LA VILLE PORTUAIRE DE MATADI ( Province du Kongo Central)
Superficie : 110 km², Population : 306 053 hab. (2012)
Densité : 2 782 hab./km2; Langue nationale : Kikongo
Matadi : Historique d’une ville et son Chemin de Fer
La ville de Matadi est née d’un contexte particulier de l’occupation Européenne après la conférence internationale de Berlin (1885). Une ville bâtie sur les pierres. D’où, son appellation ‘’Matadi’’ qui signifie ‘’pierres’’ dans le dialecte Kongo. Sa création remonte des années 1887, une date dégagée d’un rapprochement des faits irréfutables.
L’explorateur Henri Morton Stanley qui avait déjà fondé en 1879 pour le compte de Léopold II un poste de ravitaillement sur le plateau de Vivi (village Lufundi), le poste étant le point terminal du bief navigable du fleuve avant les premières chutes de Yalala, recruta beaucoup de noirs pour le compte de l’Etat Indépendant du Congo (EIC) afin de hisser d’énormes chariots transportant les ‘’Steamers’’ démontables qu’ils remontaient pour traverser les biefs non navigables. Ce travail exigeant des efforts surhumains, coûta la vie à plusieurs hommes.
La réalisation d’une exploitation commerciale étant le seul but poursuivi dans l’opération amorcée, H.M. Stanley pensa, au vu de nombreuses chutes rendant le fleuve non navigable, à la construction d’un chemin de fer qui doit percer les Cataractes en vue d’unifier le dernier point navigable au pool Malebo. Ainsi, déclara-t-il : « Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny ».
La compagnie de chemin de fer qui devrait réaliser cette œuvre s’est vue dans l’obligation de construire un port maritime qui allait devenir le terminal de la voie ferrée. En 1886 fut aménagée une petite fondation d’accostage en maçonnerie constitué d’un seul Pier pour le déchargement et chargement des marchandises pour la route des caravanes (rive droite à coté de Vivi). Malheureusement, à cause de son étroitesse et de sa petite capacité d’accueil, ce port fut vite abandonné pour la rive gauche en prévision des travaux de la voie ferrée. La compagnie de Chemin de Fer s’arrangea à la fin des travaux du port (1889) pour envoyer des hommes compétents notamment des ingénieurs pour débuter les travaux du chemin de fer dont le premier coup de pioche fut donné le 15 mars 1890 par Monsieur Hector Charmanne.
Avec la réalisation du port maritime, Matadi amorça réellement son envol. Les travaux de la construction du chemin de fer exigeant beaucoup d’ouvriers, d’où l’afflux non seulement du personnel engagé dans le projet mais aussi de leurs familles. Son importance s’accrut cependant avec l’inauguration du chemin de fer en juillet 1898.
La route des caravanes à la rive gauche
Elle tire sa source des exploitations Européennes du 15ème au 19ème siècle débouchant ou pas du débarcadère de H.M. Stanley. Toutefois, les routes des caravanes ont été liées aux transactions commerciales avant la construction du chemin de fer. La partie de la route partant du débarcadère ayant disparu suite à l’urbanisation de Matadi, elle est à peine visible dans la vallée de Mpozo, au pied duquel est érigé le monument aux porteurs, et sur la montagne de Palabala.
Le chemin de fer Matadi-Kinshasa
‘’Sans le chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny’’ avait affirmé l’explorateur H.M. Stanley. Matadi étant le terminal du bief navigable du fleuve Congo avant les rapides de Yalala, le transport des marchandises réalisé par des porteurs noirs coûta la vie à plusieurs hommes. Sur ce, la nécessité d’installer une voie ferré se présenta afin d’atteindre aussi facilement le pool Malebo (1er chemin de fer de l’Afrique centrale).
Débuté le 15 mars 1890, la première locomotive arriva à Kinshasa en mars 1898 pour un parcours de 398 km. Trois modifications dans les tracés ont été observées au port de Matadi dont le dernier est celui qui est exploité jusqu’à nos jours.
Le 1er tracé (1890) part de la Gare (Amicongo) jusqu’à coté de l’hôtel de la Gare avant de longer la route qu’empruntent actuellement les véhicules qui vont vers le débarcadère de l’Office des Routes puis, passe par le pont ‘’Sitra’’ suspendu sur le ravin Léopold. L’écartement de rail était de 0,765.
S’agissant du 2ème tracé (1923), le port était entrain d’être agrandi et la présence des espaces favorisa ce second travail. Cette fois-ci, à la sortie de port, le rail passe par un tunnel de 270 m avant de déboucher sur un autre pont au bas de celui de ‘’SITRA’’, cette fois ci avec un écartement de rail de 1,067 km. La distance de Kinshasa fut réduite à 365 km.
Le 3ème tracé (vers 1953) concerne la fermeture du tunnel par la Société Voie Navigable (Actuelle CVM, ex RVM) et l’ouverture de l’actuel passage par l’ingénieur George Puissant qui posa un 3ème pont sur le ravin Léopold. La construction du chemin de fer a posé beaucoup de problèmes dans ses débuts suite aux exigences du relief de Matadi.
Cette difficulté a suivi le constructeur jusque dans la vallée de Mpozo avant de prendre une allure normale de pose des rails. Deux ans après le début des travaux (1890), le constructeur n’a pu poser que 16 km de rail d’où le recours à la main d’œuvre importée : chinois et ouest africains. Le tronçon Matadi-Mpozo est celui qui a occasionné une perte énorme des ouvriers. A 8 km de Matadi la tentative de creuser un tunnel échoua par un écroulement de terre qui englouti plusieurs personnes.
La ville de Matadi est à 150 km de l’océan atlantique. Simple poste administratif jusqu’en 1915, Matadi fut érigé en circonscription urbaine par arrêté du Gouverneur général de la colonie Belge signé le 15 décembre de la même année. Le développement rapide de cette circonscription amena les autorités à élever celle-ci au niveau de territoire dépendant du district du Bas-Congo. Le territoire sera transformé en un centre extra coutumier au terme de l’arrêté du 2 décembre 1935 du commissaire provincial de Léopoldville.
Ce n’est qu’en 1959 que la ville de Matadi sera créée par le Gouverneur du Congo Belge, par ordonnance n° 25/539 du 23 octobre 1959 en raison des événements liés à l’indépendance du pays. Au fil des années, Matadi a pris de l’extension au point que la ville s’étend aujourd’hui sur une superficie de plus de 150 km², sa population s’estimant à plus de 500.000 habitants.
L’administration urbaine comporte la Mairie ainsi que les communes de Nzanza, Mvuzi et Matadi. Géographiquement, la ville est limitée au sud par la République d’Angola, au nord- ouest par le district du Bas-fleuve et à l’Est par le district des cataractes. La présence du port maritime international favorisait une intense activité économique qui faisait de Matadi le principal centre d’impulsion de la vie de la province, d’autant plus qu’en sa qualité de chef-lieu, la ville abrite le siège non seulement de l’administration provinciale, mais aussi des représentations provinciales des autres administrations tant publiques que privées.
Le port maritime de Matadi
Situé à 150 km de l’Océan Atlantique et constitué d’un modeste Pier d’accostage en 1886, il mesure actuellement 1600 mètres linéaire de quai permettant l’accostage de 10 navires de haute mer. Au pier 9 se trouvent aménagé les installations de la minoterie de Matadi (une usine de traitement du blé de froment en grande capacité).
De toutes les curiosités de la ville, c’est incontestablement le port qui prédomine en tant que baromètre de l’activité économique, mais surtout en raison de son impact réel dans le vécu quotidien des Matadiens. Le port, où s’activent à longueur de journée, tel un essaim d’abeilles, tous les services impliqués : douane, opérateurs économiques, transporteurs et autres catégories professionnelles, ressemble véritablement à une ruche.
Ce port a un paysage géographique qui pose problème. Coincé entre des montagnes, il est difficile pour qu’il soit agrandi. Il n’est même pas en mesure de recevoir des navires calant plus de 25 pieds ou de plus de 7.500 tonnes à cause du tirant d’eau faible rencontré dans la région divagante du bief maritime du fleuve Congo. Et même son outillage demeure insuffisant voire, son matériel roulant sur la voie ferrée. L’ex-Onatra ne possède pas d’engins qu’il faut pour un travail de qualité. A cause de l’insuffisance de quais, il arrive de fois que des navires attendent au mouillage plusieurs jours avant d’avoir de l’espace pour accoster. Le salut de ce port résiderait dans sa privatisation, mais les syndicats de la société commerciale de transport et des ports (Sctp) se sont toujours opposés à cette idée du gouvernement.
Un nouveau port maritime dénommé « Mbengu Matadi » a été construit à l’extrême gauche du pont OEBK, le long du fleuve. Ce port est privé ; il est équipé des engins de manutention de qualité, en vue d’écourter la durée de transit des navires.
Charles Nguvulu Journal la Prospérité
DONNÉES GÉOGRAPHIQUES
Il s’avère utile de souligner que l’existence de la ville de Matadi a commencé avec la construction du port fluvial situé en aval des grandes chutes d’Inga dans le fleuve Congo dont les travaux de terrassement ont débuté en 1886, d’où la célébration du premier centenaire en 1986.
La ville de Matadi avait subi plusieurs mutations à savoir : Centre Extra-Coutumier en 1936, Territoire en 1948, et Ville en 1959.
Située à 352 km de Kinshasa la capitale par route, la ville portuaire de Matadi est bornée comme suit :
Au nord par le district des cataractes qui la sépare de la rivière Mpozo
Au sud-est par la république d’Angola
Au sud-ouest par le district du Bas-Fleuve dont le fleuve Congo constitue la limite naturelle. Ses limites sont celles qui ont été fixées par l’Arrêté n°111/656/138 du 31 octobre 1959 portant création des 3 communes de la ville de Matadi qui sont : Matadi, Nzanza, et Mvuzi.
Coordonnées géographiques:
Longitude: 13° 30′ Est
Latitude: 5° 50′ Sud
Altitude: 18,29 m.
CLIMAT
Météo habituelle à Matadi
À Matadi, la saison pluvieuse est oppressant et couvert, la saison sèche est lourd et partiellement nuageux et le climat est très chaud tout au long de l'année. Au cours de l'année, la température varie généralement de 19 °C à 34 °C et est rarement inférieure à 17 °C ou supérieure à 36 °C.
Il y a lieu de préciser que de par sa position géographique, la ville portuaire de Matadi est soumise au groupe de climats tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent de la manière que voici :
La saison des pluies va d’octobre jusqu’à mai de l’année suivante, soit 8 mois avec une petite saison sèche en janvier et février de l’année.
La saison sèche est particulièrement sensible par son extension et sa durée; elle dure plus de 4 mois en moyenne. Celle-ci débute généralement vers la deuxième quinzaine du mois de mai jusqu’au mois d’octobre de la même année.
En fonction du score de plage/piscine, le meilleur moment de l'année pour visiter Matadi pour les activités estivales est de début juin à mi septembre.
Température
La saison très chaude dure 1,4 mois, du 7 septembre au 19 octobre, avec une température quotidienne moyenne maximale supérieure à 33 °C. Le jour le plus chaud de l'année est le 28 septembre, avec une température moyenne maximale de 34 °C et minimale de 22 °C.
La saison fraîche dure 2,0 mois, du 24 mars au 26 mai, avec une température quotidienne moyenne maximale inférieure à 30 °C. Le jour le plus froid de l'année est le 22 juillet, avec une température moyenne minimale de 19 °C et maximale de 30 °C.
Précipitation
A jour de précipitation est un jour au cours duquel on observe une accumulation d'eau ou mesurée en eau d'au moins 1 millimètre. La probabilité de jours de précipitation à Matadi varie énormément au cours de l'année.
La saison connaissant le plus de précipitation dure 7,1 mois, du 16 octobre au 20 mai, avec une probabilité de précipitation quotidienne supérieure à 33 %. La probabilité de précipitation culmine à 66 % le 26 novembre.
La saison la plus sèche dure 4,9 mois, du 20 mai au 16 octobre. La probabilité de précipitation la plus basse est 0 % le 1 juillet.
Pour les jours de précipitation, nous distinguons les jours avec pluie seulement, neige seulementou un mélange des deux. En fonction de ce classement, la forme de précipitation la plus courante au cours de l'année est de la pluie seulement, avec une probabilité culminant à 66 % le 26 novembre.
Pluie
Pour montrer la variation au cours des mois et pas seulement les totaux mensuels, nous montrons l'accumulation de pluie au cours d'une période glissante de 31 jours centrée sur chaque jour de l'année. Matadi connaît des variations saisonnières extrêmes en ce qui concerne les précipitations de pluie mensuelles.
La période pluvieuse de l'année dure 8,7 mois, du 23 septembre au 14 juin, avec une chute de pluie d'au moins 13 millimètres sur une période glissante de 31 jours. La plus grande accumulation de pluie a lieu au cours des 31 jours centrés aux alentours du 16 novembre, avec une accumulation totale moyenne de 158 millimètres.
La période sèche de l'année dure 3,3 mois, du 14 juin au 23 septembre. La plus petite accumulation de pluie a lieu aux alentours du 14 juillet, avec une accumulation totale moyenne de 1 millimètre.
Soleil
La longueur du jour à Matadi ne varie pas beaucoup au cours de l'année, restant à 27 minutes de 12 heures tout au long de l'année. En 2018, le jour le plus court est le 21 juin, avec 11 heures et 47 minutes de jour ; le jour le plus long est le 21 décembre, avec 12 heures et 28 minutes de jour.
Le lever de soleil le plus tôt a lieu à 05:39 le 12 novembre et le lever de soleil le plus tardif a lieu 39 minutes plus tard à 06:17 le 18 juillet. Le coucher de soleil le plus tôt a lieu à 17:57 le 22 mai et le coucher de soleil le plus tardif a lieu 33 minutes plus tard à 18:30 le 1 février.
Humidité
Nous estimons le niveau de confort selon l'humidité sur le point de rosée, car il détermine si la transpiration s'évaporera de la peau, causant ainsi un rafraîchissement de l'organisme. Les points de rosée plus bas sont ressentis comme un environnement plus sec et les points de rosée plus haut comme un environnement plus humide. Contrairement à la température, qui varie généralement considérablement entre le jour et la nuit, les points de rosée varient plus lentement. Ainsi, bien que la température puisse chuter la nuit, une journée lourde est généralement suivie d'une nuit lourde.
Matadi connaît des variations saisonnières extrêmes en ce qui concerne l'humidité perçue.
La période la plus lourde de l'année dure 10 mois, du 1 septembre au 9 juillet, avec une sensation de lourdeur, oppressante ou étouffante au moins 49 % du temps. Le jour le plus lourd de l'année est le 26 avril, avec un climat lourd 100 % du temps.
Le jour le moins lourd de l'année est le 31 juillet, avec un climat lourd 32 % du temps.
Vent
Cette section traite du vecteur vent moyen horaire étendu (vitesse et direction) à 10 mètres au-dessus du sol. Le vent observé à un emplacement donné dépend fortement de la topographie locale et d'autres facteurs, et la vitesse et la direction du vent instantané varient plus que les moyennes horaires.
La vitesse horaire moyenne du vent à Matadi connaît une variation saisonnière modérée au cours de l'année.
La période la plus venteuse de l'année dure 3,0 mois, du 24 juillet au 25 octobre, avec des vitesses de vent moyennes supérieures à 5,9 kilomètres par heure. Le jour le plus venteux de l'année est le 12 septembre, avec une vitesse moyenne du vent de 7,9 kilomètres par heure.
La période la plus calme de l'année dure 9,0 mois, du 25 octobre au 24 juillet. Le jour le plus calme de l'année est le 5 mai, avec une vitesse moyenne horaire du vent de 3,9 kilomètres par heure.
Température de l'eau
Matadi est situé près d'une grande masse d'eau (océan, mer ou grand lac par exemple). Cette section présente la température de surface moyenne étendue de cette eau.
La température moyenne de l'eau connaît une variation saisonnière extrême au cours de l'année.
La période de l'année où l'eau est plus chaude dure 3,2 mois, du 19 janvier au 26 avril, avec une température moyenne supérieure à 27 °C. Le jour de l'année où l'eau est la plus chaude est le 14 mars, avec une température moyenne de 28 °C.
La période de l'année où l'eau est plus froide dure 2,4 mois, du 29 juin au 10 septembre, avec une température moyenne inférieure à 23 °C. Le jour de l'année où l'eau est la plus froide est le 2 août, avec une température moyenne de 22 °C.
Le meilleur moment de l'année pour visiter
Pour indiquer dans quelle mesure le climat à Matadi est agréable tout au long de l'année, nous calculons deux scores de voyage.
Le score de tourisme privilégie les journées dégagées et sans pluie, avec des températures perçues situées entre 18 °C et 27 °C. Selon ce score, le meilleur moment de l'année pour visiter Matadi pour les activités touristiques générales à l'extérieur est de mi juin à mi août, avec un score maximal pour la deuxième semaine en juillet.
HYDROGRAPHIE
La ville est baignée par la rivière Mpozo jusqu’à Ango-Ango et par le fleuve Congo.
VÉGÉTATION
La ville étant bâtie sur un site rocailleux, explicitant la dénomination (Matadi) qui signifie pierre ou roc, elle présente un relief très pittoresque caractérisé par les collines, chaînes, vallées et diverses altitudes notamment :
Mont Kinzau : 496,87 m d’altitude
Soyo Village : 448,58 m
Tshimpi Terme Nord : 342,462 m
Tshimpi Terme Sud : 331,144 m
Belvédère : 295,434 m
Ango-Ango : 11,850 m.
SOL
Il est à noter que la ville de Matadi présente la nature du sol rocailleux, sablonneux, et argileux. Le sous-sol dispose en grande partie des matériaux de construction à usage courant notamment, des pierres (moellon, caillasse) et sable sans oublier le fer et l’or qui ne sont pas encore exploités.
POPULATION
La population de la ville de Matadi est hétérogène, composée des nationaux de toutes les provinces de la RDC aussi bien de quelques étrangers des pays d’Afrique, d’Europe, d’Asie, d’Amérique, et d’Océanie.
PARTICULARITÉS ET RICHESSES DE LA VILLE
Particularités physiques : la ville portuaire de Matadi a été bâtie sur un site rocailleux explicitant la dénomination (Matadi) qui signifie pierre ou roc. Son relief très pittoresque est caractérisé par les collines, chaînes, vallées, et diverses altitudes.
Particularités culturelles : Il y a 4 clans dans cette ville à savoir : Ndumbu a Nzinga, Mbenza, Vuzi, Nsaku.
Richesses de la ville de Matadi : son sous-sol dispose en grande partie des matériaux de construction à usage courant notamment, des pierres (moellon, caillasse) et sable; et on y retrouve aussi le fer et l’or qui ne sont pas encore exploités.
DONNÉES CULTURELLES
Grandes tribus : les Bamboma, les Bayombe, les Bamanianga, les Bawoyo, les Bandibu, les Bantandu, les Baluba, les Baswahili, et les Bangala.
CARACTÉRISTIQUES CULTURELLES
Il y a une bonne entente entre toutes les tribus se trouvant à Matadi. Par exemple, les gens de différentes tribus se marient facilement. C’est une ville réunissant presque toutes les tribus se trouvant en RDC.
LANGUES PARLÉES DANS CETTE VILLE
Kikongo (80%)
Lingala (10%)
Le kikongo est la langue la plus populaire. C’est-à-dire quelle que soit votre origine, vous êtes appelés à parler le kikongo dans la ville de Matadi.
Le lingala permet à toutes les tribus et aux étrangers se trouvant à Matadi de se comprendre facilement.
SITUATION ÉCONOMIQUE
Nombre d’opérateurs économiques : 1 651
Les micro entrepreneurs emploient 1 à 5 employés, les petits entrepreneurs 5 à 10 employés, et les moyens entrepreneurs 10 à 200 employés. Souvent les employés de micro et petits entrepreneurs sont des membres de famille; c’est-à-dire qu’ils ne sont pas engagés . Par contre chez les moyens entrepreneurs, on retrouve des employés engagés. La plupart des opérateurs économiques exercent dans la ville de Matadi depuis l’époque coloniale. Sauf qu’à la 3ème république, il y a eu une augmentation de la densité des opérateurs économiques dans le commerce grâce à la facilité de l’octroi des crédits auprès des Institutions de Micro-Finances.
GRANDES ENTREPRISES LOCALES
La MIDEMA est la seule grande entreprise locale de Matadi. Elle opère dans la farine, la semoule, et les produits de volailles. C’est une entreprise de production et de transformation.
(Source: Bureau urbain des PME et classes moyennes à Matadi.)
PRINCIPAUX PRODUITS AGRICOLES
Manioc (35%)
Maïs (27%)
Arachide (18%)
Haricot (12%)
Banane (8%)
Le manioc c’est l’aliment principal dans la ville de Matadi, consommé en foufou, en chikwange et en feuilles de manioc; le manioc est commercialisé sous forme de foufou, chikwange, et feuilles de manioc. Sa production annuelle est de 37000 tonnes (T).
Le maïs est parmi les céréales consommés dans la ville sous forme du foufou de maïs et aussi consommé sous forme d’un mélange de foufou maïs et de foufou manioc ou encore sous forme de maïs frais. La production annuelle du maïs est de 396.8000 tonnes (T).
L’arachide est consommé sous forme de pâte d’arachides dans la recette fumbwa, et aussi sous forme de cacahuète (dans les fêtes de mariage, des retraits de deuil, dans les bar,…). Sa production annuelle est de 389.2000 tonnes (T).
Le haricot est consommé sous forme de repas, soit repas de haricot simple, soit le haricot mélangé aux feuilles de manioc. sa production annuelle est de 70.000 tonnes (T).
La banane qui est groupée en deux types, banane plantain consommée comme condiment pour beaucoup de recettes et, banane de table consommée comme dessert (soit accompagné avec les cacahuètes ou les arachides). Sa production annuelle est de 25.000 tonnes (T).
PRINCIPAUX PRODUITS NON AGRICOLES
Bois (8%)
Balais (12%)
Braise (80%)
Le bois de chauffe est souvent utilisé lors des grandes cuisines (cuisine de fête, cuisine de retrait de deuil), et aussi comme combustible dans le four à pain et le four à brique.
Le balais et le braise sont plus utilisés dans les ménages, dont le premier pour l’hygiène de la maison ou parcelle; et la deuxième comme combustible.
PRINCIPALES SOURCES D’ÉNERGIE
Electricité (70%)
Braise et bois (90%)
Groupe électrogène (20%)
Paneaux solaires (10%)
Les petites industries, les boulangeries, les moulains de manioc, sont les activités qui se développeraient en cas de disponibilité de sources d’énergie.
SITUATION SANITAIRE
Nombre d’hôpitaux 2
Nombre de centre de santé 27
La ville de Matadi compte 2 Zones de Santé : celle de Matadi et celle de Nzanza.
1. La Zone de Santé de Matadi
Elle comprend 1 HGR, 4 Centres de Santé de Référence et 12 Centres de Santé.
La Zone de Santé de Matadi dispose de 68 médecins et 445 infirmiers. La capacité d’accueil de l’HGR est de 246 lits montés (capacités réelles) avec une capacité estimée de 300 lits.
Infrastructures sanitaires : il y a 105 structures sanitaires toutes tendances confondues dont 4 structures étatiques, 4 structures confessionnelles, 4 structures de société par étatiques, et les restes sont des privées. La plupart sont des structures en moyen état. Les latrines ne sont pas hygiéniques, la plupart des toilettes sont des fausses arabes.
Disponibilité des médicaments : les médicaments sont disponibles presque à 100% dans l’HGR de la Zone.
Population : la Zone de Santé de Matadi a une population de 312372 habitants. (source : données statistiques de la Zone de Santé de Matadi, Avril 2016).
2. La Zone de Santé de Nzanza Elle compte 1 HGR, 2 Centres de Santé de Référence et 9 Centres de santé. La Zone de Santé de Nzanza comprend 53 médecins et 507 infirmiers. La capacité d’accueil de l’HGR est de 114 lits (capacités réelles) avec une capacité estimée de 150 lits.
Population : la Zone de Santé de Nzanza a une population de 147.056 habitants. (source : données statistiques de la Zone de Santé de Nzanza, Avril 2016).
Maladies les plus récurrentes
1. Zone de Santé de Matadi
Paludisme
IRA
VIH/SIDA et tuberculose
Maladies hydriques (diarrhée sous toutes ses formes)
L’anémie 2. Zone de Santé de Nzanza
Paludisme
Maladies diarrhéiques
Tuberculose
IST/SIDA
Malnutrition
Rougeole
ÉDUCATION
Écoles primaires 239
Écoles secondaires 145
La sous-division de la ville de Matadi compte:
1166 enseignants dont 719 femmes au primaire public
837 enseignants dont 426 femmes au primaire privé
1437 enseignants dont 186 femmes au secondaire public
759 enseignants dont 33 femmes au secondaire privé. La qualité de l’enseignement dans la ville de Matadi est généralement bonne.
Enseignement supérieur et universitaire
Universités 3
Instituts supérieurs 10
Accessibilité de la ville
Routes Oui
Voies aériennes Oui
Biefs navigables Oui
Train Oui
Les routes sont en mauvais état, et il y a beaucoup de routes coupées; d’où la difficulté d’évacuation des produits agricoles. Signalons que la ville de Matadi fait partie des 6 villes ciblées (Kikwit, Mbandaka, Kalémie, Kisangani, Boma et Matadi) pour la réhabilitation des routes par la banque mondiale.
La ville de Matadi a un aéroport appelé « Tshimpi ». Des avions qui viennent de Kinshasa atterrissent à Tshimpi pour aller à Boma et Muanda.
Le fleuve Congo est navigable au niveau de Matadi. Mais aujourd’hui il n’y a plus des petits bateaux (vedettes) qui partaient de Matadi à Muanda et vice versa. Les vedettes locales sont foutues et ne sont pas réparées. On ne retrouve plus des petits bacs moteurs de l’ONATRA pour les cultivateurs qui partaient de la rive gauche vers la rive droite et vice versa. La fréquence mensuelle du trafic est d’une moyenne de 16 bateaux par mois.
La voie ferrée a vieilli et elle est en moyen état.
Voies d’entrée et de sortie de la ville : Elles sont bonnes. Seulement la régie de voie maritime a des difficultés des dragages pour enlever le sable qui bloque la route.
RÉSEAUX DE COMMUNICATION
Africel Oui
Airtel Oui
Orange Oui
Tigo Oui
Vodacom Oui
Tous ces 5 réseaux couvrent la ville de Matadi. Le réseau Orange a gagné encore plus d’abonnés avec la réduction des coûts d’appel vers les autres réseaux et son forfait Bilengi qui offre beaucoup d’avantages de minutes d’appel, sms, et internet intra-réseaux. La qualité des réseaux est bonne. On retrouve des cartes prépayées, sims blanches, et flash d’unités pour tous les 5 réseaux.
Service de transfert d’argent : On retrouve le M-pesa, le Tigo cash, et l’Airtel money.
ATTRAITS TOURISTIQUES
Parcs Non
Jardins botaniques Non
Jardin zoologiques Non
Chutes d’eaux Non
Sites touristiques Oui
Sites sacrés Non
Les différents sites touristiques sont: le mont Belvédère, le pont maréchal, et le pic Cambier. Signalons que la banque mondiale compte moderniser le mont Belvédère.
ESPÈCES PHARES DE LA FLORE
Les acacias
Les arbres fruitiers.
SITUATION SÉCURITAIRE
La sécurité est assurée. Mais ça serait une bonne chose de la part de l’Etat congolais de donner des moyens logistiques aux policiers, l’ANR, et le service de DGM; et aussi d’augmenter le nombre de policiers bien formés. Les kuluna de Kinshasa descendent facilement à Matadi mais sont aussitôt traqués par la police.
Opportunités de développement
L’élevage des porcs et des poules, la prévoyance des petits bateaux de pêche, et l’implantation des chambres froides, rendraient la pêche artisanale industrielle. La disponibilité des sources d’énergie permettrait aussi le développement des petites industries.
source : Rapport annuel 2015 de la Mairie de Matadi
Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID)
Les données météo présentées sur cette page ont été entièrement tirées de la réanalyse MERRA-2 satellite-era reanalysis de la NASA.