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Étude sur le secteur bancaire en République Démocratique du Congo

Par Le lundi, 06 janvier 2020 0

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Si le nombre de comptes est passé d’environ 50 000 à 6 millions entre 2000 et 2016, répartis entre 18 banques commerciales, le total du bilan de ces établissements reste insignifiant (5 milliards de dollars) pour un pays de plus de 80 millions d’habitants.

RDC : Étude sur le secteur bancaire

 

 

 

Le 06/01/2020

 

 

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L’année 2018 a révélé une progression continue du Produit Net Bancaire en République Démocratique du Congo. Elle confirme également un renforcement et un enrichissement des banques. Cependant, le secteur bancaire en RDC a du mal à contrebalancer l’augmentation de son coefficient d’exploitation ainsi que la dégradation de la qualité de son portefeuille crédits. Ces différents facteurs expliquent la baisse très marquée du résultat net et de la rentabilité du secteur.

 

Une forte dépendance à l’égard du dollar américain

Le bilan des banques est, en majorité, exprimé en dollars américains. Par ailleurs, les dépôts, tout comme les crédits, sont exclusivement constitués dans cette devise. Une tendance qui s’est confirmée en 2017 (environ 85 % en 2016 contre 83 % en 2015).

Face à cette prédominance du dollar américain, le franc congolais a perdu 31 % de sa valeur entre 2016 et 2017. Outre la dépréciation de la monnaie nationale, la performance des banques n’est pas des plus brillantes : 14 % de hausse du total bilan et 13 % de croissance des dépôts.

 

Une activité d’octroi de crédit en net recul

On constate une baisse de 10 % du volume des crédits nets sur la période 2016-2017 alors que les chiffres en CDF dévoilent une hausse apparente (+18%). La part des créances sur la clientèle dans le bilan des banques est passée de 45% en 2016 à 36% en 2017. Cette baisse s’explique en partie par le gel de cette activité de la part de quelques acteurs.

 

2017, une année chaotique au regard des résultats affichés

Au cours des années 2016 et 2017, les résultats du secteur bancaire congolais ont connu une baisse drastique. Celle-ci s’explique principalement par une contraction des revenus mais surtout par l’augmentation des charges générales d’exploitation : le coefficient d’exploitation a augmenté, passant de 79% en 2016 à 83 % en 2017. Ce niveau est très élevé si celui-ci est comparé aux banques de la zone UEMOA (66%) et à la constitution des provisions.

Malgré cette situation, toutes les banques locales ont réalisé des résultats positifs en 2017 : la part du PNB généré par les banques locales est ainsi passée de 49 % à 52 % en 2017. Les banques panafricaines ont quant à elles connu une baisse, passant de 41% à 38% d’une année sur l’autre.

 

Un souffle d’innovations réglementaires pourrait entraîner de profonds changements dans le secteur

Alors que l’impact réel de ces mesures reste encore à évaluer, l’autorité de régulation s’est lancée dans la production de plusieurs textes réglementaires.

La Banque Centrale projette également de publier les modifications de certaines instructions ainsi que les projets portant sur les services bancaires gratuits, la continuité des activités ou encore la gestion des plaintes de la clientèle.

 

La digitalisation et l’agency banking apparaissent comme un atout majeur pour le relèvement du taux bancaire

Il existe un potentiel inexploité si l’on considère que 35 millions d’habitants en République Démocratique du Congo utilisent un téléphone mobile.

Le taux de souscription active aux services internet mobile est par exemple passé de 37,3% au 4ème trimestre 2017 à 39,5% au 1er trimestre 2018, tandis que celui des services mobiles money est passé de 25,5% à 28,3% sur la même période.

Au regard des 65% de la population vivant en milieu rural, l’Agency Banking (qui consiste à sous-traiter certaines activités bancaires à des agents tiers) contribuerait à améliorer l’inclusion financière du pays.

 

Le paradoxe du client congolais très exigeant : satisfaction, confiance mais fidélité fragile et peu garantie

Selon les résultats de notre enquête de satisfaction, la plupart des clients (87%) ont confiance en leur banque. Les banques ont pourtant du mal à fidéliser leurs clients et doivent se réinventer ou innover face à la concurrence.

 

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