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RDC : Ethnie Shi de Kivu (Bashi) qui sont-ils ?

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Les Shi sont un peuple bantou établi principalement dans le Bushi – ou territoire des Bashi – à l'extrême est de la République démocratique du Congo, sur les territoires de Walungu, Kabare, Mwenga Kalehe et Uvira. Leur ville de référence est Bukavu.

 

 

Ethnie Shi (Bashi)

 

Ethnonymie

Cartes bancaires multiple 1

 

Le mot Shi désigne un habitant du Bushi. Ce territoire du Bushi est habité par les Ba-shi au pluriel, dont le singulier est Mu-shi.

La langue des habitants du Bushi est le mashi. « Shi » intervient donc plus comme un radical pouvant revêtir plusieurs préfixes et ainsi changer de sens. C'est donc une francisation qui a donné lieu au vocable « shi » qui est en fait un morphème.

Selon les sources on observe plusieurs variantes : Amashi, Baniabungu, Banyabongo, Banyabungu, Bashi, Nyabungu, Shis, Wanyambungi. 

 

Localisation

La tribu des Bashi se situe au nord-est de la province du Sud-Kivu en République démocratique du Congo. Le Bushi se situe donc au bord ouest du lac Kivu, limité à l’ouest par les monts Kahuzi et le Burega et au nord par les Buhavu et au sud par Bufulero et Bunyindu. Le Bushi s’étend entre les parallèles 2 et 3 de la latitude sud entre les méridiens 28 et 30 de la longitude est de Greenwich. C’est une région montagneuse, d’une altitude moyenne de 1600 m. La température varie entre 15 et 28° avec un climat très clément.

 

Histoire

Les Bashi etaient un des redoutables royaumes établis a l'Est de la RD Congo, vers le 17e - 18e siècle, avec comme chef suprême le Mwami Kabare, puis ce royaume s'est scinder en plusieurs autres petits royaumes allant de Kabare vers Walungu, Mwenga , Kalehe, et d'autres territoires environnant.

 

Royaume Bushi

Le Royaume Bushi fait partie des anciens royaumes du Sud-Kivu à l'est du Congo. Ce royaume correspond actuellement aux territoires Kabare, Walungu, une partie de Mwenga et de Kalehe. L'habitant du royaume est nommé Shi et la langue dominante était le mashi.

Le territoire correspond à l'actuelle province du Sud-Kivu, au sud-ouest du lac Kivu, il s'étend sur 4 600 km2. Au xixe siècle, le Bushi est constitué d'un peuple et de sept royaumes

 
Pendant des siècles le Kivu a compté des royaumes bien organisés, gérés et gouvernés. L'histoire de ce peuple est riche en guerres, car leurs terres étaient souvent convoitées par des envahisseurs. Ainsi la légendaire guerre d’usure que menèrent les Bashi du Roi Kabare contre le colonisateur belge en 1901.

Cette région a actuellement de redoutables guerriers connus sous le nom de Maï Maï, car il s'agit de l'un des berceaux naturels de la résistance congolaise aux invasions des envahisseurs.

Les premiers Européens arrivèrent dans le Bushi à la fin du xixe siècle. Bukavu fut fondée en 1901 par les autorités coloniales belges. Les colons ont modifié l’organisation administrative des structures existantes. Ils ont mis en place des divisions administratives, dans un premier temps, sur la base de la configuration géographique et orographique, et par la suite, sur la base des entités rencontrées sur place.

La réduction du royaume en chefferie (plus petit royaume) répond à la volonté du colon qui voulait réduire le pouvoir et l'autorité du monarque Shi. Le colonisateur réduisit leur statut en de simples chefs de tribu soumis à l'autorité coloniale. Plusieurs rois furent ainsi relégués loin de leur territoire.

 

Rois

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Mwami Desiré KABARE, Roi du Bushi en Province du Sud-kivu  

Le Roi Nyalukemba (Mwami) gère le pouvoir en étant secondé par un conseil de sages ainsi qu'un parlement qui représente non seulement sa cour, mais aussi chacun des groupements de sa royauté. Chaque groupement est dirigé par un représentant du Mwami, c'est un chef de groupement qui exerce son pouvoir par délégation. Le groupement est subdivisé en villages et chacun est dirigé aussi pour un représentant du Mwami. La fondation du royaume est mentionné vers 1380, au début du XXè siècle, le royaume devient un royaume traditionnel coutumier.

 

Mode de vie

Agriculture
Les Bashi pratiquent une agriculture de subsistance. Celle-ci tire profit de la proximité des zones volcaniques dont le sol est très fertile et de son climat. Ainsi au Bushi on récolte deux fois l'an pour les cultures de base. Ce sont principalement le haricot, le maïs, le sorgho, les patates (pommes de terre et patates douces), igname etc. Le manioc constitue une des plantes très répandues. En moyenne, chaque famille possède un jardin potager dans lequel elle cultive toute sorte de légumes. La culture des bananes est très dominante. En effet, en milieu rural, chaque ménage possède ses champs et sa bananeraie. Les bananes sont de plusieurs types et remplissent plusieurs fonctions. Il existe un type de bananes destiné à faire l'alcool local, appelé Kasigsi. Un autre type est destiné à être mangé comme fruit, alors qu'un autre peut être cuit et mangé en accompagnement ou remplacement de la pomme de terre. Les plantains sont un autre type, et sont destinés à être cuit, mûrs ou quand ils sont encore verts.


Élevage
La vache est l'animal le plus élevé. Il constitue une richesse pour la famille et une référence sociale. Étant donné que les régimes qui ont occupé le congo n'ont pas promu l'investissement bancaire, les bashi ont appris à convertir leurs avoirs en vaches. Ainsi,le nombre de vaches que l'on possède donne un statut social visible. Lors des mariages, le jeune fiancé doit offrir des vaches en dot à sa belle famille. La vache est élevée aussi pour produire du lait. Le lait est consommé frais ou converti en fromage. Le plus courant est du fromage blanc, nommé Mashanza.

Les Bashi sont fervents éleveurs de chèvres, de poules, et des petits bétails comme les lapins. Les dernières décades ont vu s'accroître l'élevage des porcs.

L'élevage sert à la fois comme réserve de valeur et bien d'échange, mais aussi pour l'alimentation.

 

Organisation sociale

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Les bashi sont organisés dans un système féodal décentralisé. Ainsi chaque ménage est détenteur d'un terrain sur lequel il établit sa résidence et y pratique les cultures nécessaires pour sa subsistance. Au Bushi, acheter de la nourriture est signe de pauvreté.

Sur le plan politique, les bashi sont regroupés en plusieurs royautés souveraines. Il en existe huit (Burhinyi, Kaziba, Lwindi, Ngweshe, Kabare, Nindja, Chinda, Luhwindja). Ces royautés sont dirigées par un Mwami. Les plus connus sont le Mwami Bashengezi Muganga (NaBurhinyi), Chimanye Nakaziba, NGWESHE – XV WEZA – III Pierre J-M.J. NDATABAYE – MUHIGIRWA, Kabare, NaNidja, NaLuhwindja,... Dans la gestion de son pouvoir, le mwami est secondé par un conseil de sages, un parlement représentant non seulement sa cour, mais aussi chacun des groupements composant sa royauté. Pour l'administration courante, chaque royauté est divisé en groupement. En guise d'exemple, Ngweshe est constitué de 16 groupements (Walungu, Izege, Ikoma, Lurhala, Kaniola, Mulamba, Mushinga, Muzinzi, Nduba, Nyangezi, Kamisimbi, Lubona, Rubimbi, Irongo, Luciga et Kamanyola). Chaque groupement est dirigé par un représentant du Mwami, un chef de groupement, qui exerce son pouvoir par délégation. Le groupement est à son tour subdivisé en villages, dont chacun est dirigé aussi par un représentant du Mwami. À ce niveau, le pouvoir du Mwami est très proche des administrés dans la mesure où c'est à celui-ci qu'il revient d'assurer la justice distributive au nom du Mwami. Il répartit et octroie des terres aux habitants, il assure la cohabitation et organise la sécurité dans les quartiers du village.

 

Économie
Outre les richesses liées à l'élevage et à l'agriculture, le Bushi est une réserve de minerais de cassitérite, d'or, de colombite-tantalite (coltan). On estime à plus de 100 ans la période humaine d'exploitation des ressources du sous-sol du Bushi. La colonisation belge a permis aussi l'érection dans le Bushi de plusieurs plantations et usines de traitement du thé, du café, du quinquina (Pharmakina, Gombo, Nyandja, l'usine à chaux de Ciranga Lwiro, avant d’arriver à l’hôpital Général de FOMULAC).

Les centres de recherches sont diversifiés : recherche pharmaceutique, recherche en phytothérapie, recherche agricole (INERA), en séismologie (Lwiro). Par ailleurs nous pouvons aussi signaler que nous avons aussi le source d'eau en ébullition a 100°C dû à l'effondrement du volcan du Kahuzi Biega . Chez les Bashis cette eau chaude sert comme médicaments pour plusieurs maladies etc.

 

Culture

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La langue des Bashi est  le mashi, une langue très riche comportant un vocabulaire très développé. Les Bashi désignent chaque chose par son nom  et les périphrases sont quasi inexistantes. De plus, cette langue comporte une infinité de proverbes renfermant la sagesse bantu.

Les Bashis connaissent une production culturelle assez variée. Leur littérature a reçu ses lettres de noblesse à partir des écrits de l'abbé Kagaragu Ntabaza. Son chef d'œuvre Emigani bali bantu est un recueil de proverbes. Il en a conté des milliers et ceux-ci portent sur tous les secteurs de la vie (justice, famille, spiritualité, économie, éducation, etc.)

Si l'on devait caractériser les Bashi, ce serait à travers le proverbe Mulangane (traduction approximative : « veillez les uns sur les autres »). C'est l'idée de justice, de générosité, de solidarité respectueuse, de promotion qui est ainsi véhiculée. Et le Shi se dit mieux en se faisant porte-étendard de son prochain.

Les Bashi sont constitués de trois ethnies différentes, mais qui par métissage ne se distinguent plus nettement : ce sont les Bashi, les Baluzi et les Batwa (ou pygmées). Au niveau historique, l’origine des Bashi se définie mal et aucun manuel d’histoire n’a réussi à situer leur date de migration (ce qui serait des faits d’histoire se transforme facilement en légende). Tandis que les Baluzi (qui constituent la classe dirigeante) sont d’origine hamite (comme les tutsi) ; ils auraient immigré depuis le nord dès avant le XIXème siècle et auraient très vite renversé la dynastie de petits rois Bashi existante . Quant aux pygmées, on raconte qu’il serait les premiers habitants, mais rien ne l’atteste. Ils vivent séparés du reste de la population, vivant de la chasse et d’autres vivant autour du roi.
 

Les interdits dans la vie journalière du mariage coutumier

 

La morale shi étant principalement prohibitive (négative), l’ensemble de sa législation est constituée fondamentalement des interdits (les « miziro »). Les sanctions prévues contre ces interdits sont « latae sententiae », c’est-à dire que ces peines sont entraînées par le fait même de la transgression de la loi sans qu’il y ait intervention juridique. Mais il existe des remèdes possibles pour la non-application des peines grâce à l’intervention des « Bafumu » (les guérisseurs).
Par là on se rend compte que les législateurs-ancêtres, tout sévères qu’ils fussent pour la protection du mariage, avaient tenu compte de la fragilité humaine et de la miséricorde. Ils étaient conscients d’être des instruments législateurs d’une volonté supérieure qui est aussi miséricordieuse : la volonté de Nyamuzinda (Dieu).
 

A. Interdits sur le mariage

 

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1° « Endirhi » : interdit concernant la célébration du mariage.
Les Bashi considèrent comme acte principal du mariage le fait d’être puissant lors de la rencontre des deux jeunes époux. C’est un acte secret, bien sûr, mais qui doit être prouvé extérieurement, vu ses conséquences sociales. Les jeunes doivent être sincères en ces circonstances et pour s’assurer de leur sincérité, les ancêtres ont défendu tout mensonge sous peine grave. En effet, les jeunes époux, après leur acte matrimonial, doivent se rassurer eux-mêmes de l’effet réel de leur acte, et se l’affirmer avec certitude. Suite à cette certitude, ils doivent déclarer aux parents que leur acte a eu son effet, en se servant d’une vieille femme venant les voir pour s’enquérir du résultat heureux de leur rencontre. Si les jeunes époux, pour quelque motif que ce soit, affirmaient que l’acte matrimonial puissant avait eu lieu, alors que c’est faux, leurs parents se mettaient à festoyer pour un faux mariage. De ce fait, ils mangeaient des  mets qui entraîneraient leur mort, car ils ont  mangé le « endirhi », ou faux mariage.
 

2° « Entali » : il s’agit d’une viande fumée d’une patte de chèvre ou de mouton apportée chez les parents de la jeune épouse le jour même du mariage et par quoi ils avaient appris l’heureux événement (l’effectivité du mariage). Il est strictement interdit aux jeunes mariés de manger cette viande boucanée. S’il arrivait qu’ils en mangeaient volontairement ou par mégarde, ils seraient frappés de stérilité perpétuelle (le remède est la séparation).
 

3° « Enyumpa y’oluhembo (y’enkumuko) : la chambre nuptiale
Lors du  mariage, une hutte (ou chambre) est destinée aux jeunes époux et ne servira pas à autre chose durant tout le temps que dure le cérémonial du  mariage. Si par mégarde quelque objet serait oublié, il serait tabou de s’en servir par la suite ; il faut le brûler. Si par ailleurs les époux s’en servent, ils encourraient un muziro sanctionné par la mort de l’un d’eux. Les Bashi voulaient apprendre aux jeunes époux la valeur de la pudeur.
 

4° Okudugisibwa (de kuduga = préparer le foufou)
Les jeunes époux doivent préparer en commun un plat de foufou. Si cette opération n’a pas lieu lors du cérémonial du mariage, à l’avenir il ne sera plus jamais permis à la femme de manger du foufou que préparerait son mari. Il arrive que ce dernier s’occupe du ménage dans le cas d’empêchement de  la femme (absence, maladie, …).
 

5° Okushwa (= moudre)
De même que les jeunes époux doivent tourner en commun le foufou, il faut qu’auparavant ils aient moulu ensemble le grain. C’est pourquoi les deux époux doivent se pencher sur la pierre à écraser le grain. La peine réservée aux époux qui entreraient en contravention avec ces deux normes est très grave ; le mari est voué à  la mort.
 

B.    Les interdits relatifs à la naissance des enfants
6° Le ciyenje (perte de trop de sang lors de l’accouchement).
Une femme qui perd trop de sang pendant l’accouchement est un cas insolite. La sage-femme doit informer le mari qui s’abstiendra des rapports sexuels jusqu’à ce qu’ils aient été soigné par un guérisseur. Si ni  la sage-femme ni l’épouse n’informe le mari, celui-ci va commettre le muziro de ciyenje dès les premiers rapports sexuels. Il crachera du sang jusqu’à ce que mort s’en suive.
 

7° Akashindi
C’est quand l’enfant en naissant sort les pieds les premiers (au lieu de la tête comme il se doit). Si pareil malheur arrivait, qui mettrait en danger la vie de la maman ou du bébé (ou des deux à la fois), et que la maman s’en tirait, le mari devait trouver rapidement un guérisseur pour conjurer le malheur. Si non, il encourrait la peine de mort dans les trois jours qui suivaient la première rencontre conjugale.
 

8° Okuzinza omonka g’omwana (=salir le lait maternel de l’enfant= adultère).
Cet interdit frappe une femme allaitant un bébé si elle se rendait coupable d’adultère. Le bébé doit prendre du lait maternel pur. L’acte d’adultère de la mère rend impur le lait de son sein. Si après cet acte abominable, la mère allaitait son enfant, ce dernier en meurt. Cette loi cherche à protéger la fidélité du mariage.
 

9° Amasima
Il s’agit encore de l’interdit concernant l’adultère du mari ou de l’épouse. Les Bashi sont très convaincus qu’un époux ou une épouse se conduisant mal provoque inévitablement la mort de son conjoint. Ainsi, A commet un adultère avec l’épouse de B : si A tombe et se blesse, il ne peut être objet du regard de B. En effet, si B regardait ce malade A, celui-ci tomberait évanoui immédiatement. Et l’on reconnaîtrait la culpabilité de ce malade adultère. La mort qui suivrait n’attristerait personne, car il est mort de « amasima ». Cela est vrai aussi du côté de deux épouses dont le mari de l’une se serait mal conduit avec l’autre.
 

10° Okuburha ecibolwe (= litt. : « mettre au  monde un pourri »)

Si un enfant meurt dans un foyer, les parents ne peuvent pas se connaître avant d’avoir la visite du « mufumu » (guérisseur). Si entretemps l’un des époux éprouvés se rend coupable d’adultère avec une personne mariée ou célibataire, il lui communiquerait son muziro. Le complice serait frappé de « cibolwe », c’est-à-dire que s’il a un enfant, celui-ci mourrait aussi, et s’il n’en a pas, il demeurerait dans la culpabilité jusqu’au moment où il aurait un enfant de l’âge de l’enfant défunt, qui mourait alors au même âge. Celui (celle) qui avait commis un adultère avec celui (celle) qui est éprouvé(e) par la mort de son enfant, s’est rendu « pourri » ; c’est pourquoi il devra avoir un enfant voué à la mort semblable, et cela tôt ou tard.

 

C.    Les interdits concernant la vie commune au foyer
11° Ecishakulo (=pilon)
Une femme qui pile du manioc ou toute autre chose ne peut jamais employer une telle force qu’elle casse son pilon. Si par malheur elle cassait cet objet, elle devait s’abstenir des rapports conjugaux, car elle serait frappée d’une peine de muziro. Il faut au préalable l’intervention du mufumu qui administre aux époux un produit médicinal.
 

12° Omudugo (louche en bois pour tourner le foufou)
Cet objet est concerné par deux sortes d’interdit. Il ne peut être cassé au moment du malaxage du foufou ; il ne peut être non plus instrument de combat, à savoir que ni l’époux, ni l’épouse ne peut s’en servir pour frapper le conjoint lors d’une rixe familiale. Si cela leur arrivait, il faudrait absolument faire appel au  mufumu comme pour les autres miziro et garder la continence jusqu’à ce que le mufumu soit intervenu.
 

13° Omango omukazi aduga (pendant que la femme fait le foufou)
Lorsqu’une épouse jette la farine dans l’eau bouillante pour la préparation du foufou, elle ne peut plus sortir de la hutte pour quelque prétexte que ce soit, sinon elle encourt un interdit grave.
 

14° Okuja erhwishi buzira ndaha (= aller puiser de l’eau sans calebasse !)
Une femme mariée ne peut pas descendre à la rivière sans un récipient pour apporter de l’eau. Cela parce que les veuves sont obligées d’aller se laver à la rivière pour enlever leur deuil. Une femme qui irait à la rivière sans calebasse est comparable à une veuve, ce qui est une injure grave à son mari.
 

15° Omukazi arhajabukere kabiri (litt. : « une femme ne va pas à la brousse couper la paille deux fois »).

Une femme mariée a soin de sa hutte ; elle doit la balayer, y étendre l’herbe fine. Mais lorsqu’elle va chercher à la brousse l’herbe nécessaire à étendre, il faut en apporter suffisamment pour que la hutte soit entièrement renouvelée. Des paresseuses en profitaient pour aller seules en brousse et l’on avait constaté qu’elles y rencontraient des amants. Comme elles partaient souvent par groupe, l’occasion du mal était réduite, mais certaines rentraient avec comme prétexte que l’herbe apportée ne suffisait pas, il fallait retourner pour cherche un autre fagot. Les Bashi ont défendu gravement ce retour en brousse. Elle doit apporter un fagot suffisant en compagnie des autres. Ainsi le danger de retrouver cet homme qui attend dans la brousse est écarté. C’est bien là une règle de prudence pour préserver la chasteté conjugale.

 

D.    Les règles de prudence

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1° Okuhama omugozi (= sauter une corde)
Il n’est pas permis à une femme de sauter une corde tendue. Cela se comprend : elle peut être prise aux pieds et se renverser. Les Bashi veulent que la femme ne soit pas la risée des gens ou comme ils disent « tuer les yeux des enfants » (qui verraient la nudité de leur mère). La pudeur est de  mise pour une femme.

2° Okugenda k’omukazi n’iba arhali eka (une femme ne quitte pas le foyer à l’absence du mari). Il arrive qu’une épouse en difficulté avec son mari veuille divorcer. Elle ne peut partir à l’absence du  mari (car elle se rendrait responsable des pertes des bien dans la maison). C’est un muziro.
 

3° Omukazi arhashurha iba omwigere (« une femme ne donne pas un coup de pied à son mari »). Lors de la bagarre, une femme ne peut donner un coup de pied à son mari car le coup pourrait se diriger sur les organes génitaux et causer des dommages graves. D’où l’interdit : « Omukazi arhashurha iba omwigera ».
 

4° Omukazi n’omulume barhabandana ebilyo (« l’homme et la femme ne se frappent pas la nourriture »). Ils ne peuvent pas se jeter mutuellement la nourriture, comme des enfants qui se jettent des mottes de terre. Cela constituerait une infraction grave exigeant l’intervention du mufumu.
 

Pour conclure 

On pourrait multiplier le dénombrement des interdits chez les Bashi, mais ils sont nombreux, la liste serait longue. L’important pour l’instant est de se demander quel est l’impact de ces interdits dans la vie quotidienne des Bashi. Est-ce que ces interdits infléchissent encore réellement la vie morale des Bashi d’aujourd’hui, à l’heure du modernisme avec ses corolaires de techniques et son libéralisme éthique ?
 

La tendance de nombreux est de dire avec précipitation que les interdits n’existent plus et les peines ne sont plus efficaces. Mais c’est oublier que la culture nous colle à la peau, et que malgré les mutations culturelles dues aux échanges interculturels, notre ethos est immuable. Il est du domaine de l’inconscient, mais il influe sur notre conscience de manière permanente. Malgré le modernisme et son chapelet de libéralismes, le Mushi conscient de son identité ne se compromettra pas dans ce qu’il juge immoral. Même s’il ne vit plus sous la peur de la peine (due au muziro), il a la conscience claire de ce qu’il doit faire et de ce qui ne se fait pas dans le  monde des gens sérieux. Un Mushamuka (c’est-à-dire « l’homme intègre ») ne se compromet pas dans la souillure sous toutes ses formes (adultère, mensonge, escroquerie, …) ; il tient à sa dignité et protège à tout prix la sacralité de la vie et de la famille.

 

Le pacte du sang chez les Bashi 

La pratique du pacte du sang est bien connue dans la région des Grands Lacs et dans d’autres parties de l’Afrique. On l’a observée chez les Bashi et leurs voisins notamment les Fuliru, les Havu, les Hunde, les Yira, les Lega, les Rwandais et les Burundais. Ces peuples la désignent, dans leur langue bantu, d’origine, par des termes qui ont une même racine/nywana/ : enywana (hunde) elinyeana (yira), kunywana (shi, havu, fuliru, rwanda, rundi), qui signifient se boire mutuellement, se boire l’un l’autre, boire le sang l’un de l’autre, conclure le pacte du sang. Les Lega l’appellent bwila bwa lukembe, littéralement « amitié du rasoir », pacte du sang.

 

Histoire de la Danse Shi (Ntole) par Paterne Akonkwa Bushunju ?

 

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À l’origine, c’était « rites guerriers » avant de devenir « Ntole ». La danse se distingue de la culture par son aisance.  A la fois populaire et réservée aux initiés, la danse Ntole est née au Congo, dans les forets de l’Est de la République Démocratique du Congo par les chasseurs des bettes sauvages. Les chasseurs Shi dansaient le Ntole pour exprimer leur joie lors de la capture de la proie et les gestes de la dance montraient la façon dont la bette a été capturée.

Au fur et à mesure, cette danse va être apprécié par tout le villageois de façon que le roi de l’époque (Lyangombe) va l’officialiser pour de rite spirituel et aussi va ordonner aux casseur de former les danseurs qui agrémenterons les cérémonies royales et seront appelé des ‘’Ntoles’’ qui promeut la robustesse et développe les techniques de jeux de jambe, la poitrine et la tête (traits caractéristiques de la danse Shi d’hier et d’aujourd’hui) basée sur la force pure.

Cette danse sera aussi apprécier par les colons Belge durant la colonisation. Eux aussi invitaient les danseurs Shi pour agrémenter leurs cérémonies surtout quand ils avaient de la visite.

En effet, pour le grappe dès ses origines des valeurs liées essentiellement aux tribus Hutu et Pygmée. Avec en trame de fond l’idée guerrière exprimée pand dépositaire de cette danse, Aganze Premier, qui se traduit par (un étang profond qui se mesure avec une branche), la danse Shi dévelor la bravoure, le sacrifice et le sens de l’honneur. La danse fait appel à des enchainements (courses et sauts basés sur la souplesse) corporels.


Les personnages illustres de la danse Shi occupent dans l’histoire une place tout à fait singulière. Une autre lignée de grands danseurs Lega contribuera aussi à l’évolution de la danse Shi avec des principes très structurés. On peut citer ceux venus de Buhavu et Bubembe et le Rwanda voisin qui ont marqué une génération de danseurs.

La danse Shi comme moyen d’expression

Selon le grand dépositaire Aganze Premier, la danse traditionnelle Shi est un art qui renferme les vertus de courage, évitant le piège du décoratif et peut être plus encore celui du divertissement.

 

 

 La danse Shi, comme moyen d’expression, a connu également depuis les temps immémoriaux un développement de puissants courants qui sont mêlés aux femmes.

Ngweshe et Kabare formeront une lignée des villages ayant propulsé la danse Shi. Parmi les grands griots qui ont codifié l’acte de chanter pour augmenter l’activité émotionnelle du corps et de l’esprit des danseurs, on peut citer Buhendwa, Ndatabaye  et Cirira de même que le dépositaire Aganze Premier. Ainsi, le premier à recevoir officiellement le sacre spirituel de la danse Shi est Aganze Premeir.

Outre les tribus Shi, la danse Ntole s’est ouverte aux amoureux d’autres contrées se nourrissant d’interpénétration mutuelle à l’exemple Balega, Bahavu et des Babembe.

Le rôle des instruments et tenues dans la danse Shi

Les instruments de la danse Shi ont un rôle tout aussi important que le chant. La danse traditionnelle Shi est instrumentée par un son agréable dans laquelle existent fondamentalement quatre tams-tams : un petit et un deuxième qui jouent le rôle de sono, ensuite les deux tams-tams de base qui jouent le rôle d’accompagnement (s’il faut le ramener à la musique moderne ils jouent le rôle de petite caisse et grosse caisse ; traduit en langue Zingoma).


À cela s’ajoutent d’autres instruments d’accompagnement à l’exemple de Lulanga (Cithare), Ihembe (la corne de la vache comme trompete), Mujegereza (est une hochet compose de plusieurs coques séchées et évidées du fruit montés sur un bâton de 35cm), Nzogera (grelot pour assurer les pulsations rythmiques pendant les danses était aussi utilisée pour protéger contre les esprit, regrouper les bétail, tenir les brigand à distance, débusquer les gibier) et les chants qui s’appuient sur une répétition du battement des mains, ensuite remplacé par les battements des morceaux de bois pour plus de commodité, suivi des bambous de chine et de la corne de bœuf. De même dans les instruments utilisés, on retrouve aussi ceux des lances, flèches, etc.

Quant aux tenues que mettent en exergue les danseurs Shi, elles sont composées pour les unes, d’une peau de léopard, vache et pour les autres des peaux d'autres animaux. Mais toujours sans lésiner ni sur les matières, ni sur les couleurs et encore moins sur le raphia arboré de poupées et perruques assortis. Un clin d’œil pour forcer l’admiration du public.

En définitive, en regardant de près la danse traditionnelle Shi, on lui trouvera des similitudes avec la danse des zoulous d’Afrique du Sud, des Rwandais, des Burundais notamment dans le style danse de guerrier (sauter, danser, retourner, remonter, etc.).

 

Personnalités

 

Ndatabaye Ngweshe weza III Pierre

 

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Ndatabaye Ngweshe weza III Pierre, chef coutumier de la tribu Bashi, de la chefferie de Ngweshe-Walungu, au Sud-Kivu.

 

 

Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi1523883 1668394903379821 9122449841314680470 o copie copie 61

Vital Kamerhe est le fils de Constantin Kamerhe Kanyiginyi et d'AlphonsineNemberwa Mwankingi. Ils sont d'origine shi de Walungu dans la province du Sud-Kivu. Vital Kamerhe est  à Bukavu le 4 mars 1959 dans la province du Kivu.

 

Référence

  • > Les coutumes des Bashi: Quelques interdits (« miziro ») lubanjablog
  • Shan-newspaper.com

 

 

Bibliographie

  • Jean-Paul Biruru Rucinagiza, Lirangwe : chant héroïque des Bashi (Sud-Kivu, R.D.Congo) : iconographie, Presses universitaires de Lubumbashi, 2002, 252 p.
  • Louis Lwigulira Burume, Histoire et culture des Bashi au Zaïre : "six derniers règnes" antérieurs à 1980, Centre Protestant d'editions et diffusion, 1991, 216 p.
  • (en) Kusamba Chifundera, « Livestock diseases and the traditional medicine in the Bushi area, Kivu Province, Democratic Republic of Congo », in African study monographs (Kyoto), 19 (1) 1998, p. 13-34
  • Pierre Colle, Essai de monographie des Bashi, Centre d'Etude de Langues Africaines, Bukavu, 1971
  • W. d'Hondt, M. Magabe et G. Wehrmuller, La perception du rôle du père par les adolescents bashi de la ville de Bukavu, Les Cahiers du CEDAF (Bruxelles), n° 8, 1979, 19 p.
  • Paul Giroud et Jean Jadin, Le virus des Bashi, Bruxelles, 1955, 70 p.
  • Maw Liniger-Goumaz, « Les Bashi, République démocratique du Congo : bibliographie », in Journal de la Société des Africanistes (Paris), 1969, t. 39, fasc. 2, p. 233-244
  • Jean Hiernaux, Les caractères physiques des Bashi, Institut royal colonial belge, 1953, 47 p.
  • Cibasima Kangene et Murhagane Mburunge, « Poterie et boissellerie au Bushi », in Journal of Asian and African studies (Tokyo), 1991, n° 41, 1991, p. 163-166
  • Paul Masson, « Armes, outils et instruments de musique employés par les Shi », in Kongo-Overzee (Anvers), 24 (4-5) 1958, p. 239-255
  • Paul Masson, Trois siècles chez les Bashi, Musée royal de l’Afrique centrale, Tervuren, 1960, 126 p.
  • (en) Alan P. Merriam, « Song texts of the Bashi », in African music in perspective, Garland, New York, 1982, p. 223-238 (d’abord publié dans Zaïre, 8 janvier 1954)
  • (en) Alan P. Merriam, « Musical instruments and techniques of performance among the Bashi », in African music in perspective, Garland, New York, 1982, p. 169-181 (d’abord publié dans Zaïre, 9 février 1955)
  • Baguma Mweze, Le Mariage chez les Bashi et ses transformations récentes, Université de Paris 5, 1987 (thèse)
  • Dominique Mweze et Chirhulwire Nkingi, Bibliographie sur les Bashi du Sud-Kivu (République Démocratique du Congo), Facultés catholiques de Kinshasa, 1999, 172 p.
  • Kagaragu Ntabaza, Emigani bali Bantu / Proverbes et maximes des Bashi, Libreza, Bukavu, 1984 (4e éd.), 410 p.
  • Mulopo Tshingeji, Savoirs quotidiens des paysans Bashi du Kivu (Zaïre), fondements d'un enseignement agricole approprié, Institut des hautes études internationales et du développement, Genève, 1993, 303 p. (thèse)

 

Date de dernière mise à jour : mercredi, 29 janvier 2020

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Commentaires

  • Muhindo Bahang'obuguma Gabriel

    1 Muhindo Bahang'obuguma Gabriel Le mardi, 26 janvier 2021

    Neci Lulema abamwinja, gusiga b'obuhirhi bub'omu ishanja lurhu obo? Koko kuli olu lwandiko. Riche d'information, très bien conçu et sans embiguite. Abashi muyimuke murhayibagira eby'emwinyu mashi. Madahwa Gabriel Bahange.
  • Jules ZABONA

    2 Jules ZABONA Le jeudi, 04 juin 2020

    Merci infiniment à la rédaction de cet article
  • BAFUNYEMBAKA shukuru Calvin

    3 BAFUNYEMBAKA shukuru Calvin Le dimanche, 26 avril 2020

    Abana bheka boshi ndamusize kunho whe!
    Nkolo ndinacifunza uludhero lwhemwirhu.
    Nyamuzinda aganze bwenene, mugishwe
  • Amani Rutamu lievin

    4 Amani Rutamu lievin Le samedi, 25 avril 2020

    En tout cas ces informations viennes d'ajouter un plus et nous permettent d'avoir une connaissance de ce peuple,courage au comité de rédaction et courage à tous le shi.koko Kiko.
  • Jean-Jacques BAGALWA Ba MURHANDIKIRE

    5 Jean-Jacques BAGALWA Ba MURHANDIKIRE Le jeudi, 12 mars 2020

    Merci pour cet article. Que Vive le bushi, les bashi et ceux qui les sont proches, même leurs ennemies.
    Pour les personnalités, pourquoi ne pas citer le prix Nobel de la Paix, Dr Denis Mukwege, Mgr Christophe Munzihirwa, la 1ère Dame actuelle Denise Nakeru, tous les Bami, les écrivains comme Ntambuka, Kagaragu, Cirhalwirwa...
    Mulame nka nyanja.
    Mwene sho!
  • Ajuwa Bahizire

    6 Ajuwa Bahizire Le dimanche, 28 juillet 2019

    Je suis très ravi de lire des articles pareils. On souhaiterait aussi d'avoir des livres en Mashi, (vocabulaire, conjugaison, petit dictionnaire et ceux de Migani)
    Nnamahanga abagashanire!
  • Paul Runiga

    7 Paul Runiga Le dimanche, 21 juillet 2019

    Merci pour l' info, je suis Mushi a 100 % et je demanderai de se mefier des personnes a identite douteuse comme Mr Vital Kamerhe. Plusieurs citoyens rwandais se font passer pour les Shi nous causant prejudice! Merci pour votre comprehension.
  • Basweka mulume nafranka

    8 Basweka mulume nafranka Le jeudi, 30 mai 2019

    Natif de kinshasa, 50 % mukongo, 50% mushi, je salue l'initiateur. La Rdcongo traverse une époque où les ressortissants de l'Est sont directement traités des Rwandais, Burundais et Tanzaniens par haine politique. La Rdcongo a une superficie de 2.345.409 km2,plus de 250 tribus. Et la ville de Kinshasa n'a que 10.000 km2, à une distance de plus de 2000 km pour arriver à l'Est. Donc des pareilles informations doivent se tranformer en une grande émission radio télévisée expliquant province par province de la Rdcongo, ses ethnies, tribus, clans, villes, richesses et les langues aussi les personnes qui y sont liées. Merci
  • Francine Nkaba N'Nama

    9 Francine Nkaba N'Nama Le vendredi, 19 avril 2019

    Je suis très fière d'appartenir à cette tribu très noble que j'essaie de faire découvrir à ma progéniture.
  • Freddy Bisimwa CHIHUME Mwene Lutwamuzirhe lwa mirhima

    10 Freddy Bisimwa CHIHUME Mwene Lutwamuzirhe lwa mirhima Le mercredi, 13 mars 2019

    Une très belle initiative. Suis heureux de voir que la tribu des bashi notre tribu soit retrouvé dans Google. Le monde entier pourra lire et connaitre.
    Ça mérite un houra hipi pip!
  • Claudien Alexandre SHAMAMBA CHITO

    11 Claudien Alexandre SHAMAMBA CHITO Le mardi, 12 février 2019

    Merci à l'initiateur.
    Je viens de profiter de beaucoup d informations que j ignorais encore. Surtout pour nous les shi nés à Kin et grandis à Kin.
    Des initiatives pareils mettent un trait d union entre les shi des différentes horizons.
  • Claudien Alexandre SHAMAMBA CHITO

    12 Claudien Alexandre SHAMAMBA CHITO Le mardi, 12 février 2019

    Merci à l'initiateur.
    Je viens de profiter de beaucoup d informations que j ignorais encore. Surtout pour nous les shi nés à Kin et grandis à Kin.
    Des initiatives pareils mettent un trait d union entre les shi des différentes horizons.
  • Jean Lando Lurhalumbira

    13 Jean Lando Lurhalumbira Le vendredi, 08 février 2019

    Je salue cet effort très louable et forcement utile de promouvoir l'information sur le Bushi, le Mashi, les Bashi, leur positionement geographique, leur histoire et leur culture, en ces temps où trop de confusions et de fausses connaissances sont entretenues sur eux, soit par une "ignorencia crassa" mal inspirée , soit par une mauvaise foi manifeste politiquement orientée, soit encore par une malheureuse haine tribale non maîtrisée.
    Cependant, cet essai mériterait d'être positivement accompagné aux fins de l'enrichir et de le compléter par des chercheurs scientifiques historiens, anthropologues, ethno-sociologues et autres africanistes intéressés par le BUSHI particulièrement et par le GRAND CONGO en général.
  • Patrick Nsimba

    14 Patrick Nsimba Le mercredi, 06 février 2019

    Je suis moitie Mushi et merci beaucoup pour cette information
  • Rise Nalumva

    15 Rise Nalumva Le lundi, 04 février 2019

    Shi à 100% et très fier de l’être

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