent au moins 500 000 morts civils et militaires. Il faudra l'intervention de troupes étrangères pour mettre fin à ce carnage.
  • Après les décrets de 1966, 1967 et 1969, les mines et les plantations sont nationalisées.
  • 1969 : les évêques dénoncent les penchants dictatoriaux du régime. Mobutu lance un plan économique qui permettra de doubler la production du cuivre
  •  

République du Zaïre sous Mobutu (1971–1977) 

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Dans les années qui suivent la prise du pouvoir par le général Joseph-Désiré Mobutu, ce dernier entame à partir de 1972 une campagne d’« authenticité » afin de maintenir sa popularité. Le pays est renommé république du Zaïre en 1971 d’après un mot local pour rivière, et portera ce nom jusqu’en 1997. Dès lors il n’y aura plus de confusion avec la « République congolaise » voisine dont le nom va aussi être modifié en « république du Congo », mais les deux républiques du Congo étaient généralement distinguées par leur capitale : on parlait de Congo-Léopoldville et de Congo-Brazzaville. De même, le fleuve Congo est rebaptisé Zaïre et une nouvelle monnaie, le zaïre, divisé en 100 makuta (singulier likuta), remplace le franc.

Les noms des personnes sont africanisés. Le général Mobutu prend le nom de Mobutu Sese Seko et oblige tous ses concitoyens à supprimer les prénoms à connotation occidentale et à rajouter un « postnom ». L’abacost est promulgué, interdisant le port de costumes occidentaux, et de nombreuses villes sont rebaptisées :

 

 

Nom colonial

Nom actuel

Léopoldville

Kinshasa

Stanleyville

Kisangani

Élisabethville

Lubumbashi

Jadotville

Likasi

Albertville

Kalemie

Cocquilhatville

Mbandaka

Costermansville

Bukavu

Bakwanga

Mbuji-Mayi

Luluabourg

Kananga

Banningville

Bandundu

Nouvelle Anvers

Makanza

Port Francqui

Ilebo

Paulis

Isiro

Thysville (Bas-Congo)

Mbanza-Ngungu

Baie-Burton (Sud-Kivu)

Baraka

 

Nom colonial

Nom actuel

Leverville

Lusanga

Baudoinville

Moba

Ponthierville

Ubundu

Banzyville

Mobayi-Mbongo

Cattier (Bas-Congo)

Lufu-Toto

Élisabetha

Lukutu

Charlesville

Djokupunda

Aketi Port-Chaltin

Aketi

Bomokandi

Bambili

Kilomines

Bambumines

Moerbeke (Bas-Congo)

Kwilu-Ngongo

Sentery

Lubao

Vista

Nsia Mfumu

Wolter

Luila

 

À partir de 1974, de nombreux biens des étrangers sont confisqués (zaïrianisation), nombre d’étrangers commencent à quitter le pays.

L’économie se met à péricliter avec la hausse du prix du pétrole (double choc pétrolier) et la baisse de celui du cuivre. La corruption et la mauvaise gestion entrainent une inflation vertigineuse. La banque centrale de Kinshasa faisant l’objet de ponctions des dirigeants, le FMIimpose en 1978 Erwin Blumenthal à la tête de la banque centrale pour endiguer les détournements d’argent mais celui-ci ne peut se maintenir longtemps. Les hauts fonctionnaires zaïrois investissent l’argent détourné sous forme d’avoirs dans des pays occidentaux.

 

Affaiblissement du régime zaïrois (1977–1996) 

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  • 1977 : Première guerre de Shaba.
  • 1978 : Seconde guerre de Shaba.
  • 1979 : une répression de l'armée zaïroise provoque la mort de plus de 300 creuseurs de diamant indépendants au Kasaï, au mois de juillet, protestation des parlementaires, dont le Kasaïen Étienne Tshisekedi.
  • 1982 : création d'un parti d'opposition, l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), par 13 parlementaires qui seront condamnés à 15 ans de prison. Un expert du FMI, Erwin Blumenthal, rend un rapport sévère sur la corruption du régime.
  • 1990 : Mobutu annonce la fin du parti unique (24 avril). le multipartisme ne sera autorisé que le 18 décembre. Un massacre d'étudiants à l'Université de Lubumbashi par des membres de la garde présidentielle fait un nombre indéterminé des victimes. La coopération belge est suspendue. Création du front de l'opposition, qui réclame une conférence nationale (août).
  • 1991 : début de la conférence nationale (août) sous la direction du premier ministre Mulunda Lukoji. Le 23 Septembre les militaires impayés se livrent à de graves pillages à Kinshasa ainsi que dans plusieurs autres villes du pays. Mobutu affaibli acceptera de négocier avec l'opposition politique pour aboutir aux accords du Palais de Marbre qui conduiront à la nomination de l'opposant Étienne Tshisekedi de l'Udps comme Premier ministre. Il le reste du 1° au 21 octobre, date à laquelle il fut limogé par le président Mobutu pour être remplacé par Mungulu Diaka et ensuite Nguz Karl-i-Bond.
  • 1992 : Le premier ministre Nguz Karl-i-Bond suspend les travaux de la Conférence Nationale devenue trop insolente aux yeux de Mobutu (janvier). Le 16 février, une marche des chrétiens pour obtenir la réouverture de la Conférence Nationale ainsi que sa souveraineté est réprimée dans le sang par les militaires sous le gouvernement du premier ministre Nguz Karl-i-Bond et son ministre de la défense Honore Ngdanda (19 morts et plusieurs blessés). Cet incident grave conduit le 6 avril à la réouverture de la Conférence nationale, qui se déclare Souveraine (CNS) et installe à sa tête Monseigneur Laurent Monsengwo pour diriger les travaux. Le 15 août Étienne Tshisekedi est élu premier ministre par la CNS. Cette dernière clôturera ses travaux en décembre 1992 après avoir jeté les bases de la démocratisation. Mobutu travaille à saper ses résultats, notamment par l'introduction anarchique de nouvelles coupures de zaïre, monnaie aussitôt démonétisée par le Premier Ministre.
  • 1993 : le parlement mis en place par la CNS annonce une procédure de destitution du président Mobutu pour haute trahison (15 janvier). Pillages à Kinshasa, lancés par les militaires (24-29 janvier). Plus de 1 000 morts sont déplorés. Évacuation de 1 300 Occidentaux.
  • 1993 : des heurts interethniques au nord Kivu entre rwandophones (Hutus et Tutsis) et non rwandophones (les autres ethnies locales de Nord-Kivu) font 4 000 morts. Création de la monnaie Nouveau zaïre, qui vaut 3 millions des zaïres anciens.
  • 1994 : alors que le Front patriotique rwandais gagne la guerre contre l'armée génocidaire au Rwanda, Mobutu accorde à la France le droit d'utiliser le Kivu comme arrière de son opération « turquoise », qui permet la fuite au Zaïre du gouvernement, de l'armée et des milices génocidaires rwandais avec leurs armes, ainsi qu'un million de civils (juin-juillet 1994). Malgré la législation internationale, ceux-ci s'installeront dans des camps très proches de la frontière, d'où, les soldats et miliciens mèneront des attaques meurtrières contre le Rwanda en s'assurant des réfugiés civils comme otages et bouclier humain.

 

Première guerre du Congo (1996-1997) et effondrement du régime 

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En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et du génocide au Rwanda se propagent au Zaïre. La milice Hutu rwandaise Interahamwe, ayant fui le Rwanda à la suite de l'installation d'un gouvernement Tutsi, s'est mise à utiliser les camps de réfugiés Hutus dans l'Est du Zaïre comme bases pour des raids contre le Rwanda.

Une manifestation anti-Banyamulenge (Tutsis congolais du Sud-Kivu).marque le début de la rébellion contre Mobutu, avec l'appui des pays voisins.

Le Rwanda disperse par la force les camps des réfugiés Hutus à la frontière et appelle à rentrer au pays. La majorité s'exécute, mais une partie, surtout les hommes en armes prennent la direction de l'ouest et la plupart d'entre eux disparaîtront dans la forêt, et une partie, tuée par l'armée rwandaise qui la poursuivait. Mobutu se fait soigner en Suisse, pendant que l'armée zaïroise brille par son absence dans la guerre contre la coalition anti-Mobutu pour la conquête du Zaïre.

Ces milices Hutu se sont vite associées avec les forces armées du Zaïre (FAZ) pour lancer une campagne contre les Tutsis congolais vivant dans l'Est du Zaïre.

Par la suite, une coalition des armées rwandaise et ougandaise, sous le couvert d'une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de Mobutu et finalement, de prendre le contrôle des ressources minières du Zaïre. Ils ont été très vite rejoints par différents hommes politiques du Zaïre, qui s'étaient opposés pendant nombre d'années sans succès à la dictature de Mobutu et qui voyaient une opportunité pour eux dans l'invasion de leur pays par deux des plus fortes armées de la région.

Cette coalition de quatre rébellions agrandie de deux armées étrangères et des figures d'opposition de longue date, menée par Laurent-Désiré Kabila, prend le 25 octobre le nom d'Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo-Zaïre (AFDL). Leur objectif, de manière plus large, était de chasser Mobutu et de prendre le contrôle des richesses du pays.

À la fin des années 1990, les « juniors » canadiennes, investies dans plus de 8 000 propriétés minières, dans plus de 100 pays, pour la plupart encore à l'État de projet31 multiplient les contrats signés dans les zones de conflit de la république démocratique du Congo32, même s'il reste compliqué d'extraire les métaux, cuivre et cobalt en raison des conflits.

Le 2 janvier 1997, Kinshasa annonce une réplique « foudroyante » contre les rebelles. Chute de Kisangani, troisième ville du pays le 15 mars. Le lendemain, Bruxelles estime que « l'époque Mobutu est révolue. »

Le 4 avril, chute de Mbuji Mayi, capitale du diamant, et dans les jours qui suivent, chutes de Kananga, Kolwezi, Kikwit, Lisala.

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Le 4 mai 1997 se tient un face-à-face entre Mobutu et Laurent-Désiré Kabila sur un bateau sud-africain, l'Outeniqa, au large de Pointe-Noire en république du Congo.

 

Seconde république démocratique du Congo (1997–)

Présidence de Laurent-Désiré Kabila (1997–2001)

 

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Le , les troupes de Kabila entrent dans Kinshasa sans rencontrer de résistance. Laurent-Désiré Kabila, depuis Lubumbashi, se déclare président du pays, qu'il rebaptise république démocratique du Congo. Mobutu, malade, trouve réfuge à Gbadolite pour s'exiler ensuite au Maroc, où il décèdera en septembre à Rabat.

Quelques mois plus tard, le président Laurent-Désiré Kabila remercie toutes les forces armées étrangères qui l'ont aidé à renverser Mobutu, et leur demande de retourner dans leurs pays. Il avait peur que les officiers militaires rwandais qui commandaient son armée ne complotent un coup d'État contre lui dans le but de placer au pouvoir un Tutsi qui répondrait directement au président du Rwanda, Paul Kagame. Cette annonce n'a pas été bien accueillie par les gouvernements rwandais et ougandais, qui comptaient prendre le contrôle de leur grand voisin.[réf. nécessaire]

En février 1998, Tshisekedi est relégué au Kassaï, il sera liberé en juillet. Kabila nomme un chef d'état-major katangais à la place du Rwandais qui occupait ce poste, avant de remercier les soldats étrangers (juillet). Kinshasa rompt avec ses alliés rwandais et ougandais, et commence une rébellion contre Kabila, soutenue par Kigali, Kampala et Bujumbura. Le Zimbabwe, l'Angola, le Tchad et la Namibie interviennent militairement aux côtés de Kinshasa.

 

Deuxième guerre du Congo (1998–2002)

Deux mouvements rebelles apparaissent :

  • Les troupes rwandaises se sont alors retirées jusqu'à Goma, d'où elles ont lancé une nouvelle milice, ou mouvement rebelle, baptisé Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), mené par les Tutsis pour combattre leur ancien allié, le président Kabila.
  • Pour contrebalancer le pouvoir et l'influence du Rwanda en RDC, les troupes ougandaises créent un autre mouvement rebelle, appelé Mouvement pour la Libération du Congo (MLC), mené par le chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba, fils du milliardaire congolais Jeannot Bemba Saolona.

Ces deux mouvements, soutenus par les troupes rwandaises et ougandaises, déclenchent la deuxième guerre du Congo en attaquant, le 2 août 1998, l'armée encore fragile de la RDC. Le conflit durera jusqu'en 2002.

 

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Le 10 août 1998, le président Laurent-Désiré Kabila et quasiment l'ensemble de son gouvernement se retirent à Lubumbashi, où s'organise la résistance militaire. Resté à Kinshasa en ministre de la guerre, Didier Mumengi, ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement, lance le mot d'ordre de résistance populaire. Il invente le slogan « la Paix se gagne » et organise des Forces d'auto-défense populaire (FAP). Les mouvements rebelles et leurs alliés rwandais et ougandais échouent à Kinshasa. L'Angola, le Zimbabwe et la Namibie s'impliquent militairement du côté du gouvernement de Laurent-Désiré Kabila, pour défendre l'intégrité territoriale de la RDC, pays membre comme eux du SADC (Communauté de développement d’Afrique australe). La guerre s'enlise à l'Est du pays.

Pour tenter de rétablir la paix et l'intégrité du pays, l'ONU décide en 1999 l'envoi d'une mission internationale intérimaire de surveillance et de maintien de la paix, la MONUC, en attendant la présence d'appuis militaires de différents pays.

En mai 1999 intervient la première scission de la rébellion, qui sera suivi de plusieurs autres. En juillet-août, un accord de paix est signé à Lusaka, qui prévoit un Dialogue intercongolais pour jeter les bases d'un nouveau départ. Un premier combat rwando-ougandais a lieu sur le territoire congolais, à Kisangani. Kabila crée en novembre des unités d'auto-défense. En mai-juin 2000 de nouveaux combats rwando-ougandais ont lieu à Kisangani.

Le 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila est assassiné par un de ses gardes du corps. Son fils Joseph Kabila est désigné par le gouvernement pour assurer l'intérim (en attendant 'le rétablissement du blessé', que tous savent pourtant déjà décédé). Kinshasa reconnaît enfin le décès de Laurent Désiré Kabila le 18 janvier.

 

Gouvernement intériméraire de Joseph Kabila (2001–2003) 

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Joseph Kabila, proclamé chef de l'État, prête serment le 26 janvier et appelle à des négociations pour la paix. À Gaborone, s'ouvre une réunion préparatoire au Dialogue intercongolais : celui-ci ne s'ouvrira officiellement à Addis-Abeba que le 15 octobre, et les négociations continuent sans mettre réellement fin au désordre.

En février 2001, un accord de paix est signé entre Kabila, le Rwanda et l'Ouganda, suivi de l'apparent retrait des troupes étrangères. Les troupes de maintien de la paix de l'ONU, la MONUC, arrivent en avril, afin de soutenir les difficiles efforts de paix ou au moins soutenir le cessez-le-feu, protéger les populations et les organisations humanitaires prêtant assistance aux nombreux réfugiés et déplacés.

Cependant le conflit éclate à nouveau en janvier 2002 à la suite d'affrontements entre des groupes ethniques dans le Nord-est ; l'Ouganda et le Rwanda mettent alors fin au retrait de leurs troupes et en envoient de nouvelles. Des négociations entre Kabila et les chefs rebelles aboutissent à la signature d'un accord de paix par lequel Kabila devra désormais partager le pouvoir avec les anciens rebelles.

Le 15 février 2002 s'ouvre réellement en Afrique du Sud le Dialogue intercongolais : l'accord de paix est signé à Prétoria en décembre; le Dialogue sera clôturé en avril 2003.

 

Gouvernement de transition (2003–2006)

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Le 4 avril 2003, la Cour d'ordre militaire (COM), condamne, sans convaincre, 30 personnes à mort pour l'assassinat de Laurent Kabila.

La même année se met en place le gouvernement de transition « 4+1 » (4 vice-présidents et un président).

En juin 2003, l'armée rwandaise est la seule de toutes les armées étrangères à ne pas s'être retirée du Congo. L'essentiel du conflit était centré sur la prise de contrôle des importantes ressources naturelles du pays, qui incluent les diamants, le cuivre, le zinc, et le coltan33.

En mars 2004 échoue une tentative de coup d'état attribuée à d'anciens mobutistes.

En mai 2004, des militaires banyamulenge déclenchent une mutinerie à Bukavu, sous les ordres du général tutsi congolais Laurent Nkunda, et prennent Bukavu le 2 juin. Ces mutins abandonnent la ville le 9 juin sous la pression internationale. Les 3 et 4 juin, dans les grandes villes congolaises, sont organisées des manifestations anti-rwandaises par des étudiants, qui tournent à l'émeute anti-Onu au Kivu. Le 11 juin, des membres de la garde présidentielle tentent un coup d'état. Le RCD-Goma suspend sa participation au gouvernement; il réviendra sur sa décision le 1er septembre.

En janvier 2005 des émeutes se déclenchent à Kinshasa lorsque la Commission électorale envisage publiquement un report de la date des élections, comme le lui permettent les textes. La MONUC déclenche une offensive militaire, médiatique et diplomatique contre les milices lendues et hemas, après la mort de neuf casques bleus banglashis, tués en Ituri par ces dernières. La Cour pénale internationaleannonce ses premiers mandats d'arrêts pour 2005 dont un accusé en Ituri.

En mai, l'avant-projet de constitution est approuvé par le parlement. Fin juin, celui-ci décide de prolonger la transition de 6 mois. Un gouvernement de transition est établi jusqu'aux résultats de l'élection.

Une constitution est approuvée par les électeurs, et le , les premières élections multipartites du Congo depuis son indépendance (en 1960) se tiennent :

  • Joseph Kabila obtient 45 % des voix,
  • Son opposant, Jean-Pierre Bemba, 20 %.

Les résultats de l'élection sont contestés et cela se transforme en une lutte frontale, entre les partisans des deux partis, dans les rues de la capitale, Kinshasa, du 20 au . Seize personnes sont tuées avant que la police et les troupes MONUC de l'ONU ne reprennent le contrôle de la ville.

Une nouvelle élection a lieu le , et Kabila remporte 58 % des voix. Bien que tous les observateurs neutres se félicitent de ces élections, Bemba fait plusieurs déclarations publiques dénonçant des irrégularités dans les élections.

 

Présidence de Joseph Kabila (2006–)

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Le , Joseph Kabila prête serment comme Président et le gouvernement de transition prend fin. La fragilité du nouveau gouvernement a permis l'installation d'affrontements répétés et de violations des Droits de l'Homme.

Dans l'affrontement se déroulant dans la région du Kivu, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) continuent de menacer la frontière rwandaise et le Banyarwanda ; le Rwanda soutient les rebelles du RCD-Goma (Rassemblement congolais pour la démocratie) contre Kinshasa; et une offensive rebelle ayant eu lieu fin octobre 2008 a causé une crise de réfugiés à Ituri, où les forces de MONUC se sont révélées incapables de maîtriser les nombreuses milices et groupes à l'origine du conflit d'Ituri.

Dans le Nord-Est, la LRA de Joseph Kony (LRA pour Lord's Resistance Army, l'Armée de résistance du Seigneur), s'est déplacée depuis leur base originelle en Ouganda (où ils ont mené une rébellion pendant 20 ans) ou au Sud-Soudan, jusqu'en république démocratique du Congo, en 2005, et a établi des campements dans le parc national de Garamba34,35.

Dans le Nord du Katanga, les Maï-Maï (anciennes milices créées par Laurent Kabila pour lutter contre les milices rwandaises et ougandaises dans le Kivu, mais oubliées dans l'accord de Lusaka en 1999) ont échappé au contrôle de Kinshasa.

Depuis novembre 2010, l'ancienne mission de maintien de la paix de l'ONU, la MONUC qui n'était pas parvenue à désarmer les milices rwandaises, est renforcée militairement pour intervenir dans l'est du pays et devient la MONUSCO, mais plusieurs dissidences et révoltes persistent et de nombreuses violences continuent.

Dans la nuit du 4 au 5 novembre 2013, l'armée congolaise appuyée par une brigade d'intervention de l'ONU chasse les rebelles du M23 des dernières positions qu'ils occupaient dans les montagnes du Nord-Kivu, à la frontière du Rwanda et de l'Ouganda, les rebelles déposent les armes et dissolvent leur mouvement en décembre 2013 dans un traité de paix signé à Nairobi.

 

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Depuis 2015, des tensions sont apparues concernant l'élection présidentielle de 2016 sur le prolongement de mandat de Joseph Kabila. L'article 70 de la Constitution du pays, datée de 2006, stipule que le président de la République est élu pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Prétextant un délai supplémentaire de seize mois et un jour pour finaliser l’enregistrement des 30 millions d’électeurs, la commission électorale a annoncé le 20 août 2016, que l'élection présidentielle ne pouvait pas se dérouler avant juillet 2017. Le 19 septembre 2016, lors d’un rassemblement à Kinshasa contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila, au moins dix-sept personnes sont mortes (3 policiers et 14 civils) durant la manifestation. Après la crise de confiance dans les institutions résultant de cette décision, des mouvements insurrectionnels sont signalés dans différentes provinces : milice Kamwina Napsu dans le Kasaï central, Bundu dia Kongodans dans le Kongo Central, Pygmées contre Bantous dans le Tanganyika, réactivation du M23. L'économie pâtit de la situation, et le phénomène des enfants-soldats est en recrudescence.

Le 11 octobre 2017, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), Corneille Nangaa, annonce que le scrutin pour remplacer Joseph Kabila ne pourra pas avoir lieu avant 504 jours, en raison du recensement encore en cours dans les régions du Kasaï, jusqu'en décembre 2017, puis de l’audit du fichier électoral par les experts, de l’élaboration de la loi portant répartition des sièges au parlement et de plusieurs autres opérations techniques et logistiques nécessaires avant la tenue des élections, prévue au premier semestre 2019. Ce nouveau report des élections a suscité l'indignation de l'opposition, ainsi que d'ONG.

 

Politique et administration

 

Divisions administratives avant juin 2015

 

Le Congo est divisé en vingt-six provinces. Auparavant on en comptait onze (voir la carte ci-contre). Ces nouvelles subdivisions ont notamment pour objectif d'éloigner les risques de sécession de certaines grandes régions congolaises, comme le Katanga.

  1. Bandundu
  2. Bas-Congo
  3. Équateur
  4. Kasaï-Occidental
  5. Kasaï-Oriental
  6. Katanga
  7. Kinshasa
  8. Maniema
  9. Nord-Kivu
  10. Orientale
  11. Sud-Kivu

Divisions administratives avant réforme

Les différents niveaux de subdivision sont les suivants :

  1. province ;
  2. territoire ;
  3. collectivité (secteur ou chefferie) ;
  4. groupement.

 

 

 

 

 

 

Divisions administratives depuis juin 2015

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#

Province

Chef-lieu

Superficie
(km²)

Population
(2015)

1

Bas-Uele

Buta

148 331

1 138 000

2

Équateur

Mbandaka

103 902

1 528 000

3

Haut-Katanga

Lubumbashi

132 425

4 617 000

4

Haut-Lomami

Kamina

108 204

2 957 000

5

Haut-Uele

Isiro

89 683

1 864 000

6

Ituri

Bunia

65 658

3 650 000

7

Kasaï

Luebo

95 631

2 801 000

8

Kasaï-Central

Kananga

60 958

3 317 000

9

Kasaï-Oriental

Mbuji-Mayi

9 481

3 145 000

10

Kinshasa

Kinshasa

9 965

11 575 000

11

Kongo-Central

Matadi

53 920

5 575 000

12

Kwango

Kenge

89 974

2 152 000

13

Kwilu

Kikwit

78 219

5 490 000

14

Lomami

Kabinda

56 426

2 443 000

15

Lualaba

Kolwezi

121 308

2 570 000

16

Mai-Ndombe

Inongo

127 465

1 852 000

17

Maniema

Kindu

132 520

2 333 000

18

Mongala

Lisala

58 141

1 740 000

19

Nord-Kivu

Goma

59 483

6 655 000

20

Nord-Ubangi

Gbadolite

56 644

1 269 000

21

Sankuru

Lusambo

104 331

2 110 000

22

Sud-Kivu

Bukavu

65 070

5 772 000

23

Sud-Ubangi

Gemena

51 648

2 458 000

24

Tanganyika

Kalemie

134 940

3 062 000

25

Tshopo

Kisangani

199 567

2 352 000

26

Tshuapa

Boende

132 957

1 600 000

 

Note: Bandundu est la seule ville qui n'est pas restée chef-lieu de province après le redécoupage effectif.

En dehors des 26 chefs-lieux des provinces, la république démocratique du Congo a 9 villes socio-économiques

Baraka, Bandundu, Beni, Boma, Butembo, Likasi, Mwene-Ditu, Uvira et Zongo.

 

Le gouvernement

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L'actuel gouvernement est celui méné par le premier ministre Bruno Tshibala publié le 7 avril 2017, en remplacement de celui de Samy Badibanga. La composition du gouvernement de Bruno Tshibala a été annoncée mardi 9 mai dans une ordonnance présidentielle lue à la télévision publique. La nouvelle équipe comprend trois vice-Premiers ministres, neuf ministres d’Etat, trente-cinq ministres et onze vice-ministres.

La plupart de principaux ministres du dernier gouvernement conservent leurs portefeuilles.

Léonard She Okitundu, Emmanuel Shadary et José Makila conservent leurs postes de vice-Premiers ministres respectivement chargés des affaires étrangères, de l’Intérieur et de Transport.

Parmi les principales entrées signalées dans cette équipe gouvernementale, il y a celles de Tshibangu Kalala, Lisanga Bonganga, du Rassemblement (aile Olenghankoy), et Joseph Kapika, de l’UDPS.

La liste des ministres

Vice-Premier ministre ministres

  1. Affaires étrangères et Intégration régionale : Léonard She Okitundu
  2. Intérieur et Sécurité : Henry Mova Sakani
  3. Transport et Communication : José Makila

Ministres d’État

  1. Justice: Alexis Thambwe Mwamba
  2. Plan: Modeste Bahati
  3. Économie : Joseph Kapika
  4. Budget : Pierre Kangudia
  5. Décentralisation et réformes institutionnelles : Azarias Ruberwa
  6. Commerce extérieur : Jean-Lucien Bussa
  7. Travail : Lambert Matuku Memas
  8. Fonction publique : Michel Bongongo
  9. Relations avec le Parlement : Jean-Pierre Lisanga Bonganga

Ministres

  1. Défense : Crispin Atama Tabe
  2. Finances : Henri Yav Mulang
  3. Communication et Médias : Lambert Mende
  4. Portefeuille : Wivine Mumba Matipa
  5. Potes, Télécommunications et NTIC : Emery Okundji
  6. Mines : Martin Kabwelulu
  7. Affaires foncières : Lumeya Dhu-Maleguy
  8. Aménagement du territoire : Félix Kabange Numbi
  9. Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction: Thomas Luhaka
  10. Urbanisme et Habitat : Kokonyangi Witanene
  11. Hydrocarbures : Aimé Ngoy Mukena
  12. Industrie : Marcel Ilunga Leu
  13. Energie et Ressources hydrauliques: Ingele Ifoto
  14. Environnement et Développement durable : Amy Ambatobe Nyongolo
  15. Tourisme : Franck Mwe Di Malila
  16. Petites et moyennes entreprises: Bienvenu Liyota
  17. Coopération au développement : John Kwet Mwan Kwet
  18. Agriculture : Georges Kazadi Kabongo
  19. Enseignement primaire, secondaire et professionnel: Gaston Musemena
  20. Genre, enfant et Famille : Chantal Safu
  21. Affaires sociales : Eugène Serufuli
  22. Solidarité et action humanitaire : Bernard Byango Sango
  23. Sport et Loisirs: Papy Nyango Iziamay
  24. Enseignement supérieur et universitaire : Steve Mbakayi
  25. Formation professionnelle, métier et artisanat : Pierrot Uweka Ukaba
  26. Recherche scientifique : Heva Muakasa
  27. Développement rural : Justin Bitakwira
  28. Droits humains : Marie Ange Mushobekwa
  29. Santé : Oly Ilunga Kalenga
  30. Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté: Maguy Kiala
  31. Pêche et élevage : Paluku Kisaka
  32. Affaires coutumières : Guy Mikulu
  33. Culture et Art : Astrid Madiya
  34. Ministre délégué chargé des Congolais de l’étranger : Emmanuel Ilunga Ngoie
  35. Ministre délégué près le 1er ministre : Tshibangu Kalala

Vice-ministres:

  1. Affaires étrangères : Agée Matembo Toto
  2. Coopération internationale : Freddy Kita Bukusu
  3. Intérieur et Sécurité : Basile Olongo
  4. Budget: Maguy Rwakabuba
  5. Finances : Jean-François Mukuna
  6. Postes, Télécommunications et NTIC: Omer Egwake
  7. Infrastructures travaux publics et reconstruction: Papy Mantezolo
  8. Travail et Prévoyance sociale : Athys Kabongo Kalonji
  9. Agriculture: Noël Botakile Botanga
  10. Urbanisme et Habitat : Willy Bolio Emina
  11. Plan : Jean-Pierre Zekpele-Mondombe

 

Économie

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L'économie est essentiellement agricole (70 % des actifs) ou tournée vers l'exportation. Les minerais sont de grandes ressources. L'économie a été gravement frappée par la corruption et la mauvaise gestion depuis 1977. Ce qui explique le fort taux de contrebande, d'exportation illicite et d'activité minière clandestine. Les recettes gouvernementales et les exportations ont fortement diminué depuis 40 ans. L'économie a été ravagée par la guerre (1997-2005 : 5 millions de morts). Le plus gros partenaire commercial est aujourd'hui la Chine (importation, exportation, crédit).

Depuis la colonisation belge, l’économie est fortement tournée vers l’exportation, notamment grâce aux produits miniers. Aucune industrie de pointe n’a été développée par les colonisateurs ni par les gouvernements du Congo indépendant. Par exemple, le cuivre est extrait en grandes quantités, mais il doit être exporté pour être traité, avant de revenir importé sous des formes finies (câbles, fils électriques…). Le tourisme a été ruiné par les guerres civiles.

La majeure partie de la population reste alors active dans l’agriculture bien que les terres cultivées ne représentent que 3 % du territoire. L'élite politique de Mobutu a détourné énormément d’argent des caisses de l'État. En effet, tous les hauts fonctionnaires mobutistes possédaient des avoirs dans presque tous les pays industrialisés et ont fait du Congo/Zaïre un des pays les plus endettés d’Afrique.

Dans le détail, la république démocratique du Congo possède un important potentiel de ressources naturelles et minérales46. Son économie s’est cependant drastiquement ralentie depuis le milieu des années 1980 à cause de détournements de fonds.

L’agriculture reste le principal secteur de l’économie. Les principales ressources agricoles sont le café, le bois (afromosia, ébène, wengé, iroko, sapelli, sipro, tiama, tola, kambala, lifaki…) et le caoutchouc.

 

La RDC se lance dans la mise en place de zones économiques spéciales pour encourager la renaissance de son industrie. La première ZES devrait voir le jour en 2012 dans la commune kinoise de N'Sélé et sera consacrée aux agro-industries. Les autorités congolaises prévoient déjà d'en ouvrir une autre consacrée aux industries minières (dans le Katanga) et une troisième consacrée aux cimenteries (dans le Bas-Congo).

Les principales exploitations de cuivre et de cobalt sont dominées par la Gécamines et ses partenaires. Le diamantindustriel est extrait par la MIBA. Mais dans un pays ravagé par la guerre civile, une grande partie de l'exploitation et l'exportation de produits miniers se fait clandestinement.

La république démocratique du Congo détiendrait 10 % des réserves mondiales connues d'or. Exploité dans des mines à ciel ouvert comme près de Mongbwalu, le minerai est l'objet de tous les trafics. Randgold Resources, une société sud-africaine, vient de lancer la construction d'une des plus grandes mines d'or d'Afrique dans la même région.

Voici une liste des ressources minières par province :

  • diamant : Kasaï Oriental, Kasaï Occidental, Bandundu, Équateur, Province Orientale.
  • or : Province Orientale, Maniema, Katanga, Bas-Congo, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Équateur.
  • cuivre : Katanga.
  • Étain : Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu, Maniema.
  • Colombo tantalite (coltan) : Nord-Kivu, Sud-Kivu, Katanga, Maniema.
  • Bauxite : Bas-Congo.
  • Fer : Banalia, Katanga, Luebo, Kasaï-Oriental.
  • Manganèse : Katanga, Bas-Congo.
  • Charbon : Katanga.
  • Pétrole : Bassin côtier de Moanda (en exploitation), la Cuvette Centrale, Ituri, Bandundu (indices)
  • Gaz méthane : Lac Kivu
  • Schistes bitumeux : Mvuzi (dans le Bas-Congo)
  • cobalt : Katanga.

Le pays ne compte pas seulement une industrie minière, les grandes villes comptent aussi des industries alimentaire, textile, chimique, de montage (chanimetal) et des chantiers navals. Mais elle ne compte aucune industries de pointe. L’industrie des télécommunications sans fil était d’abord sous le monopole de la compagnie Télécel. Depuis la libéralisation, elle se partage entre des sociétés comme Starcel Congo, Vodacom, Airtel, Orange, Sogetel, Supercell. Standard Telecom, Africell, etc.

Le tourisme a été ruiné par les guerres civiles.

 

Pauvreté et inégalités

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La république démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres du monde, avec 87,7 % de sa population en dessous du seuil de pauvreté et des inégalités très marquées malgré ses multiples et diverses richesses. Cette situation s'explique surtout par les différents conflits aux effets dévastateurs qu'a connus le pays. Il reste dépendant de l'aide internationale. L'indice de développement humain de la république démocratique du Congo est extrêmement bas, et il a été classé au dernier rang, 186e, comme le Niger en 2013, par le Programme des Nations unies pour le développement.

Les violations des droits humains, – résultat des conflits armés – en particulier des enfants et des femmes, ont eu des répercussions très profondes au sein des populations. En 2002, 80 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté fixé à 2 dollars par jour, en 2013, c'est 87,7 % de la population qui vit en dessous du seuil de pauvreté fixé à 1,25 $ par jour. Près de 44 % des femmes et environ 22 % des hommes n’ont aucun revenu. Les disparités régionales sont très fortes. Les populations de l’est du pays vivaient en moyenne avec 32 dollars par an et par habitant alors que celles du sud disposaient de 138 dollars et celles de la province de Kinshasa, de 323 dollars, dix fois plus qu’à l’est. La pauvreté se manifeste par la malnutrition qui touche entre 30 et 50 % des femmes et des enfants. Au total, 16 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. De nombreux groupes vulnérables se sont formés (réfugiés, orphelins, enfants déscolarisés ou enfants soldats) qui manquent de soins et de nourriture.

 

Accaparement des terres

 

La RD Congo compte parmi les pays africains avec le plus grand accaparement des terres. Selon GRAIN, l'African Agriculture Fund (AAF), basé à Maurice- une filiale de l'agro-géant Feronia - a accaparé des terres en RD Congo. La RD Congo compte parmi les pays du monde avec le plus grand accaparement de l’eau aussi.

 

Éducation et recherche

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Du fait de la carence de l’État, le système éducatif au Congo est essentiellement financé par les parents. Les instituteurs perçoivent un salaire de moins de 100 $ par mois.

Le taux de scolarisation a fortement progressé depuis la fin de la guerre civile en 2002. Le nombre d'enfants inscrits dans les écoles primaires est passé de 5,5 millions en 2002 à 13,5 millions en 2014, et celui des enfants et adolescents inscrits dans les écoles secondaires est passé de 2,8 millions en 2007 à 4,4 millions en 2014 d'après l'UNESCO. En 2014, d'après une enquête EDS menée sur tout le territoire national, 82,4 % des enfants âgés de 6 à 11 ans fréquentaient effectivement l'école (83,4 % pour les garçons, 80,6 % pour les filles). Le programme national prévoit l’école universelle à l’horizon 2015.

D'après la même enquête EDS de 2014, le taux d’analphabétisme de la population âgée de 15 à 49 ans était de 24,1 % (11,9 % pour les hommes ; 36,2 % pour les femmes), en forte chute ces dernières années : si le taux d'analphabétisme des 25-49 ans est de 28,5 %, il tombe à 17,6 % pour les 15-24 ans.

La recherche scientifique et technologique est menée tantôt sous la direction du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et tantôt sous la direction du ministère de la Recherche scientifique et technologique.

 

Album Congo Éducation

 

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Démographie

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Relativement à sa taille, la république démocratique du Congo est peu peuplée ; la densité de population est comparable à la moyenne africaine. La population se concentre sur les plateaux, dans la savane près des fleuves et des lacs ; le nord et le centre du pays, domaine de la jungle, sont quasiment vides. L'exode rural a gonflé les villes. Les plus grandes agglomérations sont Kinshasa, Lubumbashi, Mbuji-Mayi, Kananga, Kisangani, Bukavu.

La traite esclavagiste des Portugais à l’ouest et celle des Arabo-Swahilis à l'est a considérablement vidé le territoire. Le régime de Léopold II a conduit à des massacres de grande ampleur et a encore plus diminué la population. Ce n'est qu'avec la crise de 1929 et la fin de la Seconde Guerre mondiale que la population commence à augmenter rapidement. La population est caractérisée par sa grande jeunesse, en 20xx?, 60 % des habitants ont moins de 20 ans. Durant la guerre interafricaine (1997-2005), 3,9 millions de Congolais sont décédés, majoritairement de maladies infectieuses dues à la malnutrition et à l'exode. C'est le conflit le plus meurtrier depuis la Seconde Guerre mondiale

Environ 40 000 enfants travaillent sans protection et dans des conditions extrêmes de pénibilité dans le secteur informel des mines de cuivre et cobalt qui s'est chaotiquement développé depuis les années 1990, au profit de revendeurs et de compagnies privées (ex. : Chemaf, Somika, Rubamin, Volcano et notamment le Groupe Bazano via un comptoir appartenant à un Libanais pour faire traiter ses produits dans les usines Bazano de Likasi), sans respect du code minier ou du droit international du travail.

Après les nombreuses guerres en son sein et chez ses voisins, la république démocratique du Congo abritait environ 177 500 réfugiés et demandeurs d'asile à la fin de 2007. Ceux-ci provenaient de l'Angola, du Rwanda, du Burundi, de l'Ouganda et du Soudan.

 

Santé

 

De manière générale, les indicateurs sociaux ont des niveaux préoccupants : le taux de mortalité infantile est passé de 12,4 % en 1990 à 11,2 % en 2011, le taux de mortalité maternelle de 800 décès pour 100 000 naissances vivantes en 1990 à 2 000 décès pour 100 000 naissances actuellement, l’espérance de vie est passée de 45,7 ans en 2000 à 48,7 ans 2013 contre une moyenne africaine de 55 ans, l’accès aux services de santé de base est inférieur à 26 pour cent, près des 3/4 de la population vit en dessous du seuil de pauvreté multidimensionnel. Le paludisme fait des ravages en RDC.

De plus, des maladies autrefois éradiquées comme la trypanosomiase, la lèpre et la peste ont resurgi, et la pandémie du VIH/sida touche 3 % de la population entre 15 et 49 ans. Le chiffre pourrait s’élever à 20-22 pour cent dans les provinces orientales où il y a encore quelques troubles. Selon les dernières estimations, environ 750 000 enfants ont perdu au moins un de leurs parents en raison de la maladie.

Cette situation perdure depuis déjà des décennies.

 

Album Congo Hôpitaux, Centres de santé

 

 

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Criminalité

 

Viols

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Les guerres répétitives et incessantes, usant du viol comme arme de découragement des camps adverses, ont causé d'énormes dégâts sur la population civile. Pratiqué par tous les groupes armés, hutus, maï-maïs, congolais et M23, depuis des dizaines d'années et sur toutes les tranches d'âge (des bébés de 18 mois ont été décomptés parmi les victimes), ce phénomène cause d'importants problèmes sanitaires, et a touché au moins 500 000 victimes depuis 1996. Ces chiffres sont toutefois difficiles à vérifier et le nombre pourrait être bien supérieur.

En avril 2010, Margot Wallström, l'envoyée spéciale de l’ONU pour les violences faites aux femmes et aux enfants dans les conflits, qualifie le pays de « capitale mondiale du viol ». En 2011, selon une étude réalisée par trois chercheurs, quatre femmes seraient violées toutes les cinq minutes, soit presque une femme par minute.

 

 

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Ethnies

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Le peuple congolais est composé de plusieurs centaines d'ethnies, plus de 450 formant différents groupes. Néanmoins, de nombreuses langues et cultures de petites ethnies ont tendance à disparaître au profit de celles des grosses ethnies.

 

Groupe bantou (80 % de la population) :

Luba, Mongo, Kongo 
Autres : Ambala, Ambuun, Angba, Babindi, Bangala, Bango, Pende, Bazombe, Bemba, Bembe, Bira, Bowa, Dikidiki, Dzing, Fuliru, Havu, Hunde, Hutu, Iboko, Kanioka, Kaonde, Kuba, Kumu, Kwango, Lega, Lengola, Lokele, Lundas, Lupu, Lwalwa, Mbala, Mbole, Mbuza (Budja), Nande, Ngoli Bangoli, Ngombe, Nkumu, Nyanga, Popoi, Poto, Sango, Shi, Songo, Songye, Sukus, Tabwa, Tchokwé, Téké, Tembo, Tetela, Topoke, Ungana, Vira, Wakuti, Yaka, Yakoma, Yanzi, Yeke, Yela, Batsamba, Baholo, Baboma, kongo, Yombe, Basakata, Bantomba, Batiene, etc.

Groupe soudanique central et ancienne population de Nubie :

Ngbandi, Ngbaka, Manvu, Mbunja, Moru-Mangbetu, Zande, Lugbara, Logo, Lendu, Balendru Lendu Nord, Walendu Bindi (Indru, Lendu sud).

Groupe nilotique :

Alur, Kakwa, Bari

Groupe chamite :

Hima

Groupe pygmée :

Mbuti, Twa, Baka, Babinga
 
 
Clique ici gif 24 Groupe ethnique de la RD Congo 1 copie
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Religion 

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En raison de l'absence de recensement en RDC depuis 1970, il est impossible de se baser sur des pourcentages fiables concernant la répartition des religions dans le pays. Néanmoins, la population congolaise est majoritairement chrétienne, départagée entre catholiques et protestants. L'islam est la deuxième religion en termes de nombre de fidèles. Cependant, il est également difficile d'évaluer le nombre exact de musulmans en RDC, étant donné la divergence des sources . Il existe également encore des animistes, de l'ordre de 1 %.

 

 

 

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Femmes

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La RDC est le pays le plus dangereux pour être femme. Elle a ratifié la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes en 1986. La tradition limite les femmes. Les femmes ont moins de droits que les hommes. La femme reste soumise à l'autorité de son mari. Les allocations familiales sont reversées directement aux époux. En général, ils contrôlent l’argent de la famille. Filles/femmes sont plus nombreuses à interrompre leur formation à tous les niveaux. Beaucoup des filles ne sont pas inscrites à l'école. Les femmes ont peu de postes de décision. La législation que protège les femmes est peu appliquée. Selon le Code de la Famille, les femmes mariées doivent l'autorisation de leur mari pour lancer une action en justice. Les mutilations génitales féminines sont interdites. Les femmes sont surreprésentées dans les zones de conflit. La prostitution reste courante Traditionnellement, les femmes congolaises n'ont pas le droit d'hériter de terres. Souvent, les femmes ne sont même pas autorisées à enregistrer des terres dans leur nom Le mari a le droit à la propriété de sa femme. Les femmes n'ont pas également d'accès à l'eau potable ni à l'électricité. 75 % des personnes déplacées sont féminines.

 

 

  Clique ici gif 24 Album MAMA KONGO Muasi bonzenga 1 copie

 

 

 

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Culture

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La culture congolaise est très diverse car le Congo-Kinshasa est composé d'une centaine de groupes ethniques, en majorité bantous, et s'étend de l'embouchure du fleuve Congo, puis dans la forêt du bassin du Congo jusqu’à la région des Grands Lacs et la savane.

Depuis la fin du xixe siècle, les modes de vie traditionnels de la région ont changé à cause du colonialisme, la lutte pour l'indépendance, le long règne de Mobutu, et récemment, les première et seconde guerres du Congo. Malgré cela, les traditions et la culture congolaises ont su garder leurs particularités.

La Bibliothèque rétrospective de la Rd-Congo : 1960-2004, éditée par les Presses de la Médiathèque francophone de la Funa, recense plus de 9 000 notices bibliographiques, plaçant la république démocratique du Congo parmi les premiers pays d’Afrique francophone dans la publication d'œuvres.

 

Langues

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Le français évolue constamment partout au Congo ; la capitale du Congo, Kinshasa, avait en 2008 87 % de francophones, ce nombre est passé à 92 % en 2010. Le pays fait partie de l'Organisation internationale de la francophonie, ainsi que de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

La population du Congo parle entre 200 et plus de 400 langues selon le classement. Sur le plan linguistique, il est l'un des pays les plus multilingues de toute l'Afrique. En effet, l'Atlas linguistique du Congo Kinshasa dénombre 221 langues pour une population totale (estimée en 1996) à 42,2 millions d'habitants, c'est-à-dire une langue par tranche de 190 000 locuteurs. Cependant, 186 langues appartiennent à la seule famille bantoue et elles sont parlées par plus de 80 % de la population congolaise. Les autres langues sont représentées par la famille nilo-saharienne. Tous les Congolais parlent l'une des quelque 200 langues « ethniques », voire plus de 400 dialectes. En plus du français, langue officielle, la loi reconnaît quatre langues nationales : lingala, swahili, kikongo et tshiluba. La plupart des Congolais parlent plusieurs langues. Le français, le lingala (à l'ouest) et le swahili (à l'est) servent de langues véhiculaires.

La république démocratique du Congo est le deuxième pays francophone du monde, derrière la France. Une minorité grandissante parle couramment le français (33 millions de Congolais savent le lire et l'écrire, selon une estimation de l'OIF en 2014, soit 47 % de la population du pays). En effet, langue officielle, le français est la langue principale de l'éducation, et la langue de l'administration, des médias et des affaires. Le français de la république démocratique du Congo, ancienne colonie belge, a beaucoup emprunté au français de Belgique et au wallon. Il a également développé des caractères propres et de nombreux néologismes.

36 millions de Congolais utilisent le lingala comme première ou seconde langue, il est également parlé au Congo-Brazzaville, en Centrafrique et en Angola, ce qui peut faciliter les communications vers ces pays. Le lingala est ainsi une des grandes langues africaines, bien qu'il soit largement méconnu en dehors du continent. Le lingala, parlé initialement par les Ngala, s'est répandu car il était la langue la plus parlée par les militaires et les missionnaires pendant la colonisation belge. Il a connu son apogée sous Mobutu, car il était la langue du pouvoir et de la très populaire musique de Kinshasa.

Le swahili, qui compte 10 millions de locuteurs au Congo mais qui est aussi parlé dans de nombreux pays d'Afrique de l'Est, a été introduit au Congo avant la colonisation par le biais du commerce, en particulier celui des marchands d'esclaves. Les Kabila ont favorisé cette langue parlée dans leur région d'origine et elle est la seule avec le français à figurer sur les billets de banque.

Le kikongo (2 millions de locuteurs) est la langue des Bakongo des deux Congo, en Angola et Gabon. C'est la première langue d'Afrique centrale à avoir disposé d'une grammaire écrite lorsque le royaume Kongo est entré en contact avec les Portugais en 1645.

Vers les zones frontalières du Cabinda et de l'Angola, le pays compte quelques milliers de lusophones, mais leur nombre exact est inconnu.

Vestige de la colonisation belge, le néerlandais qui fut la deuxième langue administrative du Congo belge de 1908 à 1960 n'est plus parlé que par quelque 100 000 à 250 000 personnes (plus de 200 000 en 1980) le plus souvent âgées de plus de 60-65 ans, mais aussi par des plus jeunes, éparpillées sur tout le territoire, qui sont le plus souvent des métis, ou retraités de l'ex-administration coloniale, souvent métis. Le néerlandais, dont les statistiques sont difficiles à établir, devient différent du néerlandais parlé en Belgique, ou aux Pays-Bas, car il n'est pas enseigné dans le pays. Isolé du néerlandais parlé en Belgique, ou aux Pays-Bas, le néerlandais parlé en RDC du Congo à tendance à avoir de nouveaux mots lingala, français, ou anglais, dans son vocabulaire, et surtout depuis 1980. Le Néerlandais en RDC, au vu de son isolement, d'une région à une autre, avec des groupes isolés de locuteurs, évolue avec les langues africaines. Le néerlandais reste cependant une langue de culture en RDC. Les archives, entre 1908 et 1960, sont bilingues français-néerlandais avec d'importantes variantes, avec même certains documents uniques en néerlandais. Les 15 plus grandes bibliothèques du pays ont un fonds de milliers de livres en néerlandais dont certains rares ou uniques. Les locuteurs du néerlandais sont le plus souvent bilingues néerlandais-français ou même néerlandais-anglais. Le néerlandais n'est plus une langue universitaire depuis 1971, et il a cessé d'être une langue administrative en 1961, quand fut choisie la langue française comme seule langue officielle par l'État congolais devenu indépendant. Cependant, en février 2014, l'ambassade des Pays-Bas à Kinshasa indiquait que le néerlandais était resté une langue bien vivante en RDC, et qu'après des recherches et statistiques, entre 410 000 et 500 000 personnes de tous âges parlaient Néerlandais en RDC, dispersés dans tout le pays. Cependant, l'avenir du néerlandais dans le pays reste incertain : il n'a plus aucun rôle officiel, et n'est pas enseigné. De plus, il n'offre aucune perspective, car l'anglais est parlé dans de nombreux pays voisins, et semble plus courant de nos jours.

L'anglais est très présent depuis l'arrivée de rebelles venus d'Ouganda, de Tanzanie, et du Rwanda pendant le conflit congolais. Le président Joseph Kabila a passé son enfance en Tanzanie, et parle plus couramment l'anglais que le français. Vu le chaos post-conflit, le recensement des anglophones n'était pas une priorité, et il ne l'est pas encore de nos jours. Le nombre de locuteurs devrait cependant s'élever à plusieurs milliers de locuteurs. Il est au moins plus parlé que le portugais. L'anglais est une langue commerciale, enseignée dans les universités du pays, et devient de plus en plus important, car il est la langue souvent utilisée par les soldats de l'ONU et par les réfugiés (et maintenant certains jeunes) de retour au pays qui étaient partis dans les pays anglophones voisins depuis les années 1960 (il y a plus de 300 000 jeunes citoyens de la république démocratique du Congo qui vivent dans les pays anglophones voisins des grands lacs et qui souhaitent rentrer, ou qui sont revenus en RDC).

 

 

Musique

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Le Congo a une culture musicale très riche, sa musique connue sous le nom de rumba ou encore ndombolo fait danser toute l'Afrique. La musique congolaise a du succès par delà les frontières depuis les années 1960 aux côtés de la musique de la Côte d'Ivoire, de Guinée ou du Nigeria. Actuellement appelée soukous, elle a donné naissance à d'autres styles de musique comme le quassa-quassa et d'autres. Le kotazo est un style de musique qui est apparu en 2002 un mélange de soukous et ndombolo.

 

Première génération

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On situe cette génération entre les années 1930 et 1950, où la fusion de la musique tradition de la région de Léopoldville avec d'autres styles de musique, notamment afro-cubaine et haïtienne, mais aussi d'autres sont venus de l'Amérique latine, ce qui a donné naissance à des styles très variés. Mais le style cubain surpasse tout autre style et la musique congolaise obtient son premier nom : la rumba congolaise, et le chanteur le plus connu de cette époque est Wendo Kolosoy.

 

Deuxième génération : 1950-1970

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L'année 1953 marque le début de cette génération ; c'est celle qui a donné naissance à la musique congolaise moderne. Les artistes les plus connus sont les pionniers de la musique moderne : Grand Kalle avec son African Jazz, Luambo Makiadi Franco avec son « OK Jazz » devenus « TP OK Jazz », Tabu Ley Rochereau qui a formé « African fiesta » avec Nico KAsanda. Avec l'« African fiesta », Jeanot Bombenga et le Vox Africa, Conga de Jhonny Bokelo, Co - Bantous de Champro King, la musique du Congo est connue sous le nom de soukous qui prend ses racines dans la rumba des années 1950, et dont le nom est une déformation du mot « secousse ».

 

Troisième génération : 1970-1990

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Elle est marquée par la naissance de groupe Zaïko Langa Langa qui produit des musiciens dont Papa Wemba qui à son tour a créé Viva La Musica, Koffi Olomidé, King Kester Emeneya issu de Viva La Musica, Pepe Kalle avec L'Empire Bakuba, Kanda Bongo Man, Tshala Muana avec le Mutuashi, Defao, Big star, Ntesa Nzitani Dalienst, Sam Mangwana, Mayaula Mayoni, Négro Succès, Thu Zahina, Géo Malebo, Bella Bella, Festivals des Maquisards, Les Grands Maquisards, Kintueni National, Zembe Zembe, Tabou National, Afrizam, Makinaloka, Kossa Kossa, Isifi Lokole, Yoka Lokole, etc.

 

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Quatrième génération : 1990-2010 

Marqué par l'ascension du groupe musical Wenge Musica, c'est l'époque de la gloire de la musique congolaise. La musique du Congo prend le nom de « ndombolo ». les figures marquantes de cette époque sont les chanteurs Werrason, JB Mpiana, Marie Paul, Adolphe Dominguez, Aimé Buanga et Blaise Bula tous issus de Wenge Musica.

 

Cinquième génération : 2010- 

La cinquième génération marque la naissance des deux plus grandes figures actuelles de cette génération s'agissant de Fally Ipupa (ex-musicien du groupe Quartier Latin de Koffi Olomidé durant 7 ans, de 1999 à 2006, en étant aussi à partir de 2002 jusqu'à son départ, chef d'orchestre) et de Ferré Gola (ex-musicien du groupe Wenge Musica de 1995 à 1997, puis co-fondateur du groupe Wenge Musica Maison Mère avec Werrason, Didier Masela et Adolphe Dominguez, de 1997 à 2004. De mai 2005 au mois de juin 2006, il se retrouvera aux côtés de son rival actuel, Fally, en intégrant le groupe Quartier Latin de Koffi Olomidé)

La cinquième génération débute en réalité en 2006 avec la sortie des premiers albums solos de Fally Ipupa et Ferré Gola étant respectivement Droit Chemin et Sens Interdit.

 

Peinture

Les artistes précurseurs

  • Albert et Antoinette Lubaki
  • Djilatendo
  • Bela Sara
  • Mwenze Kibwanga
  • Pili Pili Mulongoy

 

Les artistes populaires

  • Chéri Samba
  • Chéri Chérin
  • Moké
  • Papa Mfumu’eto
  • J.-P. Mika
  • Monsengo Shula
  • Collectif Eza-possibles
  • Abubakar Pululu
  • Fally Ipupa

 

Sculpture 

 

Photographie 

  • Jean Depara
  • Ambroise Ngaimoko (Studio 3Z)
  • Kiripi Katembo, photographe et réalisateur du documentaire en 2010 Congo In Four Acts avec Dieudonné Hamadi et Divita Wa Lusala

 

Gastronomie 

Les ingrédients principaux de la cuisine congolaise sont : poisson, viande, patate douce, haricot, tomate, riz, fufu, maïs, sorgho, bananes plantain et manioc presque toujours accompagnés de sauces typiques de chaque région. À part les fruits épluchés, on ne mange pas cru, le climat étant propice aux parasites. Les feuilles de manioc (pondu) sont consommées seules, en accompagnement ou servent pour la cuisson.

Le plat le plus courant est la muambe, poulet aux feuilles de manioc pilées (parfois à l'arachide), et à l'huile de palme, accompagné de riz ou de bananes plantains (makemba).

 

 

 

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Sports

Le football est très populaire en république démocratique du Congo. L'équipe nationale de football a remporté deux fois la Coupe d'Afrique des nations (1968 et 1974). Elle a remporté deux fois le Championnat d'Afrique des nations(2009 et 2016). Elle a terminé à la troisième place de la Coupe d'Afrique des nations 1998 et de la Coupe d'Afrique des nations 2015. Deux clubs congolais ont gagné la Ligue des champions africaine : le TP Mazembe en 1967, 1968, 2009, 2010 et 2015 et l'AS Vita Club en 1973. Deux clubs ont gagné la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupe : le TP Mazembe en 1980 et le DC Motema Pembe de Kinshasa en 1994. En 2010, le TP Mazembe est devenu le premier club non européen ou sud-américain a atteindre la finale de la Coupe du monde des clubs.

Le très célèbre combat de boxe du 30 octobre 1974 opposant Mohamed Ali à George Foreman, comptant pour le titre de champion du monde poids lourds de boxe anglaise s'est déroulé dans la ville de Kinshasa au stade Tata-Raphaël.

 

FECOFA (Fédération congolaise de football association) 1 copie

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 Clique ici gif 24La Loi sur le sport RDC (document en formats PDF)

Loi portant principes fondamentaux relatifs à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives en République démocratique du Congo  1 copie

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Album Congo tous les Sports

 

 


 
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Jours fériés

 

 

Fêtes et jours fériés

Date

Nom français

1er janvier

jour de l'An

4 janvier

journée des Martyrs de l'indépendance

16 janvier

date anniversaire de l'assassinat du président Laurent Désiré Kabila

17 janvier

date anniversaire de l'assassinat du premier Ministre Patrice Émery Lumumba père de l'indépendance nationale

8 mars

journée internationale de la femme

30 avril

fête nationale de l'enseignement

1er mai

journée internationale du travail

17 mai

fête du 17 mai (journée de la prise du pouvoir par l'AFDL, libération du mobutisme)

30 juin

date anniversaire de l'indépendance

1er août

fête des parents / anciens

25 décembre

Noël

Plusieurs de ces jours fériés ont remplacé des jours fériés des régimes précédents.

 

 

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Codes

La république démocratique du Congo a pour codes :

  • CD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha-2 ;
  • .cd, selon les noms de domaine de premier niveau national ;
  • COD, selon la norme ISO 3166-1 (liste des codes pays), code alpha 3 ; et selon la liste des codes pays du CIO ; et selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-3 ;
  • CG, selon la liste des codes pays utilisés par l'OTAN, code alpha-2 ;
  • CGO, selon la liste des codes internationaux des plaques minéralogiques.

 

Articles connexes

  • Médias en république démocratique du Congo
  • Zaïre
  • Français d'Afrique
  • Première guerre du Congo (1996-1997)
  • Deuxième guerre du Congo (1998-2003)
  • Gouvernement de transition de la république démocratique du Congo
  • Massacres et violations des droits de l'homme en république démocratique du Congo entre 1994 et 2003
  • Politique en république démocratique du Congo
  • Liste des partis politiques de la république démocratique du Congo
  • Association pour les malades vulnérables et marginalisés
  • Forces armées du peuple congolais

 

Liens externes

  • Fiche sur la république démocratique du Congo, avec cartes et statistiques 
  • Congolegal - Textes et Lois du Congo-Kinshasa 
  • LEGANET.CD, législation de la république démocratique du Congo, archives du Journal officiel 
  • rapport mapping sur les violations des droits de l'homme au Congo 
  • Média en ligne de la république démocratique du Congo 
  • Site de la Fondation Cartier pour l'exposition BEAUTÉ CONGO - 1926-2015 - CONGO KITOKO - du 11 juillet 2015 au 15 novembre 2015 
  •  
  • Diaporama d'œuvres présentées à la Fondation Cartier pour l'exposition BEAUTÉ CONGO - 1926-2015 - CONGO KITOKO - du 11 juillet 2015 au 15 novembre 2015 sur le site du journal Le Monde 

 

 

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Clique ici gif 24PRÉSENTATION GÉNÉRALE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

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Clique ici gif 24Rapport OMD 2000 – 2015

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- Présentation générale de la République démocratique du Congo

Informations, renseignement sur la République démocratique du Congo
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- Constitution de la République démocratique du Congo

La constitution de la République démocratique du Congo, droit, lois, peuple congolais
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- Chronologie de grands événements de la République démocratique du Congo / Zaïre (1960 à 2017)

Indépendance République démocratique du Congo, RD Congo, Zaïre, Congo-Belge, Congo-Kinshasa Indépendance, Kasa-vubu, Lumumba, Mobutu, Moïse Tshombe, Gizenga, Kabila, Guerre du Congo, Guerre de Shaba, Rébellion, Election Onu, Monusco,
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- Histoire, traditions, mythologie, emblème et symbole du léopard en République démocratique du Congo.

Central dans l’Histoire du pays comme dans la vie des congolais, le léopard représente pour beaucoup bien plus qu’un simple emblème et qu’un symbole national. Ciment de la nation, source de fierté commune, d’une force et d’une beauté à travers lesquelles l’ensemble des congolais souhaitent se reconnaître, le léopard jo