L'espérance de vie dans le monde a augmenté de 5 ans et demi depuis 2000
Le 07/04/2019

Entre 2000 et 2016, l’espérance de vie mondiale à la naissance a augmenté de 5 ans et demi, a indiqué jeudi 04 avril l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à l’occasion de la publication des statistiques sanitaires mondiales 2019. Les inégalités entre les pays riches et les pays pauvres persistent néanmoins.
Les personnes nées en 2016 peuvent espérer vivre au moins 72 ans
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, jeudi 4 avril 2019, ses dernières statistiques sanitaires mondiales : entre 2000 et 2016, l'espérance de vie mondiale à la naissance a augmenté de 5,5 ans, passant de 66,5 à 72 ans. Par ailleurs, l’espérance de vie en bonne santé a elle aussi augmenté, passant de 58,5 ans en 2000 à 63,3 ans en 2016.
Elle confirme la tendance selon laquelle les femmes vivent plus longtemps que les hommes dans le monde entier : 74,2 ans contre 69,8 ans. Suicides, accidents de la route, homicides ou encore recours aux soins : « Sur les 40 principales causes de décès, 33 causes contribuent davantage à réduire l'espérance de vie des hommes que celle des femmes », peut-on lire dans le rapport. Pourtant, l’OMS relève qu’à la naissance, il y a plus de garçons que de filles. « Cette année, quelque 73 millions de petits garçons devraient ainsi naître dans le monde, contre 68 millions de filles. »
Espérance de vie : des inégalités selon les régions du monde
Si l’espérance de vie a considérablement augmenté, l’OMS souligne des écarts en fonction des régions du monde, notamment en raison des différences de richesses. Dans les pays à faible revenu, « l'espérance de vie est inférieure de 18,1 ans à celle des pays à revenu élevé. Un enfant sur 14 né dans un pays à revenu faible décèdera avant son cinquième anniversaire ».
La différence de revenu implique un deuxième facteur influant sur l’espérance de vie : les inégalités en matière d’accès aux services de santé. Ainsi, « dans les pays à revenu faible, où les services sont plus rares, 1 femme sur 41 meurt d'une cause liée à la maternité, contre 1 sur 3.300 dans les pays à revenu élevé », relève l’OMS.
Aurélie Giraud
Les hommes vivent moins longtemps que les femmes. L’OMS explique pourquoi

Des experts de l’Organisation mondiale de la santé se sont interrogés sur les espérances de vie différentes des hommes et des femmes. Leur étude, dont les résultats ont été publiés par Der Spiegel, a établi six raisons pour lesquelles les hommes vivent moins longtemps.
Der Spiegel a publié un rapport des experts de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) expliquant pourquoi l'espérance de vie des hommes est inférieure à celle des femmes
Les experts signalent qu'il naît plus de garçons que de filles, mais la relation se modifie au cours de la vie étant donné que les hommes meurent plus tôt que les femmes.
Selon leur deuxième constat, les femmes restent plus longtemps en bonne santé. Selon les données de l'OMS, les filles nées de nos jours peuvent compter sur une bonne santé jusqu'à 65 ans en moyenne, tandis que les garçons pourront rester en bonne santé jusqu'à 62 ans.
En plus, il existe de nombreuses causes pour lesquelles l'espérance de vie des hommes est plus courte, les hommes étant plus souvent atteints de cardiopathie ischémique, d'accidents de la route ou de cancers du poumon. Sans oublier leurs prédispositions génétiques.
Les experts ont également signalé que les différences sont beaucoup plus marquées dans les pays riches que dans les pays pauvres. Ceci est principalement lié aux dangers pendant la grossesse et à l'accouchement. Dans les pays pauvres, une femme sur 41 meurt pendant la grossesse ou l'accouchement, tandis que dans les pays riches cela concerne une seule femme sur 3.500.
La cinquième raison de cette espérance de vie différente tient, selon les experts, aux suicides et aux meurtres, qui sont un problème important pour l'Amérique et l'Europe. Les experts ont noté que les hommes deviennent victimes d'assassinat cinq fois plus souvent que les femmes.
Enfin, les hommes commencent à s'occuper de leurs maladies plus tard que les femmes. Souffrant des mêmes maladies que les femmes, ils se font soigner plus tard et succombent à des maladies dangereuses dépistées trop tard.