VILLE DE BUKAVU (Province Sud-Kivu)
Superficie 45 km², population 870 954 hab.
HISTOIRE ET CRÉATION
Ancien territoire du royaume de Bashi (nom de pays de Bashi, ethnie shi). Il était dirigé par le « muluzi » Nyalukemba, lors de l’arrivée des premiers Européens dans le Bushi à la fin du xixe siècle (Muluzi ou Baluzi au pluriel, veut dire « le noble ou noblesse chez le Shi. La ville s'appelait Rusozi. Le nom Bukavu vient de la transformation du mot 'bu'nkafu' (ferme des vaches). Bukavu fut fondée en 1901 par les autorités coloniales belges. En 1927, Bukavu fut rebaptisée Costermansville (ou Costermansstad en néerlandais) en l'honneur de Paul Costermans. En 1953, après une consultation auprès des "Européens", les autorités coloniales lui rendirent son ancienne appellation : Costermansville redevint donc Bukavu. La ville accueillait une importante population européenne sous le régime colonial. En 1967, Bukavu fut le théâtre d'une bataille opposant 600 soldats katangais et 170 mercenaires blancs aux 15 000 hommes du général Mobutu. Ces mercenaires, belges et français pour la plupart, étaient commandés par un aventurier belge, Jean Schramme. La bataille s'est soldée en novembre 1967 par la défaite des mercenaires et leur fuite vers le Rwanda.
DONNÉES GÉOGRAPHIQUES
Localisation : La ville de Bukavu, chef-lieu de la Province du Sud-Kivu, est située à l’Est de la RDC entre 2°30’55’’ de latitude Sud et 28°50’42’’ de longitude Est précisément dans le bassin appelé Eastern Valley Grabben (région des grands-lacs).
Limites et subdivision administrative : La ville de Bukavu, d’une superficie de 44,9km², est subdivisée en trois commune à savoir : la commune de Bagira (avec 23,30km²), la commune d’Ibanda (avec 11,57km²) et la commune de Kadutu (avec 10km²).
Elle est limitée :
Au Nord: par le lac Kivu
Au Sud: par le territoire de Kabare selon une ligne conventionnelle qui part de l’Est de Panzi en se prolongeant à l’Ouest jusqu’à la rivière Nyamuhinga dans la commune de Bagira. Cette rivière déverse ses eaux dans la Nyaciduduma avant de se jeter dans le lac Kivu au Nord.
A l’Ouest: par les rivières Nyamuhinga et Nyaciduduma constituant la limite Ouest de la Ville de Bukavu avec le territoire de Kabare.
À l’Est: par la rivière Ruzizi qui accueille les eaux du lac Kivu et les charrie jusqu’au lac Tanganyika en constituant au départ de limite à la Ville de Bukavu mais aussi, par sa prolongation, de limite entre la RDC et les républiques du Rwanda et du Burundi.
CLIMAT
Avec une altitude comprise entre 1.500m (à l’emplacement de la Société Nationale des Chemins de fer Congolais, SNCC, où la rivière Kawa rencontre le lac Kivu) et 2.194m (sur le Mont Mbogwe dans le quartier Kasha en commune de Bagira), la Ville de Bukavu a un climat se rapprochant de celui subéquatorial ou tropical humide (de courte durée) avec l’influence du climat d’altitude de 1.500 à 2.000m.
Elle connait deux saisons à savoir : la saison pluvieuse (s’échelonnant sur plus ou moins 8 mois de septembre à mi-mai) et la saison sèche.
La ville de Bukavu enregistre une température moyenne de 20°C tout au long de la cote et tempérée dû à la présence du Lac-Kivu. La station d’observation météorologique de Muhungu dans le Quartier Ndendere (à 1.670m d’altitude) renseigne que les précipitations oscillent entre 1.000mm et 2.500mm avec une moyenne annuelle de 1.320mm.
Sol et sous-sol : Le sol et le substratum basaltique privilégient Bukavu d’être relativement fertile. Le sol de Bukavu n’est pas complètement argileux car est beaucoup plus compact et mois imperméable. Il est aussi moins poreux car à la moindre sècheresse, l’eau arriverait à manquer.
Le sous-sol de Bukavu est réputé mal connu. On y exploite cependant des carrières à moellons dans chaque commune.
VÉGÉTATION
La végétation dominante de la Ville de Bukavu se rapproche à celle du type savane africaine. Elle est parsemée d’arbustes et des herbes sauvages à savoir : le tithonia trifolia (bilula), lantanotrifolia (kashukanshuha), veronia amygolalia (mubirizi), chiendents (mushindangombe). Sur les sols moins fertiles et les collines on retrouve le galinsango pawiflora (ragala) et le commelina diffusa (mudege). Notons cependant que les espaces verts ayant échappé aux constructions anarchiques sont boisés d’eucalyptus, grevelia, markamia, , etc.
HYDROGRAPHIE
La cote littorale du lac Kivu (étendue sur une distance de ±10km) est l’un des aspects importants du tourisme de la Ville de Bukavu. Les rivières Kawa, Wesha, Chula, Mugaba et Nyaciduduma sont les plus importantes de la Ville et constituent les affluents du Lac Kivu tandis que la rivière Ruzizi, frontière de la RDC avec le Rwanda et le Burundi, déverse les eaux du lac Kivu dans le Tanganyika à l’extrême Sud de la Ville.
Du point de vue économique : centre de consommation. Avec l’accroissement de la population qu’elle connait ces dernières décennies, la ville de Bukavu voit sa demande en denrées alimentaires et produits agricoles croitre se constituant ainsi en un grand centre de consommation qui, avec un bon état des routes en provenance des territoires, verrait son coût de vie baissé et de là favoriser l’accroissement de la production agricole des territoires et implicitement l’émergence de l’économie nationale.
Du point de vue échanges avec les pays de l’Est. Etant l’une des portes Est de la RDC, la ville de Bukavu entretient des échanges socio-culturels, économiques et technologiques avec les pays voisins de l’Est concernés par le corridor central (Rwanda, Tanzanie, Ouganda et Burundi).
DONNÉES CULTURELLES
La ville de Bukavu est l’entité de la province la plus développée et la plus importante car abrite les structures étatiques et politiques les plus importantes (gouvernorat, parquet des grandes instances, tous les ministères, …). Cet état de chose la rend encore plus convoitée par les populations de toute la province car prédispose la sécurité et de plus en plus des larges opportunités d’affaires, d’emploi et de bonne formation (pour les jeunes).
Jadis partie du Bushi, la Ville de Bukavu est devenu un centre multiculturel et social avec comme principale tribu : la tribu Shi (dont les clans dominants sont : Banyamocha, Banyambala, …) suivie de celle Lega. A celles-ci sont joints les Bahavu, les Bafuliru, les Babembe, les Bavira, …
Aujourd’hui avec les différentes mutations des fonctionnaires de l’état qui se sont opérées depuis des décennies, Bukavu recense une part importante de ressortissants d’autres provinces (Kinshasa, Kasaï, Lubumbashi, …). Aussi, avec la présente importante des agences des nations-unies, ONG internationaux et filiales des firmes internationales, Bukavu est devenu aujourd’hui une ville multiculturelle de renommée internationale.
Au regard de ce multiculturalisme, des unions culturelles célébrées par le mariage s’effectuent depuis longtemps et la valeur dotale diffère selon les cultures mais avec un penchant pour les us et les coutumes de l’épouse. Pour des raisons d’uniformisation, les vaches (évaluées en terme d’argent : 500$ US une tête), demeurent à présent le principal de la dot et le nombre peut varier de 2 à 10 vaches. Elles sont cependant accompagnées des chèvres et certains autres biens qui peuvent différer selon les coutumes.
LANGUES PARLÉES DANS CETTE VILLE
Bukavu est une ville multiculturelle. En plus des étrangers, on y recense aujourd’hui plusieurs autres groupes ethniques en dehors de ceux d’origine (Shi, Lega, Havu,…). Ce contact local ajouté à celui conditionné par les échanges commerciaux avec les peuples des pays voisins (ayant pour langue commune le swahili), en plus du fait que Bukavu est une ville moderne avec un taux croissant de scolarité, permet de dresser le profil linguistique de la ville de Bukavu comme suit :
Le swahili
Le français
Le mashi
Le lingala
Le kirega
PRINCIPALES ACTIVITÉS
La population de la ville de Bukavu est commerçante (achat-vente) en majorité. Il existe quelques poches d’offreurs de services et des artisans (travailleur du bois, coupe et couture, …). Disons cependant que l’activité salariale est en train de prendre de l’ampleur vue l’accroissement considérable des PME, l’installation des banques et grandes entreprises, le rajeunissement de la fonction publique, …
SITUATION ÉCONOMIQUE
Principales activités des opérateurs économiques
Bukavu est une des villes de la RDC concernée par le corridor central des échanges transfrontaliers. Déjà un fort centre de consommation des produits technologiques d’importations depuis l’Asie (électronique, habillement, …) à partir des années 90, aussi avec la situation de guerre à répétition à l’Est de la RDC d’une part coupant les routes de dessertes agricoles et d’autre part occasionnant le déplacement des populations rurales vers la ville (accroissement de la demande), vite un nouveau profil économique s’est dressé donnant les activités économiques suivantes :
L’importation. L’importation des nouvelles technologies, des produits alimentaires, des produits vestimentaires, des produits pétroliers, …
Le commerce. Régional, avec des échanges d’une part avec le Nord-Kivu pour les produits agricoles et d’autre part avec les pays voisins.
Les services. D’une part la propagation des universités soutenue par l’accroissement démographique et d’autre part la nouvelle orientation de l’économie (régionale et transfrontalière) et bien sûr l’accroissement du nombre des opérateurs économiques ; ont fortement occasionnées l’établissement des cabinets (d’avocat, d’expert comptables), des agences en douane et des agences de voyage à l’intérieur et à l’extérieur du pays (lacustre, routier et même aérien vers les territoires ou entités de la province enclavé dû à l’état de délabrement avancé des routes).
Les services financiers. A côté des anciennes banques (BCDC et BCC), Bukavu a vu s’installer du jour au lendemain des banques jusqu’à en compter sept (7) aujourd’hui. Il s’agit de la TMB, la BIAC, la RAWBANK, l’ECOBANK, la BOA, en plus de la BCDC et de la BCC. Aux côtés de ces institutions financières traditionnelles, se sont installées au fil du temps des coopératives d’épargne et de crédit (caisses d’épargne) jusqu’à en compter une dizaine aujourd’hui.
Etc
Les entreprises industrielles de la Ville
La ville de Bukavu connaît deux grandes usines (industrielles) historiques : la Bralima pour ses boissons (bières et sucrées) et la Pharmakina pour sa quinine toutes établies sur la RN2 sur le tronçon Bukavu-Kavumu plus précisément sur l’avenue brasserie. Au fil des années Bukavu a vu naître et s’implanter : une autre entreprise pharmaceutique BDOM diocésain pour son sérum, des entreprises industrielles œuvrant dans la transformation chimique (la société Kotecha pour ses emballages biodégradables et l’entreprise GINKI pour son matelas de mousse), des boulangeries, des entreprises de production de transformation d’eau et des entreprises de transformation du thé. Aujourd’hui la Division Provinciale de l’Industrie fait état de 13 entreprises industrielles dans la Ville de Bukavu dont une arrêtée (la société Mugote).
La pêche artisanale
Le lac Kivu est réputé pour son gaz méthane rendant ainsi, selon certains scientifiques, la vie aquatique difficile. Seule la pêche artisanale y est pratiquée. Les espèces qui y vivent sont :
Les limnothrissons, avec comme nom local : sambaza,
Les tilapias avec comme nom local : bikwara,
Les silures, avec comme nom local : kambale,
Les goujons, avec comme nom local : kambale et
Les limpritchis tanganicanus, connus sous le nom de fretins verts.
Principales activités des PME/PMI
1533 (mille cinq cent trente-trois) est le nombre de micros, petites et moyennes entreprises répertorié par la Division provinciale des petites et moyennes entreprises dans la ville de Bukavu. Ces dernières œuvrent dans les unités économiques telles que : les boutiques, les magasins, les alimentations, les cybercafés, l’hébergement et le divertissement (restaurants et bars, auberges, hôtel et centres d’hébergement), les petites coopérative, les mutuelles, les ONG avec activités à but lucratif, les pharmacies, les agences de transport et de voyage, les bibliothèques, la savonnerie, les écoles et dispensaires privés, la quincaillerie, les agences en douane, les boulangeries, la menuiserie, la coupe et couture, …
Grandes entreprises locales
La Division provinciale de l’économie nationale opère une distinction entre les grandes entreprises (celles relevant de la direction des grandes entreprises opérationnelles) et les autres entreprises.
Les grandes entreprises de Bukavu sont pour la plupart des filiales (extensions) des multinationales, des entreprises établies à Kinshasa et Lubumbashi ou encore des sièges sociaux des entreprises minières opérant à l’intérieur de la province. La Division provinciale de l’économie nationale cite exhaustivement les vingt-une (21) grandes entreprises
SITUATION SANITAIRE
Nombre d’hôpitaux 12
Nombre de centre de santé 41
La ville de Bukavu compte trois zones de santé suivant qu’elle a des communes : la zone de santé d’Ibanda, de Bagira et de Kadutu.
La zone de santé de Bagira. Elle compte un seul hôpital avec comme HGR, l’HGR de Bagira. Celui-ci compte 6 médecins et 21 infirmiers. l’HGR de Bagira organise, en plus des quatre services de base du ministère de la santé, les services spécialisés comme le labo, l’imagerie et le CTA. L’HGR de Bagira a 65 lits installés (pour une capacité d’accueil de 65 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : le paludisme grave, l’IVRI et la malnutrition.
La zone de santé d’Ibanda. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l’HGR de Panzi. Celui-ci compte 42 médecins et 79 infirmiers. l’HGR de Panzi organise, en plus des quatre services de base du ministère de la santé, les services spécialisés comme la prise en charge des violences sexuelles, le service psychologie, l’imagerie, le labo, etc. L’HGR de Panzi a 450 lits installés (pour une capacité d’accueil de 450 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : la méningite cérébro-spinale, les IRA, la malnutrition, l’anémie et l’hypertension artérielle.
La zone de santé de Kadutu. Elle compte cinq hôpitaux avec comme HGR, l’HGR de Cirhiri, l’HGR de Cirhiri, Dr Rau. L’HGR de Cirhiri a 200 lits installés (pour une capacité d’accueil de 300 lits). Les maladies cause de mortalité dans la zone de santé sont : les IRA, le paludisme, le VIH, l’anémie et la malnutrition aigüe sévère.
Toutes ces zones de santé sont regroupées autour de l’Hôpital Provincial Général de Référence de Bukavu, en sigle HPGRB. La ville de Bukavu comprends deux centres spécialisés à savoir : le centre SOSAME (centre psychiatrique) et le centre HERI KWETU (centre de réadaptation des personnes handicapées). Pour l’ensemble des zones de santé, les médicaments sont disponibles par voie d’aides humanitaires aux hôpitaux, grands dépôts pharmaceutiques (SHALINA, BDOM, CELPA) et pharmacies.
Maladies les plus récurrentes
Les maladies les plus récurrentes diffèrent d’une zone de santé à une autre. Citons cependant les maladies communes suivantes :
Paludisme
Anémie
Malnutrition
IRA
ÉDUCATION
Enseignement primaire et secondaire
Ecoles primaires 301
Ecoles secondaires 194
Ces écoles sont reparties sur l’ensemble des trois communes que compte la ville de Bukavu selon les proportions suivantes :
Kadutu (72 écoles primaires et 40 écoles secondaires)
Bagira (89 écoles primaires et 41 écoles secondaires)
Ibanda (140 écoles primaires et 113 écoles secondaires)
ACCESSIBILITÉ DE LA VILLE
Routes Oui
Voies aériennes Oui
Biefs navigables Oui
Train Non
En provenance de l’intérieur de la province, les personnes et les produits agricoles pénètrent la ville par routes à savoir :
La nationale N°2 qui draine les trafics Shabunda-Bukavu, Mwenga-Bukavu, Walungu-Bukavu ;
La nationale N°5 qui elle aussi draine les trafics Fizi-Bukavu, Uvira-Bukavu, Kaziba (Walungu)-Bukavu, Nyangezi (Walungu)-Bukavu, …
La nationale N°3 Kalehe-Bukavu, Kabare-Bukavu. Etant donné que l’aéroport de la province est établi en territoire de Kabare, cette même route sert de voie d’accès à la Ville.
Etant située au bord du lac Kivu, la Ville de Bukavu entretien un trafic lacustre ave la Ville de Goma. Des bateaux effectuent des navettes par jour (un amarrage à 7h pour atteindre l’autre ville à 14h et un autre amarrage à 18h pour atteindre l’autre ville à 7h) en assurant le déplacement des personnes et leurs biens dans le cadre des échanges commerciaux entre les deux villes (provinces).
La ville de Bukavu entretient une frontière avec le Rwanda sur la rivière Ruzizi à deux endroits (Ruzizi 1 et 2).
RÉSEAUX DE COMMUNICATION
Africel Non
Airtel Oui
Orange Oui
Tigo Oui
Vodacom Oui
Toute la Ville de Bukavu est arrosée par ces 4 réseaux téléphoniques en offrant sans interruption les services de mobile money, de recharge électronique et par carte, la connexion 3G et 3G+, le service de swap …
ATTRAITS TOURISTIQUES
Parcs Non
Jardins botaniques Non
Jardin zoologiques Non
Chutes d’eaux Non
Sites touristiques Oui
Sites sacrés Non
L’atout touristique majeur de la Ville de Bukavu est sa situation au bord du lac Kivu, ce qui en fait une ville lacustre bien agréable et paisible étendue sur les collines qui surplombent les côtes Sud-Est du lac Kivu. Il existe cependant certaines édifices (bâtiments) et installations (publiques, privées ou confessionnelles) d’attraction touristiques telles que :
Les côtes du lac Kivu avec la péninsule de Labotte et les baies de Muhumba
La place de l’indépendance (ex place du 24 novembre)
La cathédrale Notre Dame de la Paix
Le cercle sportif de Bukavu
Le stade de la concorde de Kadutu
Les écoles de construction belge de l’époque coloniale (collège Alfajiri, Lycée Wima, l’athénée royale, …)
Les universités (ISTM, ISP, UCB, UOB…)
Les grands hôpitaux ;
Le Musé géologique
Des hôtels luxueux (Panorama -4 étoiles- érigé au bord du lac, la roche, Orchids,…)
Les installations des sociétés Bralima et Pharmakina
ESPÈCES PHARES DE LA FAUNE
La ville de Bukavu n’a pas de réserves animalières pouvant permettre de reporter sur les espèces phare de sa faune. Les seuls animaux y trouvés sont des animaux domestiques de petit élevage ramenés de l’intérieur du pays. Il s’agit de : la vache, la chèvre, la volaille, porc,… mais, de par sa position au bord du lac Kivu, la pêche (bien qu’artisanale) renseigne sur les espèces suivantes :
Les limnothrissons, avec comme nom local : sambaza
Les tilapias avec comme nom local : bikwara,
Les silures, avec comme nom local : kambale,
Les goujons, avec comme nom local : kambale et
Les limpritchis tanganicanus, connus sous le nom de fretins verts.
Espèces phares de la flore
La flore de la ville de Bukavu n’a pas d’espèce particulière. Etant une ville à forte densité, avec beaucoup de constructions sur des sites impropres, sa flore se trouve résorbée autour des couvents, églises, écoles et versants des collines où la construction (même anarchique) ne saurait être possible. À titre d’exemple, citons les espèces suivantes :
Eucalyptus
Cyprès
Grevelia
Markamia
Etc
SITUATION SÉCURITAIRE
La situation sécuritaire de la Ville de Bukavu est généralement calme. La police de proximité assure la sécurité des populations en effectuant des patrouilles nocturnes.
Cependant, étant une Ville montagneuses aux quartiers populaires ne respectant pas strictement les normes urbanistiques pour faciliter la circulation des véhicules de la police, des quartiers qui ne sont pas éclairés la nuit, des petites poches d’insécurité entretenues par des bandits des rues communément appelés « Findeurs » sévissent encore dans ces derniers plus principalement dans les communes de Kadutu et Bagira.
OPPORTUNITÉS DE DÉVELOPPEMENT
Etant une ville érigée sur des collines et sans richesses du sous-sol, la ville de Bukavu ne présente pas de fortes opportunités de développement à l’exception de sa situation de ville lacustre qui lui confère les opportunités suivantes :
La pêche. Le lac Kivu représente un énorme potentiel de pêche pour la ville de Bukavu. Un financement dans ce secteur visant son industrialisation serait d’un grand impact économique et social pour la Ville et le pays tout entier ;
Le gaz méthane du lac Kivu. L’exploitation de ce gaz saurait être très opportune surtout en cette période où d’une part l’électricité est peu à peu devenue une denrée rare dans certains quartiers de la Ville et d’autre part avec la propagation des réchauds à gaz et le souci mondial aujourd’hui de préserver la flore.
La ville de Bukavu ne présente pas de grandes opportunités de développement de manière isolée. Mais mise dans un contexte tel que : d’une, les voies d’accès aux territoires de la province sont bien entretenues (praticables) et de deux, les cultivateurs (éleveurs) motivés à l’agriculture (élevage) et/ou financés (industrialisation et intensification des cultures) : l’économie de la ville de Bukavu prendrait une autre tournure, c’est-à-dire, baisse du prix des produits agricoles (de l’élevage), diminution de l’importation de ces derniers quitte à en exporter car le potentiel agricole (du sol) de nos territoires ne serait à ce jour qu’à moitié exploité.
Ainsi, mis dans son contexte, voici à titre d’exemple les sociétés (entreprises) qui ont existées dans la ville de Bukavu mais qui, faute d’accès aux matières premières, ont cessé d’exister ou fonctionnement au ralenti : la société TOLINKI (Tôlerie industrielle du Kivu), Plasti-Zaïre, UZABUCO, la société SHENIMED (qui s’est aujourd’hui résorbée à la commercialisation de son produit uniquement), OZACAF, … toutes ces sociétés, relancées, sauront booster l’économie de la ville de Bukavu, de la province du Sud-Kivu et de toute la république avec toutes les implications sur la balance commerciale, le taux de chômage, le bien-être social, …
(source: Rapport annuel de la mairie de Bukavu, 2013)
- la division provinciale de l’EPSP
-Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID)