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LES EXPATRIÉS QUI FUIENT KINSHASA POUR BRAZZAVILLE RISQUENT DE FAIRE DEMI-TOUR, LÀ-BAS AUSSI ÇA COMMENCE À CHAUFFER

Par Le dimanche, 02 octobre 2016 1

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Selon le porte-parole de la police, des « ninjas » ont attaqué un train de marchandises sur l'axe Loulombo-Kikembo. Trois gendarmes ont été tués, selon une source sécuritaire.

Congo-Brazzaville: que fuient les populations du Pool?

RFI  Modifié le 01-10-2016 à 00:25

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Depuis une dizaine de jours, les violences se multiplient dans le département du Pool, au Congo-Brazzaville. En témoignent ces centaines de personnes qui ont fui leurs villages ces derniers jours aux environs de Kinkala pour se réfugier en brousse ou rejoindre la capitale Brazzaville. Le porte-parole de la police accuse d'ex-combattants « ninjas », fidèles au pasteur révérend Ntumi - toujours recherché par les autorités - de multiplier les attaques contre des cibles civiles et militaires. Les proche du pasteur dénoncent « une occupation militaire » qui « asphyxie » les populations.

De jour en jour, la situation se dégrade dans le Pool.

Selon le porte-parole de la police congolaise, quatre membres des forces de sécurité y ont été tués depuis le début de la semaine : deux dans l'attaque d'une ambulance sur la route Kinkala-Brazzaville, les deux autres à Mangola, alors qu'ils gardaient un site chinois de construction de la route Brazza-Pointe Noire.

Si tout le monde s’accorde à reconnaître une dégradation de la situation, les versions divergent quant à la nature exacte des violences.

Ce vendredi encore, toujours selon le porte-parole de la police, des « ninjas » ont attaqué un train de marchandises sur l'axe Loulombo-Kikembo. Trois gendarmes ont été tués, selon une source sécuritaire. Une version que Gustave Nitou Samba, représentant en France du révérend Ntumi, conteste. Selon lui, le train a déraillé.

Des sources diplomatiques confirment en tout cas une recrudescence des attaques depuis dix jours. L'entourage du révérend Ntumi ne nie pas, mais préfère parler « d'accrochages ». Un proche du révérend explique que c’est la conséquence de « l'asphyxie » imposée aux populations du Pool par une armée « omniprésente » depuis six mois. « Les jeunes sont exaspérés », explique-t-il, accusant l'armée d'avoir repris les bombardements vendredi aux environs de Kinkala.

L’information n’est pas confirmée de source indépendante. L'accès à la zone est difficile. Certaines sources confirment en tout cas « une riposte d'envergure ». Le porte-parole de la police ne confirme ni n'infirme, mais il promet que « l'opération de sécurisation va se poursuivre », car « on ne peut laisser impuni ce que font les ninjas ».

Une chose est sûre : les mouvements de population ont repris et de nombreux jeunes habitants du Pool risquent de ne pas aller à l'école pour la rentrée prévue lundi 3 octobre.

 

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Commentaires

  • Malanda

    1 Malanda Le dimanche, 02 octobre 2016

    Chers compatriotes,
    Tant que le peuple congolais partira en rangs dispersés contre Sassou, le Congo ne connaîtra pas une paix durable. Prenons nous en main. La diaspora doit faire pression sur l'état congolais pour qu'il arrête de harceler, tuer, violer et humilier le peuple du pool. S'il n'obtempère pas nous devons aider ceux qui sont au pays à se protéger. Les civiles doivent être protégés. Attention aux stratégies de Sassou et son clan : ce sont des pompiers pyromanes. Ils créent des situations improbables. Ils tuent, bombardent les civiles et ils attribuent cela à Ntumi. Le peuple du pool doit se lever et parler d'une seule voix. Mettons tous les leaders - traîtres de côté, mettons la sapologie et nos futilités de côté. Réfléchissons ensemble sur ce qu'il faut faire pour arrêter ces massacres. Le perroquet de Sassou, Thierry Moungalla, a des comptes à rendre à la population du pool.

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