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Kongo histoire : Royaume Lunda

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Le royaume Lunda ou empire Lunda est un empire africain occupant l’actuel Katanga, l’Angola oriental et le nord de la Zambie. Ils étaient dirigés par un empereur ou une impératrice(une numi) désigné par un conseil. Le peuple Lunda réside sur le territoire de l’ancien empire. On distingue parmi eux les Lundas de Kazembe, appelés Lundas de l’est, qui parlent une langue différente, proche de celle de leurs voisins Bembas.

Autres transcriptions de Lunda (alliance, amitié) : Ruund, Uruund, Aruund, Ruwuund, Uruwuund.

 

 

Empire Lunda

 

 

Le 26/05/2018

 

 

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Le royaume lunda ou empire lunda est un empire africain dirigé par un empereur ou une impératrice (numi, puis Mwant Yav après 1660), désigné par un conseil des nobles. Le peuple lunda réside toujours sur le territoire de son ancien empire, conquis par les colonisateurs belges, portugais et britanniques à la fin du xixe siècle, qui ont dessiné les états actuels : ce territoire correspond à l'ouest de l’actuel Katanga, à l’Angola du nord-est et au nord-ouest de la Zambie. On distingue parmi eux les Lundas de Kazembe, appelés Lundas de l’est, qui parlent une langue différente, proche de celle de leurs voisins Bembas.

Lunda veut dire « amitié », c'est une confédération des tribus qui étaient regroupées autour d'un seul roi. L premier roi fut Yala Muaka, suivit de son fils Muaka Nkonde qui a mis au monde Lueji.

 

 

Fondation

 

Selon la tradition orale, l’empire naquit en 600 avant notre ère lorsqu’un un groupe de populations issues de l’empire Lubaet dirigées par Ilunga Tshibinda, frère ou neveu (et donc rival) de l’empereur Ilunga Kalala, émigra vers l’ouest et arriva sur la terre de la confédération Lunda ou Ba Lunda, située dans le Kasaï supérieur au sud-ouest du Katanga. Il y épousa la reine Lueji (Rwej), fille du roi Konde des Bungu, chef de la confédération, qui lui remit le bracelet sacré rukan, insigne de royauté. Leur fils Yao Nawedji (r. 1660 à 1675) prit le nom de Mwant Yav (vénérable Yav, en français Mouata-Yamvo), qui restera le titre des souverains Lunda par la suite. Lueji, stérile dit-on, est la mère symbolique de l’empire et c’est une femme nommée Kamonga qui fut la génitrice de l’héritier. Le premier Mwant Yav étendit le royaume et nomma gouverneurs des chefs d’autres branches lunda, dont celui de Kazembe (Luapula, sud-est du lac Moero), groupe promis à une grande prospérité du fait de ses contacts privilégiés avec les partenaires commerciaux de l’empire. La tradition orale rapporte que les frères évincés de la reine Lueji furent à l’origine d’autres groupes de la confédération. Shinguli aurait fondé le royaume Imbangala sur le Kwango, affluent de la Kasaï, et Chiniama serait à l’origine des Luena et des Chokwe. Ses derniers prétendent avoir eu également Nakabamba, sœur de Lueji, comme Mère du royaume ; les Mpimin revendiquent Muadi Kapuk, parente de Lueji, comme Mère du royaume.

 

 

Expansion et commerce

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L’empire se développa rapidement, aidé par le commerce et des expéditions militaires. Il s’agissait toujours d’une confédération dans laquelle l'empereur déléguait son pouvoir aux chefs politiques des différents groupes, appelés ayilol ; les plus périphériques, soumis lors de l’expansion, apportaient un tribut. L’empereur, qui présidait depuis la capitale, était choisi par un conseil de nobles (les guerriers les plus valeureux) et de sages (guérisseurs et prêtres de la religion animiste traditionnelle) ; la fonction n’était donc pas héréditaire, mais le nouvel empereur reprenait le nom, la personnalité et la parentèle de l’empereur précédent, qui étaient ceux du premier Mwant Yav, assurant une continuité symbolique. Les héritiers étaient choisi en fonction de leur capacité à régner, car le sang ne transmet pas toujours la sagesse ni les qualités qui font un bon empereur ou une bonne impératrice. Cette pratique, associée à la souplesse dans le choix de l’héritier effectif, a assuré à l’empire Lunda une stabilité qui a manqué à Luba.

 

L’empire Lunda s’étendit sur l’actuel Angola, puis vers l’est jusqu’au lac Mweropour obtenir le cuivre, l’ivoire et le sel. Le commerce avec les Portugais débuta en 1650. À la fin du xviie siècle, ses comptoirs contrôlaient la distribution du cuivre dans l’est de l’Angola et le groupe du lac Mwero et de la vallée du Luapula, Mwata Kazembe, fournissait du sel des marais de la Lufira et contrôlait l’ivoire et le commerce avec la côte est et la péninsule arabe. Au milieu du xviiie siècle, l’empire dominait l’étendue entre le lac Tanganyka et la rivière Kwongo. Le contrôle du commerce extérieur était alors devenu une fonction royale essentielle. Les esclaves étaient vendus à Luanda (vers le Brésil) et dans les environs de Bangwelo (vers le Mozambique et Zanzibar, puis la péninsule arabe). Les importations principales étaient le tissu et les armes. La prospérité de l’empire atteint son apogée vers le milieu du xixe siècle.

 

L'expansion Lunda vers l'Est

Les prairies situées au sud des lacs du Katanga ainsi que le plateau de la Rhodésie du Nord furent occupées en 1600 par un certain nombre de peuples de civilisations très semblables. Il y avait chez touter un grand nombre de clans. Ces clans s'ètaient éparpilles à travers la région en vertu de la virilocalité du marriage et de la structure de l'etablissement selon laquelle tout homme ayant des successeurs pouvait construire son propre village.

Il semble que l'on puisse distinguer à cette époque trots constellations de peuples jouissant d'une civilisation presque identique: ceux du Haut-Katanga, ceux de la vallée du Luapula et ceux du plateau du Nord-Est.

Les traditions les, plus anciennes dont nous disposions sont celles des Luapula. Selon eux, le bas de la êtait occupé par des sections de clans commandées par des chefs héréditaires ou cikolwe. 

Dans le Haut, Luapula il y avait de petites chefferies dont les chefs régnaient sur d'autres peuples que leurs parents et recevaient tribut de leurs sujets. Les clans possédaient le pays et leurs domaines ou katongo se limitaient aux deux cotes de la vallée de telle sorte que l'organisation politique de ces chefferies semble avoir ete très rudimentaire (24). 

On trouve au sud-est du Katanga des domaines claniques de mème type, qui ont pratiquement survecu jusqu'à nos jours, comme chez les. Sanga par exemple (25). Les peuples du plateau rhodésien êtaient organisés en petites chefferies, exactement comme dans la partie supêrieure de la vallée du Luapula. Leurs chefs êtaient sans doute d'origine Luba ou Hemba, et portaient le titre de mulopwe wa bantu, «chef du peuple», mulopwe signifiant évidemment chef dans la langue Luba (26).

Ceci s'accorde parfaitement avec les traditions des peuples Cewa et Maravi vivant plus au Sud-Est, qui se disent originaires eux aussi du pays Luba. 

Si ce tableau de la situation est bien exact, il en résulte que l'histoire de cette vaste région dans les temps recules peut être retracée dans une proportion considérable à l'aide de la seule étude des traditions claniques et des traditions des descendants des premiers chefs, c'est-à-dire de sources qui jusqu'à présent n'ont pas encore été systématiquement recueillies.

Étant donne que les unités de population étaient des clans ou plutôt des segments de clans localises, il est très probable que l'image de grandioses migrations tribales élaborée par des auteurs comme Gouldsbury et Sheane, Lane Poole ou Grévisse est complétement erronée. Le mouvement de population se serait produit au niveau de la section de clan. Les sections de clans êtaient sans doute trés mobiles, mais elles se seraient déplacées dans toutes sortes de directions. 

Sur l'étendue de la région l'ensemble de la population pourrait done ètre considéré comme une masse statique. Cette vue est :étayée par des preuves culturelles qui montrent que d'un point à l'autre de la région, il n'y a pas de brusque rupture culturelle, mais seulement des changements graduels, ce qui Concorde exactement avec les. que l'hypothèse permet de tracer. 

Thus les récits traditionnels que nous ayons de l'histoire de la région font supposer que la grande majorité des ancétres des populations actuelles y êtaient deja installés et formaient dans l'ensemble une masse statique. Cela implique qu.e l'immigration et l'expansion des Lunda dans cette région, ne consista pas en mouvements de masse, mais simplement en mouvements de clans dirigeants, de telle sorte que le nombre reel des immigrants Lunda a pu être extrëmement reduit.

La premiere immigration semble avoir été celle des Bemba. Les quel-ques indications chronologiques dont nous disposons semblent situer leur sortie du pays Lunda au cours du règne de Cibinda. Ilunga dont ils étaient des suivants Luba (27).

Ceci explique pourquoi les chercheurs qui étudient la tradition des Bemba se sont toujours opposes au sujet de l'origine de ce peuple, les uns prétendant qu'il. est d'origine Lunda, les autres. lui attribuant une origine Luba. La meilleure source Bemba connue à ce jour, le panégyrique de Nkole wa Mapembwe, second roi ou citimukulu, manifeste son accord avec la tradition citèe lorsqu'il dit : « Nkole wa Mapembwe... tu etends le pays Lunda. Tu es un vrai chef Luba » (28).

Les chefs Bemba quittèrent le pays Lunda parce qu'ils s'y sentaient négliges ou humiliés et se dirigérent vers le Luapula, qulls franchirent au nord du Lac Bangweolu. Dans leurs traditions, l'histoire de cette migration est animée de nombreux clichés etiologiques qui expliquent la présence du royaume de Kazembe dont nous savons que la fondation est de loin posterieure, l'introduction du système matrilinéaire etc... 

 

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Arrives au nord du Bangweolu, ils franchirent la rivière Lwena, un affluent du Lac, puis franchirent le Chambesi pour ensuite se diriger vers le Sud. C'est alors qu'une querelle survint entre deux femmes, ce qui eut pour résultat qu'une partie du groupe demeura en arrière et organisa les chefferies Bisa. 

Les autres poursuivirent vers le Sud dans le pays des Lala auxquels ils donnê-rent pour chef Kankomba Cibale. Cependant la plupart d'entre eux poursuivirent leur chemin, se dirigèrent vers l'Est, franchirent le Lwangwa et parvinrent à la petite rivière Katengoma, dans le pays des Nsenga dont le chef Mwase vivait au sud-est de Lundazi dans le Nyassaland. 

C'ètait une chefferie bien organisée et Mwase tua Citi Mukulu chef des Bemba. Mais celui-ci fut venge par son frère Nkole wa Mapembwe qui tua Mwase, puis retourna vers le Nord-Est ou il eut à cornbattre Pilula, Roi des Fipa. Ce Royaume Fipa était nettement du type Est-africain et c'est à eux que les Bemba, empruntèrent les rites funéraires royaux ainsi que les institutions qui s'y rattachent. 

L'un des chefs Bemba un homme « blanc », Luchele Nganga, quitta alors le gros du groupe Bemba et partit vers l'Est ou il disparut. On dit que l'un des membres de sa suite Cungu wa Nkonde fonda le Royaume Nkonde. Mais c'est une explication qui n'est pas confirmèe par l'histoire Nkonde (30). 

Nkole mourut près du pays Fipa; il eut pour successeur Cilufya, son neveu par sa mere. Mais celui-ci n'étant encore qu'un enfant, la rêgence fut confiée à un chef nommè Cimba. Quand Cilufya eut atteint l'age d'homme, reconduisit les Bemba à l'ouest de la rivière Chambezi, dans la région qui allait devenir leur pays, et il donna à Cimba l'une des principales chefferies. C'est au cours de son règne, ou sous le règne de son successeur, que furent trees deux importants postes de chef, le mwamba et le nkula. 

Les Bemba se mirent alors à soumettre les différentes, parties du pays. Certains d'entre eux rompirent avec le roi et établirent des royautés dans les groupes voisins, tels Mwanga qui créa la chefferie Nyika et Cangala qui fonda le royaume Mambwe. Cilufya eut pour successeur son jeune frère, Mulenga Pokiri, qui soutint et repoussa un assaut des Fipa conduits par Pilula. 

C'est sous son règne que prit forme l'organisation politique du pays Bemba, dont l'histoire ultérieure, jusqu'en 1850, est mal connue. Même la liste des rois n'est pas fermement établie à ce jour. Les principaux faits ressortant du mémoire que Labrecque a consacré à cette période sont des disputes au. sujet de la succession, la mise en echec d'une invasion Mambwe, et des luttes contre les Lungu qui perdirent certaines de leurs terres. 

Les donnees ethnographiques dont on dispose têmoignent sans conteste de l'existence d'une tradition officielle vivante qui pourrait permettre à des travaux ultèrieurs de retracer la chronique detaillée de l'histoire antérieure à 1850 (31).

En pays Bisa les chefs au pouvoir perdirent rapidement le contrôle du pays et trois nouvelles chefferies outre la chefferie originale naquirent au cours du XVIIe ou du XVIIIe ayant à leur tete des princes de la ligne royale. Le méme processus se produisit en pays Lala. Au cours des mêmes siècles des lignes d'origine Lunda etablirent aussi leur domination sur les Nsenga, les Swaka, les, Ambo et les Lamba, toutes peuplades qui probablement essaimèrent de chez les Lunda établis parmi les Lala. 

L'origine de la chefferie Ushi est sans doute liêe elle aussi a un groupe Lunda et à l'hisitoire Lala. Les Lunda fournirent des chefs à d'autres peuples en pays Bemba. Parmi eux il faut mentionner les Unga, les Mukulu, et les Ngumbu, qui furent conquis plus tard par les Ushi, les Cishinga, les Shila et les Bena Ngoma. 

Il se pourrait que ces derniers aient reçu leurs chefs non pas directement des Bemba, mais des Unga sinon méme du pays Lunda. Il est douteux egalement que les chefs Lala aient êtè rèellement des membres du groupe Bemba. La tradition. Lala raconte qu'ils émigrèrent séparément (32). 

Que la migration Bemba ne fut pas la seule, c'est ce que montre l'histoire de Lubunda du clan des rats. Lubunda quitta la capitale. Lunda sous le règne de Naweej I, parce qu'on le tenait pour responsable d'un grand incendie qui s'y était déclare. Il prit la fuite vers le Luapula et devint le chef d'une petite chefferie dans le Haut-Luapula (33). 

L'image d'ensemble du processus est donc la suivante : divers groupes d'aventuriers Lunda seraient partis vers l'Est et y auraient fonde des chefferies sur tout le plateau rhodésien, et dans une large partie du Katanga du Sud-Est. Il se peut cependant que cette image ne corresponde pas à la réalité. 

Le prestige des Lunda aurait êté si grand dans ces régions que toutes les, lignes de chefs se seraient réclamées d'une origine Lunda, quelle que fût leur origine réelle. Mais si cette déformation est possible il n'en demeure pas moins qu'elle témoigne de la profonde influence qu'eurent les Lunda sur cette vaste région.

L'histoire des Shila éclaire bien ce processus de formation des chefferies. On se rappellera que la vallée du Bas-Luapula était habitée par des populations qui ne possédaient pas de chefferie. Ce n'étaient pas les premiers habitants, qui étaient semble-t-il un groupe de pécheurs et de chasseurs, les Twa. 

Leurs voisins en amont les appelaient les Bwilile, «Ceux qui mangent leurs propres produits», c’est-à-dire ceux qui ne paient pas tribut par allusion à leur manque de chefs. Un Bemba nommé Nkuba à la suite d'une querelle avec l'un des premiers chefs régnants des Bemba vint dans cette région Bwilile accompagné de toute une suite. 

Les nouveaux venus s'y marièrent et montrérent aux habitants ce qu'êtait l'institution de la chefferie et les avantages qu'elle comportait. Ils érigè-rent une petite chefferie et avec l'appui de leurs parents par alliance se répandirent lentement sur la côte guest du lac Mweru, moitié gráce à la persuasion, moitié grace à la guerre. Nkuba jouissait d'une supériorité militaire décisive parce que ses forces relativement modestes en nombre pouvaient submerger les sections claniques isoliées, qu'il avait a combattre. Mais la persuasion faisait l'essentiel de sa force, car il devait convaincre ses adversaires d'accepter la conquête. 

Il est probable qu'il recourut abondamment à la technique du marriage avec les habitants locaux, à l'exploitation du prestige du titre de chef, et à la création de nouveaux titres destines à entrainer une participation locale au nouveau système. Mais une fois la région Bwilile entièrement conquise, la chefferie était devenue trop vaste et elle donna naissance à trois chefferies de dimension plus réduite, commandées par des chefs dont le titre -était désormais Nkuba. 

Leurs sujets perdirent le nom de Bwilile et devinrent des Shila. Les Shila étaient donc une nouvelle « tribu », mais sans qu'il y eüt la moindre migration de masse. Une évolution analogue semble s'être produite dans toutes les autres parties de la Rhodésie du Nord-Est et dans le Katanga oriental, Les noms des « tribus » actuelles y reflètent sans doute moins une opposition culturelle réelle que les vicissitudes de l'implantation de l'institution de la chefferie (34).

 

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L'expansion Lunda dans la région du Kwango

D'une manière générale, la région bordée à l'Ouest par le Kwango et à l'Est et au Nord par le Kasai, était aux environs de l'an 1600 habitée par deux types de populations. Vers le Nord-Ouest, le long du Bas-Kwango et du Kwango moyen, et le long du Bas-Kasai jusqu'au Kamtsha vivaient des populations qui se prétendaient originaires de ce qui est aujourd'hui le pays Tyo (Teke). Nous traiterons de leur histoire dans le chapitre suivant. 

Elles avaient pour voisins au Sud des populations parlant une des langues apparentées à la langue du Kongo, comme les Mbala, les Pindi, les Tsamba, les Suku etc. Leur habitat semble avoir été très dissémine et if se peut qu'ils ne se soient pas étendus à l'est de la Loange ou une population à trés faible densité de pygmées et de Kete occupait le pays. 

Le premier événement historique que l'on puisse repèrer dans la région est l'arrivée des Jaga sur le Kwango avant 1568. Il semble qu'ils aient mis en dèroute certains peuples du groupe du Nord-Est mais qu'ils n'affectèrent nullement ceux des groupes du Sud-Est. C'est par l'arrivée des Lunda que ceux-ci auraient été mis en fuite. Vers 1880 en effet, toute la région du Sud-Est était gouvernée par des chefs d'origine Lunda.

Les récits concernant l'arrivée des Lunda sont assez embrouilles mais il semble néanmoins qu'après, que les Tchokwe eussent quitté le pays Lunda Rweej envoya son cousin Kandumba ou Kakilya. Uhongato vers l'ouest pour y fonder un État tampon entre le pays Lunda et le nouveau pays de Kinguri. Il portait le titre de Kapenda Mukwa Ambungo, et était accompagné de Mona Mavu a Kombo, fille de sa soeur. Le groupe s'établit d'abord sur le Luajimu. 

Mais, Mavu se maria et son mari prit sa place. Les autres émigrants quittèrent la région, franchirent le Kwenge et atteignirent le Kwango après une lente progression. Le mythe étiologique raconte que Mavu, eut trois maris et qu'il naquit de chacun d'eux un garçon et une, fille. 

Le premier fils Yenge et sa soeur Mahango fondèrent la lignée de Kapenda ka Mulemba en pays Shinje; le second fils Malundo et sa soeur Muzombo organisèrent la chefferie de Kapenda ka Malundo au sud du pays Shinje, tandis que le troisième fils Masongo et sa soeur Maholo fondèrent la Chefferie de Kapenda Masongo au sud de Mulemba. Ces trois dynasties rêgnantes allaient accepter des successeurs l'une de l'autre et s'aider mutuellement dans la hâte contre les étrangers. 

Il semble qu'un seul lignage ait refiné dans les trois États et il se pourrait bien que la division en trois chefferies se soit produite subséquemment. Les Shinje se trouvaient dans la région ou ils vivent actuellement et ils étaient étroitement apparentés aux Pende qui venaient d'être expulses par Kasanje ka Imba. 

Kapenda Masongo confinait aux Songo dans le Sud. Tel est ce que prétend la tradition recueillie par Carvalho, la seule publiée jusqu'à ce jour. Mais certains des détails de cette tradition sont en conflit avec la tradition Songo. Ici encore il existe d'autres données qui mêriteraient d'être recueillies (35).

La nouvelle de l’établissement de Kapenda suscita de la joie chez les Lunda et Cibinda Ilunga, décida d'envoyer son frère Mai vers le Nord dans le pays occupé par les Taba.. Mai se fraya un chemin jusqu'à l'embouchure du Tshikapa ou il fonda l’État de Mai Munene. Ses sujets étaient des pygmées, des Kete et bientôt des Pende. 

Une tradition Bieng (Kuba) rapporte un conflit avec les Lunda aux environs de 1650, date qui pourrait donc être considérée comme le "terminus ante quem" de cette migration. Ce fut aussi la date de la première arrivée des Pende dans la région (36).
Des expansions ultérieures amenèrent davantage de Lunda dans, le pays. 

Kisanda Kameshi, cousin de Rweej et Mukelenge Mutombo cousin d'Ilunga qui avaient accompagné Mai allèrent jusqu'au Lovua. De là Kameshi, après avoir bati une capitale sur la rivière Tshikapa, revint chercher du renfort chez les Lunda, et repartit avec le titre de Kahungula et la permission de diviser ses terres entre ses trois fils. II mourut en cours de route, et c'est son fils aine, nomme lui aussi Kameshi, qui fit le partage. 

Ce Kameshi laissa son frère Lusenge dans la capitale de son père avec. le titre de Bungulo et partit vers le Luajimu tandis que son autre frère s'établissait sur le Luembe pour y contenir les peuples qui vivaient entre cette rivière et le Kasai. Kahungula conserva une preeminence sur les autres centres et ses Lunda s'appellèrent Lunda Amukundo. 

Le chef établi sur le Luembe portait aussi le titre de Kahungula mais son peuple s'appelait les Taba. Toutes les chefferies nommées ci-dessus, étaient matrilinéaires quant à la succession politique à l'exception. des deux chefferies Kahungula. Ou le principe bilatéral était en vigueur. 

Les trois chefferies de Kameshi ne se développèrent pas en États satellites des Lunda mais demeurèrent des provinces sous contrôle étroit du Mwaant Yaav (37).

Mukelenge Mutombo franchit le Luvua, s'établit dans une région qu'il trouva occupée par les Pende et prit le titre de Mwata Kumbana.. Solon une autre tradition, il était de fils préfère, le mwana uta d'Ilunga et serait parti de lui-même suivant l'exemple de son oncle Kinguri, aprés qu'un autre émigrant, Mwene Putu Kasongo, eût quitté le pays Lunda. Il se serait établi au confluent du Shikoku et du Loange avant l’arrivée des Pende, et n'aurait trouvé dans la région que des Lele. 

C'est plus tard, vers 1650, que seraient arrives les Pende et les Mbun. Nous n'avons pas plus de renseignements sur l'histoire de ce royaume que sur cello des autres chefferies mentionnées ci-dessus. On sait seulement que ce royaume acquit une grande importance dans tout le Kwango. Il n'avait d’égaux que le royaume de Mai Munene et celui des Yaka sur lequel régnait Mwene Putu Kasongo (38).

Kasongo, un neveu de Cibindi Ilunga, à moins qu'il ne fat fils de Rweej (ce qui semble impossible car elle était sterile, suivant toutes les autres traditions), désirant retrouver Kinguri émigra vers l'Ouest. Mais rencontra les Hobo et les Suku, près des chutes du Tungila et engagea le combat avec eux sur la rive droite du Wamba. 

Arrêtè dans sa progression il laissa sur place son frêre ainé Lukundo Sango, chef en titre de l’expédition, et revint chez les Lunda demander des renforts. Mais il ne retourna pas chez son frère. II suivit une route allant légèrement plus au Nord et laissa des colonies Lunda sur toute la côte occidentale du Kwilu. 

Il franchit le Kwenge par un gué qui depuis s'appelle Kasongo Lunda et atteignit finalement le Kwango ou il entreprit d'édifier l'Etat Yaka. A la suite d'une querelle, certains des membres de sa suite le quittèrent, retournèrent vers l'Est, en direction des deux rivières Bwele, ou ils s'établirent et devinrent les Soonde. Ils adressèrent un message au Mwaant Yaav pour lui demander de leur envoyer un chef. Il leur envoyé Tyanza des Koola (Koala signifie Lunda) qui s’établit à Kitoto pour y régner sur les Soonde, les Luwa et quelques, Pende. Plus tard, ou presque dans le même temps, d'autres immigrants suivirent. 

De Mwata kumbana arriva Sha Katwala ou Mwe Nzila qui s'établit entre le Kwenge et le Bwele; quatre. autres groupes Lunda suivirent après. II se développa dans la région un véritable courant migratoire et jusqu'en 1880 on assista à l'immigration, de families isolées ou de petits groupes de Lunda provenant du pays Lunda ou Koola, de Lunda Sur et Lunda Nord et de Mwata Kumbana. Dans cette région donc, comme dans le Lunda Nord, l'exparision Lunda ne se borna point à un mouvement de groupes réduits et influents; elle prit la forme dune poussée continue qui, échelonnée sur deux siècles, équivalait à une véritable migration de masse (39).

A époque des conquêtes, dans la première moitié du XVIIe il y eut encore un autre groupe de Lunda qui quitta le pays. Ce groupe était conduit par Mukalenge (titre Luba) Mwansansa, et son fils Mukalenge Mwene Luanda quittèrent la cour et s'établirent au Sud-Ouest, sur le Kihumbwe, au sud des chefferies Bungulo et Kahungula. 

A leur suite Sakambunj quittait lui aussi le pays Lunda pour aller s'établir sur la rive droite du Haut-Kasai, sur les terres qui avaient été occupées à un certain moment par Mukwa Ambungo des Shinje. Outre cette chefferie, d'autres cilool se repartirent le pays jusqu'aux sources du Lulua. Ces chefferies, comme celle de Bungulo et les chefferies Kahungula, restèrent des provinces du royaume Lunda proprement dit (40).

Lorsque Mwene Putu Kasongo arriva dans la vallée du Kwango il y trouva les Suku organises en un ou deux royaumes. Ces Suku êtaient des peuples Kongo — ils parlent toujours le Kongo oriental pur —; ils avaient quitté le centre de ce royaume à une date bien antérieure. La vallée du Kwango comprenait encore les Tsaam, qui étaient venus du Kongo ou du Matamba, et des Jaga qui s'y étaient établis après avoir été expulsés du Kongo vers 1570. 

Face à ces royaumes organises la progression des Lunda fut lente. Ils s'avancèrent jusqu'au Haut-Wamba, puis jusqu'au Kwango prés des rivières Yonso et Fufu, et ensuite un peu vers le Nord jusqu'à Kiamfu kinzadi ou furent enterrés les quatre premiers kiamfu ou chefs Lunda. Ce n'est sans doute qu'au cours du XVIII' siècle qu'ils allaient entrer en conflit avec les Suku sur la rivière Nganga et les chasser de la vallée (41).

II se produisit une autre migration de tout un peuple entre 1620 et 1650, dans le sud du Kwango. Les Pende qui vivaient à lest du Lukala et dans les plaines du Lui en avaient été chassés par les Imbangala. 

Au cours de ces trente années, ils franchirent le Kwango d'Ouest en Est, en pays Shinje, allérent jusqu'aux sources du Kwenge et ensuite jusqu'au Kwilu près de Mashita Mbanza, d'ou divers groupes Pende se dispersèrent, poursuivant généralement leur marche vers l'Est.

Ils arrivèrent prés de la capitale de Mwata Kumbana, soit immédiatement avant, soit immédiatement après les Lunda, et atteignirent le Kasai: à l'embouchure du Tshikapa immédiatement après les Bieng et les Lunda. 

II ne fait pas de doute que certains d'entre eux furent assimilés par les Shinje. Installés, les Pende continuèrent à vivre dans leur nouvelle chefferie. Mwata Kumbana et Mai se contentèrent de placer auprès des chefs des colonies Lunda pour veiller au paiement du tribut. Mais certains chefs du royaume Mai comme Kombo se rebellérent avec succès et devinrent pratiquement indépendants. Certaines traditions Pende, recueillies par Haveaux, prétendent que le peuple Pende venait du Ndongo et de la mer. Ils se seraient retires devant les portugais et le récit identifie un groupe Pende avec le lignage des Ngola. 

Au cours de leur retraite ils traversèrent la région du Lui dont ils furent bientôt chassés. Ces traditions demandent à étre confirmées sur de nombreux points de détail, mais il ne fait pas de doute que les Pende apportérent avec eux une civilisation Ambundu, qui survécut en grande partie, en dépit de deux siècles de domination Lunda. 

La civilisation des Lunda n'eut pas d'influence très profonde sur les Pende; ils n'en reprirent que certains traits, dont beaucoup concernent ]'institution de la chefferie. D'autre part, certaines colonies Lunda situées parmi les Pende furent complétement assimilées par ceux-ci. 

Le nombre des Pende et leur structure politique et sociale relativement complexe empêchaient leur assimilation par les Lunda. En outre, les Pende influencèrent très fortement la culture des Kwese, à tel point qu'on les prend souvent pour des Pende. Une version Kwese maintient que Pende et Kwese êtaient le même peuple et avaient migré ensemble. 

Les Kwese refusaient d'accepter un pouvoir cheffal autocrate et se séparèrent des Pende. II se pourrait aussi que les Pende aient exercé une forte influence sur les Mbuun, avec lesquels ils avaient été en contact depuis leur arrivée à Mashita Mbanza (42).

L’évènement crucial dans l'histoire reculée de l'Afrique centrale fut, non pas la création d'un Royaume Luba par Kongolo et Kalala Ilunga, mais ]'introduction des principes Luba de gouvernement dans le pays Lunda sous le règne de Cibinda Ilunga, ainsi que la transformation de ces principes par les Lunda. 

La nouvelle structure politique, développée vers 1600 dans la capitale Lunda, pouvait être adoptée par n'importe quelle culture. Sa diffusion allait déterminer l'histoire et l'évolution générale de la civilisation dans une vaste région jusqu'en 1850. 

A l'heure actuelle encore, on peut en discerner les effets sur les peuples d'Afrique centrale. Mais par un curieux paradoxe, vers 1700, alors que cette expansion avait déjà touché tant de peuples de la Savane, l'organisation du pays d'origine des Lunda n'était encore qu'en voie d'achèvement, et les derniers districts entre Lulua et Lubudi n'avaient pas encore été organises. 

Ce paradoxe entre l'expansion d'une part et la lente croissance du noyau d'autre part, montre que ce n'est pas la puissance militaire des Lunda qui décida de leur suprématie, mais bien la supériorité et la souplesse d'adaptation de leur système de gouvernement, jointes l'esprit d'aventure des conquérants qui le répandirent au loin, au cours d'une diffusion d'autant plus aisée que la Savane était ouverte et ne leur opposait pas de frontières naturelles.

 

 

Fin du XIXème et XXème siècle

 

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Vers 1880, les Chokwe prirent pour un temps le contrôle de l’empire, mais bientôt les puissances étrangères intervinrent. Les troupes portugaises entrèrent depuis l’Angola en 1884. Lors de la Conférence de Berlin (1884-1885), la région fut pré-partagée entre l’Angola portugais (Lunda Norte, Lunda Sul et Moxico), le Congo belge (Katanga) et la Zambie (Kazembe-Zambèze). La région du Katanga ne fut réellement soumise qu’en 1909, après la capture et l'exécution des chefs rebelles. Sa tentative d’indépendance au début des années 1960 fut impulsée par un frère du Mwant Yav Mushid III, Moïse Tshombe ; à cette époque, le parti conakat recrutait essentiellement chez les Lundas. Depuis, l’empire Lunda est devenu un royaume coutumier, dont le souverain actuel est le 28e Mwant Yav, Mwant Yamvo Kaumb II, dans le civil Benjamin Kaumb Diur Tshombe Sashilemb, avocat. Les Lundas vivent toujours dans la région du Katanga, de l’Angola oriental et du nord-Zambie. Les descendants du groupe fixé au Kazembe sont nommés Lundas orientaux.

 

L'empereur

 

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Le pouvoir est dit monarchique à obédience démocratique. L’empereur ou l'impératrice est choisi par un Conseil impérial composé de notables (le tubung) répondant à des critères spirituels, intellectuels, physique et moraux, et des représentants des Cours de toutes les tribus membres de l’empire. Ce conseil est lui-même sous l’autorité du Grand Conseil de l’impératrice N'a-Rwej, « mère de l’empire ». L’empereur doit rendre compte de toute action au Conseil impérial ; les décisions sont toujours collectives, prises après des longs débats, puis soumises à l’impératrice N'a-Rwej pour approbation et bénédiction. Les responsables du Culte transmettent la décision à l’empereur qui l’annonce publiquement et la fait appliquer. Ce dernier n’est donc qu’un exécutant, mais néanmoins un être sacré qui en porte les insignes, dont le principal est le bracelet de cuivre rukan (ou lukano) qu’il portera durant tout son règne, c’est–à-dire durant le reste de sa vie car « On meurt au pouvoir, pour le pouvoir et par le pouvoir au sein de la dynastie des Mwant-Yav de l’empire Lunda. ». Si l'empereur viole le serment sacré ou les lois qui font l’harmonie et la force de l'empire, ou se montre incompétent, il peut être mis à mort car il ne peut démissionner. Le rukan ne peut être retiré de son poignet qu’à sa mort, par l'impératrice N'a-Rwej qui seule a le droit de le toucher ; c’est en effet elle qui transmet le pouvoir par le biais des gardiens du Temple sacré du culte de N'a-Rwej au cœur de l’île sacrée de Kwi’n Kalani sur la rivière Tchikupa, près de la capitale Mona Kissenghe.  Certaines de ces traditions relatives à la royauté remonteraient au Ier millénaire av. J.-C..

 

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Malgré l'influence patrilinéaire luba, le régime royal lunda a toujours gardé une composante matrilinéaire, comme en témoigne le rôle de l’impératrice dans la transmission du pouvoir. Le roi avait traditionnellement deux « mères », la Swan Murund (« mère du côté droit »), mère symbolique de la société perpétuant le rôle de N'a-Rwej, stérile, et la Rukonkesh(« mère du côté gauche »), reine-mère chargée d’élever les enfants et perpétuant le rôle de Kamonga. Avec la première et la deuxième épouses, nommées respectivement Muadi et Temena, elles constituaient les quatre dignitaires femmes les plus importantes de la Cour

 

 

Religion

 

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Les Lundas croyaient en un dieu suprême, Nzamb Katang, créateur de toute chose sur terre, qui n'intervenait pas dans la vie des croyants. Ceux-ci dialoguaient, autour d'arbres sacrés Mulembr, avec les esprits des forces de la nature et de leurs ancêtres, pour lesquels ils déposaient des offrandes de nourriture. Soleil, étoiles, planètes, saisons, phénomènes climatiques, sols, eaux, espèces végétales et animales étaient, pour eux, les manifestations visibles du monde spirituel, gouverné par Nzamb Katang, complexe et hiérarchisé à l'image du monde matériel. La mort était perçue comme une renaissance dans ce monde spirituel : c'était l'occasion de cérémonies festives et, pour que les esprits puissent accueillir parmi eux celui du défunt, son corps était rituellement déposé dans la nature, dans des périmètres sacrés où faune et flore le recyclaient rapidement.

Les prêtres et devins s'astreignaient à des jeûnes, fumigations et prise de substances hallucinogènes qui leur donnaient accès au monde des esprits et établissaient ainsi une communication avec le monde des vivants. La cérémonie de la circoncision, le Mukand, était, pour les garçons, l'un des rites initiatiques de passage de l'enfance à l'adolescence, tout comme le mariage, qui engage deux familles et entraîne l'observance de divers rituels pour sceller l'alliance entre les deux familles. En revanchie, les Lundas ne connaissaient pas l'excision. Toutes ces pratiques ont été combattues au XXe sièclepar les missionnaires belges ou portugais qui les considéraient comme de la « sorcellerie », et comme beaucoup se transmettaient par voie initiatique et ont disparu avant d'être scientifiquement observées et décrites, leurs détails sont perdus à jamais.

 

Source : 

  • Mwata Yav
  • Fédération des empires Lundas
  • Histoire de la République démocratique du Congo
  • Musumb
  • Federation of the Free States of Africa

 

À lire également :  Clique ici gif 24Ba Lunda (peuple digne, puissant et fidèle à ses traditions) 1 copie

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Date de dernière mise à jour : samedi, 26 mai 2018

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Commentaires

  • KAPENDE BILAKA BLAISE

    1 KAPENDE BILAKA BLAISE Le samedi, 01 septembre 2018

    Je vous remercie beaucoup Congo-autrement de me faire savoir mon origine. Je vous demande de m'envoyer ces informations dans ma boîte e-mail indiqué ci-haut.

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