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Projet Transaqua : La RDC refuse le transfert des eaux du bassin du Congo au Lac Tchad

Par Le jeudi, 05 avril 2018 0

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Transaqua est un concept développé par Bonifica à la fin des années 1970, consistant à construire un canal de 2400 km (!) depuis la région sud de la République démocratique du Congo (RDC), et à intercepter, grâce à des barrages et des réservoirs, un infime pourcentage des eaux des affluents du fleuve Congo.

RDC : les eaux de la rivière Ubangi ne seront pas transférées au lac Tchad

 

 

Le 05/04/018

 

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Il ne sera pas question pour la RDC de transférer les eaux de la rivière Ubangi vers le Lac Tchad, a précisé mercredi 4 avril à l’Assemblée nationale le ministre de l’Environnement Amy Ambatobe. Il répondait à une question orale avec débat, transformée en une invitation du bureau de la chambre sur la question.

Selon le ministre Ambatole, le gouvernement congolais s’apprête à saisir le Conseil de sécurité pour signifier officiellement cette position de la RDC.
 
Pour la députée Eve Bazaiba, secrétaire de la commission ad hoc qui s’occupe du projet Transaqua [Transfèrement des eaux de la rivière Ubangi vers le lac Tchad], cette question est très délicate puisqu’elle pourrait provoquer une nouvelle guerre contre la RDC.
 
«Je retiens sommairement que le gouvernement n’avait jamais donné sa position et qu’il n’est pas possible de transférer les eaux. Tant mieux. C’est la première fois qu’un ministre, membre du gouvernement vienne le dire au parlement», s’est réjouie Eve Bazaiba.
 
La députée s’interroge tout de même sur l’accord signé en 2005 par le président de la République pour exécuter ce projet.
 
«Nous sommes restés sur notre soif à ce sujet. J’ai aussi appris du gouvernement que la question sera finalement portée au Conseil de sécurité des Nations unies pour dire que le Congo ne peut pas accepter la réalisation de ce projet», a indiqué Mme Bazaiba. Elle s’inquiète aussi de la détermination des pays de la Commission du bassin du lac Tchad (CBLT) qui ont mis «une armée sous régionale pour accompagner la réalisation de ce projet».
 
«Allez-y comprendre quelque chose. Mais il y a aussi les propos du président tchadien qui a dit que si le Congo ne veut pas nous donner de l’eau, nous allons la prendre par force», s’est encore interrogée Eve Bazaiba.

 

Radio Okapi

Projet Transaqua

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Transaqua est un concept développé par Bonifica à la fin des années 1970, consistant à construire un canal de 2400 km (!) depuis la région sud de la République démocratique du Congo (RDC), et à intercepter, grâce à des barrages et des réservoirs, un infime pourcentage des eaux des affluents du fleuve Congo.

Et comme ce dernier est l’un des plus grands fleuves du monde, 100 milliards de m3 d’eau pourraient être ainsi transférés par an et par simple effet de gravité vers le lac Tchad afin de le remplir, tout en produisant de l’électricité et en fournissant des volumes conséquents d’eau pour l’irrigation. Le canal deviendrait en outre une voie de transport fluvial, essentielle pour l’Afrique centrale.

Au cours des dernières décennies, la situation autour du lac Tchad s’est considérablement dégradée, provoquant une crise majeure dans toute la région.

L’assèchement du lac a incité une part importante de la population à émigrer vers l’Europe et provoqué l’appauvrissement de la région devenue le terreau idéal de recrutement pour le groupe terroriste Boko Haram.

Bien que Transaqua ouvre la perspective d’une solution viable à ces problèmes, les pays et institutions occidentales ont refusé tout financement pour des raisons financières, idéologiques et pseudo-écologiques.

Grâce aux efforts fournis pendant des années par les concepteurs du projet ainsi que par l’organisation de Lyndon LaRouche et de Jacques Cheminade, Transaqua prend enfin forme dans le contexte de l’initiative « Une Ceinture, une Route » promue par la Chine.

En 2015, les rédacteurs de l’Executive Intelligence Review (EIR), magazine fondé par LaRouche, et l’Institut Schiller avaient organisé une rencontre entre les représentants de la Commission du bassin du lac Tchad (LCBC) et les pères historiques du projet Transaqua, pour discuter les nouvelles perspectives qu’offraient la Nouvelle Route de la soie.

 Discussion animée autour des premières cartes du projet Transaqua au siège de la société italienne Bonifica à Rome le 5 septembre 2015. De gauche à droite : Mohammed Bila (Commission du Bassin du lac Tchad), Andrea Mangano, Marcello Vichi et Claudio Celani de l’Institut Schiller.
 C’est à la suite de cela qu’en décembre 2016, la LCBC signait un protocole d’accord avec des acteurs de premier plan comme Power China, avant de mettre en contact les sociétés chinoise et italienne.

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