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- Ba Pendé (Ethnie Pendé) : peuple bantou d'Afrique centrale.

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Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs formes : Apende, Bapende, Ba-Pende, Masangi, Masanji, Masindji, Pande, Pendes, Phende, Pindi, Pinji, Tupende.

Les Bapende, est un peuple bantous. On le trouve essentiellement dans la province du Kwilu mais  avec les migrations, les Pende sont aussi présent dans la province du Kwango, à Tshikapa , à l’Equateur, à Kinshasa et même en Angola. Le peuple Pende est connu pour sa résistance à la colonisation notamment en Angola contre les Portuguais. Entant installé en République démocratique du Congo, en 1931, l’autorité coloniale Belge fera face à la révolte Pende. Ce peuple est même considéré par certains historiens comme l’un des pionniers de la résistance de la conquête de la cuvette centrale . C’est aussi un peuple avec une grande spiritualité et exprime un grand respect aux ancêtres sinon, l’on s’attire des mauvais sorts.

 

Peuple Pende

 

    


Le 06/11/2017

 

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Les Bapendé (pluriel de Pendé) sont un peuple bantou d'Afrique centrale, présent dans les territoires de Gungu et Idiofa dans la pronvince du kwilu, dans les territoires de Feshi et Kahemba dans la pronvince de kwango, à Tshikapa chef lieu de la province du Kasaï en République démocratique du Congo, ainsi qu'en Angola d'où ils sont originaires.

 

Ethnonymie

Selon les sources et le contexte, on observe plusieurs formes : Apende, Bapende, Ba-Pende, Masangi, Masanji, Masindji, Pande, Pendes, Phende, Pindi, Pinji, Tupende.

 

Langue

Ils parlent le pende, une langue bantoue. La dénomination de cette langue serait tirée du verbe en pende : gupenda, ce qui veut dire « insulte » ou « affront ». Ce nom leur serait donné par les autres peuples environnants qui eux, tenant compte de la puissance de feu de l'homme blanc (en l'occurrence, le Portugais), le laissèrent occuper leurs terres. Contrairement à cet autre peuple qui opta pour l'affrontement. Devant l'audace de ce peuple à vouloir combatte cette puissance de feu, une audace qui, pour les autres peuples, confinait à l'inconscience, ils le surnommèrent : les pende (les révoltés). Longtemps après, quand ce peuple, vaincu par le Portugais, se réfugia à l'intérieur des terres, à son emplacement actuel en République démocratique du Congo, et quand éclata en 1931 la révolte pende contre l'autorité coloniale de l'époque, le Royaume de Belgique, les Belges finirent par se conforter dans leur thèse, selon laquelle, ils avaient bel et bien affaire à un peuple insoumis. D'où l'emploi de Tupende (un diminutif pluriel insultant en langue pende) qui veut dire : « petits révoltés ». Les Pende, eux, préfèrent en parlant d'eux au pluriel, se nommer Apende ce qui veut dire : « grands révoltés ».

 

Culture

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Ils sont connus pour leurs masques minganji1 et mbuya (les premiers sont des masques d'initiation et les seconds, des masques des jouissances populaires).

Léon de Sousberghe, jésuite et ethnologue belge, est le plus grand spécialiste de la culture pende. Il a pu observer, répertorier, analyser tant l'art pende que les structures de parenté et les structures de pouvoir du peuple pende.

 

Origine des Bapende.

Tous les Bapende s’accordent pour dire que leur pays d’origine est sur la côte d’Angola, à Loanda. C’est là que s’est formée leur race, c’est d’Angola qu’ils tirent leur langue, leurs coutumes, leur organisation sociale et politique, basée sur le matriarcat. Certains prétendent qu’ils ne reçurent le nom de Bapende que lorsqu’ils atteignirent les rives du Haut-Kwango, longtemps après avoir quitté la côte de la grande mer. A Loanda, ils se désignaient entre eux d’après le nom de leur clan : Akwa Ndongo, Akwa Songo ; les étrangers les auraient appelés en bloc Masanji. Le terme de Masanji est resté chez eux pour désigner le bas peuple, les tributaires par rapport aux Manda, classe de chefs. Si les Bapende situent la formation de leur race à Loanda, ils ont souvenance d’une origine plus lointaine.

 

 

C’est de Tandji que seraient parties toutes les migrations des principaux peuples conquérants. Ngola Kiloanji conduisit son peuple vers l’Ouest, gagna la rivière Kwanza, qu’il descendit vers la mer pour atteindre Luanda.

 

Au pays de Luanda.

À Luanda, suivant Mukunzu, les ancêtres des Bapende peuplèrent la plaine de Luabala. Ces ancêtres étaient des guerriers et des chasseurs ne connaissant pas l’usage du fer ; ils vivaient de chasse et de cueillette et avaient une succession patrilinéaire. Il entrèrent dans le pays de Luanda sans grande difficulté.

La tradition ne rapporte rien de cette occupation. Il y avait cependant d’autres peuples dans le pays, puisqu’un jour les ancêtres des Bapende virent arriver chez eux le grand chef Bembo Kalamba. La rencontre du Bembo et de son peuple fut une révé­lation qui provoqua une transformation rapide dans la vie sociale et politique de ces guerriers et chasseurs nomades. Bembo Kalamba, le maître forgeron, était habile à fondre et à forger le fer, à tisser et à faire des poteries ; il enseignait volontiers son art. La femme de Bembo, Ngombe dia Nganda, détenait l’autorité et possédait le secret de l’élevage et de la culture. Les filles de Ngombe transmettaient le pouvoir. C’était un peuple d’artisans et de cultivateurs, à structure matriarcale. 

Le mariage des chefs guerriers avec les filles de Ngombe amena la fusion des deux peuples et assura la légitimité des descendants de Kiloanji. Kalumbu et Mbaka, Luponzo et Tumba, Kavundji et Niakina, Lumbu et Makombe, toutes filles de Ngombe dia Nganda, sont toujours considérées comme les mères des clans Bapende.

Le royaume des Bapende de Luanda était fondé. On connaît l’histoire de la fondation d’autres royaumes par des guerriers ou des chasseurs : celui du Kongo, ceux du Lunda et des Baluba. En Angola et au Congo, les fondateurs furent absorbés par la civilisation matriarcale ; au Lunda et chez les Baluba, la nouvelle dynastie maintient le patrilinéat.

 

La tradition sur l’origine du royaume de Ngola ou de Ndongo 

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Il apparut en ce pays un forgeron appelé Musuri, qui détenait les secrets de fondre le fer, de le forger et d’en faire des instruments pour l’agriculture et les usages ordinaires. « Car, avant ce temps-là, on ne connaissait ni les couteaux, ni les haches, ni les sabres, ni les flèches en fer : les cailloux tenaient lieu de marteaux, les bois durs et pesants servaient de massue, les pierres tranchantes étaient des couteaux» (2). Musuri devint rapidement riche et influent. Il amassait de grandes réserves dans ses greniers et les distribuait généreusement lors des disettes. Il fut élu, d’un consentement unanime, roi ou Ngola du pays de Ndongo. « Musuri, selon la coutume du pays, eut plusieurs femmes ou concubines ; il donna à l’une d’elles le nom de Nganna Inene, c’est-à-dire grande dame et surintendante de la maison, titre d’honneur qu’elle avait mérité par sa sagesse, son économie et son attachement singulier au Roi son époux. 

 

L’arrivée des Européens.

 

« Ngola Kiloanji wakasomba mu ditunga diende dia Luanda amu bilengen: Ngola Kiloanji était installé très confortablement dans son pays de uoanda... lorsqu’apparurent les premiers Blancs que Kasanji appelle les Tukusunia Tungunga.

Ces Blancs, qu’on prit d’abord pour des esprits, débarquèrent à la côte de Luanda. Cet événement eut donc lieu après la découverte du fleuve Congo, en 1484, alors que les Portugais exploraient la côte vers le Sud.

On peut ainsi fixer approximativement l’arrivée de Ngola Kiloanji Kisama à Luanda dans la seconde moitié du 15e siècle. Les Bapende crurent devoir défendre leur terre contre des esprits ; ils furent écrasés par la puissance des armes à feu. Pour cette population primitive, l’apparition soudaine d’hommes blancs, semblables aux esprits, lançant la foudre et le tonnerre, eut un retentissement considé­rable. La côte de Luanda fut désertée, les marais salants abandonnés. La masse du peuple se retira vers l’intérieur

 

L’histoire d’Angola.

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Il nous paraît utile de rappeler quelques dates et faits de cette histoire, pour illustrer les causes de la migration des Bapende et leur détermination de se soustraire à l’emprise de la traite, en s’enfonçant à l’intérieur de l’Afrique, au Kasai. 

Peu après l’arrivée de l’ambassadeur Alvare Lopez à San Salvador, le roi du Kongo, Alfonso Ier, était allé secourir son fils, gouverneur de district, qui était attaqué par les Ambundu et revint avec 420 prisonniers, dont 300 furent envoyés à Lisbonne comme esclaves. Ngola avait attiré les commerçants portugais en leur vendant des esclaves. Ces commerçants aidaient les Ngolas à conquérir de nouvelles provinces.

1520. Balthazar de Castro est envoyé dans la capitale du Ngola par le roi Emmanuel de Portugal pour y nouer des relations commerciales. Il devait en outre rechercher des mines d'argent. Fait prisonnier, de Castro ne fut libéré qu’en

1526 -1550. Le roi Diego de Kongo, en guerre avec le Ngola, délivra des prisonniers portugais.

1557. Ngola Kiloanji envoie une ambassade au Portugal pour entrer en relations officielles et traiter du commerce d’esclaves.

1558. Décès de Ngola Kiloanji. Début du règne de Ndambi Kiloanji.

1566. Arrivée de Paul Diaz de Novaes à Pungu a Ndongo, capitale du Ngola. L’ambassadeur était accompagné du missionnaire François de Gouveia et de nombreux commerçants. Diaz et de Gouveia sont emprisonnés, les commerçants sont pillés et massacrés.

1568. Libération de Diaz sous promesse de ramener du Portugal des renforts contre les Jacas ; de Gouveia restera prisonnier jusqu’à sa mort en 1575. En attendant, le Ngola aide les Jacas dans leurs expéditions guerrières.

1575. Retour de Diaz et fondation de la colonie de St-Paul de Luanda, avec garnison de 700 soldats et marins. De nombreux commerçants arrivent à la capitale du Ngola. Diaz établit des fortins sur la rivière Kwanza. Ngola craint pour sa couronne.

1576. Le missionnaire jésuite Garcia Simoen évalue à 12.000 le nombre d’esclaves exportés par année de Luanda. Ngola ravage et razzie les populations pour fournir des esclaves aux nombreux Portugais qui se trouvent déjà à plus de 300 dans le pays (1578) Ngola craint l’emprise portugaise, chasse les commerçants, en massacre 40, ainsi que tous ses sujets baptisés.

 

Début de la conquête portugaise du royaume d’Angola.

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1583. Fondation du poste militaire portugais de Massangano, au confluent des rivières Lukala et Kwanza.

1590. Le deuxième gouverneur Luis Sevrao, ayant traversé la rivière Lukala, fut défait par le Ngola à Ngoloma a Kitambu.

1595. Entrée au service des Portugais des troupes auxiliaires indigènes commandées par des Tandala. Ces Tandala sont des chefs noirs qui ont fait soumission au gouverneur à Luanda, et mis à son service une centaine de guerriers indigènes. Ces guerriers sont exercés au maniement du fusil et à la conduite des combats. Leur rétribution après les combats sont les razzias qu’ils peuvent effectuer à l’intérieur du pays.

1600. Le chroniqueur Franco estime à 13.000 esclaves l’exportation annuelle de Luanda.

1615. Emmanuel Caveira Pereira envahit la contrée au delà d’Ambaka, village situé sur la rivière Lukala. Les populations résistent avec acharnement à cette pénétration violente qui était provoquée par les besoins énormes de la traite d’esclaves.

1620. Ngola Zinga Bandi est écrasé par le gouverneur Luis Mendes qui lui impose un tribut.

1621. Jinga, sœur du roi d’Angola, envoyée à Luanda pour y négocier la paix, est retenue comme otage. Elle est libérée en 1622 après son baptême.

1623. Anna Zinga succède à son frère Bandi qu’elle fit assassiner et déclare la guerre aux Portugais.

1624. Kasanji ka Kingudi est châtié par le capitaine Rogue Miquel pour avoir pillé des caravanes.

 

Exode des Bapende.

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L’apparition des premiers Blancs après 1484 avait déjà provoqué le déplacement des Bapende sur la rivière Lukala et même plus à l’intérieur, là où le Ngola fonda sa capitale, à Pungu a Ndongo. Les guerres du Ngola pour accroître son royaume et asseoir son autorité, avaient des résultats néfastes pour ses populations.

Déjà, en 1512, un premier contingent d’esclaves Ambundu était envoyé au Portugal par le roi du Kongo. Si le Ngola employait pour ses guerres de conquête les guerriers de son clan, les Akwa Luanda, comme cela paraît naturel, on peut supposer que les Bapende firent leur apparition sur le marché de Lisbonne tout au début du 16e siècle. Le sort des populations ne fit qu’empirer par la suite, lorsque le Ngola se prêta à la traite avec les trafiquants européens. Le Ngola attaquait non seulement les tribus ennemies, mais il razziait encore ses propres populations pour fournir le marché d’esclaves.

Le Ngola n’était plus qu’un riche trafiquant négligeant les véritables intérêts de son royaume. Lors des successions au trône, des compétitions souvent acharnées s’élevaient qui n’étaient pas sans soulever des scissions parmi les tribus et les clans et des répressions sanglantes. Les prétendants évincés et qui survivaient, allaient fournir plus tard des collaborateurs aux Portugais, comme le Ngola Ari, reconnu roi d’Angola par les Portugais, en 1627, sous le nom de Don Joâo da Souza ; ou ces pré­tendants allaient s’enfoncer à la tête de leur tribu vers l’intérieur lors de la dislocation du royaume.

L’achat d’esclaves avait provoqué de grands troubles, mais la guerre avec les Portugais ne fut provoquée que par le rapt d’une femme libre, fille de chef, qu’un commerçant gardait chez lui. La conquête d’Angola, commencée en 1578, ne prit de l’extension qu’en 1615, lorsque Emmanuel Cerveira Pereira traversa la rivière Lukala pour envahir le pays de Ndongo, sous le règne de Zinga Bandi. Les Portugais étaient soutenus par des troupes auxiliaires indigènes commandées par des Tandala. C’est l’époque de l’entrée en scène de Kingudi Kia Konde, l’ennemi et le conquérant des Bapende. Kingudi, d’après les traditions recueillies à Tshikapa, était le neveu du roi des Lunda, Yala Mwaku. Sa mère, Konde Matita, sœur du roi, avait de son mari Kavula trois enfants : une fille, Lueji, et deux garçons, Kingudi et Yala. Suivant le matrilinéat, Kingudi devait succéder à son oncle Yala Mwaku. Il fut déshérité à cause de sa brutalité et de sa cruauté à la suite d’incidents assez longs à raconter.

Lorsque Yala Mwaku fut tué dans une embuscade par les Batshioko du chef Kabamba, les électeurs Bungu portèrent Lueji, encore mineure, sur le trône des Lunda. Elle était placée sous tutelle de Tshianga mbua Musefu, fils de Kapungu Musongo, un électeur Bungu. Ce Tshianga réussit à disperser les Batshioko ou à leur imposer tribut, il amena sans incident Lueji à sa majorité. En ce temps-là, les Baluba du royaume voisin de Mutombo Mukulu s’établissaient dans le pays ; c’étaient des chasseurs aux ordres de leur chef Kibinda Ilunga. Bientôt, Lueji s’éprit de Ilunga et amena les électeurs à consentir à son mariage. Kibinda Ilunga, avec le consentement de la Lueji, s’empara par la suite du pouvoir et établit dans le royaume la prédominance des Baluba et leur régime patrilinéaire. Cette situation souleva une partie des tribus lunda qui abandonnèrent le pays et se dispersèrent, les unes vers le Sud, les autres vers l’Ouest. Kingudi, chef du clan des Akwa Yongo, partit vers l’Ouest avec l’intention de faire des alliances pour revenir conquérir le royaume de ses ancêtres au Lunda. Il atteignit, après bien des détours et des combats, les rives du Haut-Kwango, où il fonda le royaume des Imbangala.

Le Muate Yanfua, craignant le retour en force de Kingudi et de son fils Kasanji, envoya le chef lunda Kapende pour lui barrer la route à la rivière Kwango. Kapende fonda sur la rive droite de cette rivière le royaume vassal des Shinji. Kasanji, dès son arrivée sur le Kwango, envoya à la Lueji, Suana Mulunda, représentante des Lunda, des cadeaux en signe d’amitié et de bonne entente.

En 1624, Kasanji ka Kingudi n’était pas encore très loin à l’intérieur, puisqu’il fut rejoint par le capitaine Roque Miquel qui lui infligea une défaite. Mais déjà en 1625, Jinga était en difficulté avec Kasanji qui précipite sa conquête. Kasanji est sur le point d’atteindre le Haut-Kwango et de soumettre les Bapende. Pendant plus d’un siècle, de 1512 à 1627, les Bapende n’avaient subi que guerres et razzias, tant des Portugais que de leurs propres Ngola, à la rivière Lukala, à Pungu a Ndongo et jusqu’à la rivière Luyi qu’ils venaient d’atteindre et où ils durent s’arrêter.

À la rivière Luyi et sur son affluent la Mowa, les Bapende trouvèrent de bonnes terres et aussi des marais salants. Ceux qui avaient déjà traversé le Kwango furent soumis par le chef Kapende ka Mulemba et incorporés au royaume des Shinji.

Au-delà du Kwango se trouvaient les Bawongo, les Bakuba, les Basuku et les Bambala qui s’opposaient au passage du fleuve. Les Bakuba, voisins de Kapenda ka Mulemba, donnérent aux populations nouvelles qui venaient de joindre le Kwango, le nom de Tupende. Bloqués et rejoints par Kasanji, les Bapende formè­ rent partie du nouveau royaume des Imbangala. Ce royaume en formation était composé de tribus d’origines diverses : les Akwa Yongo de Kingudi, les Lunda ; les Imbangala de Ngungu dont la fille Kulanjinga était mère de Kasanji ; les Jinga du chef dissident Kalunga. Ils prirent tous le nom de Imbangala. Les Bapende eurent des chefs Imbangala dont on retrouve les descendants parmi certains chefs actuels des Akwa Loanda à Tshikapa. Le joug des Imbangala fut dur aux Bapende. Tout était prétexte à Kasanji pour faire des razzias dans leurs villages. La traite d’esclaves allait chaque jour en s’aggravant.

En 1671, la fondation du poste militaire de Pungu a Ndongo et la conquête définitive de cet ancien royaume rapprocha les Portugais et augmenta encore la pression sur le royaume de Kasanji. On peut estimer à plus d’un million le nombre d’esclaves vendus à Luanda et sortis principalement du pays de Ndongo et de Kasanji. On comprend que les Bapende décidèrent de quitter définitivement ce pays et de s’enfoncer de plus en plus vers l’intérieur de l’Afrique. 

 

 

Fuite d’Angola.  

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Conquête du Kasai.

Sur la rive droite du Kwango, les Bapende avaient pour voisins les Shinji de Kapende vers le Sud, les Bakuba en face et les Bambala et Basuku vers le Nord.

Le passage du Kwango et la marche vers le Kasai furent une guerre de conquête. Les Bapende élurent au commandement suprême des opérations Kisungu kia Ngombe, appelé aussi Kisungu Kapumba. Kisungu procéda d’abord au réarmement général des Bapende. Lorsque le potentiel d’attaque fut atteint, il passa en force le Kwango à Kisanga ni Lunda qui est probablement le gué bien connu de Banza ni Lunda. Sur la rive droite, les Bapende attaquèrent et battirent les Bawongo et Bakuba qui prirent la fuite. Kisungu ne leur laissa pas de repos et la chasse se poursuivit longuement et sans arrêt vers le Nord-Est. Les Bapende traversèrent les rivières Wamba et Kwenge et envahirent la région comprise entre le Kwenge et la Loange. Kisungu descendit le cours de la rivière Lushima jusqu’à son confluent avec le Kwilu où il s’arrêta au lieu dénommé Mashita Kisungu. Mashita Kisungu est le dernier grand campement des Bapende avant leur dispersion sur le 6e parallèle ; il se trouve non loin de la mission de Kikombo en territoire de Ngungu. Les Bawongo, Bashilele, Bakuba descendirent dans leur fuite le cours de la rivière Loange pour aller se fixer dans leurs territoires actuels.

 

But1 1 À lire aussi : La révolte des Pende (mai-septembre 1931) 8367f8c92b1d1fcc4e6dd7787692de01 1 2

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Bibliographie

  • Muyaga Gangambi, Les masques pende de Gatundo, Ceeba, 1974, 244 p.
  • Lengelo Guyigisa, Mukanda, l'école traditionnelle pende, Ceeba, 1980, 188 p.
  • Lengelo Guyigisa et Lusambu Kauy Mutombo, Les Maîtresses du feu et de la cuisine : mythes pende (Rép . du Zaïre), CEEBA, 1983, 164 p.
  • G. L. Haveaux, La tradition historique des Bapende orientaux, Institut royal colonial belge, 1954, 55 p.
  • Kinjanja Kayinge, Les tabous et interdits alimentaires. Cas particulier de l'ethnie Bapende au Zaïre, 1979
  • Ngolo Kibango, Minganji, danseurs de masques pende, Ceeba, 1976, 51 p
  • Jean-Noël Maquet, La musique chez les bapende, 1954
  • Mudiji Malamba Gilombe, Le langage des masques africains. Étude des formes et fonctions symboliques des 'mbuya' des Phende, préface de Jacques Taminiaux, postface de Mbonynkebe Sebahire. (RPA., 15). Kinshasa, F.C.K. 1989, 287 p.
  • Mudiji Malamba Théodore, « En lisant l'homme selon la philosophie pende, de B. Gusimana », dans Cahiers des religions africaines. 3 (1969), p. 133-138.
  • Mudiji Malamba Théodore, « Le masque phende giwoyo du musée de l'Institut supérieur d'archéologie et d'histoire de l'art de l'UCL », dans Revue des archéologues et historiens d'art de Louvain, 12 (1979), p. 169-193, illustré.
  • Mudiji Malamba Gilombe, Formes et fonctions symboliques des masques mbuya des Phende. Essai d'iconologie et d'herméneutique, Thèse de doctorat en philosophie, Louvain, 1981, 374 p.
  • Mudiji Malamba Gilombe, « La vie sociale et l'Église. Perspectives diverses et points de contact dans le cas de la société Phende (Zaïre) », dans J. Overath (dir.), Musices adaptatio. Consociatio internationalis musicae sacrae, Roma 1980, p. 43-55
  • Mudiji Malamba Gilombe, « Le langage de l'art africain », dans M. Sabbe et F. Gestelinck (dir.), Kronkronbali. Leuven, Bibliotheek van de Faculteit der Godgeleerdheid, 1991, p. 29-38.
  • Mudiji Malamba Théodore, « Ambiguïté du masque africain et destinée », dans Parapsychologie et progrès des sociétés, Actes du VIe  Colloque International du CERA, (Kinshasa 19-25 novembre 2000), Cahiers des religions africaines, vol. 32, nos 63-64, 2001, FCK, 2001, p. 71-86.
  • Mudiji Théodore, « Art et spiritualité au pays des fétiches », in Identités culturelles africaines et nouvelles technologies, Actes de la XVIe Semaine philosophique de Kinshasa, (du 10 au 16 décembre 2000), (RPA, 31). Kinshasa, FCK, 2002, p. 139-146.
  • Mudiji Théodore, « Bible et culture se rencontre en langues autochtones. Cas de la Bible en giphende », Cahiers des religions africaines (Vol. XXIX, n.58, 1995), Kinshasa, 2002, p. 47-57.
  • Faustin Mulambu-Mvuluya, Contribution à l'étude de la révolte des Bapende : mai-septembre 1931, Centre d'étude et de documentation africaines, CEDAF, pl. Royale, 7, 1971, 104 p.
  • Ndambi Munamuhega, Les masques pende de Ngudi, Ceeba, 1975, 337 p. (ISBN 9788439951919)
  • Nzamba Mundende, Gandanda : initiation et mythes pende, Centre d'Études Ethnologiques, 1974
  • Nziata Mulenge, Pour la guérir, il faut ton cœur! : mythes pende, Ceeba, 1974, 105 p.
  • Léon de Sousberghe, « Cases cheffales sculptées des Ba-Pende » (extrait du Bulletin de la Société royale belge d'anthropologie et de préhistoire, 1955, tome LXV, séance du 29 mars 1954), Imprimerie Administrative, 1954
  • Léon de Sousberghe, Structures de parenté et d'alliance d'après les formules Pende (ba-Pende, Congo belge), J. Duculot, 1955, 92 p.
  • Léon de Sousberghe, Les danses rituelles mungonge et kela des ba-Pende (Congo belge), Académie royale des sciences coloniales, 1956, 62 p.
  • Léon de Sousberghe, L'art pende : illustré de 372 photos. et dessins dont 125 de l'auteur, Palais des académies, 1959, 165 p.
  • Léon de Sousberghe, Deux palabres d'esclave chez les Pende (province de Léopoldville, 1956), 1961, 87 p.
  • Léon de Sousberghe, Les Pende : aspects des structures sociales et politiques, Université de Bujumbura, 1963, 78 p.
  • Renée van Coppenolle et René Pierson, Bapende : contes, légendes, fables, Editions J. Dieu-Brichart, 1982, 321 p.
  • Louis-François Vanderstraeten, La répression de la révolte des Pende du Kwango en 1931, Koninklijke Academie voor Overzeese Wetenschappen, Bruxelles, 2001, 146 p. (ISBN 90-75652-23-2)
  • Jules Marchal, Lord Leverhulme's Ghosts: Colonial Exploitation in the Congo, London, Verso, (ISBN 978-1-84467-239-4), « 9: The Revolt of the Pende (1931) » D'abord publié en tant que Travail forcé pour l'huile de palme de Lord Leverhulme: L'histoire du Congo 1910-1945, tome 3 en 2001.
  • « Un autre regard sur l'Histoire Congolaise: Guide alternatif de l’exposition de Tervuren »  (consulté le22 mars 2018)p. 15

 

Référence : 

  • La tradition historique des Bapende orientaux par le Dr G. L. HAVEAUX  
  • Vanderstraeten (Louis-François), La Répression de la révolte des Pende du Kwango en 1931.

 

 

 Clique ici gif 24La révolte de Bapende (Pdf 147 pages) 1 copie

 

Tradition Bapende, avec mama Kongo

 

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Date de dernière mise à jour : mercredi, 23 septembre 2020

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Commentaires

  • Noune

    1 Noune Le samedi, 25 juillet 2020

    Bonjour je suis artiste et je fais actuellement un travail de dessin sur la danse et en particulier les "Pende" avez vous d'autres photos de danseurs ? cela m'aiderai énormément dans ma recherche du mouvement merci !
  • FUDHI Magloire

    2 FUDHI Magloire Le dimanche, 27 janvier 2019

    Je suis de ceux Là

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