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- Tout savoir sur la province du Sud Kivu

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Le Sud Kivu est une province de l’est de la République démocratique du Congo. Elle est géographiquement limitée au nord par la province du Nord Kivu, à l’ouest par la province du Maniema, au sud par la province du Tanganyika, à l’est par le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie. La superficie du Sud Kivu est d’environ 65 000 km2, ce qui représente 3% de la superficie totale de la RDC. Cela parait petit, mais c’est plus deux fois la superficie de la Belgique, ou encore une superficie plus grande que celles du Rwanda et du Burundi réunies. La province du Sud Kivu est subdivisée en huit territoires, à savoir Fizi, Idwi, Kabare, Kalehe, Mwenga, Shabunda, Uvira, Walungu et la ville de Bukavu, le chef-lieu provincial.  

 

 

Monographie de la province du Sud-Kivu

 

 

 

Le 12/12/2018

 

 

 Présentation de la province

 

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Histoire

Cette province est issue du découpage de l'ancienne province du Kivu intervenu en 1988. Elle est ainsi appelée car elle se situe au sud-ouest du lac Kivu. Pendant la période pré-coloniale, la province du Sud-Kivu était subdivisée en plusieurs royaumes dont les principaux furent le royaume du Bushi et celui du Buhavu. Le royaume du Bushi comprenait les territoires de Kabare nord, Walungu et une partie de Mwenga. Le royaume du Buhavu s'étendait de Kalehe à Idjwi.

 

 

 

Chapitre I. Situation physique

 

1.1. Localisation

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La province du Sud-Kivu a une superficie de 69.130 Km2 . Elle couvre 2 fois la Belgique, son ancienne métropole, 2,5 fois le Rwanda, 2,3 fois le Burundi, et Sa population totale était estimé à 5 722 000 habitants en 2015, soit une densité moyenne de 50,6 habitants par Km2.

Le Sud-Kivu est situé à l’Est de la République Démocratique du Congo, approximativement entre 1°36’ de latitude sud et 5° de latitude sud d’une partet 26°47’ de longitude Est et 29°20’ de longitude Est d’autre part.

La province est limitée à l’Est par la République du Rwanda dont elle est séparée par la rivière Ruzizi et le lac Kivu, le Burundi, la Tanzanie, séparés du Sud-Kivu par le lac Tanganyika.

Au Sud-Est, on a la province du Katanga

Au Sud, à l’Ouest et au Nord-Ouest la Province du Maniema

Au Nord, la Province du Nord-Kivu

 

Les Territoires du Sud-Kivu

 

Désignation

    Superficie 
       (km²)

    Population

Fizi

15 788

487 935

Idjwi

281

162 196

Kabare

1 960

461 511

Kalehe

5 126

462 465

Mwenga

11 172

346 846

Shabunda

25 116 653 907

 

 

 

1.2. Relief

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Minembwe dans le Territoire de Fizi

La frontière orientale du Sud-Kivu correspond au Rift Valley Occidental, dans ce fossé d’effondrement logent les lacs Kivu et Tanganyika.

Quant aux terrains qu’on y trouve, ils peuvent être groupés en deux ensembles principaux : les terrains du socle et les terrains volcaniques, auxquels il faut ajouter un troisième ensemble : les terrains de couverture que l’on trouve au fond des lacs Kivu, Tanganyika, ainsi que dans la plaine de la Ruzizi.

Le socle réunit tous les terrains antérieurs au carbonifère moyen et couvre pratiquement tout l’Ouest et le Centre de la province, plus de 70% de l’étendue de la province. Ces terrains anciens sont riches en minerais : de cassitérite, l’or, le colombo-tantalite, le wolframite etc. minerais exploités depuis la période coloniale jusqu’à nos jours.

Les environs de la ville de Bukavu sont des régions volcaniques où l’on rencontredes roches basaltiques, voire des laves anciennes vers INERA MULUNGU. D’ailleurs le Mont Kahuzi est un volcan éteint. Quant au relief, il est très varié. L’Est très montagneux s’oppose au Centre et à l’Ouest de la province où l’on rencontre respectivement des hauts plateaux et des bas plateaux. Cette diversité physique est l’origine de l’appellation du Kivu montagneux à l’Est et qui diffère des contrées occidentales moins élevées.

Le haut relief de l’Est est sans doute la prolongation de la chaîne de Mitumba excédant parfois 3.000 mètres d’altitude. Toutefois, un bas relief s’observe dans la plaine de la Ruzizi depuis Uvira jusqu’à Kamanyola.

 

1.3. Climat et végétation

 

Les facteurs principaux qui déterminent les climats du Sud-Kivu sont la latitude et l’altitude. Le Kivu montagneux, càd l’Est de la province jouit d’un climat de montagne aux températures douces où la saison sèche dure 3 à 4 mois de juin à septembre. A titre d’exemple Bukavu et Goma connaissent une température moyenne annuelle de 19°C, quant aux hauts plateaux de Minembwe, Mulenge, Kalonge et les montagnes de Kahuzi-Biega sont encore plus frais. Dans ces contrées poussent une végétation montagnarde étagée et à prédominance herbeuse. Par contre, le centre et surtout l’Ouest du Sud-Kivu, en particulier les territoires de Shabunda et celui de Mwenga connaissent un climat équatorial, domaine de la forêt dense équatoriale,car il y pleut abondamment et presque toute l’année.

Cependant la plaine de la Ruzizi connaît un micro-climat, un climat tropical à tendance sèche et où les pluies sont quelque peu faibles ( ± 1.000 mm /an), la végétation étant une savane herbeuse à épines parsemée des cactus cierges. C’est ainsi que la riche flore du Sud-Kivu héberge l’un de meilleurs parcs du monde, celui de Kahuzi-Biega où l’on rencontre les gorilles de montagne et une luxuriante forêt des bambous.

 

1.4. Hydrographie

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Elle est abondante. On y rencontre deux lacs de montagne ; le lac Kivu (1.470 m). Il est le plus profond de l’Afrique et le 2è du monde après le lac Baïkal (1.741 m) et le lac Tanganyika (773 m) et qui sont reliés par la rivière Ruzizi. Le lac Tanganyika est très poissonneux. Quant au lac Kivu, il est très peu poissonneux suite à la présence des gaz carbonique et méthane.

Les cours d’eau du Sud-Kivu appartiennent au bassin hydrographique du fleuve Congo. La plupart de ces cours d’eau prennent leur source dans les montagnes de l’Est et coulent pour la plupart vers l’Ouest où ils débouchent dans le fleuve Lualaba, d’autres se jettent dans les lacs des bas plateaux. Cette diversité physique est l’origine de l’appellation du Kivu montagneux à l’Est et qui diffère des contrées occidentales moins élevées.

Le haut relief de l’Est est sans doute la prolongation de la chaîne de Mitumba excédant parfois 3.000 mètres d’altitude. Toutefois, un bas relief s’observe dans la plaine de la Ruzizi depuis Uvira jusqu’à Kamanyola.

 

Liste des rivières par territoire :

Territoire de Kabare : Chidodobo, Murhundu, Chifula, Langa, Lwiro, Nyabarongo, Bidagara, Mushuva, Mpungwe.
Territoire de Mwenga : Elila, Ulindi, Zalya, Lubyala, Kyoka, Kikuzi, Kiliza, Zokwe, Lulumunyu, Bilaile, Bilinga, Itombwe, Rulimbohe, Chidubo, Kadubo, Lwa Lungwe, Mwana, Mukunguzi, Zombe, Kailamata, Munyendje.
Territoire de Fizi : Kama, Magembe, Mutambala, Nemba, Kimbi, wemba, Sandja, Swema, Makobola, Lweba, Elila, Kamombo, Lwiko, Lwama.
Territoire d’Uvira : Luvinvi(constituant la limite nord avec Walungu), Luvubu, Shange(à Sange), Runingu, Katobo, Kiliba, Kahwiji, Kavimvira, Rivière Mulongwe, Kalimabenge, Lushiji, Bijombo, Kanananga. Mushojo.
Territoire de Walungu : Kadubo, Murhundu, Nyabarongo.
Territoire de Shabunda : Zilindi, Elila, Nzovu, Nyakilego, Lwino, Nyalungu.
Les deux lacs du Sud Kivu sont le Lac Kivu, partagé avec le Rwanda et le Lac Tanganyika, partagé avec le Burundi et la Tanzanie et la Zambie.

 

1.5. Pluviométrie

Les  territoires  de  Kabare,  Walungu,  Kalehe,  Idjwi  et  la  ville  de  Bukavu connaissent  deux  saisons :la  saison  sèche  qui  dure  3 mois  de  Juin  à Septembre et la saison de pluie qui dure 9 mois. La  saison  sèche  connaît  une  température  élevée  et  une  rareté  de  pluies durant  toute  cette  période.    C’est  à  ce  moment  qu’on  cultive  les  endroits marécageux.  

La  saison  de  pluie  connaît  une  forte  précipitation mais  ce  dernier  temps avec l’abattage désordonné des arbres, la destruction de l’environnement et la surpopulation fait que la pluie devient de plus en plus rare.

Dans les territoires forestiers comme Fizi,  Mwenga et Shabunda  situés à l’entrée de la forêt équatoriale, il pleut abondamment toute l’année.

Quant au territoire d’Uvira à part les hauts plateaux, la pluie commence à s’y faire aussi rare et la température augmente de plus en plus à cause de la concentration de la population entraînant la destruction de l’environnement.  

 

1.6. Sols

À Kabare, Idjwi et Walungu, le sol est argileux et de plus en plus pauvre à cause des érosions et de la surpopulation.  C’est ainsi qu’il y a beaucoup de conflits de terre dans ce territoire et l’élevage diminue sensiblement par manque de pâturages

À  Idjwi  le  sol  est  encore  riche  pour  l’agriculture   mais  le  problème  de surpopulation rend de plus en plus les espaces cultivables rares, le sol y est aussi argileux.

A Kalehe, il y a aussi un sol argileux et riche à cause surtout de sa proximité avec la forêt.  On y rencontre quelques gisements d’or.

Les  territoires  de  Shabunda,  Mwenga  et  Fizi  ont  un sol  sablonneux  très riche pour l’agriculture et contenant d’importantes richesses minières (or, cassitérite, Coltan...)

Le territoire d’Uvira a aussi un sol sablonneux favorable à la culture du Riz et  du  Coton.    Ses  hauts  plateaux  avec  son  climat  très doux  sont  plutôt  favorables à l’élevage.   
 

 

Chapitre II : Situation administrative et politique

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2.1. Subdivision administrative 

La ville de Bukavu, située au Sud du lac Kivu est le chef-lieu de la Province du  Sud-Kivu. A part sa fonction politico-administrative,  Bukavu  est également une ville commerciale, industrielle, touristique, religieuse et intellectuelle la plus importante de la Province. Sa population qui envoisine un million d’habitants, connaît un fort exode rural accentué surtout par les troubles politiques dues aux rébellions dans le pays depuis 1996.

Le Sud-Kivu est l’une des trois provinces issues de l’ancien Kivu et n’a donc pas des districts comme le Nord-Kivu et le Maniema. La  province est divisée en 8 territoires ruraux ainsi que 3 communes. Chaque territoire est divisé en collectivités et chaque collectivité en groupements.  Ce dernier est enfin divisé en localités ou villages.  

 

2.2. Organisation administrative

 

À l’instar des autres provinces du pays, le Gouverneur de Province est assisté de deux Vice- Gouverneur dont l’un est chargé de l’Administration et de la Politique, et l’autre chargé de l’Economie, Finances et Développement. 
La Mairie de Bukavu, la seule ville de la Province est gérée par un Maire assisté de deux Vice- Maires.  

À la tête de chaque territoire, il y a un Administrateur du Territoire et deux Administrateurs  du  Territoire  Assistants.  Compte  tenu  de  l’immensité  des territoires le gouvernement  central a créé  des  postes  d’encadrement administratif dirigés par des administrateurs de territoires assistants résidents ou par les  chefs de postes  d’encadrement administratif. C’est dans le but de rapprocher les gouvernants des gouvernés. 

À côté de l’autorité administrative, il y a les autorités coutumières.  Ainsi à la tête de chaque collectivité, il y a un  chef de collectivité communément appelé Mwami (roi). Celui-ci est le garant de la coutume et la succession à la tête de la collectivité  se  fait  de  père  en  fils.  Bien  que  travaillant  avec  l’autorité administrative,  les  chefs  coutumiers ont une certaine indépendance  vis-à-vis d’elle.  
À la tête de chaque groupement, il y a un chef de groupement souvent issu de la famille royale directement ou indirectement.  Chaque groupement est formé de plusieurs villages avec à sa tête un chef du village nommé et révoqué par le chef de groupement après avis du chef de collectivité. 
Sous la 2è République les villages ont été organisés en d’autres sous groupements appelés  Nyumba  kumi  (10  maisons).    Le  but  de  cette  organisation  était d’imprégner toute la population de l’idéologie du MPR et du Mobutisme . 
Au  Sud-Kivu  toutes  les  collectivités  sont  des  collectivités-chefferies.    Les autorités coutumières  sont donc très respectées  considérées comme  garant du pouvoir et de la coutume. Elles sont souvent plus écoutées que l’autorité politico-administrative.

Le  Directeur  de  Province  chapeaute  toute  l’Administration  Publique  et spécialement  les  31  Divisions  Provinciales  fonctionnelles  dans  le  Sud-  Kivu.  Il s’agit des Divisions suivantes : 
1.Intérieur et Affaires Coutumières, 
2.Plan,  
3.Finances, 
4.Budget, 
5.Economie, 
6.Fonction Publique Personnel Actif, 
7.Fonction Publique Personnel Passif, 
8.Santé, 
9.Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel,
10.Justice et Garde des Sceaux, 
11.Femme et Famille, 
12.Affaires Sociales, 
13.Agriculture, Pêche et Elevage, 
14.Développement Rural, 
15.Affaires Foncières, 
16.Cadastre, 
17.Anciens Combattants, 
18.Culture et Arts, 
19.Commerce Extérieur, 
20.Energie, 
21.Mines et Géologie 
22.Sports et Loisirs, 
23.Jeunesse, 
24.Transports et Communication, 
25.Travail et Prévoyance Sociale, 
26.Travaux Publics et Aménagement du Territoire, 
27.Urbanisme et Habitat, 
28.Environnement, 
29.Tourisme, 
30.Information et Presse, 
31.Petite, Moyenne Entreprise et Artisanat. 

 

2.3.Organisation Judiciaire 

La Cour d’Appel et le Parquet Général de la République fonctionnent à Bukavu, chef- lieu de la Province. 
Deux Tribunaux de Grande Instance et deux Parquets de la République existent à Bukavu et à Uvira. 
Le Tribunal de Grande Instance d’Uvira a deux tribunaux secondaires à savoir celui de Kavumu dans le Territoire de  Kabare  pour les Territoires  de Kabare, kalehe, Walungu et Idjwi ; et celui de Kamituga en Territoire de Mwenga pour les Territoires  de  Mwenga et de Shabunda. Ces deux Tribunaux  secondaires fonctionnent avec deux Parquets secondaires à Kavumu et à Kamituga. Ils ont été créés pour réduire la distance avec les justiciables.
Aucun  Tribunal de Paix n’est implanté dans la Province alors qu’il  devrait fonctionner dans chaque Territoire. 
Dans la Ville de Bukavu, il existe un Tribunal de ville siégeant dans la Commune de Kadutu. À Uvira, il existe un Tribunal de cité pour cette agglomération urbano- rurale. 
Dans les milieux ruraux, il y a des tribunaux de territoire et des  tribunaux principaux des Collectivités, soit au total 7 tribunaux de  territoire et 22 tribunaux secondaires.  Nous  notons  enfin  l’existence de  164  tribunaux secondaires correspondant à 164 Groupements de la Province. 

 

2.4.  Environnement politique 

La Province du Sud-Kivu connaît un environnement politique  instable  depuis l’arrivée des réfugiés Rwandais en 1994 et la prise du pouvoir au Rwanda par le FPR. Les  événements du Burundi  voisin ne manquent pas d’affecter l’environnement  politique, social  et même économique  depuis l’assassinat du Président NDADAYE. 
Vient ensuite, la guerre de l’AFDL en 1996 suivie de celle  du  RCD  en 1998  et enfin les récents événements de Mai-Juin 2004 à Bukavu. 
La gestion politique  de la Province devient difficile.  Chaque autorité gère son coin au bénéfice de son appartenance politique ou ethnique selon le cas. 
Toutes les guerres dites de libération partent donc du Sud-Kivu. Ainsi certains compatriotes  dits  « Maï-Maï »  ont  pris  également  les  armes  pour  défendre  l’intégrité  territoriale.    Malheureusement  quelques-uns,  sans  discipline,  sèment de la désolation  partout où ils passent. 
Les « Intérahamwe » qui règnent en maître dans certains contrées ne sont pas inquiétés et font ce qu’ils veulent.  C’est ainsi que la population du Sud-Kivu ne se retrouve plus dans ses dirigeants. Dans les Territoires de Walungu et Kabare non loin de la Ville de Bukavu trois groupes d’Interahamwe sont bien identifiés sans être mis hors d’état de nuire. Il s’agit de : 

-Les ALIR (Alliance de Libération pour le Rwanda).  Très violents et agressifs, ils  restent  dans  la  forêt  de Mugaba  (forêt  qui  va  jusqu’à  Shabunda).    Ils sortent la nuit seulement pour piller, violer et tuer. 

-Les FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda).  Eparpillés dans la forêt comme les ALIR, ils ont leur siège à Nindja en majorité des Ex-FAR, ils se considèrent comme l’armée régulière du Rwanda.  Moins violents, ils  causent  moins  de  tracas à la population et se contentent des rations hebdomadaires collectées par les chefs des villages. 

-Les RASTA : c’est un groupe qui s’est retranché des autres.  Ce sont des voleurs à mains armées qui  barricadent les routes pour piller les véhicules ainsi que les passants.  Aussi violents que les ALIR, ils s’associent souvent aux jeunes voyous des quartiers pour leur indiquer les cibles.  Ils tuent  et violent  femmes,  filles  et  enfants. Avant  la  réunification  du  pays,  ils s’associaient parfois aux Maï-Maï. 
La population de Nindja vit avec eux sans problème.  À noter que les ALIR et les RASTA viennent parfois prendre des femmes et filles pour les amener dans la forêt.
Un autre problème qui affecte l’environnement politique de la  Province c’est l’utilisation des Banyamulenge par les ennemis de la paix.  Cette ethnie d’origine rwandaise a toujours été à la base de l’instabilité politique dans notre province, voire  dans  tout  le  pays.    Cette  ethnie  a  toujours  servie  de  prétexte  pour expliquer l’intervention de l’armée Rwandaise, Burundaise et même Ougandaise.  
Dans les territoires de Fizi et Uvira on connaît aussi la présence des troupes et milices armées qui rendent difficile la gestion de ces entités.  Il en est de même pour Mwenga, Shabunda et Kalehe.

Situé dans le lac Kivu entre BUKAVU et GOMA et l’Ouest du Rwanda, le Territoire d’IDJWI est resté épargné par la guerre, mais en a subi les effets. Elle était devenue comme un prolongement  du Rwanda via la Préfecture de CYIBUYE. Toutes les attaques sur KALEHE passaient par là jusqu’au limogeage au mois de Mai 2004 de son Administrateur par les autorités politico-militaires de la Province. 
Depuis  le retrait de NKUNDA de la ville de Bukavu, la situation politique et militaire est calme malgré quelques escarmouches observées par-ci par là. Avec  la  nomination du Gouverneur de l’opposition non armée secondé par un animateur  de la Société Civile et un membre du RCD, la situation politique et sécuritaire de la Province semble s’améliorer. Toutefois, parfois la population vit gagnée par la tension et se montre hostile à la Monusco qualifiée de complice de ses ennemis.
 

2.5.  Impacts des guerres et autres conflits armés

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Les guerres à répétition qu’a connu la Province du Sud-Kivu ont provoqué des conséquences néfastes sur tous les secteurs de la vie dont ci-dessous quelques-unes : 

2.5.1. Sur le plan politique

- L’insécurité généralisée sur toute l’étendue de la Province, provoquée par les menaces  incessantes  du  Rwanda,  les  bandes  armées  disséminées  dans  les Territoires  dont  les  « Interhawme »,  les  autres  rebelles  rwandais,  les rebelles burundais, les groupes à Laurent NKUNDA, etc. --- Recrudescence de la violence, de la haine tribale, des conflits interethniques, de la xénophobie contre les Tutsi. 

- Viols  planifiés  des  femmes,  des  jeunes  filles  congolaises  comme  armes  de guerres par les ennemis. 

- Utilisation  des  enfants  de  la  rue  et  des  autres  jeunes  comme  agents  de renseignements des politiciens. 

- Méfiance  presque  totale  de  la  population  vis-à-vis de  la  politique  et  des politiciens, considérés à tort ou à raison comme auteurs de ses malheurs.  


2.5.2.Sur le plan psycho-social 

- Traumatisme  de la population et spécialement des femmes et  des jeunes filles, victimes de diverses violences dont les viols. Plus de 100 femmes violées dénombrées pendant les conflits armés de Laurent NKUNDA en mai et juin dernier. Une  Organisation locale a dénombré 1.807 femmes violées déclarées dans le seul Territoire de Walungu. 

- Difficulté d’accès aux services sociaux de base : éducation, soins de santé primaires, eau potable, etc. •Propagation des MST et du VIH/ SIDA à la suite des viols et la prostitution à grande échelle des adolescentes à la recherche des moyens de survie.

- Recrudescence de certaines épidémies et maladies jadis éradiquées à la suite de l’absence des soins et des conditions misérables de vie. 

- Augmentation des groupes et de nombres des personnes vulnérables dont les enfants  de la rue (plus de 1.000 dans la Ville  de  Bukavu), les veuves, les orphelins, etc. 

- Surpeuplement de la Ville de Bukavu par les déplacés de certains Territoires fuyant l’insécurité et accroissement de la pauvreté urbaine. 

- Dépravation des mœurs surtout dans les grands centres dont  Bukavu  et Uvira. 

- Destruction des résidences des Chefs Coutumiers et profanation des signes royaux  pourtant  considérés  par  le  peuple  comme  sacré  et  garant  de  la coutume. 

 

3.5.3. Sur le plan économique 

- Destruction des infrastructures socio-économiques de base : maisons, routes, ponts, ouvrages d’art, usines...ayant pour conséquence baisse de la production, de la commercialisation, de la circulation des personnes et de leurs biens. 

- Baisse du niveau des revenus de la population avec toutes les conséquences y afférentes. 

- Pauvreté de masse surtout dans le monde rural où les gens n’ont plus accès aux facteurs de production. 

- Economie de la Province tournée vers l’Est où les opérateurs économiques ont la facilité pour les importations.
 

 

Chapitre III.  Caractéristiques socio-culturelles

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La Monographie présente dans ce chapitre les caractéristiques importantes de la population, les données démographiques, la structure de la société, les groupes ethniques, la perception de la femme et sa participation à la gestion du pays et de  la  Province,  les caractéristiques des groupes vulnérables du Sud-Kivu, le régime foncier, le régime alimentaire et les facteurs favorables et défavorables pour le développement de la Province du Sud-Kivu.


3.2. Structure de la société

3.2.1.Organisation sociale 

D’une manière générale la société se structure autour de la tribu.  Chaque tribu est liée à sa terre. Le peuple se retrouve donc autour de son chef traditionnel qui est le garant de l’unité et de la coutume. 

Vient ensuite la famille dont l’institution la plus viable est la famille  étendue. Elle joue un rôle économique en tant qu’unité de production et de consommation, mais aussi un rôle social car c’est  en son sein que s’expriment les rapports sociaux et l’éducation des enfants. 
La base de son organisation sociale est la force de la loi de la fraternité clanique. Ainsi au delà de la famille étendue il y a le clan comprenant les familles ayant un ancêtre commun. L’unité  du  clan  n’est  pas  seulement une unité économique et résidentielle comme la famille mais une forte solidarité entre les membres. 

Au niveau de la Ville de Bukavu et d’Uvira la situation n’est plus la même, les gens gardent l’idée de leur tribu d’origine mais ont tendance à vivre dans l’isolement au sein de leurs familles  respectives. Cependant, l’on observe ne certaine solidarité dans les quartiers populaires comme Kadutu à Bukavu.

3.2.2.Organisation économique  

À l’intérieur de la Province, l’organisation économique est centrée autour de la terre. Ainsi, le chef  est propriétaire, les notables  ont leurs terres où ils logent des sujets, les intellectuels et les paysans qui exploitent ces terres. En ville il y a presque 4 classes sociales : 

- Les  riches considérés comme notables de la ville (commerçants,  les travailleurs de grandes sociétés et les ONG).  Ils ont leurs maisons propres ; 
- Les politiciens ; 
- Les agents de l’Etat ; 
- Les pauvres (généralement locataires) 


3.3. Principaux Groupes Ethniques 

La province du Sud-Kivu est un brassage éthno-culturel très important sur une vague d’une forte tendance à l’union mais entravée par les crises qui ont secoués notre province et les pays voisins pendant ces 10 ans de guerres. Parmi ces ethnies nous pouvons vous citer : 

- Les BASHI : en territoire de Walungu, Kabare, Kalehe, Mwenga 
-Les BAREGA : Mwenga, Shabunda, Fizi 
-Les BAHAVU : Kalehe, Idjwi,  
-Les BAVIRA : Uvira,  
-Les BAFULERO : Uvira 
-Les BARUNDI : Uvira 
-Les BABEMBE : Fizi 
-Les BANYINDU : Walungu, Mwenga 
-Les BATWA : Kalehe, Idjwi, Kabare 


3.4.Les Minorités ethniques 

Le terme « Minorité ethnique » est souvent utilisé en référence au nombre de membres d’une communauté ethnique  ou  tribale.      Nous avons déjà cité les principaux groupes ethniques. Ici on trouve quelques groupuscules qui peuvent occuper quelques villages mais souvent elles se rattachent à l’ethnie majoritaire. 

Ainsi on a dans le territoire de Fizi les Babuyu, les Babwari, les Bazobu dans le territoire d’Uvira.  Il y a aussi les peuples autochtones vivant dans la forêt (les Batwa ou Pygmées). On les rencontre à Idjwi, Kabare, Kalehe, Mwenga. 

Enfin il y a les Banyamulenge un  peuple tutsi venu du Rwanda qui se classe dans cette catégorie. Ce nom n’existait pas dans la littérature congolaise avant 1960. 
En fait dans les hauts plateaux d’Uvira et à Fizi, habite un groupe des pasteurs tutsi venus en petit nombre entre le 17è et le 18è siècle. Avec l’arrivée massive de leurs confrères venus du Rwanda en 1959 lors du conflit hutu-tutsi , ils sont venus grossir le nombre et avec le temps ils ont acheté des terres aux chefs locaux trouvés sur place jusqu’à se constituer en groupe de lobbying.

D’où est-elle venue l’appellation Banyamulenge ? Jusqu’à l’indépendance de notre pays l’ethnie Banyamulenge n’existait pas au Congo. En 1970, un Député Tutsi du nom de GISARO a parlé pour la première fois du peuple Munyamulenge, Mulenge étant  une  localité des Bafulero dans le Territoire d’Uvira. Petit à petit, ce peuple fut connu sous cette dénomination. La récupération  politicienne qui voudrait faire de lui un peuple minoritaire alors qu’il n en est pas.  

En réalité, ce sont les  Pygmées que nous pouvons considérer  comme groupe minoritaire dans la Province du Sud- Kivu.


3.5   Les groupes vulnérables

Tableau : Caractéristiques des Personnes vulnérables
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3.6. Approche genre

3.6.1. Introduction 


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Dès l’origine l’homme et la femme ont été créés à l’image de Dieu,  ayant  les mêmes droits et devoirs envers leur créateur. 

L’homme, favorisé par certaines réalités physiques et biologiques,  met en place des stratégies qui tournent la réalité sociale en sa faveur.  La femme ne pourrait ainsi se définir que par son sexe. Dès lors, l’homme a mis en place en sa faveur et a placé la femme sous ses ordres. 
Pour  les  Nations  Unies la notion de « Gender »  apparaît  vers  1970  aux  Etats-Unis, avec comme préoccupation « Woman  and  developpement »  c’est-à-dire «femme  et  développement ».  L’approche GENRE devra mettre l’accent sur les rapports entre homme femme. 
En RDC, le concept « genre » vient de faire son apparition il y a quelques années seulement. Au niveau Province en général et dans la Province du Sud-Kivu en particulier, des efforts sont entrepris par diverses organisations pour la mise en application de cette stratégie de développement. 


3.6.2. Concept genre

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Femme commandant de bord (Port de Kivovo, Sud Kivu)

Le genre est l’équilibre entre l’homme et la femme dans l’exercice  des différentes fonctions pour la reconstruction de la société dans   la complémentarité et le respect des droits de l’un et de l’autre. Selon  les Nations Unies, les conclusions arrêtées par l’ESOSOC  en 1997 définissent l’approche genre comme un processus qui  favorise l’implication des femmes et des hommes à toute action  planifiée y compris la législation, les politiques ou les programmes dans tous les domaines et à tous les niveaux. 

 

3.6.3.  Sur le plan socio-culturel 

Le  GENRE est une variable socioculturelle produit d’une  socialisation et de l’histoire. Ce concept transcende celui de sexe et de femme en mettant l’accent sur l’individu en tant qu’entité sociale et sur les relations qui les caractérisent. Il doit éviter d’être un objet de discrimination comme c’est le cas ici chez nous au Sud-Kivu. 

•La femme ne peut pas s’exprimer en publique 

•La femme ne peut pas manger une poule 

•Elle est spéciale pour la production des enfants 

•La  société est patriarcale, le droit successoral et d’héritage  tournent vers l’homme,  la femme fille n’a pas les mêmes droits à l’éducation que le jeune garçon, même le Code de la Famille à  certains points discrimine la femme. Bien que égaux, l’homme et la  femme jouent chacun indépendamment de l’autre des rôles sociaux différents : Exemple : 

- C’est la femme qui doit mettre au monde 
- L’homme est plus viril que la femme.

 

3.6.4.  Sur le plan politique 

Le plan politique est symbolisé par l’injustice qui règne entre  l’homme et la femme alors que la RDC est membre signataire de la convention sur les droits politiques de la femme adoptée par  l’Assemblée Général de l’ONU dans sa résolution 640 (VIII) du 20 décembre 1952 qui dispose à son article 3 que « les femmes auront dans les conditions d’égalité, les mêmes droits que les hommes d’occuper  tous  les  postes  publics  et  d’exercer  toutes  les  fonctions  publiques établies en vertu de la législation nationale, sans aucune discrimination. 

Malgré  la  volonté  de  rupture  avec  l’ancienne  tradition  affichée  par  le Gouvernement, les femmes sont toujours sous représentées dans les institutions stratégiques de prise des décision ainsi que les instances de base.  Au niveau du Gouvernement on compte 5 Ministres femmes sur 35  soit 14 % ;  une femme Vice- Ministre sur 23, soit 4 %. 
Au niveau de l’Administration, les femmes  cadres ne représentent en moyenne que  5  %,  61  %  de  femmes  assument  les  fonctions  subalternes  malgré  leurs qualifications et leurs expériences. 

 

3.6.5. Sur le plan économique 

Dans le contexte de crise socio-économique actuelle, la femme congolaise est devenue la principale pourvoyeuse de la substance  de  nombreuses familles. Beaucoup de ménages ne vivent que des activités des femmes en général et ceux des enfants en particulier. 

Malgré son rôle aujourd’hui indéniable dans la survie de la majorité de la population, la femme est confrontée à des nombreux problèmes d’accès et de contrôle des ressources et des facteurs  de  productions.  La proportion des femmes qui ne peuvent pas accéder aux opportunités  économiques est estimée à 1 % contre 22 % pour les hommes. Les femmes ne représentent que 2 %  dans les mines, 3 % dans l’industrie, 3 % dans les services, 8 % dans l’entrepreneuriat. Elles sont principalement concentrées dans l’agriculture (70 % dans l’agriculture traditionnelle et dans le secteur informel 60 %). 

Du fait de la discrimination, les femmes n’ont pas les mêmes  chances que les hommes aux ressources nationales. Dans le secteur du petit commerce, elles sont massivement représentées, mais elles n’accèdent pas facilement au crédit à cause des garanties généralement exigées. Les coûts élevés des transactions, les règles de remboursement et la  pratique de la corruption découragent les femmes. À cela il faut ajouter de l’autorisation de l’époux qui constitue une autre contrainte. 

 

3.6.6. Le genre face aux us et coutumes  

Au  Sud-Kivu le concept Genre vient à peine de faire son apparition. Comme d’aucuns ne l’ignorent, la tradition et les coutumes sont très enracinées dans la Province et constituent un frein à la promotion du genre. Pour la population, la stratégie genre peut conduire à l’éveil de conscience de la femme et surtout à sa révolte vis-à-vis de l’homme.

À leur tour les femmes se sentent sans pouvoir pour lever la voix et exprimer librement leurs sentiments. La femme au Sud-Kivu n’a pas de valeur. Elle est considérée essentiellement comme un instrument de production. Cependant, nous constatons que la femme du Sud- Kivu se libère petit à petit de toutes ces emprises coutumières et commencent à s’occuper de autres aspects de la vie. 

 

3.6.7. Les inégalités Homme Femme 

Comme indiqué plus haut, la femme est sous représentée dans les instituions de décision, de gestion du pays et de la Province.  

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3.7.  Régime foncier 

 

3.7.1. Généralité 

Le régime foncier de la Province du Sud-Kivu s’inscrit dans le cadre général du régime foncier en République  Démocratique du Congo.

En effet, ce régime est géré par la Loi n° 73/021 du 20 juillet 1973  telle que modifiée par la Loi n° 80-008 du 18 juillet 1980, caractérisée par : 

•Suppression de la propriété foncière individuelle et consécration de la propriété foncière exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat (Article 53 de la loi dite foncière) ; 

•Attribution des droits de jouissance sur le sol aux particuliers. Les droits constituant des droits réels autonomes et non des  démembrements  de  la propriété (foncière) ; 

•Création de ces droits à partir de l’établissement du certificat d’enregistrement qui les rend inattaquables deux ans après ; 

•Suppression de la distinction entre les terres indigènes soumises à la coutume et les terres domaniales régies par le droit écrit ; 

•Existence d’une distinction entre les terres urbaines et celles rurales. Au delà de la domanialisation de toutes les terres congolaises,  les  droits de jouissance régulièrement acquis par les  communautés locales  (rurales) et exploitées par elles individuellement ou collectivement et ce conformément à la coutume continuent à poser problème. 

En effet, la Loi du 20 juillet 1973 à son article 387 prévoit l’intervention d’une Ordonnance  Présidentielle qui viendra réglementer la jouissance des terres rurales. Jusqu’à ce jour, cette Ordonnance n’est pas encore élaborée. La conséquence est que le statut des terres rurales sus-indiquées demeure confus. Et les droits desdites communautés sur les terres qu’elles occupent sont indéterminés. Ce qui rend leurs tenures foncières insécurisées. Elles sont donc exposées à des spoliations des terres. 

Ainsi, malgré l’utilisation par les paysans des réseaux aussi formels (l’usage de l’écrit, ...) qu’informels (la participation aux transactions foncières des instances plurales de mise en œuvre de la loi et de résolution des conflits potentiels) en vue de sécuriser leurs tenures foncières, ils ne demeurent pas moins exposés à la dépossession,  étant donné que les enjeux nombreux et variés qui plongent le monde rural dans une compétition foncière où les plus forts en atouts, moyens et contraintes gagnent sur les plus faibles.

L’ignorance de la loi, la complexité procédurale de sécurisation foncière, les pesanteurs des considérations sociales et culturelles, la pauvreté, la pénétration de l’agriculture  capitaliste et du pouvoir de l’Etat  dans le monde rural,...  sont autant de facteurs qui  amplifient  l’insécurité et précarisent la vie du paysan dont la source de production est menacée. 

 

3.7.2. Régime foncier chez les Bashi 

Au Bushi, la terre appartient en principe au Mwami et son clan, ceux-ci accèdent aux terres par héritage.  Les autres personnes acquièrent le droit d’exploitation et de jouissance des terres grâce à 3 principaux types de contrats : le Bwasa, le Kalinzi et le Bugule. 

Le Bwasa est un contrat de location à courte durée et renouvelable chaque année moyennant un  paiement ne dépassant pas une  chèvre. Ce type de contrat ne favorise pas le développement agricole, car le locataire qui sait qu’il peut perdre son droit d’exploitation à n’importe quel moment ne se soucie pas de faire des travaux qui impliquent des investissements coûteux  rentables à long  terme comme la mise en place des dispositifs anti-érosifs et des amendements des sols par des engrais. 

Le Kalinzi est un contrat de location à longue durée négocié moyennant paiement d’une ou plusieurs vaches.Toutefois le kalinzi n’est pas un achat, car celui donne le kalinzi se fait entrer dans une relation d’assujettissement envers le récipiendaire. Dans la hiérarchie sociale, celui qui donne la vache de kalinzidevient sujet de la personne qui la reçoit. Il lui doit reconnaissance, soumission et contributions minimums en cas de mariage, deuil, construction et tout autre événement intervenant dans sa famille. 

Si le bénéficiaire d’un contrat de kalinzi se montre ingrat et insoumis envers son chef hiérarchique, ce dernier peut lui ravir son champ. Mais ce sont des cas qui arrivent rarement. D’habitude, le kalinzi est héréditaire  avec  toutes ses implications. 

Le Bugule est un contrat moderne.  C’est une vente pure et simple. Celui qui vend  sa  terre  renonce  définitivement à tout droit sur celle-ci. Il délivre un document écrit stipulant sans ambages qu’il lui qu’il vendu une terre et il n’y a pas de relations sujet-chef entre les deux. 

Ce genre de contrat est plus libérateur que les deux précédents.  Les contrats kalinzi  et surtout bugule sont propices au  développement agricole, car leurs bénéficiaires  peuvent  consentir  des  investissements coûteux rentables à long terme. Ils peuvent même y cultiver des bananiers et autres plantes pérennes, spéculations auxquelles les bénéficiaires des bwasa ne peuvent se livrer.

   

3.8.  Régime alimentaire 

Pour sa croissance, tout être vivant a besoin d’un régime  alimentaire adéquat, équilibré; dans le cas contraire il accuse un retard dan son développement et/ou appelé à disparaître. 

Ici, quelques questions méritent d’être posées pour mieux appréhender le régime alimentaire dans la Province : 

•Quel régime alimentaire faut-t-il promouvoir dans la Province du Sud-Kivu ? 

•Comment briser les barrières culturelles qui empêchent certaines personnes à consommer certains aliments nécessaires pour leur croissance ? 

•Comment expliquer le déséquilibre dans l’alimentation de la plupart de la population du Sud-Kivu ?

•Quel sont les aliments les plus consommés au Sud-Kivu ? 

•Les aliments consommés au Sud-Kivu répondent-ils  aux  besoins de la population ? 

Nous pensons qu’au Sud-Kivu, il faut un régime alimentaire équilibré qui tiendrait compte de 3 groupes  d’aliments : les aliments de protection, les aliments de construction (protéines) et les aliments énergétiques. 

Certes, les cultures empêchent certains à consommer certaines nourritures. Il conviendrait aussi de signaler que le manque des moyens  financiers serait à la base de déséquilibre alimentaire dans plusieurs milieux. 

Les aliments de base au Sud-Kivu sont composés des tubercules dont le manioc, la pomme de terre, l’igname, la patate douce. Ces tubercules sont accompagnés par  la viande, le poisson, les légumes, les légumineuses  comme  le  haricot, les petits pois, les arachides...

 

3.9. Facteurs favorables au développement 

Sur le plan politique  

•Elan vers la participation du peuple à la gestion de l’Etat ; 

•Emergence du patriotisme et du nationalisme ; 

•Désir accru de sécuriser aussi bien le territoire que les citoyens  avec leurs biens 


Sur le plan économique  

•Les potentialités naturelles : les étendues des terres riches non exploitées, les précipitations (pluies), les richesses du sous-sol, les forêts, les lacs et les rivières... 

•Développement des échanges à caractère commercial aussi  bien avec le monde qu’entre les provinces 

•Développement du transport aérien 

•Montée de la classe moyenne 


Sur le plan social 

•La solidarité accrue de la population  

•Essor de l’enseignement supérieur et universitaire, et  augmentation des ressources humaines de qualité ; 

•Une plus grande implantation des ONG humanitaires et de développement qui appuient la population dans les secteurs divers ;  

•Abandon progressif des coutumes et mœurs rétrogrades surtout  par la classe montante; 

•Une prise de conscience de la population pour lutter contre les inégalités entre homme et femme en accordant également  les  mêmes chances aux femmes ; 

•Émergence de l’œcuménisme mettant ensemble les différentes  Eglises traditionnelles dans leurs efforts de promotion humaine. 

3.10. Facteurs défavorables au développement 


Sur le plan politique 

• Tribalisme, népotisme, xénophobie, haine tribale ; 

• Faiblesse de l’Etat et des Institutions politique et juridiques ;  

• Émergence d’une classe politique corrompue et caractérisée par  le clientélisme et l’égoïsme ; 

• Présence de nombreux groupes armés souvent incontrôlés à  travers  la Province et semant la terreur et la désolation ; 

• Guerres à répétition, troubles et insécurité aussi bien en ville que dans les villages Sur le plan économique 

• Esprit de paternalisme ou d’attentisme : tendance à tout attendre  des autres ou de l’Etat ; 

• Enclavement des villages  à la suite de l’insécurité et de la dégradation des infrastructures de transports et de communication ;

• Destruction du tissu économique et des infrastructures économiques ; 

• Aggravation de la pauvreté. Sur le plan social 

• Inadéquation  de  la  formation  scolaire  et  universitaire  avec  les  besoins réels des milieux où ils évoluent. 

• Abandon scolaire et déscolarisation des enfants au profit de la rue et des milices armées •Exode rural et déplacement massif des populations 

• Chômage des cadres formés et fuite des cerveaux •Bipolarisation ethnique de la population (origine rwandaise et autochtone) 

• Constructions anarchiques dans la Ville sans normes urbanistiques et qui peuvent à la longue détruire l’environnement   et provoquer des catastrophes ; 

• Prolifération des sectes religieuses •Résurgence de la violence surtout celle faite aux femmes •Corruption et regain des antivaleurs sociales •Destruction de l’environnement et de la voirie urbaine 

• Aggravation de la pauvreté par la destruction des actifs des  ménages (maisons détruites, champs dévastés, cheptels décimés...) 

 


Chapitre IV.  Situation des secteurs
 

Pour mieux appréhender la situation actuelle de la Province, nous présentons les états de lieux de quelques secteurs clés dont la santé, l’éducation, l’agriculture, l’environnement,  les  transports  et  communication,  les  mines  et  industries, l’habitat et énergie. 

 

4.1. Santé

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Hôpital général de référence de Miti-Murhesa, territoire de kabare

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Source : Division Provinciale de l’Intérieur

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Clique ici gif 24  À lire également : Tourisme province du Sud Kivu But1

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Territoires de la province du sud kivu

 

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Territoire de Kabare

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 Superficie : 1 960 km²
 Taille estimée de la population : 780 616 hab.
(source: Rapport annuel 2016 de l’Administration du territoire )

 

 

Données géographiques

Le Territoire de Kabare est l’un des Territoires de la Province du Sud-Kivu. Il est situé dans la partie montagneuse de la Province. Le Territoire de Kabare fut créé officiellement en 1923 et englobait à l’époque les chefferies indigènes de la tribu « shi » comprenant les Chefferies de Kabare, Nindja, Buloho, Kalonge, Burhinyi, Kaziba, Luhwinja, Ngweshe ainsi qu’une partie du nord habitée par une poignée des pygmées.

Plus tard, ce vaste territoire sera morcelé en deux territoires et s’est vu soustrait d’autres chefferies pour aboutir à sa forme actuelle. Le premier acte de sa scission fut signé par l’assemblée provinciale du Kivu par l’Edit N° 04 du 10 octobre 1961, relatif à la scission des territoires de Kabare et de Walungu. L’effectivité de la dite scission sera consacrée par l’ordonnance présidentielle n° 67-221 du 03 mai 1967. Le territoire de Kabare tel que consacré par cette ordonnance comprend deux chefferies, à savoir : la chefferie de Kabare (avec 14 groupements) et la chefferie de Nindja (avec 3 groupements).

Le Territoire de Kabare est limité au Nord par le territoire de Kalehe par la rivière Nyabarongo.  
Au Sud par le Territoire de Walungu à travers la rivière Kazinzi d’une part (Sud-Ouest) et la rivière Lubimbe d’autre part (Sud-Est). À l’Est par la ville de Bukavu, le lac Kivu d’un côté (Nord-Est) et le Rwanda par la rivière Ruzizi d’autre côté.  
À l’Ouest par le Territoire de Shabunda par la rivière Lugulu.

 

Coordonnées géographiques

Le Territoire de Kabare est situé entre 2°30’ latitude Sud et 28°30’longitude Est.

Son altitude varie entre 1460 et 3000 m au sommet de hautes montagnes (l’altitude à Mulume Munene, la plus haute atteint 3000m et la plus basse atteint 1420m). L’altitude moyenne est de  2225 m.

 

Climat

Dans la basse altitude, il y a un climat chaud tempéré par le lac  Kivu et la Rivière Ruzizi. Dans la haute altitude vers l’ouest, il y a un climat froid d’altitude. Deux saisons dominent ce territoire, la saison sèche et la saison des pluies. Les pluies débutent en première quinzaine du mois de septembre et se terminent au plus tard fin juin. Les trois mois de saison sèche se caractérisent par un temps brumeux accompagnés des brouillards. La température annuelle moyenne est de 22.6°C.

 

Hydrographie 

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Mises à part la présence du lac Kivu qui longe les cotes de cinq groupements de Kabare Nord (Bushumba, Luhihi, Lugendo, Ishungu, Irhambi) et la rivière Ruzizi qui longe les cotes de deux groupements (Mudusa et Mumosho), il existe plusieurs rivières. Certaines de ces rivières sont entre autre : Nyawarongo à Irhambi Katana, Badibanga à Bugorhe, Mpungwe à Mudaka, Mpombe et Murhundu à Bushwira, Kanzinzi à Bugobe, Lubimbe, Kanoso, Lujimbi, Ndorhole, Chanzuka, Nyakagera à Luhago, Kanoso, Lwenda, Muhimbirhi, Lugulu à Irhegabarhonyi. Notons qu’il existe aussi plusieurs ruisseaux.

 

Végétations

Mises à parts différents marais qu’on trouve dans le territoire de Kabare, la majeure partie de Kabare est une savane avec une végétation naturelle composée des graminées sauvages. Dans les plateaux de  Mulume Munene, à l’ouest on trouve la forêt de bambous, un peu des essences forestières et des arbustes et herbes de la forêt primaire. Dans les vallées marécageuses ont trouve du carex, du papyrus et des roseaux. On trouve aussi quelques galeries forestières au bord du lac  Kivu  et de quelques rivières.

 

Sol

Le sol de Kabare est argileux de couleur jaune, rouge et boueuse pendant la saison de pluie.

 
Particularités et richesses du territoire

Du point de vue physique, le territoire de Kabare est à la fois voisin proche d’un pays (le Rwanda), d’une ville (Bukavu) et de Trois territoires (Kalehe, Walungu et Shabunda).
Du point de vue infrastructure, le territoire de Kabare a des spécificités qui lui confèrent une place stratégique :
Sa position géographique lui donne l’avantage d’être accessible via trois routes nationales. Il s’agit de la RN2 (tronçon Kazingo-Kabamba), la RN3 (tronçon Miti-Tshivanga) et la RN5 (tronçon Kasihe-Mumosho) ;
Le territoire de Kabare est doté d’un aéroport (Aéroport de Kavumu) qui lui permet d’être en contact avec plusieurs villes du pays ;
Du point de vue énergie : il existe la centrale hydroélectrique Ruzizi 2 dans le groupement de Mumosho. Signalons, cependant, que ce barrage est une copropriété du Rwanda, du Burundi et de la RD du Congo dans le cadre de la Communauté des pays des Grands Lacs (CEPGL). Le territoire de Kabare abrite aussi l’usine de la REGIDESO de Murhundu. C’est cette usine qui permet d’alimenter toute la ville de Bukavu en eau potable.
Du point de vue scientifique: le Territoire de Kabare est doté de deux centres de recherche nationaux, à savoir : l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agricole (INERA-MULUNGU) et le Centre de Recherche en Sciences Naturelles (CRSN -LWIRO). 
À ces deux centres nationaux, il faut ajouter l’Institut International de l’Agriculture Tropicale (IITA) à Kalambo. Ce dernier abrite un bâtiment de sciences, un laboratoire biotechnique, un centre d’exhibition, un centre de fabrication des équipements destinés au centre de transformation du manioc et de nutrition. Ce centre vise la recherche des solutions rationnelles et efficaces face aux nombreux défis auxquels les agriculteurs sont confrontés en Afrique subsaharienne notamment  dans la culture du manioc, des ignames, des bananes et du soja.

 

Richesse du sous-sol : 
Le sous-sol est constitué dans les montagnes par des pierres à moellon et des pierres plates à Mangozo dans le groupement de Bugorhe dans la chefferie de Kabare développant une activité importante des matériaux de construction. Dans la chefferie de Nindja, on trouve la carrière de Lukoma où est extrait le coltan et la cassitérite dans les groupements de Irhegabaronyi et de Luhago. Il y aurait aussi la présence de l’Or dans le sous-sol vers la partie Nord du territoire mais jusqu’à ce jour aucune prospection réelle n’a encore été faite pour certifier officiellement l’existence de ce minerais.


Données culturelles

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Danseurs Ntole. Kabare, 30 novembre 2015

La population habitant le Territoire de Kabare est composée majoritairement de la tribu « SHI » pour les deux chefferies et une minorité de la tribu « Batembo » dans la chefferie de Nindja et une poignée des pygmées au Nord de la Chefferie de Kabare dans les groupements de Mudaka, Miti, Bugorhe et Irhambi.

Les principaux clans qu’on y rencontre sont les Banyamocha constitués des princes et des dirigeants. Les autres clans sont entre autres les Balinja, les Banyintu, les Basheke, les Bashaza, etc.

 

Les caractéristiques culturelles sont les suivantes :

Le pouvoir traditionnel  est détenu par le « Mwami ».
Le patriarcat est le système de parenté sur toute l’étendu du Territoire.
Pour qu’il y ait mariage entre un garçon et une fille, la famille du garçon doit donner la dot à la famille de la fille. La dot se discute toujours en termes de vache mais il arrive de fois qu’elle soit convertie en monnaie fiduciaire (en dollars américain le plus souvent) et cela, après accord avec la famille de la jeune épouse.
Presque tous les habitants pratiquent l’agriculture et l’élevage. Quant à la pêche, elle est pratiquée surtout par les habitants de 5 groupements dont les cotes sont longées par le lac Kivu.

 

Langues parlées dans ce territoire

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Le Mashi
Le swahili
Le Kitembo
Le Mashi est parlé par les Shi et par une poignée des pygmées habitant le Territoire. Le Kitembo est parlé par une minorité de la population, celle de la tribu de Batembo venue du territoire voisin de Kalehe. Quant à la langue Swahili, elle est parlée par presque toute la population entière.


Principales activités

Les principales activités sont les suivantes :
Agriculture
L’élevage de bœufs, porcs, chèvres, volailles et abeilles
Le petit et grand commerce
La pêche
Les travaux de carrières
L’agriculture et l’élevage sont les activités les plus rependues sur toute l’étendu du territoire. L’agriculture est non seulement vivrière mais aussi industrielle. Dans tout le territoire, on compte environ 101 plantations et 82 marais où sont cultivées différentes cultures. Plus ou moins 60 marais sur les 82 existants sont drainés et exploités. Environ 28 ont chacun la superficie moyenne  de 5 à 15 hectares. Cependant, les maraîchers se butent aux difficultés d’approvisionnement en semence améliorées, pourtant à l’époque coloniale, le territoire de Kabare avait six C.M ou Centres de Multiplication, dénommés techniquement CAPSA ou Centres d’adaptation et de production des semences améliorées dont chacune des superficies variaient entre 5 et 10 hectares. Il faut noter que l’un de ces centres précisément le CM Lwami qui fonctionne encore avait accueilli durant la campagne agricole A  de 2013 les semences  de haricot  Bio fortifiant du gouvernement central et 3 ha étaient emblavés. Les autres problèmes auxquels font face les maraîchers en particulier et tous les agriculteurs en général c’est le manque de débouchés pour les récoltes, le manque des produits phytosanitaires et les matériels aratoires/drainage.

Quant à l’élevage, il est pratiqué dans différents coins du territoire. Notons, cependant, que sur les 52 pâturages communautaires qui existaient dans le temps, la plupart sont déjà spoliés et transformés en champs et parcelles résidentielles. Les quelques pâturages naturels qui restent sont situés dans les montagnes pastorales dénommées Lulamboluli et Kajeje en groupement de Bushwira et Mudaka et c’est là où se pratiquent encore l’élevage extensif des bovins, caprins et ovins. Toutefois, on peut compter 34 fermes dans le territoire de Kabare dans le Bloc Kalubwe- extension MulumeMunene et chefferie de Nindja.

Pour ce qui est du petit et grand commerce, il s’agit principalement de la vente en gros et en détails des produits agricoles, produits manufacturés (le lait en poudre, le sucre, savons, eau minérale, etc.),  de la vente des médicaments (pharmacie), ventes des matériaux de construction (quincaillerie) et la vente des produits Bralima et autres boissons. Le commerce est surtout développé dans la partie nord (Mudaka, Miti, Kavumu et Katana) mais également vers le Sud (Mumosho et Nyatendde).

La pêche n’est pas très développée mais se déroule dans certains groupements dont les cotes sont longées par le lac Kivu et la rivière Ruzizi.

L’exploitation des pierres est concentrée dans le groupement de Bugorhe à Mangonzo où sont extraites les pierres à moellon et des pierres plates.

Notons également que d’autres activités occupent une bonne partie de la population. Il s’agit du secteur d’Hôtellerie, de restaurant, de menuiserie, de scierie et bûcheron, briqueterie, etc.


Situation économique

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Principales activités des opérateurs économiques
l’agriculture et l’élevage
Petit commerce
Dépôt des produits agricoles
vente des matériaux de construction
Bar et restaurant

Principales activités des PME/PMI

Fermes et plantations locales
Dépôt relais Bralima et autres boissons
Dépôt des produits agricoles tels que le Manioc, l’Huile de palme, etc.
Dépôt de ciment, dépôt de matériaux de construction (quincaillerie),
Menuiserie, Tannerie, scierie et atelier de couture


Grandes entreprises locales
Pour le service de l’économie de Kabare, les grandes entreprises locales sont les suivantes :

La Cimenterie de KATANA
Minéral HONGO
Usine de thé MBAYO
Usine de thé KAKONDO
Usine à Chaux ZIRANGA
Usine à Chaux MUDOGO
Savonnerie FOMULAC
Briqueterie CHIZENGA
Briqueterie de Kabamba
Ces entreprises peuvent être considérées comme les plus grandes du territoire. Malheureusement, il n’y a pas des données disponibles en rapport avec la production, le nombre d’employé pour chacune de ces unités de production. Il faut noter également que certaines de ces entreprises ne fonctionnent plus parce que tombées en faillite ou sont en manque des fonds d’investissement. C’est le cas de la savonnerie Fomulac et des briqueteries.


Principaux produits agricoles

Le Haricot
Le manioc
La banane (à table et à bière)
Le maïs
La patate douce
Pour le Haricot et la patate douce, la production est souvent destinée à la consommation locale pour une partie et la vente pour une autre partie. Le maïs et le manioc servent pour la consommation locale une fois transformés. Pour la banane, il y a deux sortes ; la banane à table et la banane à bière. Comme les noms l’indiquent, la première catégorie est souvent consommée comme fruit et la seconde catégorie est souvent utilisée dans la fabrication de la bière locale.

Principaux produits non agricoles
La viande
le lait
le miel
le poisson
les champignons
Les produits alimentaires les plus consommés dans le territoire mais non agricoles sont ceux cités ci-haut.


Principales sources d’énergie

Le bois de chauffage et la braise,
Le pétrole,
L’électricité,
Groupes électrogènes,
Panneau solaire
À Kabare c’est plus le bois de chauffage et les braises qui sont utilisés comme source d’énergie. Principalement pour la cuisson des aliments mais également dans la fabrication de certains produits tels que les briques, le savon, etc. une bonne partie de la population utilise également le pétrole surtout pour l’éclairage. Une minorité de la population a accès au courant électrique. En cas de disponibilité d’électricité, certaines activités seraient envisageables telles que les moulins et les minoteries pour le manioc et le maïs, développement des usines de transformation de certains produits agricoles industriel comme le thé et le café, développement des activités liées à la technologie telles que le secrétariat public, Cyber café, la ventes des outils informatiques, etc.

Pour pallier au manque de cette énergie, certains ménages, bureaux quelques institutions font recours aux groupes électrogènes et aux panneaux solaires. Les hôpitaux réhabilités par exemple utilisent l’énergie solaire surtout pour l’éclairage.

 
Situation sanitaire 

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Hôpital général de référence de Miti-Murhesa, territoire de kabare

Nombre d’hôpitaux    10
Nombre de centre de santé 62
Le territoire de Kabare a 4 zones de santé :
Zs Kabare, Zs Nyantende, Zs Miti-Murhesa et Zs Katana) avec 10 hôpitaux, 62 CS, 45 médecins et 417 infirmiers.

La ZS de Kabare dispose d’un seul hôpital, l’HGR de Mukongola. L’HGR a une capacité d’accueil de plus ou moins 130 lits avec un taux d’occupation d’environ 40 à 50%. La ZC compte également 16 centres de santé. La distance moyenne entre ces infrastructures et les domiciles des patients est d’environ 5km.  
Le personnel soignant de la zone de santé est composé de 8 médecins et 68 infirmiers.  L’Hôpital Général de Référence de Mukongola est vieux et nécessite une réhabilitation. Rappelons qu’il a été construit vers les années 1950 avant l’indépendance. Deux sur les 16 centres de santé sont en bon état, 3 sont à réhabiliter et le reste est à construire. Dans cette zone, il y a un problème de disponibilité des médicaments. 
Le taux de disponibilité de médicament variait entre 60 et 70% en 2014. Mais depuis la cessation du partenariat entre la Zone et l’IRC qui œuvrait dans ce domaine, le taux de disponibilité a sensiblement baissé. Toutefois, signalons que c’est par l’autofinancement que l’HGR et les CS parviennent à s’approvisionner pour certains médicaments. Les médicaments tel que le paracétamol sont dans l’ensemble accessibles à la population car avec 500fc, c’est facile de se procurer 40 comprimés. C’est plutôt l’hospitalisation qui est coûteuse par rapport au pouvoir d’achat de la population.

La zone de santé de Nyantende a deux hôpitaux et 10 centres de santé. la distance entre ces infrastructures et le domicile des patients est d’environ 4 km. L’HGR est en bon état sauf qu’il faut construire des couloirs pour relier les différents services. Pour les centres de santé, ils sont en bon état sauf quatre CS en mauvais état. Il s’agit du CS de Chiragabwa qui est locataire dans un bâtiment en planche délabré, le CS d’Ihemba fissuré, le CS de Buhozi qui est trop petit et le CS de Mudusa qui est inachevé. La ZS de Nyantende a une capacité d’accueil de 150 lits dont 124 lits montés. Les services qui sont organisés sont bons en général et les médicaments essentiels génériques sont disponibles pour l’HGR. Pour les CS, les médicaments sont aussi disponibles mais les CS éprouvent un sérieux problème pour recycler les stocks, ce qui occasionne la rupture de stock des temps en temps. Le ravitaillement des médicaments se fait par autofinancement. Le cout de soin n’est pas très élevé car le coût forfaitaire (comprenant la consultation, les médicaments et le contrôle) est élevé à 2500fc pour un adulte et à 1000fc pour un enfant. Cependant, c’est l’hospitalisation qui est trop chère par rapport au pouvoir d’achat de la population. Le personnel soignant est composé de 8 médecins et 54 infirmiers qui traitent des cas de maladie à caractère général et réfèrent les soins spécifiques à l’hôpital provincial.

La ZS de Miti-Murhesa compte 5 hôpitaux dont  1 HGR à Murhesa avec 100 lits montés, un centre hospitalier à Kavumu avec 102 lits, une Polyclinique appelée Musamariya avec 15 lits, un hôpital pédiatrique à Lwiro avec 27 lits ; ce qui donne un total de 244 lits dans toute la zone de santé. La ZS compte également 18 centres de santé. La distance moyenne entre ces structures et le domicile des malades est de 5km. Les services offerts sont bons en général (la dernière évaluation de la qualité faite par AAP dans la ZS donnait une moyenne de 70% pour les structures sanitaires de la zone de santé). Cependant, signalons que le centre hospitalier de Kavumu et la Polyclinique ne parviennent plus à contenir tous les malades venant pour l’hospitalisation. 
Pour l’Hôpital Général de Référence et l’Hôpital pédiatrique, les taux d’occupation sont respectivement de 70% et 40%. L’état des infrastructures est tel que 5 structures (CS) sont non adéquates et donc à construire (construits en bois), 13 CS sont construit en dur mais pas dans la norme et ça demande une forte réhabilitation, le Centre Hospitalier nécessite également une grande réhabilitation. Le taux de disponibilité est tel que sur 100 jours successifs, il s’observe 40 jours de rupture de médicament ; d’où le taux moyen de 60%. 
Signalons, toutefois, que le ravitaillement se fait généralement par autofinancement pour les structures privées et pour les structures publiques c’est aussi l’autofinancement et l’IHP+ qui intervient dans le ravitaillement. Disons que le coût en général pour toutes ces structures est assez élevé par rapport au pouvoir d’achat de la population. Le personnel soignant est composé de 20 médecins et 173 infirmiers

La ZS de Katana a deux hôpitaux et 18 centres de santé. La distance moyenne entre ces structures et les domiciles des patients est de 5km. Trois structures sanitaires sont en mauvais états dont deux centres de santé et l’HGR de Katana. Ce dernier est en très mauvais état, déjà vétuste car construit en 1930, il a subi des fissures lors du dernier tremblement de terre et nécessite la reconstruction. Cet état a réduit sensiblement la capacité d’accueil de cette structure qui jadis était de 720 lits avec la clinique. Actuellement, la clinique ne fonctionnant plus (transformée en maison de passage), cette capacité est réduite à 300 lits avec 254 lits montés y compris le bloc maternité.  
Le centre hospitalier quant à lui a une capacité de 50 lits. Le personnel soignant pour ces structures est composé de 9 médecins et 122 infirmiers. Il faut noter qu’il n’existe pas de médecins pour les soins spécifiques. Les coûts sont chers par rapport au pouvoir d’achat de la population car le forfait d’hospitalisation pour le cas de paludisme est de 30000fc. Toutefois, les calmants sont plus accessibles car avec 100fc on peut se procurer 10 comprimés. Le gros du lot des médicaments est ravitaillé grâce aux fonds propres des structures sanitaires. Cependant, il y a certaines organisations qui interviennent dans l’approvisionnement des médicaments. Il s’agit par exemple de l’AAP (l’Agence d’Achat des Performances).

Maladies les plus récurrentes

Le paludisme (malaria),
Les infections respiratoires (pneumonie),
Les diarrhées,
Gastrites,
Les infections sexuellement transmissibles.
Ces maladies citées ci-dessus sont celles qui atteignent le plus souvent la population habitant le territoire de Kabare. Par ailleurs, soulignons que les maladies qui tuent de plus sont l’anémie, le VIH-Sida, la méningite et le diabète. Ajoutons à la liste les épidémies de choléra et du paludisme mais également la malnutrition.


Éducation

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Institut Supérieur des Techniques Médicales. Kabare, 30 novembre 2015

 

Enseignement primaire et secondaire

Ecoles primaires    482
Ecoles secondaires    248

Le territoire de Kabare a deux sous division : la sous division de Kabare I dont le bureau est situé au centre du territoire et Kabare II dont le Bureau est situé à Lwiro vers le Nord.

Pour la Sous division Kabare I, nous avons la situation suivante : 214 écoles primaires et 89 écoles secondaires. Au total 89582 élèves fréquentent ces écoles dont 72682 (dont 35105 filles) à l’école primaire et 16900 (dont 7453 filles) à l’école secondaire.

Pour la sous division Kabare II, on peut compter 268 écoles primaires et 159 écoles secondaires. A l’école primaire, il y a au total 76061 élèves dont 36698 ; soit 48.2% des filles. Pour l’école secondaire c’est 29310 élèves dont 12545 filles ; soit 42.8%. On dénombre également 2003 enseignants au primaire dont 698 femmes, soit 34.8% de l’effectif total. On dénombre aussi 1367 enseignants au secondaire dont 325 femmes, soit seulement 23.7% des femmes sur l’effectif total.

En comparant les deux sous-divisions sur le taux de réussite au test d’étude de fin d’étude primaire, on remarque que la Sous-division Kabare1 a un taux de réussite relativement élevé (89.8%) par rapport à la sous-division de Kabare II (88%).

 

Enseignement supérieur et universitaire

Universités 1
Instituts supérieurs 3

L’ISTD-MULUNGU : c’est l’institut Supérieur de Technique de Développement
Cet institut a deux filières :

Gestion et administration des projets
Gestion de l’environnement
Le corps enseignant est composé de la manière suivante:

4 Professeurs
38 Assistants
7 chefs de travaux
4 chargés de pratique professionnel.
Pour cette année académique, 375 étudiants sont inscrits dont 128 filles.

L’ISTM KABARE : l’Institut Supérieur de Technique Médical
L’ISTM se trouve dans la localité appelé CIRENDO. Trois filières sont organisées dans cette institution. Il s’agit de :

Les Sciences infirmières avec deux orientations (Hospitalisation et Accouchement).
La Santé Publique avec comme orientation la Gestion des Infrastructures de santé.
La Nutrition et Diététique.
Le corps enseignant est composé comme suit :

5 Professeurs dont 2 à temps plein et 3 à temps partiel.
6 Chefs de travaux.
15 Assistants.
Pour cette année académique, cet institut supérieur a en son sein 112 étudiants dont 58 filles. Ils travaillent dans 5 salles dont deux appartiennent à l’HGR de Mukongola. Signalons que les 3 salles ont été construites grâce au fond du gouvernement central. Sur fond propre de l’institution, il a été construit 10 bureaux et une salle des professeurs. 

L’ISEAV : Institut Supérieur d’Etude Agronomique et Vétérinaire
Cet Institut organise deux filières : l’Agronomie générale et la science vétérinaire.

Le personnel enseignant est composé comme suit :

6 Professeurs dont 2 propres à l’institution.
12 Chefs de Travaux.
49 Assistants.
L’institut a aussi deux CPP (Chargé de la Pratique Professionnelle).
Pour ces deux filières, 121 étudiants sont inscrits pour cette année académique. Parmi les 93 étudiants, il faut noter qu’il n’y a que 6 filles.

Université du Cinquantenaire
L’université du cinquantenaire organise 4 filières que voici :

Ingénieur avec 4 départements : le génie civil, le génie informatique, la métallurgie et mine et le pétrole et gaz.
Sciences de l’environnement avec comme département l’environnement
Médecin vétérinaire
Ecole de criminologie avec 3 départements : Sécurité intérieure, Criminologie économique et environnementale et Paix et gestion de conflit.
Le corps enseignant est composé comme suit :

34 Professeurs dont 9 permanents.
6 Chefs de travaux
30 Assistants.
Pour cette année académique, 350 étudiants sont inscrit dont 6 filles. Signalons également que de tous les départements cités ci-haut, seuls certains départements fonctionnent normalement. Il y a donc des départements qui n’ont aucun étudiant jusqu’à ce jour.

À ces quatre institutions présentées, ajoutons également le campus de l’Université Catholique de Bukavu au site de Kalambo où certaines promotions fonctionnent. Pour cette année académique, l’UCB organise à ce site les séances d’enseignement pour les promotions de deuxième et troisième graduat, première et deuxième licence des facultés d’économie et gestion, droit, agronomie et informatique. Aucune promotion de premier graduat n’étudient sur ce site (les enseignements pour ces promotions de premières années s’organisent à Bukavu) et les bureaux centraux de l’Université se trouvent également à Bukavu ; et c’est là où toutes les inscriptions des étudiants se font.

 
Accessibilité du territoire

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Routes Oui
Voies aériennes Oui
Biefs navigables Oui
Train Non

Il est possible d’atteindre le Territoire de Kabare par plusieurs routes dont 3 routes nationales. La RN2 permet d’accéder au territoire à partir de la Ville de Bukavu et de sortir du territoire en allant vers le territoire de Kalehe. Une partie de cette route est asphaltée (tronçon Bukavu-Kavumu) et celle-ci est en bon état à plus de 50%. Une autre partie est en terre (tronçon Kharale jusqu’au pont Cidodobo à la frontière avec le territoire de Walungu) et celle-ci est également en bon état.  Cette route nationale relie donc aussi le territoire de Kabare au territoire de Walungu. La RN3 relie le territoire de Kabare à la province du Nord Kivu passant par Parc National de Kahuzi-Biega. La RN5 permet d’atteindre le territoire de Kabare vers la partie sud à partir de Bukavu vers Kasihe et arrive à relier le territoire de Kabare au Territoire de Walungu (à Nyangezi). On peut aussi atteindre le territoire de Kabare (le centre du territoire) depuis Bukavu via une route en terre dont l’état n’est pas bon.

En somme, les routes sont praticables. Cependant, quand il pleut certaines routes deviennent impraticables pendant des longues heures. C’est le cas de la route en terre reliant la ville de Bukavu à la chefferie de Nindja passant par le centre du territoire de Kabare et la chefferie de Kabare. La route n’est pas du tout coupée mais nécessite un asphaltage surtout qu’elle est d’un grand intérêt provincial surtout dans le domaine agricole. Il faut noter que cette route permet d’atteindre depuis Bukavu plusieurs endroits dont le centre du territoire de Kabare, plusieurs plantations, fermes et marrais, la chefferie de Nindja et même le territoire de Shabunda.

Biefs navigables :

On peut entrer dans le territoire de Kabare par deux voies : par la voie maritime via le lac Kivu et par la rivière via la Rivière Ruzizi. Bien qu’il n’existe pas vraiment des mouvements considérables pour cette voie entraînant l’inexistence des ports, signalons, tout de même qu’il est possible d’accoster facilement avec des boat à Birava, Ishungu, Lungendo et Luhihi. Souvent c’est vers ces cotes que passent les produits agricoles de ces groupements via des boat lorsqu’ils sont acheminés sur le marché à Bukavu. C’est toujours via les boat que se font des échanges commerciaux bien qu’en petit nombre entre ces groupements et le territoire d’Idjwi.

Aéroport :

Le territoire de Kabare dispose d’une piste d’atterrissage à Kavumu. Cette piste est à certains endroits en moyen état et à d’autres endroits en mauvais état. Signalons, toutefois, que les différents vols sur cet aéroport concernent plus le mouvement des personnes et des biens en provenance de la ville de Bukavu. Cet aéroport est à réhabiliter et à moderniser.

Réseaux de communication
Africel    Non
Airtel    Oui
Orange    Oui
Tigo    Oui
Vodacom    Oui
La couverture par ces réseaux est permanente dans la plupart des milieux du territoire sauf vers la chefferie de Nindja où pour avoir le signal de fois il faut escalader des grandes montagnes ou se positionner à des lieux de haute altitude. La qualité du réseau est généralement bonne pour Airtel et Vodacom. Pour Tigo/Orange, le signal n’est pas du tout bon partout. Pour la connexion internet, elle est assez bonne surtout pour la génération mobile 2G ; pour la connexion troisième génération (3G), de fois le signal n’est pas bon. Le produit tel que la vente des cartes de recharge (y compris le flash) est disponible presque dans chaque coin de vente (marchés). Seuls sont disponibles à certains endroits (grands marchés surtout), les produits tels que le service de transfert d’argent et la vente des sims blanches.


Tourisme

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Parcs Oui
Jardins botaniques    Oui
Jardin zoologiques    Oui
Chutes d’eaux    Oui
Sites touristiques Oui
Sites sacrés Non
Pour le parc, nous avons le Parc National de Kahuzi-Biega. Ce parc est célèbre à cause des gorilles de montagnes qu’il abrite. Il y a aussi une multiplicité des espèces d’oiseaux.

Le jardin botanique est à Lwiro mais à cause du manque des fonds, les travaux de finissage de ce jardin se sont stoppés. Ce jardin regorge diverses espèces de fleurs, arbres et plantes médicinales, etc. Ce jardin est géré par le CRSN -LWIRO.

Pour les chutes d’eau, le territoire de Kabare possède les chutes d’eau de Chibati. Ce site est géré par l’ISCN.

Pour les jardins zoologiques, nous avons le Zoo de Chibati où les chimpanzés et quelques espèces de primate (excepté le gorille) sont gardés. Ce Zoo est viable grâce à l’organisation COPERA qui œuvre dans le domaine environnemental surtout dans la protection des animaux.

Pour les sites touristiques, il sied de noter que dans le territoire de Kabare, plusieurs endroits peuvent être considérés comme étant des sites touristiques. Toutefois, attelons-nous sur deux de ces sites, à savoir le site de Kanyegero et le CRSN-LWIRO :

Le site de KANYEGERO, c’est un nouveau site où on a eu l’idée de construire au bord du lac des huttes en étage. Ces huttes sont d’une imagination originale et peuvent susciter la curiosité de plus d’un.

Pour le CRSN-LWIRO, quatre lieux sont à présenter :

La bibliothèque centrale : plusieurs ouvrages et revues scientifiques sont collectionnés dans un cadre bien aménagé avec du bois local. Bien que certains ouvrages aient été pillés lors des multiples guerres, cette bibliothèque garde sa notoriété non seulement sur le plan éducatif mais aussi touristique.
L’erpétologie : où on retrouve une collection des serpents, spécimen des tortues, etc.
La biodiversité : où on peut trouver par exemple des oiseaux et chimpanzés morts mais bien conservés.
Musée anthropologique : ici on retrouve une collection d’oeuvre d’arts des peuples de la région Est de la RD Congo.
Soulignons que ce centre peut encore développer son potentiel touristique et attiré plus de visiteurs nationaux qu’étrangers s’il est réhabilité, moderniser et bien entretenu.

 

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Le Centre des Recherches en Sciences Naturelles (CRSN) de Lwiro (en territoire de Kabare),

 

Espèces phares de la faune
                                                                         
Les gorilles
Les chimpanzés
Les singes
Les oiseaux
Notons que ces espèces se trouvent dans le Parc National de Kahuzi-Biega dont la grande superficie se trouve dans le territoire de Kabare.

Espèces phares de la flore
 
Les Bambous (Forêt de Bambou dans le PNKB et dans les plateaux du coté ouest de Mulume Munene)
Le Carex et les roseaux (dans les vallées marécageuses)


Opportunités de développement

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Les secteurs clés porteurs d’opportunité de développement dans le territoire de Kabare sont l’agriculture et l’élevage, le transport, le tourisme et l’immobilier.

L’agriculture et l’élevage

Dans le domaine de l’agriculture, il est à noter l’existence des plantations et des marrais, des espaces propices où plusieurs cultures peuvent être plantées. Seulement, il faut signaler que la plupart des espaces appartient déjà aux privés d’où il faut une parfaite collaboration avec les privés pour relancer ce secteur. Dans le domaine de l’élevage, la trentaine des fermes qui existent peuvent faciliter l’éclosion des activités d’élevage dans cette contré. La réhabilitation des pâturages qui existaient dans le temps peuvent aussi contribuer à cette éclosion. Il est important de mentionner qu’il existe un projet pour relancer la laiterie du Bushi qui jadis permettait la production du lait pour toute la région. Disons que cette unité de production pourrait relancer non seulement l’économie du territoire et de la province mais aussi de toute la République si on tenait compte des différents dérivés qu’offre le lait et que jusque là la région ne cesse d’importer dans des zones voisines

Le transport

Dans le domaine du transport, il s’agirait de la modernisation de l’aéroport de Kavumu. Pour voyager à l’Est de la République (les entrées et les sorties), des milliers de personnes empruntent les moyens de transport des pays voisins; ce qui occasionne des manques à gagner énormes pour le pays. La réhabilitation et la modernisation de cet aéroport serait donc un investissement rentable pour le territoire, pour la province et pour le pays.

Le tourisme

Avec le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB) seulement, le territoire de Kabare peut développer le tourisme. Mais il n’y a pas que ce parc, plusieurs autres sites (chutes d’eau et les sites touristiques) peuvent contribuer au développement de ce secteur dans ce territoire si jamais les installations (y compris les routes) étaient réhabilitées, modernisées et bien entretenues.

L’immobilier

Le secteur immobilier fait allusion à la disponibilité des certains matériaux tels que les moellons, les briques, le ciment, la chaux, etc. Un investisseur qui choisirait ce secteur n’éprouverait pas sans doute de difficultés pour acheter ces matières qui disons-le sont indispensables pour toute construction.

Ajoutons à ces quatre secteurs, le secteur minier (coltan et cassitérite vers la Chefferie de Nindja) qui pourrait relancer l’économie du territoire de Kabare une fois l’exploitation industrielle amorcée

 

 

 

 

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Territoire de Kalehe

 

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Territoire de Mwenga   

 


 Superficie : 11 172 km²
 Taille estimée de la population
 Fiche du territoire (Mise à jour le 31 mars 2017)

 

Données géographiques

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Le territoire de Mwenga est l’un des huit territoires de la Province du Sud Kivu. Situé au cœur de la Province, le territoire de Mwenga a été créé par l’ordonnance n°62/142 du 15/08/1949 du Gouverneur général du Congo Belge, aujourd’hui la République Démocratique du Congo.

Il est limité au

Nord par le territoire de Walungu,
Au Sud par ceux de Shabunda et de Fizi,
A l’Est par ceux d’Uvira et Fizi et
A l’Ouest par celui de Shabunda.
Il est situé entre
28°25’29’’ de longitude Est et 30°02,16’05’’ de latitude Sud.
Son altitude varie entre 1500 et 1800 m au Nord-est. Au centre et au Sud, elle est de plus ou moins 670 m. A l’Est, elle est de plus ou moins 200 m et à l’Ouest plus ou moins 670 m.

 

Commune

Le territoire compte une commune rurale de moins de 80 000 électeurs.

  • Commune Kamituga, (7 conseillers municipaux).

 

Secteurs

 

Il est subdivisé en six collectivités, à savoir Itombwe, Wamuzimu, Basile, Lwindi, Luhwinja et Burhinyi.

I. Collectivité Chefferie des Basile compte 10 Groupement : Bawanda, Bizalugulu, Babulinzi, Bashimwenda I et II, Bashilubanda, Bashitonga, Bamunda, Balobola, Batumba.

II. Collectivité Chefferie des Wamuzimu compte 22 : Bashikumbilwa, Bashikasa, Bashitabyale, Bashibugembe, Banakyungu, Banamukika, Bakongo, Bakute, Bamulinda, Bagezi, Bagunga, Bawandembe, Bingili - Bazala, Bashimwenda (Mulolwa) Basimbi, Bashikamagulu, Baligi, Buse, Babongolo, Balinzi, Banampute, Banakabale.

III. Collectivité Chefferie de Luindi 6 : Mukangala, Ilowe, Ihanga, Kigogo, Kilimbwe, Kalambi, Kionvu

IV. Secteur d'Itombwe : Bashikamagulu, Bashimukindje I et II, Bashimukuma, Bashimwenda.

Avec la nouvelle érection des villes en République Démocratique du Congo, Mwenga s'est vu détaché de Kamituga qui a eu le statut de Ville et l'installation du maire de la ville.

 

Climat et saison

Il jouit d’un climat tropical humide avec deux saisons : la saison sèche qui va de juin à septembre et la saison de pluie qui s’étend de septembre à mai.

La température varie entre 21 et 37 °C dans la majeur partie du territoire et elle est basse dans le secteur d’Itombwe à cause de la haute altitude qui va jusqu’à plus de 2000m.

 

Hydrographie 

Son hydrographie est abondante avec deux affluents du fleuve Congo ; la rivière Elila et Ulindi qui drainent toutes les rivières à l’exception de la rivière Lwiko qui se jette dans la Lwama.

 

Température

La température varie entre 21 et  37° C dans la majeur partie du territoire et elle est basse dans le secteur d’Itombwe à cause de la haute altitude qui va jusqu’à plus de 2000 m.

 

Relief

Quant au relief, il y a les montagnes de chefferies de Burhinyi, Luhwinja, Basile et le secteur d’Itombwe ; les plateaux d’Itombwe et enfin la plaine alluvionnaire du bassin de l’Elila.

 

Végétation

La végétation est principalement la forêt dense et la savane. La faune est riche, le sol est argilo-sablonneux. La forêt abrite la Réserve Naturelle d’Itombwe. Le sous-sol est très riche, il comprend des minerais : Or, Cassitérite, Coltan, Wolframite, etc.
 

Données culturelles
Donnée non disponible

Langues parlées dans ce territoire
Swahili 80%
Kilega
Mashi
Kinyundu
Kibembe et Kinyerwanda
Dans ce territoire le swahili est la langue parlée par la majorité de la population et dans tous les milieux. Le kirega est parlé dans les chefferies de Wamuzimu et Basile par les Rega ; le mashi, dans les chefferies de Burhinyi et Luhwinja par les Shi ; le kinyindu dans la chefferie de Lwindi  par les Nyindu et le Kibembe  par les Bembe et kinyerwanda par les Nyamurenge dans le secteur d’Itombwe. Il a été difficile d’estimer les langues parlées en termes de pourcentage


Principales activités

Agriculture,  élevage
Petit commerce
Exploitation artisanale des minerais
Chasse
Exploitation forestière 
L’exploitation artisanale des minerais est l’activité principale dans les chefferies de Wamuzimu et Basile.

 

Accessibilité du territoire
Routes    Oui
Voies aériennes    Non
Biefs navigables    Oui
Train    Non
L’accès au territoire de Mwenga se fait soit par voies routières ou aérienne. La nationale R2 (qui connecte Mwenga au territoire de Walungu, au nord et Shabunda au sud) est la principale voie d’accès. Pendant la saison pluvieuse, l’accès à Mwenga est difficile suite à l’état de la route. les routes de desserte agricole sont pour la plus part impraticables. La route reliant Mwenga centre au secteur d’Itombwe (environ 100 Km) est impraticable. Pour aller à Itombwe, ils traversent quatre territoires  (Walungu- Kabare-Bukavu- Uvira-Fizi). Il y a deux pistes d’atterrissage, l’une à Luchiga utilisée par les hélicoptères de BANRO et une autre à Kamituga.

 

Réseaux de communication
Africel    Non
Airtel    Oui
Orange    Oui
Tigo    Oui
Vodacom    Oui
Malgré la présence des quatre réseaux de communication, la couverture communicationnelle est très faible.

 

Attraits touristiques


Parcs    Non
Jardins botaniques    Non
Jardin zoologiques    Non
Chutes d’eaux    Oui
Sites touristiques    Oui
Sites sacrés    Oui
Il existe une réserve naturelle d’Itombwe dans laquelle se trouvent des espèces phares de singes, d’oiseaux. La présence de deux espèces de primates menacées d’extinction (Galago matschici et Procolobus badius) fait du massif d’Itombwe un site particulièrement important pour la conservation des primates en Afrique. On y trouve un plus grand nombre d’espèces d’oiseaux ;  589 espèces différentes y ont été repérées et décrites. Le massif d’Itombwe héberge 50 % des espèces de l’avifaune des montagnes d’Afrique, 94 % des espèces caractéristiques des hautes terres d’Afrique centrale (Rift centrafricain) et 89 % de leurs espèces endémiques. Sa flore est fort peu inventoriée scientifiquement jusqu’à ce jour. Néanmoins, les explorations déjà faites, révèlent une grande richesse de plantes avec un haut degré d’endémisme.

Cette réserve est gérée par l’ONG, WWF sous la tutelle de l’ICCN.  C’est un site potentiellement touristique mais limité par l’accessibilité difficile et la situation sécuritaire précaire.

Espèces phares de la faune
Gorilles de plaine
Chimpanzé et autres singes
Les mammifères (Buffle, Antilopes marins)
Espèces phares de la flore
Lichiche
Buchai (Lebrunia bushaie)
Muvula


 
 

 

 

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Territoire de Shabunda

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Superficie  25 216 km²
Taille estimée de la population : 925 733 hab.
(source: Rapport annuel 2016 Bureau de l’Etat Civil du territoire)
 Mise à jour le 31 mars 2017

 

Données géographiques

Le territoire de SHABUNDA est l’un des territoires de la province du Sud Kivu localisé à l’ouest de la province.

Il est situé entre 27° et 28° de longitude Est et 2 et 4 de latitude  Sud, il connait un climat équatorial, domaine de la forêt dense équatoriale, car il y pleut abondamment et presque toute l’année. Sa superficie est de 25 216 km² soit le 5/6 de la Belgique et  près de 40% de la superficie totale de la province du Sud Kivu estimée à 65 130 km². Son étendue est supérieure aux superficies réunies des six territoires (KABARE, KALEHE, IDJWI, MWENGA, UVIRA et WALUNGU  

Il est limité :

Au Nord par les territoires de Punia et de Walikale ;
à l’Est par les territoires de Kalehe, Kabare, Walungu et de Mwenga ;
Au Sud par les territoires de Kasongo, Kabambare et de Fizi ;
À l’Ouest par les territoires de Pangi et de Kailo.
Le Territoire de Shabunda comprend deux chefferies subdivisées en onze groupements. La Collectivité Chefferie de Bakisi qui a une superficie de 18508 km 2 comme chef-lieu SHABUNDA. Elle comprend sept (07) groupements à savoir : BAGABO, BALIGA, BANGOMA, BAMUGUBA NORD, BAMUGUBA SUD, BACHUNGA et BEIGALA,
Tandis que celle de WAKABANGO qui occupe 6701km2du territoire et a comme chef-lieu KALOLE. Elle compte pour elle quatre (04) groupements à savoir : BASITABIALE, BATALI, IKAMA KASANZA et NKULU.

 

Sol 

Le territoire a un sol sablonneux très riche pour l’agriculture et contenant d’importantes richesses minières (or, cassitérite, coltan…)

Il est traversé par de cours d’eau notamment la rivière Ulindi qui entoure presque le centre du territoire, il ya aussi les rivières  Elila, Nzovu, Nyakilego, Lwino, Nyalungu qui traversent quelques  groupements du territoire.


Particularités et richesses du territoire
Particularité physique : La grandeur du territoire donne d’espaces non encore exploitées pour son développement mais aussi des réserves notamment les réserves en forêt comme Mokanga plus de 40 km², Kasombe avec 144 km², Mikelo avec 100 km² et Itula avec 14 km² et d’autres jusque là pas découvertes.

Pluviomètre : Le territoire de Shabunda est un territoire forestier car il se situe à l’entrée de la forêt équatoriale d’où il pleut abondamment toute l’année.
Sol : Le territoire a un sol sablonneux très riche pour l’agriculture et contenant d’importantes richesses minières (or, cassitérite, coltan…)
 

Données culturelles
Le peuple principal du territoire de Shabunda est les LEGA(Barega). sont un peuple forestier  bantou d’Afrique centrale, établi principalement en République démocratique du Congo (RDC), à l’est du fleuve Lwalaba (le fleuve Congo), jusqu’en altitude dans les monts Mitumba, dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema.

Le totem de Lega est le pangolin.  La confédération de Balega est la structure politique du Bulega dirigée par la communion du Bwami dont la fonction est de diriger la société. Pour les Lega pour être plus respectueux il faut se faire initier et cette initiation se fait dans la forêt avec des rites ancestraux. Petit ou grand tu dois être initié. Les petits enfants initiés à ce rite sont pris comme des personnes ouvertes à la culture lega par rapport aux grandes personnes non initiées. Cette initiation est nommée le ¨BWALI¨

 

But1 1 À lire aussi : Ethnie Lega (Balega)8367f8c92b1d1fcc4e6dd7787692de01 1 2

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Religion : 
Le peuple LEGA croit à l’ancestralisme une religion fondée sur la croyance en l’existence des ancêtres, en la communion avec les ancêtres, d’une vie après la mort, des rapports entre les vivants et des morts, en la vie après la mort. Le vivant reçoit la vie de ses ancêtres biologiques connues et ces derniers le marquent d’une empreinte indélébile par la transmission de l’héritage génétique pour toute sa vie.

Mystique: 
L’ancestralisme est vécu comme une mystique où la relation à Dieu est anthropocentrique. Cet anthropocentrisme est fondé sur la centralité de l’homme dans les rapports de l’homme avec Dieu, du monde visible avec le monde invisible. La croissance en humanité est le but ultime de toute quête spirituelle et religieuse.

La sépulture: 
Le Mabuu est une nécropole familiale où se trouvent des ossuaires (têtes des Bami morts de la famille). Cette nécropole signifie « enceinte sacrée » où sont déposés les ossuaires d’une famille. Dans les villages Lega, on trouve des ossuaires sous la forme de sanctuaires, destinées à recevoir les ossements que l’on a exhumés des tombes des Bami d’un certain niveau.

L’art: 
L’art Lega regorge d’un trésor historique, culturel varié. Une très grande diversité artistique y est constatée: la sculpture, le statuaire, la vannerie, le tissage, l’esthétique du corps, les armes blanches, … Dans ces diverses catégories, l’art Lega regorge d’œuvres uniques en leurs genres, d’une richesse historique et artistique immense qui ont suscité de regards admiratifs et attentionnés des connaisseurs de l’art africain.

Les masques: Le mot imangungu (singulier) – bimangungu (pluriel) – signifie en français masque. Les masques Lega sont utilisés durant les rites initiatiques du bwami. Globalement les masques Lega se présentent sous deux formes: les grands masques et les petits masques. Les grands masques servent lors de certaines cérémonies pour voiler la face du porteur dans une incarnation d’un rôle bien précis lors d’une mise en scène durant les cérémonies initiatiques du bwami. Les petits masques sont porter sur les tempes, le front, à l’arrière de la tête ou tenus en main. 

Aliments :

Le peuple LEGA ont leurs aliments plus respectueux comme le Kindakinda est une pâte d’arachide que l’on peut présenter sous différentes variétés: asubulo (kasubulo), abalaka (kabalaka), munyengo, ishute. Il s’agit d’arachide grillé transformé en pâte ou soit avec de sauce dedans. Aussi le Sombe feuille de manioc. Le sombe présente une variété multiple de cuisson: sombe wa mamba, sombe wa apumbwe. D’où sa préparation se fait à travers d’autres feuilles dans lesquelles on enferme les feuilles de manioc pilées tout en y ajoutant des feuilles fumées de banane avant de les mettre dans la casserole.


Langues parlées dans ce territoire
SWAHILI (95%)
KIGONZA ou KILEGA  (73%)
MASHI (35%)
LINGALA (28%)
 Dans ce territoire le Swahili est la langue parlée par la majorité de la population et dans tous les milieux. Le Kigonza ou encore kilega de Shabunda est surtout parlé par les natifs du territoire, le Mashi est une langue parlée par les Shi qui s’installent dans le territoire en raison du commerce et le Lingala est surtout parlé par les militaires.

Principales activités
Agriculture (75%)
Pêche (15%)
Elevage (5%)
Mine (30%)
Petits commerces (20%)
Chasse (11%) 
L’agriculture reste l’activité principale de ce territoire d’où dans la collectivité de Bakisi, on cultive les arachides, les bananes, le manioc, le riz comme plantes vivrières et comme plante industrielle le palmier. On fait aussi l’élevage des petits bétails à basse cour mais aussi les bois, la pisciculture et les mines. La collectivité de Wakabango elle cultive aussi des arachides, bananes et le riz comme plantes vivrières et comme plantes industrielles le café robusta, le coton et palmier à huile. On fait aussi l’élevage des petits bétails à basse cour mais aussi les bois, la pisciculture et la mine.

 

Accessibilité du territoire


Routes    Oui
Voies aériennes    Oui
Biefs navigables    Oui
Train    Non
Le territoire de Shabunda est accessible par voie routière, navigable et aérienne. La voie routière et aérienne permettent l’entrée et le sorti dans le territoire tandis que la voie navigable, elle permet le déplacement d’un village ou groupement à un autre. Mais pour le moment le territoire demeure inaccessible par voie routière vu la dégradation des routes. Les véhicules font 2 ou 3 semaines pour arriver dans le territoire en provenance de Bukavu. La voie aérienne reste la seule mais trop cher pour quitter le territoire vers Bukavu ou Goma on doit payer au moins 152$ et pour quitter Bukavu vers Shabunda il faut payer 350$. Avec la situation économique de la population ce n’est pas facile à tout le monde. Cette voie reste réservée aux grands commerçants et les humanitaires et autres fonctionnaires. Cette situation entraîne une hausse de prix exagéré des différents produits. 

Réseaux de communication
Africel    Non
Airtel    Oui
Orange    Oui
Tigo    Oui
Vodacom    Oui
Le territoire est couvert par 3 réseaux dont Vodacom qui couvre la grande partie du territoire. Les réseaux Orange et Airtel couvrent le centre de Shabunda et dans d’autres coins du territoire. Tous ces réseaux offrent une bonne connexion aux habitants mais ils ne sont pas stables car parfois ils disparaissent surtout quand il pleut. Seul le réseau Vodacom offre une connexion en internet mais en faible début.

 

Attraits touristiques


Parcs    Oui
Jardins botaniques    Non
Jardin zoologiques    Non
Chutes d’eaux    Oui
Sites touristiques    Oui
Sites sacrés    Oui
On trouve dans le territoire les eaux thermales, les Monts Mitumba, la chaîne de montagne de Kahuzi, Mulumemunene, Nakitundu et Manzia. Nous trouvons aussi des grottes, une forêt dense aux espèces rares (faune et flore). On y trouve aussi des chutes d’eaux et sites sacrés où on pratique des rites traditionnelles.  

 

Espèces phares de la faune
Singes : Gorille, Chimpanzé
Oiseaux (Épervier , Aigle, Corbeaux, Moineaux)
Éléphants, Pangolin, Antilope, Léopard, Serpents  et Tortues


Espèces phares de la flore
Licheche
Wenge
Boraxus
Alstonea
Bois noir

 

Opportunités de développement


Le territoire de SHABUNDA est un territoire riche en quelques produits agricoles notamment le manioc, le riz, les grosses bananes, les ananas et les arachides. Mais sa production n’est plus importante parce qu’elle est plus artisanale et surtout que le travail champêtre est fait uniquement par les femmes mais aussi  la situation sécuritaire ne permet pas aux populations de se déplacer dans la forêt par peur des rebelles.  Aussi l’état des routes qui est déplorable ne permet pas les entrées des matériels nécessaires pour l’agriculture. Il y a des vastes étendues sur les quelles on peut développer une grande culture de Riz, des arachides et de manioc. Le territoire possède aussi des vastes  étendues de palmiers à huile presque par tout mais le manque d’une industrie moderne de transformation pour la production d’huile et d’autres produits. Le territoire est aussi riche en minerais, surtout dans le fond des rivières mais l’exploitation est artisanale par manque des usines. Parfois on recourt à l’utilisation des dragues pour exploiter de l’or. 

Source : Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID)
 

 

 

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Territoire de Uvira

Superficie : 3146 km²
Population : 929 998 hab.

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Uvira est une cité, une collectivité-chefferie et un territoire de la province du Sud-Kivu. Elle est le chef-lieu de la chefferie-collectivité du peuple Bavira, ayant pour chef coutumier Mwami Lwegeleza III; en même temps le chef-lieu du territoire portant le même nom. Elle est parmi les 9 villes socio-économiques de la République Démocratique du Congo.

 

Données géographiques

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Localisation : entre 3°20’ et 4°20’ de latitude Sud, 29° et 29°30’ de longitude

Le Territoire d’Uvira fut créé le 28 février 1938 par l’autorité coloniale belge par ordonnance loi No 21/91.
Il est limité au nord par le Territoire de Walungu, à l’Ouest par le Territoire de Mwenga, au Sud par le Territoire de Fizi et à l’Est par le Lac Tanganyika et la Rivière Ruzizi qui le séparent du Burundi.
Le port de kalundu constitue un axe important de communication avec les ports de Moba (Katanga), Bujumbura (Burundi), Kigoma (Tanzanie) et Mpulungu (Zambie)

 

Climat

Le territoire d’Uvira offre un climat semi-aride. Selon la classification climatique de Köppen Wladimir :

Les entités comme Lubarika, Uvira, Kiliba, Luberizi sont dans la zone tropicale de basse altitude Aw1-3, altitude ne dépassant pas 1000 m. La pluviosité annuelle atteint 1600 mm. Une partie du Territoire d’Uvira est située dans les Hauts plateaux d’Uvira, de Sange et de Katobo qui est comprise dans la zone tropicale de haute et moyenne altitude (entre 1000 et 2800 m) avec une pluviosité annuelle de 1600 mm

 

Saison

Une période sèche s’étend de Mai à Octobre, pendant laquelle deux ou trois orages amènent un peu de pluie ; la période humide s’étend de novembre à mai.

Type de sol

Les sols sont très sableux, par endroit sablo limoneux, rarement argilo sablonneux.

Le bassin nord-ouest du lac Tanganyika qui englobe le territoire d’Uvira est caractérisé par des affleurements des roches très anciennes (Précambrien) et très récentes (Quaternaires).
En bref, un examen morphologique rapide des terres de cette plaine de la Ruzizi qui occupe une grande partie du territoire d’Uvira suggère la classification suivante : terres noires du groupe de Tchernozium ; des sols du genre Solontchak et des sols alcalins.

Température 

La température moyenne mensuelle de l’air est comprise entre 22,5° et 25°C ; les moyennes mensuelles des températures maxima journalières croissent en fin de saison sèche (30,5° à 32,5° en septembre) tandis que les moyennes mensuelles des températures minima journalières sont les plus faibles pendant la moitié de la saison sèche (14,5° à 17°C en juillet).
L’insolation relative mensuelle oscille généralement entre 35 et 60 % d’octobre à avril et entre 50 et 80 % de mai à septembre, juillet est le mois le plus ensoleillé.

 

Végétation 

Dans le territoire d’Uvira, il existe cinq types principaux de végétation :
Les marais et les prairies mouleuses (à prédominance des toutes sortes des macrophytes ou roseaux);
Les savanes boisées avec des Acacia kirkii essentiellement; – Les bosquets xérophiles ;
Les forêts, qui n’existent plus qu’à l’état de reliques, spécialement dans les zones de transition entre la savane et la forêt par exemple.

 

Hydrographie  

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L’hydrographie de la Cité d’Uvira et la plaine de la Ruzizi est caractérisée par plusieurs rivières d’importance variable. La plus importante d’elles est la rivière Ruzizi, reliant le lac Kivu au lac Tanganyika.
Elle récolte les eaux des plusieurs rivières venant des collines du Burundi et de la partie ouest de la plaine de la Ruzizi. En voici les plus importantes en ce qui concerne la partie congolaise : la rivière Luvimvi à Katogota, la rivière Luvubu à Lubarika, la rivière Luvungi à Luvungi, la rivière Luberizi à Luberizi, la rivière Sange à Sange et la rivière Runingu à Runingu en ce qui concerne la plaine de la Ruzizi en Territoire d’Uvira.
Les rivières qu’on rencontre dans la Cité d’Uvira sont : les rivières Kiliba (se jette dans la Ruzizi), Kavimvira, Mulongwe et Kalimabenge sont les trois grandes rivières qui traversent la Ville d’Uvira pour se jeter directement dans le lac Tanganyika.

 

Particularités et richesses du territoire

Pouvoir traditionnel : le pouvoir est détenu par le Mwami qui est assisté par les membres de sa famille qui sont nommés chefs de groupements par le mwami.
Système de parenté : Le système de parenté dans les trois chefferies (Bavira, Bafuliru et de la Plaine de Ruzizi) est le patriarcat. Le père est le chef de la famille et à sa mort il est succédé par son fils aîné.
Le mariage chez les Bavira et les Bafuliru : Actuellement, la dot est discutée entre les deux familles soit en nombre des vaches ou chèvres (chez les Bafuliru) mais souvent elle est convertie en argent (dollars) dont le montant peut atteindre parfois 3.000 dollars américains. Après le versement de la dot, on passait à la cérémonie du mariage

 

Richesse du territoire

Le sous-sol du Territoire d’Uvira renferme :

La Cassitérite à Lemera et Luvungi, 
l’or à Luberizi et à Bijombo, l’aigue-marine à Ndolera, le fer dans la montagne de Munanira, l’améthyste à Kalungwe.
Mais tout ceci est inexploité. Alors l’exploitation artisanale y bat son plein. Des kilos et des kilos des produits sont exploités, mais ceci étant fait dans l’informel, aucune statistique n’est disponible sur cela.

 

 

Données culturelles

Grandes tribus
Les Bavira,
Les Bafuliru
Barundi de la Plaine de la Ruzizi.

 

 Langues parlées dans ce territoire

Le fuliro, le kijoba, le kivira, le swahili.
Le fuliro est une langue parlée de Kiliba à la rivière Ruvimvi. Le Kijoba est une langue parlée de kalyamabenga à la Sanza, jadis frontière entre Vira et Bembe. Le kivira est une langue hybride issue de la rencontre du Fuliru avec le Kijoba qui est parlée depuis Kalyamabenga jusqu’à la Kiliba. D’autres langue comme le Mashi, le Kibembe, et le Kinyarwanda (Kinyamulenge) y sont parlées mais de façon secondaire. Particulièrement le Swahili est celle qui unit tous ces groupes et est la langue la plus parlée.

 

Principales activités

 

Agriculture

Elevage extensif de bœufs, porcs, chèvres et de la volaille.
Le petit et grand commerce
La vente des produits agricoles et des produits de première nécessité.
L’agriculture est l’activité principale de la population en territoire d’Uvira. Celle-ci se rend en dehors de la cité, spécialement en groupement de Kijaga, Kalungwe, Kitundu, Kabindula, Katala, Kagando et Muhungu où elle a des champs. L’agriculture vivrière constitue le monopole de cette activité agricole.
À côté de l’agriculture s’aligne un élevage extensif de bœufs, porcs, chèvres et de la volaille. Le petit et grand commerce occupe aussi une portion importante de la population. La vente des produits agricoles et des produits de première nécessité en provenance de Bukavu, Burundi, Tanzanie et Zambie constitue le circuit commercial de la population en cité d’Uvira et de ses environs.

 

Pêche

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La pêche se pratique principalement dans le Lac Tanganyika, de façon artisanale. Les espèces des poissons capturés sont : Le tilapia, Mikeke, Frétins ou Sardines, Capitaine silures. La pêche industrielle est inexistante et les gros poissons restent éternellement dans le fins fonds des eaux du Lac.

 

Situations économiques

 

La division de l’économie du territoire n’est pas en mesure de savoir le nombre d’opérateurs économiques dans le territoire suite au vol des documents qu’elle a connu et cela depuis déjà 5 ans. C’est seulement actuellement qu’ils sont en train d’y travailler, l’identification ayant été reprise à zéro. Le travail partiel déjà réalisé donne les statistiques suivantes, hormis les agents économiques intervenants dans les marchés. : Les opérateurs du secteur Pétrolier : 11. 

Transport maritime : 22. 
Transport terrestre (agences connues) : 15 
Boulangeries : 5, 
Hôtel et Guest houses : 44, Savonneries artisanales : 13. 
Les commerçants gros et détail, s’approvisionnant localement ou à l’extérieur ne sont encore pas tous répertoriés. La FEC non plus ne peut répertorier ses adhérents, la personne qui s’en chargeait ayant perdu la vie il y a deux ans. La nouvelle personne engagée pour cela se recherche encore. N’étant pas permanent, elle est moins performante. Toutefois, le service PMEA répertorie 1145 PME (statistique 2014). Mais ce chiffre n’inclut pas les grandes entreprises de la place pour lesquelles certaines répondent au service de l’économie et d’autre tout simplement à Bukavu. Et le rapport du territoire répertorie 27 grandes entreprises. Dans le secteur informel, 45 agents sont répertoriés, et la pression des autorités locale tend à les formaliser.

 

Principales activités des opérateurs économiques

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Commerce des Produits Alimentaires et Divers
Ventes Motos
Boissons alcooliques et gazeuses
Cigarette
Produits Pétroliers

 

 Principales activité des PME/PMI

Commerce de gros et de détail (Produits alimentaires et divers)
Artisanat (Meuniers, Savonneries, boulangeries)
Agro-Pastoral
Armateurs (bateaux et ….)
Pétroliers
1145 PME ont été répertoriées par les services de l’IPMEA du territoire. De ces 1145, 1095 ont été contrôlés et ainsi, 1003 entreprises sont en régime Patente et 92 seulement ont un numéro de registre commercial devenu RCCM.
Pour les importations, les 9 premières marchandises clés à l’importation sont les suivantes : farine de froment, sucre de canne, riz décortiqué, sel iodé, Huile végétale, tomates, piles, accessoires des véhicules et véhicule.

 

Principaux produits agricoles

 Manioc

Patate douce
Pomme de terre
Maïs
Riz 
Parmi les cultures pérennes, nous avons : le bananiers, le palmier à huile, les agrumes, le caféier, le papayer, le avocatier et les manguier.

 

Principaux produits non agricoles

Poissons frais
Poissons séchés (Mikéké)
Sable
Viande
Lait (Mashanza et Yogourts). 
Le territoire a un sol sablonneux, ce qui fait que le sable est un produit très disponible en quantité et en prix. Le lac Tanganyika quant à lui fournit en quantité des produits de lac entre autres les poissons frais et ceux traité pour les sécher de façon particulière et sont ainsi appelé « Mikeke ». L’élevage réalisé dans la plaine de la Ruzizi permet d’alimenter le territoire en viande et lait.
Source : Territoire et Division de développement rural

 

Principales sources d'énergie

Bois de chauffe
Charbon de bois (Braise).
Pétrole
Gaz
Electricité
la SNEL alimente la cité d’Uvira actuellement avec 1,5 MW à cause du déficit énergétique pour des besoins estimés à plus ou moins 6 MW, dégageant un déficit de plus ou moins 4,5 MW. 91% des ménages utilisent le bois comme énergie, soit sous forme de braises ou de bois de chauffe. Ceci constitue un impact certain sur l’environnement forestier. En effet, avec l’agriculture extensive sur les versants des collines et la recherche du bois, le déboisement a été accéléré sur les collines environnant la cité d’Uvira.
La demande est actuellement renforcée par la demande exagérée des boulangers.
Source du commentaire : Rapport enquête socio-économique d’Uvira, la Coopération Technique Belge (CTB ).

 

Situation sanitaire

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Nombre d’hôpitaux 13
Nombre de centre de santé 88
4 zones de santé: Lemera, Haut-plateaux, Uvira, Ruzizi
La ZS de Lemera se situe dans les moyens plateaux d’Uvira, à 88 Km de la cité d’Uvira aavec 1 Hôpital général de référence et 5 Centre Hospitaliers et 24 centres de santé, elle couvre 167356 personnes. La distance moyenne entre les structures de santé et la population varie en fonction des endroits, mais en moyenne situé à 5 Km.
Les infrastructures sont donc en bon état quoi que nécessitant quelques entretiens et l’hôpital est électrifié et desservi en eau potable. L’Hôpital général de référence a une capacité d’accueil de plusieurs place, mais seulement 120 lits sont installés mais jamais ils n’affichent complet.
Cela est particulièrement dû à la proximité des Centre Hospitaliers et CS de la population qui désormais offrent avec une certaine maîtrise le service qu’auparavant n’offrait que l’Hôpital général de référence. Certains des Centre de Santé se sont vue appuyé en infrastructure. Et pour cette année, le gouvernement a aussi fourni avec son projet PESS.
L’hôpital n’a pas des spécialiste et donc non plus pas de spécialité. Pour cause de soins spécialisés, il est important de se rendre à la zone de santé d’Uvira. Et ces médicament sont plutôt rare dans la région et nécessite souvent de faire des commandes, particulièrement lorsque des Dr spécialiste sont de passage à l’hôpital pour soigner. Les médicaments des maladies courants sont disponible, mais à un certain taux.
La ZS des Haut-Plateau se situe dans les hauts plateaux d’Uvira, avec 1 Hôpital général de référence 
et 22 centres de santé, elle couvre 142 560 personnes. La distance moyenne entre les structures de santé et la population varie en fonction des endroits, mais en moyenne situé à 10 Km. L’Hôpital général de référence existe depuis 2010 et est construit en matériaux durable.
Les infrastructures sont donc en bon état quoi que nécessitant quelques entretiens. L’Hôpital général de référence a une capacité d’accueil de 50 lits, mais seulement 42 sont installés et présente les services suivants : Médecine interne, Pédiatrie, Gynéco-obstétrique, maternité chirurgie et Labo. Certains des Centres de Santé se sont vue appuyés en infrastructure, particulièrement la construction par des ONG comme CICR, AMI et CRS.
L’hôpital n’a que 4 Médecins généralistes et pas de spécialiste et donc non plus pas de spécialité en médicaments. Pour cause de soins spécialisés, il est important de se rendre à la zone de santé d’Uvira.
Et ces médicaments de spécialité sont plutôt rares dans la zone et nécessite souvent de faire des commandes, particulièrement lorsque des Dr spécialistes sont de passage à l’hôpital pour soigner.
La zone de santé de d’Uvira se situe dans la cité d’Uvira, avec 1 Hôpital général de référence et 3 Centre Hospitaliers et 18 centres de santé, elle couvre 315008 personnes. La distance moyenne entre les structures de santé et la population varie en fonction des endroits, mais en moyenne situé à 2 Km. Les infrastructures sont en bon état quoi que nécessitant quelques entretiens et l’hôpital est électrifié et desservi en eau potable.
L’Hôpital général de référence a une capacité d’accueil de plusieurs place, et ces place sont presque exploité au maximum avec 443 lits installés.
L’hôpital a des spécialistes, un interne et un chirurgien et donc administre des soins spécialisée pour les malades de la cité et ceux provenant des 3 autres zones de santé du territoire. Les services suivants y sont répertoriés : Médecine interne, Pédiatrie, Chirurgie et gynéco-obstétrique.
Parmi les services annexes, il y a Pharmacie, Radiologie, Echographie, Laboratoire, Soins intensif, dispensaire, Kinésithérapie, Centre de traitement cholérique, Ambulance et Morgue. Les médicaments pour les maladies courants sont disponible et à un prix abordable. Les pharmacies s’approvisionnent facilement dans à Bukavu et au Burundi.
La ZS de RUZIZI se situe dans la cité de Sange à 1 HGR et 5 CH et 24 centres de santé. La distance moyenne entre les structures de santé et la population varie en fonction des endroits, mais en moyenne situé à 5 Km. L’HGR existe depuis des temps anciens et a commencé comme un centre de santé. Difficile de situé la date exacte dans le temps. Les infrastructures sont donc bon Etat quoique nécessitant quelques entretiens et l’hôpital est électrifié grâce à un groupe électrogène fonctionnant à des heures précises de la journée et de la nuit. Il est aussi desservi en eau potable. Sa capacité d’accueil est de plus ou moins 160 lits et la capacité installée est de 139 lits. Les services y organisés sont : Gynécologie, pédiatrie, médecine interne, chirurgie et imagerie (radiographie et échographie). L’hôpital n’a pas de spécialistes (sauf ceux qui peuvent être de passage) et n’administre pas régulièrement des soins de spécialité car pour cela elle renvoie les malades à l’hôpital de référence d’Uvira. Les pharmacies s’approvisionnent au Burundi et à Bukavu. Nombreux sont les ONG qui interviennent dans la structure de santé dans cette zone : PROSANI et CARITAS (construction des infrastructures), ADRA, CODILUSI (pour les médecins spécialistes) PIN et Médecins d’Afrique (Nutrition et cholera).
Maladies les plus récurrentes
Paludisme
Fièvre
typhoïde
Infection respiratoire
Gastro-entérites
Anémie

 


Éducation

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Écoles primaires 570
Écoles secondaires 280
Dont 481 pour la sous division Uvira 1 et 369 pour la sous division Uvira 2

 

 Enseignement supérieur et universitaire 

Universités             0
Instituts supérieurs 4
ISC- Uvira 
ISTM-Uvira 
ISP-Uvira 
ISDR-Uvira
En 2009, on avait 18 institutions supérieures dont la majorité était des extensions. L’arrêté Ministérielle a suspendu la plus part d’entre elles. La plus part de ces institutions ne remplissaient pas les conditions requises.

 

Accessibilité du territoire

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Routes                Oui
Voies aériennes Non
Biefs navigables Oui
Train                   Non


La Route Nationale N°5 est l’unique route principale qui relie la cité d’Uvira à la ville de Bukavu au Nord via les escarpements de Ngomo malheureusement non entretenus et au Sud elle relie Uvira à Kalemie en passant par Baraka et Fizi. Cette RN5 est en grande partie en mauvais état.
Le Port de Kalundu est le 2ème port international congolais situé à l’Est du Congo sur le lac Tanganyika. C’est un port international par ce qu’il connecte la RDC aux pays voisins. Citons : le Burundi, la Tanzanie, et la Zambie.
Malheureusement ce port qui pourtant fort nécessaire à la province et au territoire vu son emplacement stratégique n’est pas entretenu. Même le dragage nécessaire à l’accostage des bateaux n’est pas fait. En conséquence, la quai est presque toute couverte de sable, et les armateurs préfèrent, ou plutôt se voient contraints d’aller accoster dans des ports privés.
Le chemin de fer du grand Lac a été construit en 1902 en sigle « C.F.L » et sa longueur était de : 78 km de parcours. Des voies ferroviaires, il n’existe plus que des hangars abandonnés et des rails sont utilisés pour les poteaux, facilitant ainsi le passage des câbles électriques dans les quartiers et avenues et les rames rouillées dont plus de 90% ont été volés pour être utilisés sur les toilettes rustiques ou fosses arabes. Bien sûr, le chemin de fer n’existe plus et le train non plus.

 

Réseaux de communication

Africel      Non
Airtel        Oui
Orange    Oui
Tigo         Oui
Vodacom Oui
Ces 4 réseaux de télécommunication fonctionnent correctement dans la cité d’Uvira. Mais plus on s’en éloigne, moins on reçoit le signal. Particulièrement en plein pleine de la Ruzizi, le signal est juste inexistant.

 

Tourisme

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Parcs                       Oui

Jardins botaniques  Non
Jardin zoologiques  Non
Chutes d’eaux         Non
Sites touristiques     Non
Sites sacrés             Non
Le Jardin botanique appartient au Centre de Recherche en Hydraulique (CHR). Horsmis le CRH, les autres lieux sont tous éloigné du centre du territoire. 

 

Espècesphares de la faune

Poissons.
La faune des mammifères et des oiseaux exotiques qui peuplaient la vallée de la Ruzizi et les hauteurs des collines environnant cette vallée a été décimée depuis longtemps par la population en quête de bois de chauffe. Les espèces qui ont pu échapper au massacre se sont réfugiées au Burundi spécialement les espèces vivant dans les zones aquatiques. Citons entre autres : les antilopes, les hippopotames, les crocodiles, les oiseaux aquatiques qui se sont réfugiés dans la réserve de la Rusizi (ou Ruzizi en swahili) de l’Institut National pour l’Environnement et la Conservation de la Nature (INECN) du Burundi. Au lac Tanganyika, la faune piscicole, l’une des plus riches et des plus diversifiées du monde est constituée de plus de 400 espèces des poissons dont plus de 70% d’elles sont endémiques spécialement dans la famille des poissons Cichlidae qui vivent principalement dans la zone côtière. Ces poissons, avec leurs prédateurs constitués des grands poissons communément appelés Sangala ou capitaine sont d’une grande valeur économique avec un potentiel de 200.000 tonnes de prise par an pour toute la cote congolaise.
Source : Monographie du territoire d’Uvira, Octobre 2009.

 

Opportunités de développement

Le tourisme : Le territoire est plein des sites d’attraits touristiques dont la construction et l’aménagement attirerait plus des touristes et générerait suffisamment des recettes au territoire, à la Province et donc au Pays. Plus encore cela permettrait de créer des emplois pour la population du territoire. La division du tourisme dénombre plus de 7 sites d’attraits touristiques à même d’attirer des touristes. Le tourisme constitue donc une opportunité d’investissement dans le territoire.

L’agriculture : Vue la disponibilité des terres arables et leur accessibilité. Cela dit, d’un côté, ces dernières sont déjà une propriété privée des grands concessionnaires pour lesquels certains d’entre eux font payer l’accès des terres aux paysans pauvres en majorité, et d’autres ne veulent tout simplement pas louer leur terres. De l’autre côté, l’agriculture qui s’y pratique est non industrielle. Conduisant à une sous-exploitation des sols disponible. Ainsi, le territoire est obligé d’importer des produits dont il est lui-même capable de produire. Le Riz par exemple, c’est un produit cultivé dans la plaine de la Ruzizi mais en quantité très faible ne permettant pas de couvrir les besoins alimentaires des ménages. C’est ainsi que les grandes sociétés de la place comme KOTECHA, DATCO importent le riz du Pakistan pour suppléer à la production locale. Un investissement dans l’agriculture moderne serait donc très rentable pour tout agent économique intéressé.
L’artisanat : est une niche encore porteuse d’opportunité d’investissement. Peu sont les agents économiques qui y investissent et les rare qui y sont n’améliorent pas la qualité de service vu la faible intensité de la concurrence. Actuellement des maisons comme AMI CONGO s’y investissent et d’après l’OPEC (Bureau du territoire), les affaires semblent plutôt bien marcher. D’ailleurs de trois entreprises ayant un encours de crédit du FPI (Fond pour la promotion de l’Industrie) sont dans ce secteur avec « la minoterie MK » ou la Rizerie « TABLISCO ». Parmi les demandeurs de crédit dont les dossiers sont en cours au FPI, il y a aussi La Savonnerie « YESU NI JIBU », la Scierie « MUKULIMA » la boulangerie « KATONIE ». Avec cet engouement à y investir, d’aucun dira que c’est un secteur attirant dans le territoire et qui suscite déjà la curiosité des opérateurs économiques.
L’offre de l’énergie :
La cité se développe et la demande en énergie croit, alors que l’offre de l’énergie de la SNEL décroit ou au mieux stagne. Nombreux sont les activités qui sont bloquées par manque d’énergie. La scierie, les activité nécessitant la conservation des produits, l’artisanat et autres. Une offre d’énergie, peu importe la nature privée ou publique de l’offreur serait rentable vu la demande chaque jour élevée des ménages et entreprises. D’ailleurs c’est l’une des raisons pour lesquelles la vente des groupes électrogènes et des panneaux solaires fleurit dans la cité et la construction de micro centrale-hydroélectrique croit dans les milieux ruraux. Le rapport 2014 dénombre 13 micro centrale-hydroélectrique et générateurs collectifs (7 micro centrales et 6 générateurs collectifs) sur le territoire dont 5 sont en construction, 6 sont opérationnels et 2 sont en panne. En attendant, nombreux sont les entrepreneurs qui cherchent à investir mais dont les activités nécessite le stockage et la transformation mais sont limités par la fourniture d’énergie.
L’élevage et la pêche. Le lac Tanganyika est potentiellement riche en produits halieutiques. Plus de 300 espèces de poissons répertoriés dans ce Lac. Mais la pêche qui s’y pratique est traditionnelle et les gros poissons restent pour toujours au fond de l’eau. L’élevage aussi est porteur de potentialités d’investissement. La plaine de la Ruzizi offre un cadre approprié pour l’élevage et la demande en produit d’animaux d’élevage ne fait que croître étant donné l’augmentation croissante de la population du territoire, mais aussi la demande d’autres territoire et particulièrement la ville de Bukavu.
L’offre de l’eau potable cause problème, et c’est seulement un pourcentage faible de la population qui est desservit en eau potable. D’après le président de la FEC, seulement 1% de la population du territoire a accès à l’eau potable de la Regideso.
Mais pour tout ceci, un travail colossal doit être fait en amont. En effet, les opérateurs économiques sont confrontés à une multiplicité des taxes combinée à une hausse de ces dernières. Si on ne considère que la douane, l’arrêté du président qui propose 4 services à la douane n’est pas respecté. 
Aussi, les infrastructures sont en très mauvais état. Les taxes sont perçues par les services de l’Etat, mais les retombées ne sont pas visibles. Les opérateurs économiques se plaignent du fait qu’Uvira n’est toujours pas une ville pour pouvoir gérer ses recettes afin de travailler pour la population. Répondre à Bukavu sur tous les points, vu le statut du territoire, semble inefficace pour booster le développement et créer des opportunités d’investissement. (les dires de ces opérateurs).
-Source : Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID)

 

 

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Territoire de Walungu

Source : Cellule d'Analyses des Indicateurs de Développement (CAID) 

 

 

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Date de dernière mise à jour : lundi, 11 novembre 2019

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Commentaires

  • Janvier Kaluta

    1 Janvier Kaluta Le dimanche, 07 juin 2020

    Etant encore un draft, il ne fallait pas publier cette ''monographie'' du Sud-Kivu qui ne s'arrête qu'à 3-4 territoires sur les 8 que compte la province.
    Je recommande qu'il soit finalisé et soumis aux amendements, ajouts et rectification des uns et des autres avant d'être publié. je note que c'est un document très très important, mais qui se fait malheureuseument avec une certaine ''légèreté''.
    Comme il s'agit d'un document scinetifique qui pourrait être consulté par des générations à venir, il devrait être exhaustif avec des informations excactes.
    Par exemple:
    1) lorqu'on cite la tribu des babembe, il faut noter qu'il sont dans Fizi et Mwenga, et non Fizi tout court. Tout le secteur d'Itombwe est occupé par les Babembe
    2) Il serait souhaitable de citer quasiment toutes les tribus de la province, ce n'est pas quand même énorme (les Bavira, les Babwari, les Babuyu, etc.
    (C'était juste un petit détails parmi tant d'autres)
  • Léopold Masumbuko

    2 Léopold Masumbuko Le mardi, 05 novembre 2019

    Bonjour,
    Merci des nous présenter quelques données sur l'ensemble de la RDC et particulièrement sur ma province d'origine, le Sud-Kivu! Cependant, en parcourant les territoires de ma province, je suis vraiment déçu que les territoires comme Mwenga, Shabunda et Walungu, entre autres, figurent sur la liste; mais ne présentent aucune donnée ni aucune photo. C'est comme si ces territoires n'existent que de nom et que le Sud-Kivu se limite aux territoires de Kabare et d'Uvira ainsi qu'à la Ville de Bukavu. Faites un effort, s'il vous plait, pour combler ces lacunes très préjudiciables aux populations de ces territoires. L'information doit être objective et globale, sinon, elle est tronquée et tendancieuse.
    Bonne journée!
    Léopold Masumbuko, PhD.
    congo-autrement

    congo-autrement Le mardi, 12 novembre 2019

    Bonjour, Mise à jours des données concernant les territoires de Mwenga et Shabunda

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