- Les Ngbandi (Ba Ngbandi), peuple du congo-Kinshasa et de la République centrafricaine

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Ce peuple originaire de la haute Égypte et de la Nubie occidental (sud-ouest des clans de Napata), a, dit-on, migré vers le sud en quête d’une nature plus généreuse et fuyant aussi les razzias de négriers arabes.

 

 

 

Ethnie Ngbandi 

 

 

 

Le 26/06/2018

 

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Les Ngbandi ou Sango, sont une population d'Afrique centrale, d'origine sud-soudanaise, vivant principalement en République centrafricaine (RCA) et en République démocratique du Congo (RDC). On les retrouve aussi, mais en petit nombre, dans le sud-est camerounais, le Congo-Brazzaville et au sud-ouest du Soudan. Ils sont habituellement appelés Sango en Centrafrique lorsqu'ils parlent le sango et Yakoma lorsqu'ils parlent le ngbandi (forme dialectale) ou le yakoma dans ce pays. Le peuple Gbandi appartient au groupe des peuples du fleuve ainsi que l'indique la signification de Mong Bandi : gens d'eau.

 

 

HISTOIRE

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Ce peuple originaire de la Haute-Égypte et de la Nubie occidental (sud-ouest des clans de Napata), a migré vers le sud en quête d'une nature plus généreuse et fuyant aussi les razzias de négriers arabes.
Cependant, l'ensemble des informations relatives à des migrations continentales antiques ou très anciennes en Afrique doit être avancé et reçu avec d'extrêmes précautions étant donné le manque d'archives "documentaires". Certes un certain nombre de sciences auxiliaires à l'histoire telle la philologie mais aussi des méthodes tels les études de sémantiques nous permettent d'accorder du crédit à certains récits transmis de génération en génération via la tradition orale. Le danger est naturellement que ces informations soient conjecturales car ne se fondant sur aucune archive documentaire, elles peuvent être de portée idéologique dans la mesure où elles peuvent toujours chercher soit à valoriser soit à stigmatiser des groupes ethniques minoritaires ou impliqués dans des affrontements politiques et identitaires. Tel fut le cas des Ngbandi Yakoma en République centrafricaine visés par une répression à la suite de la tentative de coup d'État du 28 mai 2001.
Le peuple d’ethnie yakoma est considéré en République centrafricaine comme les plus grands intellectuels du pays et un peuple assez fier de son histoire d'où la jalousie des autres ethnies a leurs égard.

À partir du xviie siècle, l'histoire des Ngbandi est étroitement liée à celle des Zandé et des Nzakara avec qui les Ngbandi ont une proximité culturelle importante à la suite du métissage interethnique entre ces peuples au fil du temps. Cette proximité culturelle est aussi due à la similarité de leurs systèmes socio-politiques basés sur la prééminence d'un lignage de clans sur d'autres en fonction de hauts faits d'armes accompli ainsi qu'aux liens tissés avec d'autres lignages puissants.
Les travaux d'Eric de Dampierre (Dampierre, 1967) et de Marcel Diki-Kidiri (Diki-Kidiri, 1985) à ce sujet jettent un point de lumière sur les témoignages et les récits des anciens. Ils précisent que les Zandé s'étaient organisés autour du Clan Vungara alors que les Nzakara eux s'étaient organisés autour du clan Vukpata. Un des clans aînés chez les Ngbandi (Diki-Kidiri , 1985, p.84), les Bandia ayant conquis les Vukpata des Nzakara et ayant aussi conquis une partie des terres Zandé, se laissa fondre dans la culture Zandé et Nzakara au prix de quoi ils régnèrent durablement et sans partage jusqu'à la fin du xixe siècle, càd à l'arrivée des européens dans la région. Leur assimilation fut telle que la deuxième génération de ces Ngbandi avait déjà une distance vis-à-vis des coutumes et du parler ngbandi.
L'ethnologue Eric de Dampierre décrit très bien ce chapitre de l'histoire Ngbandi (cité par Diki-Kidiri, 1985) :
" Il faut retenir que des trois fils de Ngoungbengué, l'un, Lézian, un aîné, conserva la haute main sur les chefferies du sud du Mbomou, tandis que deux autres, Ndounga et Kassanga allaient chercher fortune au nord. À compter de ce temps, crucial dans l'histoire Bandia, les sorts sont distincts :
a) Lézian et ses descendants (...) règnent sur les populations zandé de l'ouest. Ils se "zandéisent" comme dit Calonne (...). Leur histoire fait désormais partie de l'histoire zandé.
b) Ndounga et ses descendants règnent sur les populations Nzakara après avoir renversé le pouvoir des vou-Kpata; ce fut sans doute le royaume le plus homogène des trois.
c) Kassanga et ses descendants règnent sur un mélange hétéroclite de populations à moitié "zandéïsées" par les Voungara qu'ils supplantent.
d) Enfin, il faut ajouter à ce tableau des cadets qui restèrent dans l'ancien territoire et conservèrent l'usage de la langue ngbandi. Nous retrouvons aujourd'hui leurs descendants au même endroit" (Dampierre, 1967 : 181).
Au sujet du métissage des ngbandi, même si ceux-ci se situent en majorité entre le nord de la Mongala, l'embouchure de la Ouélé et l'Oubangui (Diki-Kidiri, 1985); des groupes de clans Ngbandi se sont détachés du continuum ngbandi pour se retrouver au milieu d'autres peuples avoisinants. C'est le cas des Mbangi en Centrafrique à proximité de Bangassou, et des Ngbandi-Ngiri (appelés aussi Mbati) qui se situe aux alentours de la rivière Ngiri, c'est-à-dire principalement dans les territoires de Kungu, Budjala et Libenge en République Démocratique du Congo.

 

CULTURE

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À l'origine le peuple ngbandi est sédentaire en Haute-Égypte et vit de la pêche et de la culture de granulés, tels le millet, le sorgho, le maïs etc. Il côtoie d'autres peuples d'origine soudanaise qui vivent en Haute Egypte aussi, tels les Zandés et les Nzakara dont les cultures sont très proches de la culture ngbandi, les Alurs, les Lugbara (Soudanais orientaux), et d'autre part, les Boa, les Gbagiro, les Gbanziri, les Mono, les Gbaya ou les Banza.
Chez les Ngbandi le droit d'aînesse est une notion fondamentale dans les rapports au sein de la famille, aussi bien dans la famille restreinte, qu’élargie, que dans le clan ou le village. Mieux encore, c’est sur ce droit d’aînesse (notion de clan aîné dans le même lignage) que reposent les rapports politiques inter-claniques d’une même lignée au sein de l’ethnie-nation ngbandi. De multiples exemples corroborent cela encore aujourd'hui.
Exemple du droit d’aînesse au sein d’une famille et dans un village : Les anciens, ou les aînés, prennent la parole d'abord. Les puînés cèdent la place aux aînés, non pas par galanterie ou sympathie, mais par obligation. Dans les villages, la fabrication des sièges tient compte du droit d’aînesse. Ainsi, les sièges destinés au chef du village et aux conseils des anciens ont une assise plus élevée. Il serait de mauvais goût d’oser fabriquer un siège avec une assise aussi haute que celle des anciens et oser s’asseoir dessus en conseil du village.
Un autre exemple dans le cadre du même lignage : c’est l’interdit de combattre contre un clan aîné au sein d’une même lignée de clan. Cet interdit équivaut quasiment à un sacrilège notamment parce qu’une telle chose ne pouvait qu’affaiblir une lignée et son rôle au sein de l’ethnie-nation.
Le père Basile Tanghe, missionnaire belge dans l’ex-colonie du Congo belge de 1910 à janvier 1946, dans son article « Le Droit d'aînesse chez les indigènes du Haut-Ubangi (Congo Belge) », déclare :
« Le droit d’aînesse domine toute la mentalité de nos indigènes aussi bien leur vie familiale, qui est en même temps leur vie sociale et religieuse, que le concept animiste dans tout ce qui les entoure. En traitant de ce droit nous touchons un point capital autour duquel gravitent toutes leurs compréhensions de la vie. »
L’organisation socio-politique du peuple ngbandi s’articule autour de la parenté des clans qui forment un lignage. C’est pourquoi chez les ngbandi, on parle des « clans aînés », des « clans cadets », des « clans par alliance» lesquels se situent souvent à l’entrée d’un village, et des « clans d’esclaves ».
Des lignages peuvent être apparentés entre eux c’est-à-dire on peut encore y trouver des liens de parenté et donc d’aînesse entre eux. Cette structure socio-politique a vraisemblablement créé une ethnie-nation* de type hiérarchique autour d’une langue commune, d’une histoire, d’une légende, d’une croyance et de mœurs communes.

 

LANGUE

 

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La langue de ce peuple est le ngbandi ou le sango (dénomination centrafricaine du créole ngbandi véhiculaire).

Le ngbandi est une langue non bantu de la famille Congo-Kordofanienne, branche Niger-Congo, sous-branche Adamawa oriental, groupe oubanguien. Cette langue est parlée au nord-ouest de la R.D.C., District du Nord-Oubangui, Province de l'Equateur. Elle couvre aussi une aire géographique importante en R.C.A., notamment dans sa partie sud-est. Nous ne prétendons pas avoir présenté un travail exhaustif, car nous nous sommes servi seulement des ouvrages consultés dans les bibliothèques installées à Mbandaka, et surtout la Bibliothèque Aequatoria. En vue de compléter cette étude, nous y avons aligné quelques travaux sur le sango et le yakoma, variantes dialectales du ngbandi. En 1941, Mortier estimait les locuteurs du ngbandi au Congo Belge à 113.000 (à multiplier par ?). J.M.C. Thomas, Les langues dans le monde. Afrique Subsaharienne, Paris, 1981, p.201, estime le nombre de locuteurs du ngbandi à 140.000 (dont 120.000 en R.D.C.), mais à augmenter par 1.500.000 locuteurs du sango véhiculaire. De Wolf P.P., Die Sprachen Afrikas, Buske, Hamburg, 1981, p.65, cite le nombre de 137.000 et plus d'un million de locuteurs du sango.

 

ART

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On peut supposer que les Ngbandi travaillaient le fer en Haute-Égypte, parce que là où ils vivent maintenant depuis plus de trois cent ans, ils travaillaient encore le fer avant la colonisation, avec lequel ils faisaient des marmites, des récipients ornementaux et utilitaires et des parures telles que bracelets, bracelets de cheville, colliers, etc.
Des dagues faites de divers métaux attestent de leur savoir-faire dans la dorure, l'argenture et le bronze. En attestent également les couteaux et haches d'apparat fabriqués en divers métaux forgés. D'autres œuvres d'art, nous permettent de dire que l’ébénisterie faisait partie des arts qu'ils maîtrisaient aussi.

 

Danses et Folklores

 

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C’est au contact des peuples environnants, mais aussi contact pendant leur migration vers le centre de l’Afrique, que les Ngbandis ont enrichi leur culture. Aujourd’hui ils gardent encore des chants et des danses folkloriques tels le Gbaduma et le Lenge.

Les Ngbandis sont réputés pour leur danse, le ‘Gbaduma’, danse qui a le mérite de faire vibrer le corps. En effet très “saccadée” et physique, elle se danse en agitant le dos et le bassin aussi. Cette danse fait d’ailleurs penser à des danses folkloriques de plusieurs peuples au Cameroun d’ailleurs.

L’autre danse ‘Le Lenge’, qui à quelques exceptions près le contraire du ‘Gbaduma’, est beaucoup moins physique. Sa particularité est qu’il se danse avec des hochements de tête et des épaules en avançant avec des petits pas en avant et en arrière et puis à gauche et à droite.

 

SPÉCIALITÉS CULINAIRES

 

ngoukassa : potage à base de bananes plantains, de cacahuètes et d’huile de palme. On peut y rajouter de la viande.
gbarala ou gbalala : potage à base de maïs et de ngunza (feuilles de manioc). Sa particularité est qu’il ne doit pas contenir une once de sel.
dede ngunza
zakalingbé : feuille de manioc préparé à base de pâte d'arachide.
fuku
Kouba
kinda koso
lopko

 

Source

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Pascal Boyeldieu, Structures sociales et particularismes linguistiques en pays de langue Ngbandi', Eléments pour une étude (Rapport d'une mission en Centrafrique - mars-avril 1977)

Herman Burssens, Les peuplades de l'entre Congo-Ubangi (Ngbandi, Ngbaka, Mbandja, Ngombe et gens d’eau), Musée royal du Congo belge, 1958, 219 p.

Marcel Diki-Kidiri, « Le sango dans la formation de la nation centrafricaine » [archive], Politique africaine (Paris), no 23, 1985, p. 83-99

Jan-Lodewijk Grootaers (dir.), Ubangi. Art et cultures au cœur de l'Afrique, Actes Sud, Paris, 2007, p. 240 (ISBN 978-2-7427-7213-1) (exposition à Berg-en-Dal)

Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, Lucien Stéphan et Françoise Stoullig-Marin, « Ngbaka, Ngbandi et Ngombe », dans L'Art africain, Citadelles & Mazenod, Paris, 2008 (édition revue et augmentée), p. 547-548 (ISBN 978-2-85088-441-2)

R. Ménard, Recherche et publications de musique traditionnelle zaïroise, UNDP/ZAI/82/002. Rapport de mission Développement de l'Institut des Musées nationaux
Basile Tanghe, 
Le culte du serpent chez les Ngbandi, 
(nl) Basile Tanghe, De Ngbandi naar het leven geschetst, K. Byaert, Bruges, 1929

Basile Tanghe, « Le droit d'aînesse chez les indigènes du Haut-Ubangi », in Africa, no 3, 1930, p. 78-82

 

Essai de bibliographie des ngbandi (république démocratique du congo) / par yembeline kodangba

Repris de Annales Aequatoria 19(1998)393-404

1. généralités

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EBOUE A.F.S., Les peuples de l'Oubangui-Chari: essai d'ethnographie, de linguistique et d'économie sociale, A.M.S.Press, New York, 1977, 105 p.
LEYDER J., Note de géographie sur le District du Congo-Ubangi (Congo belge), Congo, 1935, vol.2, p.1673-1678.
MAES J., Les peuplades du Congo belge, Le Progrès (n. spécial),1935, p.38-50.
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BOYD R., Le kpatiri ou gbayi: une nouvelle langue du groupe ngbandi, dans: Lexique comparatif des langues oubangiennes (Yves Monino, éd.), G. Geuthner, Paris, 1988, p. 35-49
BOYELDIEU P., Phonologie du yakoma, SELAF, 1973, n. 38, p.11-72.
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BOYER H. et MBULAMOKO N., Verbe et personne; les substituts et marques de la personne verbale en latin, espagnol, français, allemand, lingala et ngbandi, Revue des langues romanes, Tübingen, 80(1973)1, p.264-270.
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DE BOECK L.B., La géographie linguistique du Congo Belge, Leuvense Bijdragen, 39(1949)1-2, 1-9.
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3. sociologie - culture

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4. géographie - histoire

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5. arts

BOONE O., Les xylophones du Congo Belge (Annales du Musée du Congo Belge), 3(1936)2, 69-144.
BURSSENS H., Sculptuur in Ngbandi-stijl. Een bijdrage tot de studie van de plastiek van Noord-Kongo (Sculpture en style ngbandi. Une contribution à l'étude des arts plastiques du Nord-Congo), Kongo-Overzee 24(1958)1/2, 1-52.
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MILOU, Tatouages, Illustration Congolaise, 1937, p.6455-6468

6. philosophie - religion - systèmes de pensée

BOYER P., Les différents aspects de l'action de certains bellicositermes sur l'évolution des sols des savanes oubanguiennes (R.C.A.), Thèse, s.l./s.d.
DIVERS, The African explains witchcraft, Africa 8(1935)4, 504-568.
GEREBERN P., Pioniers. 25 jaar in de Ubangimissie der Belgische Capucijnen (Pionniers. 25 ans dans la mission de l'Ubangi des Capucins), Franciscaansche Standaard, Antwerpen, 1935, 143 p.
LEYDER J., Association primitive d'idées: serpent, jumeaux, arc-en-ciel, au Congo Belge, Congo, 1935,2, 39-44.
MAES V., De spin (L'araignée), Aequatoria 13(1950)7-11.
TANGHE B., Le culte de Dieu chez les Ngbandi, Congo 1925, 2, 435-438
TANGHE B., Une page de philosophie congolaise chez les Ngbandi, Congo, 1925, 1, 562-565.
TANGHE B., Le culte du serpent chez les Ngbandi, Congo, 1926, 1, p.284.

7. médecine

BIBEAU G., Préalables à une épidémiologie anthropologique de la dépression, Psychopathologie africaine 17(1981)1-2-3, p. 179-195.
VRYDAGH L., Dermatoglyphes palmaires des Noirs de la région de Libenge (Zaire), Bulletin de la Société Belge d'Anthropologie et de Préhistoire 90(1979)179-195.

8. périodique

Fanalo ti Ubangi (Nouvelles de l'Ubangi). Août (?) 1950 - 1963? Feuille du diocèse de Molegbe. Editée et imprimée (en alphabet IAI) à Molegbe en ngbandi; à partir de 1959 aussi en lingala (Nsango ya Ubangi). (Voir sur ce site: "Périodiques en langues africaines")

 

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Conflit intercommunautaire entre Ngbandi et Ngbaka

 

1. Présentation de la situation géographique

 

Le conflit entre les communautés Ngbandi et Ngbaka a lieu en Afrique, plus précisément en République Démocratique du Congo (RDC), dans la province de l’Equateur, district du Sud-Ubangi, dans les territoires de Budjala et de Gemena, secteur Bolingo et secteur de Bowanse.

 

Bien qu’il remonte à 1964, ce conflit est encore d’actualité : il a refait surface au mois de Novembre 2013 avec de nouveaux affrontements, à l’arme blanche notamment (machettes, lances, flèches, couteaux…). Depuis, des tentatives de négociation ont lieu pour chercher à ramener le calme et favoriser la réconciliation entre les deux communautés sœurs.

2. Contexte

Le conflit qui oppose depuis plusieurs mois les Ngbandi dans le territoire de Budjala et les Ngbaka à Gemena dans le district du Sud-Ubangi a déjà fait vingt morts, plusieurs femmes ont été violées et plus de dix mille déplacés internes ainsi que d’importants dégâts matériels ont été enregistrés.

Ces communautés se disputent le contrôle et l’exploitation des patrimoines naturels, notamment la forêt riche et fertile de Gundimba. Mais le conflit qui les oppose tient également à la pauvreté occasionnée par l’accroissement de la population dans ce district. La plupart des jeunes sont désœuvrés. Des ex-combattants des groupes armés démobilisés sont aussi sans emploi. Ne parvenant pas à subvenir à leurs besoins, ils recourent aux richesses de la forêt. Ce qui provoque des accrochages avec leurs voisins de Gemena. Il sied aussi de rappeler que ce conflit est également dû «?aux pratiques fétichistes et à l’implication des politiques pour défendre des intérêts égoïstes de leadership?».

Deux mille huit cent dix-huit personnes ont trouvé refuge dans la cité de Budjala ces derniers jours. Elles ont fui leurs localités à cause des affrontements entre les membres de la communauté Ngbandi dans le territoire de Budjala et ceux de la communauté Ngbaka dans le territoire de Gemena.

3. Acteurs

Parmi les principaux acteurs impliqués directement ou indirectement dans ce conflit, il convient de citer en premier lieu les populations de ces deux secteurs, les membres de la société civile et les notables du Sud-Ubangi, le Comité d’Analyse des Risques liés aux conflits communautaires non armés de la Province de l’Équateur (CAR), le Ministère de l’Intérieur du gouvernement provincial et celui du Gouvernement central ainsi que la Monusco.

4. Enjeux

Les violences qui ont accompagné le conflit foncier opposant depuis plusieurs mois les Ngbandi du territoire de Budjala et les Ngbaka de Gemena ont causé la mort de plus de vingt personnes. Des femmes ont été violées et plus de dix mille personnes ont dû fuir leurs maisons. Cela a des enjeux tant au niveau politique, que social et économique :

  • Politique : car cette situation implique au plus haut niveau l’intervention des autorités politiques du pays censées protéger la population?;

  • Social : car ces affrontements occasionnent le déplacement de la population, et nécessite la mise en œuvre d’actions sociales pour pouvoir négocier et remédier définitivement au conflit.

  • Economique : le déplacement massif de populations occasionne de grandes pertes au niveau économique, car les investisseurs refusent d’investir dans une zone de conflits.

Les déplacés indiquent avoir fui leurs habitations dans la précipitation sans avoir eu le temps de prendre leurs effets personnels. Certains d’entre eux vivent dans des familles d’accueil. Ces derniers ne reçoivent pas beaucoup d’aide. Ils se contentent d’une ration de bouillie de maïs distribuée quotidiennement par une ONG. Certains enfants présentent des signes de malnutrition. D’autres souffrent de toux, de diarrhée et de paludisme.

5. Actions

Le ministre de l’Intérieur est arrivé vendredi 20 décembre à Gemena, chef-lieu de district, pour tenter de trouver une solution à ce conflit. De leur côté, les humanitaires envisagent la mise sur pied de comités locaux de conciliation et de prévention des conflits, dans lesquels seraient représentées toutes les couches de la population.

Une délégation conjointe composée de la Monusco, d’Agences humanitaires et de membres du gouvernement et conduite par le Ministre provincial de l’Intérieur, Michel Liyele, avait aussi séjourné dans la région pour tenter de réconcilier les deux tribus.

Une délégation de la Monusco et des agences onusiennes a rencontré ces déplacés le vendredi 13 décembre à Budjala-centre. Elle les a encouragés à retourner dans leurs villages où la sécurité a été rétablie grâce à la présence d’une force mixte de pacification constituée de militaires et de policiers. Par ailleurs, des acteurs politiques, les notables et les membres de la société civile du Sud-Ubangi, alertent depuis plusieurs semaines les autorités provinciales et nationales sur les conséquences du conflit entre les communautés Ngbandi et Ngbaka (2).

Le député Jean-Lucien Busa a récemment affirmé avoir sollicité l’intervention du Premier ministre Augustin Matata pour éviter l’éclatement d’un conflit intercommunautaire dans cette partie de la province de l’Equateur. Les notables et les membres de la société civile du Sud-Ubangi en Equateur se disent préoccupés par le conflit qui oppose depuis le mois de novembre dernier les membres de la communauté Ngbandi et ceux de la communauté Ngbaka.

Réunis le samedi 7 décembre à Gemena, les membres de la société civile et les notables du Sud-Ubangi ont demandé aux autorités d’organiser des consultations avec les représentants des deux communautés. Selon eux, le conflit entre Ngbandi et Ngbaka autour des limites de terre remonte aux années 1960.

A l’issue de cette rencontre, la Nouvelle société civile a publié un communiqué dans lequel elle demande aux autorités provinciales et nationales «?de prendre leurs responsabilités?» pour arrêter et traduire en justice les instigateurs de ce conflit qui a déjà causé une vingtaine de morts et plusieurs blessés. Cette plateforme d’ONG déplore «?l’inertie?» des autorités locales qui n’ont pas réussi à trouver de solution.

La rencontre entre la société civile et les notables du Sud-Ubangi était organisée en prélude de la mission mixte Monusco–Gouvernement provincial qui devait se rendre le lundi 9 décembre dans le Sud-Ubangi pour tenter de résoudre ce conflit.?Il y a eu l’intervention de certains Députés nationaux, ce conflit ayant lieu dans leur fief électoral, en l’occurrence le député Jean-Lucien Busa, élu de Budjala, qui avait demandé aux autorités provinciales et au gouvernement congolais de se mobiliser pour mettre fin à ce conflit.

Il avait affirmé avoir sollicité l’intervention du Premier ministre de la République Démocratique du Congo, pour éviter l’éclatement d’un conflit intercommunautaire dans cette partie de la province de l’Equateur.

6. Résultats/défis

Le conflit qui oppose depuis plusieurs mois les Ngbandi dans le territoire de Budjala et les Ngbaka à Gemena dans le district du Sud-Ubangi a déjà fait vingt morts, plusieurs femmes ont été violées et plus de dix mille déplacés internes et d’importants dégâts matériels ont été enregistrés. Ce bilan provisoire a été dressé jeudi 19 décembre par des sources locales, sécuritaires et humanitaires de la province.

Un atelier d’analyse des risques des conflits communautaires non armés était organisé du 19 au 21 novembre à Mbandaka (Equateur), au cours duquel les résolutions devraient s’atteler sur plus de deux cents conflits non armés enregistrés dans cette province.?A l’issue de la réunion mensuelle du Comité d’analyse des risques liés aux conflits communautaires non armés de la Province de l’Équateur (CAR), le ministre a indiqué qu’ils bénéficieraient de l’appui des affaires civiles de la Monusco pour résoudre ces conflits.

Pour sa part, la responsable de la section des affaires civiles de la Monusco, Penda Ly, explique les stratégies qui seront mises en place par la mission onusienne pour y parvenir :

«?Il nous faut essayer de prioriser les conflits, de les classifier et d’intervenir là où nous pensons que les besoins se font sentir. Ceci entre dans le cadre du souci d’accompagnement des autorités. Hormis les conflits armés, il existe des conflits communautaires dont certains subissent des transformations graves et aboutissent souvent à des violences incontrôlées (…)?».

7. Conclusion

En guise de conclusion, la solution durable à ce conflit consiste d’abord :

  • 1. En la détermination des limites de terres entre les Ngbaka et Ngbandi par les autorités compétentes. En outre ces autorités doivent préciser le tracé des limites des terres disputées conformément aux cartes coloniales. Seul problème, ces cartes ne sont disponibles ni à Mbandaka, chef-lieu de la province, ni à l’Institut géographique du Congo à Kinshasa. Selon l’administrateur du territoire de Gemena, M. Kpalanda, il faudrait les chercher au musée de Tervuren, en Belgique.

  • 2. Les services des cadastres doivent aussi améliorer le lotissement des terres disputées. Seulement, dans ce cas, les champs de certains paysans pourraient passer d’un groupement ou secteur à l’autre, et être à nouveau source de conflit.

  • 3. Le remplacement des cadres locaux, accusés de complicité ou de laxisme. On les accuse notamment d’avoir exigé d’être payés par les communautés en conflit avant d’intervenir.

Ils sied de signaler que les communautés Ngbandi et Ngbaka impliquées dans un conflit foncier qui a déjà fait plusieurs morts dans le Sud-Ubangi (Equateur) réclament une indemnisation des victimes avant toute réconciliation?; et elles préconisent la délimitation des localités, le changement des autorités et l’arrestation des auteurs des exactions pour remédier définitivement à cette situation.

Notes

Date de dernière mise à jour : vendredi, 26 octobre 2018

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Commentaires

  • Yaya Gengalo Gilbert

    1 Yaya Gengalo Gilbert Le mercredi, 12 février 2020

    Bonjour, je veux être abonné au site
  • Pascal BONDHA ROZONO

    2 Pascal BONDHA ROZONO Le mercredi, 12 février 2020

    Je suis ravi de ce documentaire qui retrace mes origines. J'ai vraiment envi d'une savoir davantage.
    Je voudrai me procurer d'un exemplaire des documents ci-dessus.
    Merci

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