Devoir de mémoire : 15 millions des Congolais massacrés par les hommes du roi Léopold iI de Belgique durant l'époque coloniale
Devoir de mémoire : 15 millions des Congolais massacrés par les hommes du roi Léopold iI de Belgique durant l'époque coloniale
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Pire qu' Adolf Hitler ou Néron ou encore l'empereur Caligula, le roi sadique Léopold II de Belgique est le plus grand génocidaire jamais répertorié dans les annales de l'humanité. Plus de 15 millions des Congolais massacrés par les colons belge durant l'époque coloniale. Ce chiffre correspond à la moitié de la population du Congo de cette époque (1880-1920).
Le Congo belge de Léopold II : les origines du massacre
Le 16/09/2018
À la fin du XIXe siècle, le système colonial établi au Congo par Léopold II, roi de Belgique, atteint un degré de brutalité telle qu’il sera à l’origine d’un des plus grands massacres de l’Histoire. On parle de plus de dix millions de morts, même si l’affaire est très discutée. Malgré la polémique, ce triste chapitre de la colonisation est pourtant encore peu étudié aujourd’hui. Certains universitaires, certains journalistes, congolais, belges, en parlent, mais c’est souvent vite lu et oublié dans les sous-sols des bibliothèques ou dans les bennes à papier. Afin de mieux comprendre les affres de la question congolaise, qui préfigure certains problèmes de la globalisation actuelle, nous nous baserons en grande partie sur les travaux d’un des spécialistes de la colonisation en Afrique aux XIXe et XXesiècles, Elikia M’Bokolo, directeur d’études à l’EHESS.
Le roi Léopold II (1835-1909) est célèbre encore aujourd’hui pour sa folie des grandeurs : il n’y a qu’à lister, en Belgique, le nombre de monuments qu’il a laissés à la postérité. Mais surtout, il était un fin stratège en matière de finance. Il considérait déjà, bien avant son accession au trône en 1865, qu’en plein XIXe siècle, la Belgique, alors petit état neutre au milieu de l’Europe, manquait d’envergure et qu’il lui « [fallait] une colonie » [I]. Le dauphin, ambitieux et déjà soucieux d’obtenir des débouchés commerciaux pour son pays, espère élargir, grâce à la colonisation, l’étendue de son règne. Il mourra en 1909, à la tête d’une nation coloniale et aura fait de la Belgique, en moins de trente ans, l’une des premières puissances mondiales. Ce qu’on sait peu, c’est qu’au cours de la même période, Léopold aura accru dans des proportions encore mal connues sa fortune personnelle. Le Parc du Cinquantenaire, à Bruxelles, a été financé en 1898 par la fortune privée de Léopold, sans que celui-ci ne le déclare ouvertement, car les citoyens belges n’auraient certainement pas apprécié découvrir que leur roi possédait autant d’argent dans sa caisse personnelle.
Le dernier portrait du roi des Belges Léopold II, en 1909 (Photo 12 / AFP)
Mais comment tout cela a-t-il eu lieu ? Un roi ne doit-il pas penser au bien de ses sujets ? Comment Léopold s’est-il enrichi personnellement grâce à la colonisation ? Et ces dix millions de morts ? Qu’en est-il ? Quel est le lien entre un tel massacre et les tractations financières du roi ? Comment un idéal aussi beau que celui de « progrès » économique peut-il déboucher sur un tel cimetière ? De telles questions se posent encore aujourd’hui et certaines demeurent toujours sans réponse. La tâche de l’enquêteur est de définir d’abord le cadre précis des connaissances actuelles afin d’établir une problématique adéquate.
Dépasser l’anticolonialisme belge : de l’AIA aux expéditions commerciales
Entre 1874 et 1876, le bush, au centre du continent africain, est encore pour les Européens une terre mystérieuse dans laquelle seuls des aventuriers se rendent. Henry Morton Stanley retrouve David Livingstone, après 236 jours de recherche, dans ce qui s’avère une partie du monde en soi, immense, aux inextricables zones de forêts, de marais et de savane, arrosées par un fleuve Congo labyrinthique. Les régions du cœur de l’Afrique intéressent le roi car elles promettent de grandes richesses ; de plus, elles semblent n’« appartenir » encore à personne. Les puissances coloniales européennes sont trop occupées à administrer leurs propres conquêtes, situées pour la plupart le long des côtes atlantiques ou de l’Océan Indien.
Ce que l’on sait peu, mais qu’Elikia M’Bokolo explique très bien dans son livre somme, Afrique noire, Histoire et civilisation [II], c’est que la zone du bassin congolais était déjà le lieu de différents partages et rapports de force, internes au vaste réseau des tribus et des royaumes du continent africain. Certains envahisseurs venant du Soudan comme Rabah Fadlallah, ou de Zanzibar comme Tippu Tip, un négrier swahili, s’étaient installés dans la région, l’avaient administrée et organisée. Ainsi certains de ces chefs, à la tête de royaumes parfois plus grands que certains pays d’Europe, des hommes très charismatiques et concernés comme ailleurs par les questions commerciales, s’avéraient souvent en concurrence les uns contre les autres. « S’il faut éviter, de toute évidence, de prendre pour argent comptant les récits coloniaux, étalant avec complaisance les “guerres” tribales et les conflits de toutes sortes, destinés à fonder le mythe de la colonisation salvatrice, ils faut aussi récuser les théories, longtemps en vogue dans certains milieux nationalistes africains, d’une Afrique consensuelle, jouissant de ses équilibres harmonieux dans une paix constamment renouvelée. » [III] La nature humaine est partout la même, et si l’Europe a connu des guerres internes pendant tant de siècles jusqu’aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour que l’Afrique ne partage pas aussi sa part du gâteau. Le malheur est que ces tensions allaient naturellement servir les intérêts des colons.
L’État belge, malgré les arguments de Léopold, s’intéressait alors très peu à la question coloniale (ce qui ne sera plus le cas trente ans plus tard, avec l’adhésion générale à la mystique coloniale et à ses intérêts économiques). Mais, en 1876, les Belges étaient encore très habités d’un anticolonialisme actif « qui puisait sa force dans l’attachement profond du plus grand nombre à la neutralité de la Belgique » [IV]. Alors, afin de parlementer la distribution des territoires africains, Léopold s’engage à titre privé dans l’entreprise, et organise une conférence géographique internationale, dans son palais, autour de la question de la colonisation du bassin du Congo. Évidemment, c’est le discours humaniste qui prédomine. Pour le souverain, il s’agit « d’ouvrir à la civilisation la seule partie du globe où elle n’ait point encore pénétré, percer les ténèbres qui enveloppent des populations entières ».
La conférence organisée par Léopold aboutit à la fondation de l’Association internationale africaine(AIA) dont le comité central est aussi dirigé par Léopold. Le roi sait bien se placer et tient les rênes des débats, alors même qu’il n’a toujours pas de colonie. Plus tard, en moins de trois ans, il créera encore deux autres regroupements associatifs. L’AIA sera à l’origine de la création du Comité d’études pour le Haut-Congo en 1878, qui en 1879 donnera lui-même naissance à l’Association internationale du Congo (AIC). Cette longue suite de fondations d’associations permet à Léopold, toujours sous couvert de vouloir porter les valeurs humanistes au centre de l’Afrique, de trier les gens qui l’entourent, de garder la maîtrise sur les concepts et de, petit à petit, faire passer au premier plan les questions économiques, tout en recalant au second plan les questions philanthropiques. L’AIC regroupe ainsi les principaux intéressés à la colonisation du Congo : des scientifiques et des hommes d’affaires représentant les intérêts financiers de compagnies britanniques et hollandaises, ainsi que des proches du roi, dont les contacts se dispersent dans toute l’Europe. C’est au nom de l’AIC que Léopold envoie progressivement des expéditions dans les zones les plus reculées du bassin congolais, de sorte que ces régions dénuées de voies de communication praticables soient maîtrisées et, surtout, deviennent exploitables pour le commerce.
Henry Morton Stanley, le « casseur de pierres » au service du roi
Henry Morton Stanley
Le principal obstacle à l’avancée des colons le long du grand fleuve sont les cataractes : des immenses chutes d’eau qui coupent en deux le territoire, délimitant un Congo d’en-bas et un Congo d’en-haut. Le roi donne le commandement des opérations à Stanley qui, le premier, avait descendu le fleuve Congo depuis l’Est jusqu’à l’Atlantique. Durant les sept années qui suivent, Léopold subventionne les nombreuses expéditions menées par l’explorateur, visant à créer d’abord un passage entre le bas et le haut Congo, puis à organiser les infrastructures nécessaires au commerce dans tout le bassin centrafricain.
Stanley, le fameux journaliste américain d’origine anglaise, héros des grandes découvertes du XIXesiècle, est un personnage contrasté et polémique aujourd’hui. Si Léopold ne lui avait pas proposé beaucoup d’argent, il est fort probable qu’il ne se serait jamais mis à son service. Aventurier au fort sens pragmatique, il réussissait en général ce qu’il entreprenait : retrouver Livingstone dans un pays inexploré, être le premier Européen à traverser l’Afrique centrale, même si cela doit coûter la vie à 244 hommes sur 360. Il était aussi un homme peu scrupuleux, agressif avec les autochtones – les Africains l’avaient surnommé Boula Matari « le casseur de pierres », et il était également manipulateur. Il sut très bien s’arranger avec Tippu Tip qui lui fit découvrir « l’immense système de navigation du bassin du Congo et […] les ressources potentielles de la région » en échange d’un accord commercial basé sur l’exploitation de l’ivoire et des populations locales. De plus, lors des différentes expéditions qu’il a menées pour Léopold, Stanley aura fait signer à des centaines de chefs africains illettrés des traités dans lesquels ils reconnaissent au roi Léopold la pleine propriété de leurs terres, et s’engagent à lui fournir le personnel nécessaire à l’exploitation et au transport de l’ivoire et du caoutchouc.
Les « comptoirs » fondés par Stanley, reliés par des bateaux à vapeur, resteront fameux dans l’imaginaire collectif pour être le décor d’un des grands romans de la littérature anglaise, Au cœur des ténèbres, de Joseph Conrad [V], un auteur d’origine polonaise, qui décrit dans un style très impressionniste l’état d’esprit malsain des colons dans le Congo de Léopold, les exactions commises sur les populations locales, et les modes d’installation progressive des Européens toujours plus loin dans les terres, à coups de fouet, de manipulations et de tueries incontrôlées. L’auteur décrit, entre autres sévices, le travail de portage, un cas de figure célèbre, considéré comme un progrès sur la prévalente condition d’esclave, et qui causera la mort de nombreux Africains : « Vu aussi à l’occasion un porteur mort à la tâche et couché dans l’herbe haute sur le bas-côté, sa gourde vide et son grand bâton posés à côté de lui ». Conrad lui-même servira pendant six mois, en 1890, comme capitaine de steamer, dans l’État indépendant du Congo. Il en reviendra malade, traumatisé, et ne s’en remettra vraisemblablement jamais.
En 1884, l’Association internationale du Congo (AIC) est une flottille de cinq steamers (navires à vapeur), un réseau de quarante stations couvrant plus de la moitié du Congo actuel, et cinq cents traités de suzeraineté passés avec les autochtones. Le bassin du Congo est désormais navigable et exploitable. Différentes compagnies commencent à s’intéresser au territoire exploré par les adjoints de Léopold. Les nations coloniales se tournent également vers cette région nouvelle, riche de promesses exportatrices et de bricolages divers. Léopold est prêt pour parlementer son partage, ce qui aura lieu dès novembre 1884, lors de la très longue Conférence de Berlin (celle-ci durera en effet quatre mois, jusqu’en février 1885).
Le partage berlinois du « gâteau africain » entre puissances occidentales
La Conférence de Berlin est organisée par Bismarck pour l’Allemagne : cette nation nouvelle cherche à défendre ses acquisitions tardives dans le jeu colonial de la fin du XIXe siècle, tout en détournant la France de l’Alsace-Lorraine, terreau de contestations nombreuses depuis la guerre de 1870. Cette conférence internationale réunit quatorze pays européens, la Russie, les États-Unis d’Amérique, ainsi que l’Empire ottoman [VI]. Elle vise à régler pacifiquement les litiges survenus en Afrique, à la suite des conquêtes coloniales. Aucun Africain n’est présent.
Trois litiges principaux concernent presque exclusivement le Congo. Les questions sont : la liberté de commerce dans le bassin du Congo, la liberté de navigation sur les fleuves du Congo et du Niger, les formalités à remplir pour rendre effective l’occupation de cette zone dans la course à sa colonisation. L’Allemagne, ainsi que d’autres pays, souhaiterait voir cette immense zone au centre du continent rester neutre et ouverte au commerce pour tous. Ils craignent que les rivalités inter-coloniales se rallument, rivalités qui coûtent cher et troublent le rendement économique des colonies. La France et l’Angleterre surveillent tout cela d’un œil sobrement supérieur. Les deux grandes puissances coloniales considèrent que si ce territoire est accordé au petit roi belge, il sera aisé de le lui subtiliser plus tard. « John Kirk ne désespérait pas que « le projet du Congo put être détourné entre des mains anglaises » (1882). Plus intéressée encore, la France calma son impatience en avril 1884, après que Léopold II lui eut reconnu un « droit de préférence » au cas où le roi propriétaire du Congo en viendrait à vendre ses possessions. »[VII]
La liberté de commerce prévaut sur les questions de conflit, le plus important restant les bénéfices matériels des échanges.
L’Acte final est rédigé à la fin de la conférence. La lutte contre l’esclavage n’occupe que dix lignes dans ce texte (article 9) qui s’étend dans sa totalité sur plus de quinze pages. Le but principal de cette charte est de garantir la plus grande liberté de commerce afin que tous les pays intéressés puissent retirer de la nouvelle région congolaise les avantages de l’exploitation des ressources. Ainsi les règles commerciales fixées interdisent tout protectionnisme économique. « Les marchandises importées dans ces territoires resteront affranchies de droit d’entrée et de transit. » (article 4) Le pays qui héritera de cette colonie « ne pourra y concéder ni monopole ni privilège d’aucune espèce en matière commerciale » (article 5). De plus, aucune taxe ne pourra être perçue sur les marchandises exportées : « Il ne sera établi aucun péage maritime ni fluvial basé sur le seul fait de la navigation, ni aucun droit sur les marchandises qui se trouvent à bord des navires » (article 14).
Un article stipule même que le trafic doit demeurer « libre, malgré l’état de guerre, sur les routes, chemins de fers, lacs et canaux mentionnés » (article 25). La liberté de commerce prévaut sur les questions de conflit, le plus important restant les bénéfices matériels des échanges. Les guerres, elles, sont secondaires (alors même que la limitation des rivalités militaires fut la première raison évoquée à l’ouverture de cette conférence). En définitive, sous prétexte de défendre la liberté et l’égalité du commerce, les signataires de la Conférence de Berlin vouent le Congo à la « jungle » économique et à ses corollaires. Dans la réalité, les concepts d’égalité et de liberté défendus dans les trente-huit articles de l’Acte général ne seront jamais respectés, car Léopold maintiendra sur le Congo un monopole très serré, des taxes et des droits de douanes multiples. Mais ces exigences, semblables à celles que pourrait défendre un État digne de ce nom, ne seront en vérité appliquées que pour assurer la fortune personnelle du roi. En effet, les sommes d’argent seront versées sur le compte privé du roi Léopold, aux dépens des autres États signataires de la Conférence, aux dépens de la Belgique qui aura beaucoup investi pour aider le souverain dans son exploration, et bien entendu aux dépens du peuple colonisé.
Vers l’État « indépendant » du Congo
En ce qui concerne l’attribution de cette colonie à un pays précis, le principe de l’effectivité est établi. Cela signifie que le pays qui sera le plus efficace dans l’entreprise coloniale aura droit et reconnaissance d’annexion de ce territoire par les pays concurrents. Les modalités de cette « effectivité » ne sont pas précisées. Près d’une décennie est passée depuis la première conférence géographique organisée par le roi à Bruxelles. Léopold est le personnage d’envergure internationale qui aura le plus œuvré et investi pour rendre accessible cette partie du globe. Les nations voisines ont suivi avec intérêt les travaux de l’Association internationale du Congo (AIC).
Possession octroyée à titre personnel à une tête couronnée, liberté de commerce totale garantie pour toutes les compagnies et tous les états coloniaux, neutralité de l’État quant aux dissensions politiques : tous ces aspects feront du Congo belge un cas à part dans l’histoire de la colonisation.
Accorder ce territoire à une entité neutre ne peut que conforter les colonisateurs dans leurs convoitises respectives. Puisque les modalités d’une occupation léopoldienne permettent de résoudre les trois litiges principaux dont la Conférence se veut la modératrice, la balance finit petit à petit par pencher en faveur du roi. Le « commerce de toutes les nations [jouissant] d’une liberté complète » [VIII] serait assuré par lui, sans présence réelle de l’État belge sur le territoire, et dans la garantie du libre-échangisme. Dans un de ces subreptices glissements dont Léopold avait le secret, l’AIC est progressivement reconnue par les pays assemblés comme étant un état souverain « fondé à signer, au même titre que quatorze homologues, l’Acte général de la conférence »[IX].
Quelques mois plus tard, le 29 mai 1885, un décret transforme l’Association en État indépendant du Congo. L’AIC devient l’EIC. Et au milieu du mois de juillet, Léopold en est déclaré roi. Il ne se rendra jamais au Congo. Il en sera pourtant le souverain pendant vingt-quatre ans, jusqu’en 1908. Il en sera également le propriétaire privé, l’État belge n’étant d’abord pas intéressé ni concerné par l’aventure. Possession octroyée à titre personnel à une tête couronnée, liberté de commerce totale garantie pour toutes les compagnies et tous les états coloniaux, neutralité de l’État quant aux dissensions politiques : tous ces aspects feront du Congo belge un cas à part dans l’histoire de la colonisation.
Comme le déclare Elikia M’Bokolo dans Le livre noir du colonialisme, « ces abracadabrants arrangements juridiques, réalisés avec l’accord de toutes les puissances européennes et des États-Unis d’Amérique [X], ont donné naissance à un régime de conquête coloniale qui a façonné le colonialisme naissant dans l’ensemble de l’Afrique centrale et dont les effets continuent de se faire sentir dans cette région jusqu’au début du XXIe siècle » [XI].
LÉOPOLD AU CONGO : PLUS DE 10 MILLIONS DE MORTS
Léopold II de Belgique (1835-1909) se vit octroyer une partie du Congo à titre personnel en 1885 à l’issue de la conférence de Berlin.
Avant même de monter sur le trône de Belgique, Léopold II était un partisan de la colonisation de l’Afrique dont il souhaitait profiter personnellement des richesses. Une fois couronné, il eut l’idée de créer, en 1876, l’association internationale africaine, une organisme à façade philanthropique qui était censé lutter contre l’esclavage et « civiliser » les indigènes, mais dont le but était d’exploiter les richesses du bassin du Congo.
Le roi Léopold avait dépêché un agent, Stanley, pour devancer le Français Savorgnan de Brazza, dans l’exploration de cette région.
L’association internationale de l’Afrique devint le comité d’études du haut Congo, puis l’association internationale du Congo et enfin l’état indépendant du Congo (depuis république démocratique du Congo) dont le roi Léopold était le propriétaire.
Le roi développa l’exploitation intensive du caoutchouc, qui offrait alors de larges débouchés du fait de l’essor de l’industrie automobile.
La manière dont, pendant 20 ans, il traita les autochtones, massacrés, mis en esclavage sans nourriture, mutilés, fut si violente que l’opinion publique internationale fut alertée, notamment à l’initiative de l’écrivain britannique Conan Doyle (créateur du personnage de Sherlock Holmes) et qu’une commission d’enquête internationale fut mise en place en 1905 pour enquêter sur ce qui était devenu un véritable génocide.
Les conclusions de la commission ne furent guère favorables au souverain qui fut contraint de céder le Congo à la Belgique en 1908.
Le chiffre de 10 millions de victimes a été souvent avancé, notamment par l’écrivain américain Mark Twain.
Voici la conclusion de Conan Doyle :
« Beaucoup d’entre nous en Angleterre considèrent le crime qui a été commis sur les terres congolaises par le roi Léopold de Belgique et ses partisans comme le plus grand crime jamais répertorié dans les annales de l’humanité. Je suis personnellement tout à fait de cette opinion. »
"Il pleut des mains sur le Congo" : l'ethnocide colonial belge oublié
L'ouvrage "Il pleut des mains sur le Congo" retrace un massacre de masse oublié dans les limbes de l'histoire, celui perpétré par l'administration belge du roi Léopold II entre 1885 et 1908. Entretien avec l'auteur et éditeur Marc Wiltz.
C'est un pan terrifiant de l'histoire souvent occulté. Probablement 10 millions de morts, un sacrifice humain inouï de cruauté, une véritable mécanique de mort mise en place pour permettre à un modeste royaume européen de satisfaire ses appétits économiques, tout cela sous la pression d'un monarque prêt à tout pour avoir sa part du "gâteau africain".
Léopold II (1865-1909) est au cœur de l'ouvrage "Il pleut des mains sur le Congo", qui retrace les 23 années d'enfer "démocidaire" au Congo. L'enjeu ? L'exploitation de l'ivoire et du caoutchouc par l'administration belge.
Le titre de l'ouvrage fait référence à la pratique de cette même administration qui demandait de couper une main de chaque indigène tué, afin de justifier l'usage de chaque balle des fusils de ses fonctionnaires.
Le récit de cette monstruosité coloniale évoquée par Marc Wiltz — monstruosité qui a décimé un tiers de la population du Congo de l'époque — s'appuie sur les textes des explorateurs et écrivains de l'époque, tels Joseph Conrad, Conan Doyle ou Marc Twain.
La "mission civilisatrice" de l'Europe, d'une Belgique justifiant et occultant les crimes commis sur les populations indigènes du Congo, exterminées sans aucun d'état d'âme par l'homme blanc, est omniprésente dans ces pages sincères, et comme poreuses d'une abjection glaciale. Tout cela au nom d'un roi "humaniste" et "philanthrope", comme était alors perçu le roi des Belges.
Marc Wiltz offre avec cet ouvrage la compréhension d'un pan d'histoire oublié, voire renié et qui replace la part de ténèbres d'une Europe se revendiquant pourtant déjà des lumières, une Europe convaincue de sa supériorité sur les populations africaines, tant d'un point de vue politique, économique que moral. Une Europe qui n'a pourtant jamais voulu reconnaître ou réparer ce meurtre de masse, le premier de son histoire.
[I ] Jean Stengers, Léopold II et la rivalité franco-anglaise en Afrique 1882-1884, in Revue belge de Philologie et d’Histoire, 47/2 (1969), pp. 425-479.
[II] Elikia M’Bokolo, Afrique noire, Histoire et civilisation, « Tome II », Hatier, Paris, 1992, p. 261.
[III] Ibidem.
[IV] Ibidem, p. 283.
[V] Joseph Conrad, Cœur des ténèbres, traduit de l’anglais et présenté par Claudine Lesage, Éditions des Équateurs, 2009, p. 71.
[VI] Elle réunit précisément : l’empereur d’Allemagne, roi de Prusse, l’empereur d’Autriche, roi de Bohème, le roi apostolique de Hongrie, le roi des Belges, le roi du Danemark, le roi d’Espagne, le président des États-Unis d’Amérique, le président de la République française, la reine du Royaume-Uni de la Grande-Bretagne et d’Irlande, impératrice des Indes, le roi d’Italie, le roi des Pays-Bas, grand duc de Luxembourg, le roi du Portugal et des Algarves, l’empereur de toutes les Russies, le roi de Suède et Norvège et l’empereur des Ottomans.
[VII] Elikia M’Bokolo, Afrique noire, Histoire et civilisation, « Tome II », Hatier, Paris, 1992, p. 284.
[VIII] Acte général de la Conférence de Berlin du 26 février 1885.
[IX] Elikia M’Bokolo, Afrique centrale : le temps des massacres, in Le livre noir du colonialisme, XVIe-XXesiècle : de l’extermination à la repentance, sous la direction de Marc Ferro, Robert Laffont, Paris, 2003, p. 434.
[X] Il oublie l’Empire ottoman qui était aussi signataire de la Conférence.
[XI] Elikia M’Bokolo, Afrique centrale : le temps des massacres, in Le livre noir du colonialisme, XVIe-XXe siècle : de l’extermination à la repentance, sous la direction de Marc Ferro, Robert Laffont, Paris, 2003, p. 434.
comptoir.org
bibliographie
Les Fantômes du Roi Léopold Broché – 1 octobre 1998
Résumé :
L'auteur analyse deux ouvrages de références absolues sur l'ère léopoldienne : Au coeur des ténèbres de Joseph Conrad et Les fantômes du roi Léopold, un holocauste oublié de Adam Hochschild. Nous offrent-ils l'un et l'autre la réalité toute nue, sur laquelle les auteurs ont apposé un talent littéraire propre et marqué de leur conviction intime intemporelle, libre de toute entrave politique, idéologique ou philosophique '
Biographie:
Claude Nemry, natif d'Afrique, docteur en droit (Université Libre de Bruxelles), se penche sur sa terre natale, non plus en romancier, mais en essayiste et en penseur libre,. fidèle à la formule de Michelet, "L'histoire c'est le temps", refusant de tenir pour avérées les conclusions hâtives et d'être influencé par des comparaisons destinées à alimenter les stéréotypes du présent.
Sommaire:
JOSEPH CONRAD AU COEUR DES TENEBRES
Analyse d'une oeuvre, analyse d'un écrivain
Au coeur des ténèbres, réalité ou fiction ?
L'énigme Kurtz
Du sang sur les lianes : Léopold II et son Congo Broché– 22 mai 2010
En 1893, le kilo de caoutchouc récolté dans la forêt équatoriale du Congo valait 6 francs-or ; en dix ans, l'essor de l'automobile doubla ce prix. Le caoutchouc se trouvait, sous forme de lianes, dans de vastes territoires d'un Congo qui n'était pas encore le Congo belge. La saignée des lianes à caoutchouc pour la récolte du latex était un calvaire pour les indigènes. Ceux qui se dérobaient à cet impôt sanglant pouvaient être mis à mort, et ils le savaient. Leurs femmes prises en otage étaient souvent vouées à la famine. On coupait les mains des hommes victimes de la répression pour prouver aux supérieurs hiérarchiques qu'on les avait tués. Le bassin du Congo est plongé dans le sang. Léopold II, le 4 avril 1892, écrivait au gouverneur général du Congo Wahis : " Il importe d'achever le développement bien nécessaire de nos récoltes d'ivoire et de caoutchouc. L'Etat ne peut maintenir son existence qu'au moyen de très larges et très fructueuses récoltes. " Les ordres royaux furent exécutés à la lettre. De 1900 à 1908, l'Etat indépendant du Congo, propriété personnelle du deuxième roi des Belges, exporta en moyenne 5 000 tonnes de caoutchouc par an... Ce livre détaille à quel prix pour les populations locales.
Il pleut des mains sur le Congo
« Le plus grand crime de tous les temps. »Arthur Conan Doyle, 1909″ »
Résumé
Pourquoi tous ces morts au beau milieu de l’Afrique coloniale ? Pourquoi cet oubli incompréhensible ? Ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ? Les faits, pourtant historiques, se sont déroulés au vu et au su de tous, décidés en plein cœur de l’Europe consciente, documentée, active. Tout a été écrit, lu, dénoncé, prouvé, argumenté. À aucun moment, il n’a été possible de l’ignorer, même par courtoisie. Mais comme par un enchantement diabolique, les morts du Congo, victimes de Léopold II roi des Belges, ont disparu sans laisser de traces. Ils se sont littéralement volatilisés. Pas une ligne dans les livres d’histoire. Aucun souvenir dans la mémoire des peuples. Pas de résurgences en ces temps de repentance. À croire que l’existence même de ce crime de masse, qui a précédé tous les autres, est sujette à caution. On parle aujourd’hui de dix millions de morts et disparus entre 1885 et 1908, soit le tiers de la population concernée. Sans compter les mutilés, impossibles à dénombrer. Dix millions, victimes de la cupidité d’un seul. A-t-on déjà vu cela dans notre époque « moderne » où pourtant les exemples ne manquent pas ?
Joseph Conrad, Mark Twain, Conan Doyle, Roger Casement, Edmund Dene Morel et beaucoup d’autres ont dénoncé ces forfaits à l’époque même où ils se déroulaient. Sur leurs pas, restituant le contexte et les témoignages, Marc Wiltz s’interroge sur cette disparition insensée…
Début du 20e siècle : la campagne contre la gestion de l'Etat indépendant du Congo sous la souveraineté du roi Léopold II, bat son plein. Partie d'Angleterre, elle s'étend à l'Europe continentale et aux Etats-Unis. En France, Charles Péguy prend position. En Angleterre, Arthur Conan Doyle dénonce les conditions réservées aux indigènes dans la récolte du caoutchouc. Aux Etats-Unis, Mark Twain, l'auteur de Tom Sawyer, est sollicité pour écrire un pamphlet. Ce sera Le soliloque du roi Léopold, dans lequel le grand humoriste met en scène un monarque monologuant contre ces critiques et sur sa mission civilisatrice. Cette charge virulente et baroque est rééditée ici dans la traduction et avec une introduction de Jean-Pierre Orban qui resitue le Soliloque dans l'?uvre de Mark Twain et décrit le mouvement international ayant poussé Léopold II à céder le Congo à la Belgique.
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Aimar
Le jeudi, 09 janvier 2020
Tout ce qui est dit dans cet exposé est vrai.
Il y a une seule erreur : ce n'est pas la "colonisation" qui est la cause des malheurs de l'Afrique et des autres pays du monde un temps colonisés.
C'est le capitalisme qui est seul responsable. Mais chut ! Il ne faut jamais employer ce mot mais colonisation.
En ce qui concerne le Congo du roi des Belges il s'agit bien d'une propriété privée ! Mais si.
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Mama Lucy
Le mercredi, 29 mai 2019
Personnellement je trouve les excuses légitimes. Je dis haut et fort que l'apport positif de la colonisation belge au Kongo est un mythe basé sur des mensonges.
Le but caché de la colonisation est toujours de récolter beaucoup d'argent en exploitant les personnes et les richesses locales. Ce principe n'est pas annoncé si ouvertement pour ne pas choquer. Alors c'est consciemment que les bâtisseurs du "positif" installent la propagande pour faire miroiter des vœux pieux et louables.
Le discours officiel parle "d'apporter la civilisation aux pauvres congolais sauvages" et de "combattre l'esclavage".
Les Africains n'ont pas attendus les belges, en 1235 leur charte du Mandé régissait, avant la Déclaration des Droits de l'homme de 1789, avant la déclaration Universelle de l'ONU en 1948. La Belgique n'existait pas encore.
Quant à l'esclavage… combien de noirs ont-ils connu leurs terres spoliées, leurs enfants exploités, leurs familles massacrées, brutalisées? combien de jeunes noirs forts et costauds sont-ils morts d'avoir porté de l'ivoire, du caoutchouc, du cacao pour enrichir la bourgeoisie belge ? Voilà l'esclavage apporté par… la colonisation belge.
Le chemin de fer n'a pas été construit pour les beaux yeux des noirs mais pour accélérer le trafic vers Matadi pour envoyer en Belgique des denrées dérobées au Kongo (cuivre, or, ivoire, caoutchouc, richesses minières).
Le positif des écoles ? Les noirs ne pouvaient pas les fréquenter.
Le positif des hôpitaux ? Réservés aux coloniaux.
Oui, notre société doit se confronter à notre histoire pour évoluer sereinement ! C'est du système de la colonisation même que nous devons nous éloigner et nous excuser. La propagande coloniale a masqué l'inhumain et la souffrance des victimes. Les anciens coloniaux n'ont peut être pas perçu le mal apporté à l'époque. Mais pour le gouvernement belge et pour les grandes familles politiques bénéficiaires qui ont largement profité du système et pour les ONG soi-disant sensibles à la détresse du Sud il serait décent de présenter des excuses juridiques. Grand temps de s'impliquer dans une lutte contre la discrimination et contre l'homophobie.
Anciennement la classification des races plaçait l'homme blanc en haut de l'échelle. Ce temps est révolu. Les recherches actuelles, tant en génétique qu'en archéologie s'accordent à dire que dans la classification de l'Homme (Homo habilis, erectus ou sapiens) le premier homme est noir et surprise ironique : le premier homme s'appelle Lucy. Il faut exiger des excuses et éprouver une fierté bien légitime pour notre "grand-mère" africaine.
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Marie-Claire Bero
Le dimanche, 26 mai 2019
Un témoignage d'un ancien colonial : Alors comme ça, il faudrait que le belge s'excuse pour son époque coloniale... vraiment ? Sérieusement ?
Je sais que nous vivons une période fantastique ou le concours à la victimisation est la norme, mais là, je cale.
Il faudrait s'excuser de quoi ?
D'être débarqués dans une zone qui était dans le meilleur des cas à l'âge de bronze et d'avoir essayé de lui faire rattraper le retard ? (non ce n'est pas vraiment gagné)
Certains diront (les mêmes débiles qui ont une vision romantique des indiens d’Amérique) que vivre à poil et en harmonie avec la nature était le top du top de l'évolution humaine, car au moins eux n'étaient pas stressés (comme nous, les blancs, je viens de le lire sur un autre post).
Bon pour l'harmonie avec la nature et le stress, je sais pas trop, si voir crever les 2/3 de ses enfants avant la première année, avoir une espérance de vie digne d'un fumeur alcoolo sous héroïne, subir la moindre épidémie, subir la malnutrition et la famine serait l'apogée de la symbiose avec l'environnement ?? C’est pas étonnant que je ne sois pas fan des écolos et que je préfère mon stress.
Et la vie sociale, ah bah, rien de tel que les guerres tribales, le cannibalisme, la torture et la scarification au coin du feu pour se faire des potes, fb à côté, c'est minable, sérieux, il y a vraiment des [censuré] qui s'imaginent que c'était peace & love et cool avant ?
Je ne parle même pas de ceux qui s'extasient devant l'art nègre, (digne des grottes de Lascaux) de la musique africaine, c'est vrai qu'entre Gims et Mozart... le choix est difficile.
Non, il n'y a pas à s'excuser, rien n'a été "pillé", la colonie était auto-financée par des échanges commerciaux bis-latéraux, il n'y a pas eu d'abus généralisés, ou certainement moins que chez nous ou, dans les tranchées, on se balançait du chlore à la gueule sous un déluge d'obus, les autochtones ont eu des droits sociaux avant les mineurs belges pour rappel, il n'y a jamais eu de génocides (ou alors un de ceux, très mal gérés ou il y avait plus de génocidés vivant et en bonne santé après qu'avant)
Avant Léopold II, c'était le néant, la négation civilisationnelle totale, même pas la roue, même pas la voile, après, il avait des routes, des ports, des hôpitaux, des voies ferrées, des écoles, une université, une infrastructure politique... un putain de pays. (et sans apartheid svp)
En vouloir aux belges, ce serait comme en vouloir aux romains qui nous ont apportés les aqueducs, les forums, les amphithéâtres, la stratégie militaire alors que les francs couraient la floche à l'air au combat.
Merci, merci les romains, merci les grecs qui nous ont fait faire un bond civilisationnel, même si il a fallu en passer pas mal par le pilum et le gladius pour cela, mais sincèrement merci.
Si il y en a qui doivent s'excuser, ce sont les congolais, d'avoir, après l'indépendance, volé les sociétés belges (nationalisations sous Mobutu) pour les piller et les réduire à néant, tout comme le reste des infrastructures, de n'avoir tiré aucuns enseignements, de continuer à vivre en parasites aux crochets de la communauté internationale, de ne pas assurer la sécurité de sa propre population, ou maintenant, il y a un vrai génocide vérifié et ça, sans un seul belge à l'horizon.
Si vous vouliez voir le vrai visage de l'Afrique qd Stanley a débarqué, il suffit de visiter l'est du Congo, oui .. c'est ça, des excuses...
Jamais, je suis FIER de Léopold II, fier de mes grands-parents, qui sont partis au Congo, pour bâtir, innover, développer, fier de mes parents qui au Zaïre, ont continué à y croire tant qu'ils ont pu.
Par contre, j'ai honte des belges de 2019 (particulièrement les francophones) qui ne sont plus que des sans couilles, il est bien loin le temps ou même les légions romaines les craignaient et ou César vantait notre courage.
Ah... et j'ai honte pour les congolais de ce qu'ils ont fait de ce pays et de continuer à diviser, de ne même pas être foutus de créer les conditions pour que nous puissions continuer d'y bâtir ensembles, dans la paix et la prospérité.
Honte de la diaspora congolaise qui ne sont que des palabreurs et passent plus de temps à savoir comment profiter des aides et des services sociaux de la Belgique que d'aider le Congo.
Bref... tout ça est un peu décousu, mais c'est une réponse émotionnelle et j'ai pas la journée...
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Marie-Claire Bero
Le dimanche, 26 mai 2019
Pourriez-vous nous dire comment une poignée de mercenaires du temps de Léopold II aurait tué 15 millions de personnes noires sur cet immense territoire avec des simples fusils et où d’après des études il n’y avait qu’entre deux et cinq millions d’habitants ? Je sais que les belges sont des gens extraordinaires mais tout de même ! Au plus c’est gros au mieux ça passe !
https://www.levif.be/actualite/belgique/africa-museum-l-histoire-revisitee-a-la-sauce-ideologiste/article-opinion-1065005.html?fbclid=IwAR0Lw6CaLxMGYAuE3rfLcqlyPFduUoETbZd4YkwhNhi3QaHOpPoel39iPUA&cookie_check=1550091305
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Ambrosius
Le vendredi, 24 mai 2019
PS
outre cela je commenterai peut être en vrai ; d'abord lire l'article sur papier (bein oui, ainsi vont les vieux).
À propos il y a au moins un message à, cette date qui mérite réponse. Mais sans doute d'autres feront cela mieux que moi.
Ill try to follow (some of) your steps.
Salut fraternels
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Ambrosius
Le vendredi, 24 mai 2019
Bonjour.
Lecteur de Hochschild de long temps et pas seulement. De tout cœur avec tous les devoirs de mémoire.
Un seul regret, c'est que votre texte ne soit pas facilement transportable. Je veux dire vous êtes généreux en illustrations mais (comme l'écran est fatiguant à mes yeux), du coup le copycollage est fastidieux. Le PDF est-il accessible ? Faut-il s’acquitter d’un droit ? pas de souci etc.
Merci
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Adelin REMY
Le mercredi, 06 mars 2019
Le prétendu "génocide" de 10+ millions de Congolais par le roi belge Léopold II est une absurdité. Joseph Ki-Zerbo, le meilleur historien africain qui ne peut être soupçonné de sympathie pour les régimes coloniaux, écrit qu'il y avait 43.500 travailleurs congolais dans l'industrie du caoutchouc en 1903, une des années de production maximale. Il est impossible de comparer ces 43.500 travailleurs avec le chiffre totalement extravagant de 10 millions, soit 435.000 morts par an ou 1.200 morts par jour, pour une population de maximum 1.500 Européens en 1906.
"Il est tout à fait naturel de préférer les mensonges aux vérités. Ils sont moins compliqués."
Lisez : Aymeric de Lamotte, "Non, Léopold II n'est pas un génocidaire", La Libre Belgique 22 décembre 2015 http://www.lalibre.be/debats/opinions/non-leopold-ii-n-est-pas-un-genocidaire-567922033570ed3894b6608a
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yves.abibou
Le vendredi, 22 février 2019
Bon,le vrai problème, les amis c'est que les massacres ne dont pas terminés... Regarder les guerres civiles ou non dur le continent. Derrière chacune il y a des puissances coloniales ( la décolonisation n'a jamais eu lieu...) qui manipulent les pantins qui se disent présidents... Les AFRICAINS sont victimes d'une pollution inouï,liée a des véhicules hors d'âge ou de basse dualité,à l'absence de train et de transports en commun....consomment des produits de merde importés et se soignent avec des médicaments contre faits...
Je vais partager cela sur Facebook et LinkedIn. Sur mon site web www.christophebaroni.info, j'évoque cette horrible tragédie, ce génocide, dans la partie 11, "NORD-SUD et crimes coloniaux et postcoloniaux", et aussi ces "zoos humains". De tout coeur avec vous, Christophe BARONI, Switzerland.