Le 8/09/2018

Le Premier ministre belge Charles Michel et le président de la RDC Joseph Kabila ont fait part de leur volonté de "normaliser les relations entre leurs deux pays", lors d'un long entretien bilatéral ce vendredi à New York en marge de l'assemblée générale des Nations unies.
"J'ai senti chez le président Kabila une volonté de désescalade dans les relations entre la Belgique et la RDC", dit Charles Michel après une rencontre d'une heure et demi avec Joseph Kabila dans un hôtel de Manhattan. "Le fait que nous nous soyons rencontrés si longtemps signifie que nous allons tout mettre en oeuvre pour y parvenir", ajoute le Premier ministre.
Lors de la discussion, le président Kabila a confirmé l'organisation des élections présidentielles en décembre. Ces élections étaient prévues en décembre 2016, mais elles ont été reportées à deux reprises, Kinshasa invoquant des difficultés dans l'organisation du scrutin. Peu à peu, les relations entre la Belgique et la RDC se sont dégradées. Les coopérations militaire et économique se sont arrêtées, sans que les relations diplomatiques ne cessent réellement.
Suite aux représailles menées par le régime congolais contre les manifestations de l'opposition, la Belgique avait renoncé à l'octroi d'une aide de 25 millions d'euros, redirigées vers les ONG.
Vers une réouverture de la Maison Schengen
Lors de leur rencontre, les deux dirigeants ont évoqué la réouverture de la Maison Schengen, confie une source diplomatique. Cette représentation consulaire, commune à 17 pays de l'UE et à la Norvège, administrée par la Belgique, avait été fermée par les autorités congolaises suite à la décision de la Belgique de réorienter son aide à la RDC.
La fermture de la Maison Schengen avait entraîné l'impossibilité pour les Congolaise d'obtenir en RDC des visas pour l'espace Schengen.
"Au plus fort de la crise entre les deux pays, le canal diplomatique entre les deux dirigeants n'a jamais été coupé. Ils se parlaient",ajoute cette source.
Le Premier ministre a, toutefois, refusé de répondre aux questions relatives à la tenue des élections en RDC. "Je n'ai pas à exprimer de sentiments sur les élections", dit-il, "nous allons être du côté de ceux qui ne jettent pas de l'huile sur le feu".
Vincent Georis, Journaliste
Source: L'Echo