Célébration Eucharistique : Les erreurs les plus fréquentes que les chrétiens font pendant la messe.

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Dans la célébration liturgique, toute la personne est engagée et les gestes qu’elle pose revêtent autant d’importance que les mots, les chants, les silences. C’est un ensemble d’éléments variés qui fait accéder au mystère et entrer en relation avec Dieu. Qu’ils soient posés par l’assemblée ou par tel ou tel acteur de la liturgie, les gestes portent une intention de l’Église ou révèlent une attitude personnelle. Bien entendu, il ne s’agit pas de sombrer dans le ritualisme qui, parce que le geste devient automatique et déconnecté de l’intention, le réduit à sa plus simple expression et finit par en tuer la puissance symbolique et spirituelle. Il s’agit de regarder le sens de ces petits gestes de la liturgie, gestes parfois inaperçus ou négligés, pour en retrouver le sens et la portée spirituelle.

 

Célébration de la messe

 

 

 

Le 05/01/2020

 

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Déroulement de la messe

 

 

1. La préparation pénitentielle de la messe

 

 

Avant d’écouter la parole de Dieu et de recevoir le pain de vie, nous devons demander à Dieu et recevoir de lui la purification. C’est le rôle de la préparation pénitentielle.

 

 

La reconnaissance du péché

 

 

Au début de la célébration, nous reconnaissons que nous sommes pécheurs et que nous avons péché, nous nous frappons la poitrine. Le prêtre invite à une préparation pénitentielle. Il y a plusieurs formes possibles : Le "Je confesse a Dieu" dit par toute l’assemblée, alors qu’avant le concile le célébrant était seul avec les acolytes à réciter le « Confiteor » au bas de l’autel. Trois invocations chantées ou dites par le prêtre ou un autre ministre et les "Prends pitié" dit par toute l’assemblée. L’aspersion d’eau bénite (convenant particulièrement au temps pascal).

 

 

Le don du pardon

 

 

La préparation pénitentielle s’achève par « le don du pardon » prononcé par le prêtre qui dit "Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde, qu’il nous pardonne nos péchés ..." La préparation pénitentielle comporte un pardon des péchés. Il ne s’agit pas d’une formule d’absolution sacramentelle proprement dite, Comment ce pardon de Dieu se concilie avec le sacrement de pénitence ? Ce pardon au début de la messe ne concerne que les péchés véniels, il est différent du sacrement de réconciliation. Cette préparation pénitentielle dispose à recevoir le don de l’eucharistie.

 

 

2. Signes de croix à l’annonce de l’Évangile

 

 

À l’annonce de l’Évangile, on fait un petit signe de croix sur le front, sur les lèvres et sur le cœur pour montrer que l’Évangile doit pénétrer notre esprit, nos paroles et notre cœur ce qui amène à comprendre, aimer et dire l’Évangile.

 

 

3. Le Credo de la messe

 

 

Le Credo de la messe se présente sous deux formes différentes : le Symbole des Apôtres et le Symbole de Nicée-Constantinople. La liturgie d’aujourd’hui laisse le choix entre l’une ou l’autre formulation. Le mot "symbole" est un mot grec qui désigne un signe d’identification permettant aux croyants de se reconnaître dans un monde ou il y avait beaucoup d’hérésies.

 

 

3bis. Le Credo Symbole des Apôtres : Je crois en Dieu

 

 

Le credo Symbole des apôtres qui commence par les mots « Je crois en Dieu », est le Credo de l’Église romaine, tel qu’il s’est fixé à la fin du II° ou au début du III° siècle, comme profession de foi baptismale. Son texte actuel s’est formé aux VI°-VII° siècles, en Gaule méridionale. Ce Credo est traditionnellement attribué aux douze Apôtres. C’est le Credo le plus usuel dans l’Église catholique romaine, celui qui est utilisé pour débuter la récitation du chapelet, par exemple. Reçu par toutes les Églises occidentales, catholiques et protestantes, il demeure tout à fait inconnu à l’Orient orthodoxe. Le credo Symbole des apôtres comporte des formulations qui posent un problème de compréhension : "Il est descendu aux enfers", "La résurrection de la chair" plutôt que résurrection des morts.

 

 

3ter. Le Credo symbole de Nicée-Constantinople

 

 

Le Credo symbole de Nicée-Constantinople débutant par la phrase « Je crois en un seul Dieu » a été rédigé lors du concile de Nicée (325) et complété à Constantinople en 381. Il est plus théologique, plus complexe que celui de Rome. Le credo Symbole de Nicée-Constantinople est cependant le texte proclamé dans la messe en latin. Les églises orthodoxes ne reconnaissent que le symbole de Nicée-Constantinople et non le Credo Symbole des Apôtres

 

 

4. Quête pendant la messe ?

 

 

Certains sont choqués par "ces bruits d’argent autour de l’autel". Cependant la quête au moment de l’offertoire exprime notre attitude spirituelle d’offrande à Dieu. Elle est aussi une manière de participer à l’eucharistie. À l’origine, les fidèles fournissaient le pain et le vin de la célébration apportés en procession à l’autel et offerts à Dieu. Pour des raisons de commodité, la quête a remplacé les offrandes en nature.

 

 

Le fruit de la quête est nécessaire pour la vie de la communauté (les salaires du personnel, l’entretien des locaux, les frais de secrétariat... ). Les paroisses ne reçoivent pas de subvention de l’État (sauf en Alsace Lorraine) comme on le croit parfois.

 

Rite de la paix, baiser de paix

 

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Réservé aux clercs à partir du XIII° siècle, la réforme liturgique de Vatican II en a rétabli l’usage pour tous.

 

 

1. Sens du geste de paix, La Paix du Christ

 

 

Le sens du geste de paix n’est pas toujours bien compris. Au cours de la messe après le Notre Père, le prêtre ou le diacre dit à l’assemblée : "Dans la charité du Christ, donnez vous la paix". On échange un geste de paix en disant "La paix du Christ". On souhaiterait, pour que ce geste soit distinct d’un simple "bonjour" accompagnant une poignée de main, qu’elle soit donnée des deux mains, et non d’une seule. Cela signifie que c’est la paix du Christ qui est la source de notre union fraternelle. C’est le sens du geste de paix : la paix du Christ. Il ne s’agit pas d’une sorte de bonjour que l’on devrait plutôt faire au début de la messe, mais du don du Seigneur que nous partageons. Ce n’est pas le moment d’aller saluer celles et ceux que l’on n’aurait pas salués avant la messe.

 

 

2. Moment du geste de paix

 

 

Habituellement le moment du geste de paix est avant la communion. Échanger le geste de paix après l’homélie avant l’offertoire pourrait être adopté prochainement par le rite romain, comme Benoît XVI lui-même l’a laissé présager dans son exhortation post-synodale sur l’Eucharistie. Ce serait pour favoriser le recueillement de la communion. C’est le moment du geste de paix dans certaines messes d’enfants.

 

 

3. Formes du rite de la paix

 

 

Les formes du rite de la paix sont diverses selon les coutumes locales. C’est souvent par une poignée de main. S’il y a un diacre, c’est lui qui invite l’assemblée en exprimant le sens du geste. En cas d’épidémie, comme celle de la grippe A, il est préférable de ne pas faire ce geste de paix par une poignée de main ou un baiser à cause des risques de contagion. Il y a plusieurs formes possibles du rite de la paix. On peut le faire par un signe de tête et un sourire amical. On peut aussi s’incliner, se saluer les mains jointes, se donner une petite tape sur l’épaule, ou se saluer verbalement sans contact physique.

 

 

4. Baiser de paix

 

 

Traditionnellement, le geste ou le signe de la paix est le « baiser de paix », qui, en soi, est le plus expressif. On fait remonter l’usage liturgique du baiser de paix à Paul qui dans ses lettres, dit aux fidèles de se saluer par un saint baiser (cf. Rm 1616 ; 1 Th 5.26-28). Les Constitutions Apostoliques (VIII, ch. 11,7) décrivent le baiser de paix après la Prière Universelle. Celle-ci est très développée. « Après ces prières, l’évêque saluait le peuple en disant "La paix de Dieu soit avec vous tous" ; Le peuple répondait "et avec votre esprit". Le diacre ajoutait à haute voix : "Embrassez-vous et donnez-vous le saint baise". En même temps, les clercs saluaient l’évêque en lui donnant le baiser. Les laïques se le donnaient l’un à l’autre, les hommes aux hommes, les femmes aux femmes. La place du baiser de paix avant l’offertoire était la plus répandue à l’époque des pères de l’Église. Pourtant en d’autres endroits, notamment à Rome et en Afrique, ce saint baiser de paix se donnait après le Notre Père.

 

 

5. Geste de paix chez les protestants et les orthodoxes

 

 

Dans le culte protestant, le geste de paix n’est pas général, dans certaines paroisses on le fait au moment de la communion. Le saint baiser montre qu’une parfaite communion doit s’établir dans l’assemblée avant le repas. Cet usage était fondé sur Mt 5, 23. « Si donc tu présentes ton offrande à l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande, et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande ».

 

 

Dans la liturgie orientale, le geste de paix est fait avant la prière eucharistique. Immédiatement après le moment appelé « baiser de paix » on récite ensemble le Credo. L’unité de la foi n’est pas séparable de l’unité de l’amour.

 

 

6. Images du rite, du geste, du baiser de paix

 

 

Les images du rite de la paix sont des images du baiser de paix, de l’accolade, du salut les mains jointes ou se tenir la main. Il y a peu d’image sur la poignée de main à la messe qui est pourtant le rite le plus fréquent.

 

 

Geste de paix, salut les mains jointes

 

 

Le salut les mains jointes est le salut asiatique. Il est parfois utilisé à la messe et pourrait l’être en cas d’épidémie car il ne comporte pas de contact physique comme le baiser, l’accolade et la poignée de main.

 

Vidéo

Positions de l’assemblée pendant la messe

 

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1. Sens des positions de prière

 

 

Les attitudes communes sont le signe de l’unité de l’assemblée. La position debout exprime la prière, c’est un signe de foi du chrétien en la résurrection du Christ, la position assise est celle de l’accueil et de la méditation et la position à genoux peut manifester l’adoration et le repentir.

 

 

2. Positions de prière au cours de la messe

 

 

On est debout au début de la célébration, pendant la proclamation de l’Évangile, la profession de foi, la prière universelle, la prière sur les offrandes et la prière eucharistique. On est assis pendant les lectures, l’homélie, la préparation des dons pour l’offertoire et après la communion. On prie à genoux pendant la consécration.

 

Gestes de l’assemblée pendant la messe

 

 

1. Faire le signe de la croix - Ce geste, avec les paroles qui l’accompagnent, est le signe de notre foi en Dieu Trinité et en Jésus mort sur la croix pour nous.

 

 

2. Se frapper la poitrine - Lors ce qu’on dit le Je confesse à Dieu, on se frappe la poitrine en disant "Oui, j’ai vraiment péché". Ce geste manifeste que l’on se reconnaît pécheur et il exprime le regret d’avoir péché.

 

 

3. Faire le signe de croix avec le pouce, sur le front, la bouche et le cœur ? - On fait ces signe de croix avant la lecture de l’Évangile, pour que la Parole de Dieu entre dans notre esprit et notre cœur et que notre bouche la proclame.

 

 

4. Baisser la tête en signe d’adoration - Au moment de la consécration et de l’élévation, on regarde on regarde l’hostie et la coupe. Ensuite, on baisse la tête en signe d’adoration.

 

 

5. Élever les mains en disant le Notre Père - On élève les mains pour se tourner vers notre Père qui est aux cieux.

 

Réponses de l’assemblée

 

 

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Réponse : Amen.

 

 

La grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous.
Réponse : Et avec votre esprit.

 

 

Le Seigneur soit avec vous.
Réponse : Et avec votre esprit.

 

 

Parole du Seigneur.
Réponse : Nous rendons gloire à Dieu.

 

 

Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute I’Église.
Réponse : Pour la gloire de Dieu et le salut du monde.

 

 

Elevons notre coeur.
Réponse : Nous le tournons vers le Seigneur.

 

 

Rendons grâce au Seigneur notre Dieu.
Réponse : Cela est juste et bon

 

À la fin du Notre Père
Car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles.

 

Le corps du Christ.
Réponse : Amen.

 

Allez, dans la paix du Christ.
Réponse : Nous rendons grâce à Dieu

 

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Les erreurs les plus fréquentes pendant la messe.

 

La messe est la célébration du sacrifice du Christ, mort pour notre salut, et qui revient matériellement dans le pain Eucharistique. Nous sommes donc invités à respecter la sacralité de la messe, et agir en conséquence. Actuellement, il semble que de nombreux paroissiens de nos églises dépeuplées ne sachent plus comment se comporter durant la messe. Voici donc une petite anthologie des erreurs les plus fréquentes durant la messe.

 

1- Se lever à contre courant

Dans le rite Romain, la prière se fait en position debout. Donc quand le célébrant dit « prions ensemble au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Eglise », l’assemblée est censée se lever. En Belgique et dans les régions nord et est de la France, les paroissiens du dimanche ont pris la mauvaise habitude d’attendre que le prêtre dise « Le Seigneur soit avec vous » pour se lever.

 

2- Dire Amen à la fin du Notre père

Le mot « Amen » vient à la fin de la prière eucharistique qui ne se termine pas au Notre Père. Ainsi en répondant Amen au notre père, on casse la prière eucharistique, ce qui est déjà grave en soit. De plus, dans le rite tridentin, le Notre Père se termine par un « Amen » donc, en répondant « Amen », nous mélangeons les deux formes du rite romain, ce qui est une infraction au droit canon. Désobéir, de façon obstinée et manifeste (excuse-moi, est-ce vraiment conscient et obstiné de la part des paroissiens ?… ) au droit canon, est incompatible avec le fait de recevoir la communion. Quitte à se retrouver en état d’excommunication, autant que ça soit pour une raison plus importante qu’un simple « Amen ».

 

3- Ne pas s’incliner en recevant la communion

La communion est le moment où l’on reçoit matériellement le Christ, le geste de révérence s’impose alors.

 

4- Ne pas dire « Amen » en recevant la communion

Lorsque l’on reçoit la communion, on nous dit « Le Corps du Christ » et il faut répondre « Amen ». On ne répond pas autre chose comme « Merci ». Ce « Amen » signifie que oui, c’est bien le corps du Christ que l’on reçoit.

 

5- Se rasseoir après la communion avant que le Saint-Sacrement soit ramené au tabernacle

Oui, il faut rester debout tant que le corps du Christ est de sortie. Cette règle semble ignorée par la majorité des paroissiens. À titre d’exemple, dans mon clocher, en dehors des membres de la chorale qui restent debout pour finir de chanter, seules 2 paroissiennes âgées dans l’assemblée restent debout après la communion jusqu’à ce que le tabernacle soit refermé.

 

6- Ne pas se signer à l’eau bénite en rentrant dans l’Eglise

 

6 bis- Au Sacristain : ne pas remettre d’eau bénite dans le bénitier quand il est vide

 

7- Au lecteur : Ne pas dire « Parole du Seigneur » à la fin d’une lecture,

et à l’assemblée oublier de répondre « Nous rendons grâce à Dieu ».

Aussi importante que toutes les réponses qui ne doivent pas être non plus négligées…

 

8- Au prêtre : Faire chanter Alleluia après l’Evangile

Après l’Evangile, le prêtre doit dire « Acclamons la parole de Dieu » à quoi la foule répond « Louange à toi Seigneur Jésus ». L’Alleluia se chante avant…

 

9- Ne pas s’incliner dans la bonne direction

Dans l’Eglise, on s’incline en direction du tabernacle en dehors de la prière eucharistique, et non vers l’autel. Dans une Eglise traditionnelle, les deux sont en général alignés ce qui ne pose pas trop de problèmes, mais quand l’architecture est différente, il faut y faire attention.

 

10- Partir avant la fin de la messe

La dernière phrase de la messe est « Allez dans la paix du Christ » à laquelle l’assemblée répond « Nous rendons grâce à Dieu ». La traduction littérale du texte latin donnerait en Français « La messe est finie, allez en paix » auquel on répondrait « Dieu Merci ». Outre le coté cocasse que donnerait une telle phrase en Français, et en espérant que le projet du Vatican de rapprocher les traductions du latin épargne ce cas, cette phrase signifie bien qu’avant qu’elle soit dite la messe n’est pas finie, et que nous sommes priés de rester en place.

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