Afrique : Comment le wax Hollandais fait croire qu’il est africain et étouffe les vrais tissus du continent

Par Le lundi, 27 février 2017 1

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L’imprimé sous cire, majoritairement produit aux Pays-Bas, domine le marché du textile du continent au détriment des tissus traditionnels « made in Africa ».

Le wax, un vrai faux tissu Africain

 

 

Le 27/02/2017

 

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Son empire n’a pas de frontières, son emprise pas de limites. De l’étroit couloir du marché des tissus de Kinshasa aux grands marchés de Dantokpa à Cotonou ou d’Adawlato à Lomé, des échoppes de Château Rouge à Paris aux défilés inspirés par le continent à Paris, Milan ou New York, un parrain tout puissant domine la mode africaine : le wax.

 

Importé par les marchands néerlandais au 19e siècle, l’imprimé sous cire d’origine javanaise a si bien conquis le continent qu’il en a même colonisé les esprits, devenant un symbole revendiqué de l’Afrique, et une part imposée de son identité. Mais sur le continent, dont le développement économique est conditionné à une industrialisation, rares sont les unités de production de wax « made in Africa ». Vlisco, le véritable « père du wax » produit ses 70 millions de yards de tissus (environ 64 millions de mètres) chaque année aux Pays-Bas, et les écoule à 90 % en Afrique, pour presque 300 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014. Une institution difficile à critiquer et dont les propositions sont impossibles à refuser.


Le wax n’a jamais été africain, c’est un tissu qui nous a été imposé pendant la colonisation », affirme Imane Ayissi, styliste camerounais qui a toujours lutté contre le monopole du wax avec des collections audacieuses, sans jamais cesser d’alimenter l’identité hautement africaine de sa marque.

 

Grande variété de tissus africains

 

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Nelly Wandji, avec sa plateforme Moonlook, préfère encourager le développement de cette grande variété de tissus africains et de techniques insoupçonnées, souvent très complexes. « C’est dommage qu’un tissu d’importation fasse autant d’ombre à d’autres qui sont réellement africains. Avec le questionnement écologique du moment, autant valoriser des textiles alternatifs et développer les nombreux procédés méconnus du continent comme le tissage du coton faso dan fani, plutôt que de mettre en avant un tissu soi-disant africain, vendu aux Africains, qui n’apporte aucune valeur à l’Afrique. »

lemonde.fr/afrique 

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Commentaires

  • RAIMI MOUHAMED

    1 RAIMI MOUHAMED Le jeudi, 02 mars 2017

    COOL

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