Ville et territoire d'Inongo
Le 28/04/2018
TERRITOIRE DE INONGO ( Nouvelle province de Maï-Ndombe)
Superficie : 24149 km²; Taille estimée de la population 644 458 hab.
Inongo est à la fois un territoire et une ville. Il est le Chef-lieu de la nouvelle Province de Mai-Ndombe.
Jusqu'en 2015, Inongo faisait partie de la province du Bandundu. Elle est la principale ville sur les côtes du Lac Mai-Ndombe " eau noire" (ex Lac Léopold II,150 km de long et 50 km de large) situé totalement dans ce territoire. Elle fut l'un des principaux centres d'exploitation du caoutchouc et du copal sous l'État indépendant du Congo et du Congo Belge en faisant partie du Domaine de la Couronne, domaine privé du roi Léopold II de Belgique. Alphonse Jacques, connu plus tard sous le nom de Général Jacques de Dixmude a dirigé énergiquement la récolte du caoutchouc dans cette région entre 1895 et 1898.
La ville d'Inongo, essentiellement administrative (22 % de ses habitants sont agents et fonctionnaires de l’État), est sociologiquement constituée des Ntomba, Bolia, Basengele et Ekonda (faisant partie des Anamongo) qui vivent avec les Autochtones Batwa depuis toujours. Ville cosmopolite, on y rencontre également les Basakata, Baboma, Nkundo, Banunu-Bobangi et les Munukutuba.
DONNÉES GÉOGRAPHIQUES
Coordonnées géographiques
Latitude : 18° 17′ 08.1738″ Est
Longitude : 1° 55′ 38.676″ Sud
Altitude : varie entre 200 et 500 m
Compris entre le 1er et le 2ème parallèle sud et situé au point le plus bas de la Cuvette Congolaise, le territoire d’Inongo possède dans le Maï-ndombe, les caractéristiques climatiques les plus équatoriales : pluviométrie supérieure à 1900 mm, saisons sèches entrecoupées de pluies, température moyenne diurne de l’ordre de 30°.
CLIMAT
Le territoire d’Inongo connait un climat tropical plus proche de l’Equateur, dont la température moyenne diurne varie selon les saisons et est de l’ordre de 30°, avec alternance de deux saisons différentes, notamment la saison sèche qui commence en mi- mai au mi- septembre et la saison pluvieuse qui va de mi- septembre à la mi-mars; l’altitude varie entre 200 et 500 m
HYDROGRAPHIE
Le territoire d’Inongo daigne entièrement le lac Maï-ndombe et ses affluents, en voici les plus important : la rivière lokoro, lotoy ; et ses ruisseaux Bolongo-lule, bolongo-mbeli, Bolongo-mbala, Bolongo-bowele, Bolongo-nsongo, Bolongo-esombi, mbongo. Le Lac demeure navigable toute l’année.
VÉGÉTATION
Les végétations existantes dans le territoire d’Inongo est la forêt et la savane. Sa couverture végétale se partage entre la forêt de terre ferme et la forêt inondée, qui domine.
SOL
La nature du sous-sol dans ce territoire est argilo-sablonneuse; le sous-sol est le plateau.
PARTICULARITÉS ET RICHESSES DU TERRITOIRE
Situé au point le plus bas de la cuvette congolaise, le territoire d’Ingongo comprend trois secteurs à savoir :
Les groupements de Ntombanzale, Ibenga et Iyembe : englobe les deux tiers du Lac Maï-ndombe, tous les rivages au sud de la ville d’Inongo, y compris ceux de l’ouest, jusqu’a l’embouchure de la M’fimi, dans le territoire Kutu. La rivière Lokoro, au riche potentiel halieutique, fait sa frontière avec le territoire de Kiri et plus loin, celui d’Oshwe. Il possède les plus grandes forêts de terre ferme du territoire, sinon de Kiri et plus loin, la province dans son ensemble.
Le secteur de Bolia comprenant les groupemets de Lokanga, Nkile et Bokwala : fait la transition avec le l’Equateur. Le rive nord du Lac le limitent au sud, dans lesquelles se jettent les grandes rivières (Olongo) poissonneuses que sont la Lutoï à l’est, la Lule et la Nsongo. Sa couverture végétale se partage entre la forêt de terre ferme et la forêt inondée, qui domine.
Le secteur Basengele comprenant les groupements Mbelo, Mpenge, Ngongo et Bokote : effectue la transition vers les savanes du plateau, mais il contient encore de très beaux lambeaux forestiers et d’opulentes forêts galléries. La savane arbustive et herbeuse marque sa distinction d’avec les deux secteurs forestiers qui le bordent. Il est aussi le plus peuple et grand de secteur du territoire.
Richesses du territoire
La grande richesse exploitable par tous est le Lac Maï-ndombe, avec 150 km de long et 50 km de large et ses effluents. Selon des études anciennes et récentes, le sous-sol du territoire d’Inongo possède : le charbon, le diamant, le cobalt, uranium dont la prospection a été réalisée et aboutie par la société américaine ESSO. Le territoire d’Inongo peut se prévaloir d’une richesse exceptionnelle en matière de faune terrestre et halieutique et de flore. On trouve dans Inongo de vastes forêts primaires et secondaires très riches par leur biodiversité. C’est le cas des forêts inondées de Bolia et de l’ouest d’Inongo, préservées de l’exploitation par leur inondation même. Mais les belles forêts de terre ferme elles mêmes ne manquent pas dans le territoire, d’abord dans les deux territoires du nord mais également dans les Basengele. On trouve dans ces forêts les grands mammifères typiques de la forêt équatoriale : Bonobo (à l’ouest des Basingele) chimpanzés, singes de toutes autres sortes en grande abondance, antilopes de savanes et de forêt, éléphants, buffles et, dans les milieux halieutiques les hippopotames et les crocodiles, tortues… La faune halieutique elle-même est exceptionnelle par sa diversité, comptant plusieurs centaines d’espèces différentes.
DONNÉES CULTURELLES
Trois principales tribus occupent ce territoire : les Bolia, les Basengele et les Ntomba Nzele, qui toutes trois appartiennent au groupe Anamongo. Les Ekonda, les Nunus, les Lyembe sont également représentés dans le territoire. Les populations pygmées peuvent atteindre 20 % de la population dans certains groupements. Elles sont plus nombreuses dans les secteurs forestiers de Bolia et d’Inongo que dans le secteur savanicole de Basengele.
Le pouvoir coutumier est détenu par plusieurs tribus habitants dans les trois secteurs à savoir : les basengele et les bolia, très proche des ekonda du territoire voisin de bikoro en Equateur. Les tribus minoritaires sont les ntomba, les Ekonda, les Nunu, les Lyembe et les peuples autochtones pygmées ou Twa. Traditionnellement, les chefs coutumier s’habillent en rouge (symbole du sang) et oint le corps (visage, mains et pieux) avec la matière extraite d’un arbre dit esio ; et se promènent sans babouche (c’est à dire proche de mbomipoku ou le seigneur des abimes). Ces chefs dorment dans des huttes et cases. Le système parental dans ces tribus est le matriarcat et/ou dominé par patriarcat. De manière générale, le pouvoir se transmet par des rites traditionnels sous l’arbre de palabre. Le père est le chef de la famille, et à sa mort, il est succédé par son fils aîné. Le mariage dans la plupart de tribus est très proche chez les basengele, ntomba, bolia et autres. La dote dépendent de discutions entre les deux familles et de milieu de vie mais ne dépassant pas1500$. Néanmoins, chez les peuples autochtones pygmées, pas de dot pour contracter le mariage.
LANGUES PARLÉES DANS CE TERRITOIRE
Le Lingala
Le Kisengele
Le Kitomba
Le lolia
Le Loyembe
Le Twa
Les différentes tribus ont un métissage linguistique. Les kisengele, kitomba et bolia, langues très proche l’une de l’autre, sont les langues véhiculaires de la population autochtone.
Source : Belanga Henry, coordonateur de la dynamique des groupes des peuples autochtones pygmées, en sigle CDGPA.
PRINCIPALES ACTIVITÉS
Agriculture (70%) ;
Pêche (20%)
Elevage (5%)
Petit commerce (5%) ;
L'agriculture étant un facteur clé du développement, le territoire d'Inongo bien que le pratiquant traditionnellement, regorge les potentialité capable de mettre au profit et capitaliser ses cultures.
ÉDUCATION
Écoles primaires 383
Écoles secondaires 228
Enseignement supérieur et universitaire
Universités 0
Instituts supérieurs 4
ACCESSIBILITÉ DU TERRITOIRE
Routes Oui
Voies aériennes Oui
Biefs navigables Non
Train Non
RÉSEAUX DE COMMUNICATION
Africel Non
Airtel Non
Orange Oui
Tigo Oui
Vodacom Oui
ATTRAITS TOURISTIQUES
Parcs Non
Jardins botaniques Non
Jardin zoologiques Non
Chutes d’eaux Oui
Sites touristiques Oui
Sites sacrés Oui
ESPÈCES PHARES DE LA FAUNE
Colombos ;
Éléphants ;
Hippopotames ;
Magistrat (singe) ;
Léopards
ESPÈCES PHARES DE LA FLORE
Les essences Wenge ;
Les tiames
Les saperiez
Les hylocaux
Causibo
Source : Rapport annuel du territoire 2015.
Source : Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID)