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Ethnie Sakata (Basakata), peuple du Mai-ndombe

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Sakata est le nom d’un des plus grands groupes ethniques qui vivent dans la zone comprise entre les rivières Kasaï et Lukeni-mfimie dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, plus précisément dans la province de Mai-ndombe. Leur langue est le Kisakata.

 

 

Présentation peuple Sakata

 

 

 

Le 05/04/2019

 

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Qui sont les basakata ? où vivent les basakata ?

Les Basakata sont une population de la République démocratique du Congo. Ils habitent l'actuelle Zone (Territoire) de Kutu dans la province du Mai-Ndombe.

 

Situation géographique

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La zone de Kutu est, à l'exception d'une partie au nord-est (Mbelo), le territoire traditionnel des Basakata. La grande majorité des habitants de la Zone de Kutu sont des Basakata.  Le recensement annuel de 1985 fait état de 248.000 habitants dans la Zone de Kutu.

Le territoire de Kutu à 5 tribus, dont la plus grande est la tribu Sakata qui occupe 80% de la population du territoire, le Waria ( Dia) avec 10% au nord du territoire, le Bayi avec 4 % à l’Est du territoire, le Nkundo avec 4 % au Sud Est du territoire et le Ntomba avec 2% au Nord Est du territoire. Ci-dessous les particularités:

Du point de vue écologique, les basakata sont adaptés à une région de forêt vierge, et de savane. Le pays de basakata est traversé par plusieurs cours d’eau comme : Lebili, Lekobe, Molibampei qui se jette à Nioki, Lemomo qui se jette à Kilako, Lebuku de Mbatin, Sow qui se jette à Iyon (ilombe), Lelaw qui se jette à Ibaa, Mokaw qui se jette en amont de motangiri, Lenoo de nselesaa à Belwe, Dzomme qui se jette à Bonkita, Dwoo qui se jette à Kibambili, Ntakumu qui se jette à Kutu moke, Yong qui se jette à Mokla, Menangié, Elain qui se jette à Nkolo, Lebè qui se jette à Kutu, Leboo et Itii qui se jettent à Bokoro etc.[1]

Il est utile de signaler que les basakata font frontière au nord avec les Baboma, les Basengele, une partie de Ntomba, une partie de Nkundo-mbelo et Nkundo-mbindjankama. Au sud, avec les Bayanzi, à l’est avec Nkundo-ipanga.

En ce qui concerne l’organisation, ils sont organisé en sous tributs :

le « bobai », au nord de Lukenie, entre Lelaw et Dzuyi qui les separe de Nkundo-mbindjankama habité par la sous tribut de « babaa » ou « babai » ;

Il est intéressant pour nous de signifier que toutes ces tributs parlent la même langue : « kisakata, kesakata, ou keshaa ». Il y a plusieurs variantes à savoir,le waria parlé par le badja, le kebai, par chez babai, le mokan chez tous ceux qui sont à la rive droite de Kasaï, le kengengei dans toute le région de l’ouest, kitere ou le kintuntulu, dans toute la région de l’est.

Chez les basakata les chefs sont des « mbey » (chefs de terre). Ce dernier chapeaute le bobla, il a le pouvoir craint de tous, car ce pouvoir est associé à un « iluo », c’est-à-dire sorcellerie spéciale qui fait de lui autorité religieuse, politique, juridique sociale. A coté de mbey, il y a le mojuu, chefs des hommes, c’est un roi chef de basakata. Le mojuu gouverne dans un « ijuu » ou chefferie qui est un ensemble de plusieurs « bobla ». Les terres appartiennent au mbey et les hommes au mojuu. Ainsi, un proverbe dit : « mbey oni be leshaon, ujuu oni be leban», ce qui se traduit par le pouvoir de mbey se limite dans sa paillote (bobla), et celui de mojuu s’étend en dehors de la paillote (bobla).

 


Situation linguistique 

Les Basakata habitant leur milieu traditionnel parlent tous le Kisakata. 
Cependant l'influence du lingala, langue véhiculaire de la région, est très forte : à l'école primaire les enfants sont enseignés en lingala et pratiquement tous les contacts avec les gens qui ne connaissent pas le Kisakata se fait en lingala. La quasi totalité de la population est bilingue en Kisakata/lingala, font exception les vieilles femmes et les enfants. L'influence du lingala se reflète aussi dans le nombre considérable de termes lexicaux empruntés au lingala. 
Le Kisakata reste donc la langue maternelle de la communauté, c'est la langue dans laquelle on 
sait s'exprimer le mieux.  
 

 

Croyance

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 La religion des Basakata 
 
La conception religieuse des Basakata se résume en quelques croyances : la croyance en un Être Suprême, la croyance aux Sorciers, la croyance à l’au-delà et la croyance aux esprits. 

 

A. La croyance en un Être Suprême 
 
Comme c’est le cas chez bien d’autres peuples, les Basakata croient à l’existence d’un Être Suprême transcendant, créateur de l’univers visible et invisible qu’ils nomment Nzâu.

Nzâu est fondamentalement bon, bien qu’on lui reproche le fait que certaines personnes soient nées infirmes physiquement ou psychiquement. Il est le garant de la justice.  

« On prête serment en joignant tous les doigts de la main droite sauf l’index. Celui-ci est amené contre le cou, après quoi on le pointe vers le haut en disant : Nzâu ale o lo (Dieu est au ciel) ou Nzâu ale o lo, se k’unta bla (Dieu est au ciel, nous jurons par lui). Cette cérémonie exprime la croyance que Nzâu a le pouvoir et la volonté de punir celui qui manque à son serment, ce qui est souligné par le geste qui accompagne les mots : l’index porté contre le cou. Cela signifie mort. ».

Dans la tradition des Basakata, l’individu ne s’adressait pas directement à Nzâu qui, du reste, est inaccessible. Il passait par des intermédiaires que sont les ancêtres, les défunts des clans, les chefs des clans, les devins, etc.

Les Basakata vénéraient les Ancêtres et les Esprits par des mate (fétiches) ainsi que par d’autres objets symboliques selon un rituel immuable. Un jour spécifique était consacré à ce culte. On l’appelait M’pka, mot qui par son radical ‘pka, signifie interdit ou interdiction. En effet, la tradition interdisait à quiconque de vaquer à ses occupations ce jour-là.

Bien qu’ayant en commun quelques attributs, le Dieu des Basakata n’est pas le même que celui de la révélation judéo-chrétienne.

La croyance en Nzâu n’empêche pas le “peuple du pays de l’entre-fleuve Lukenie et Kasaï” d’expérimenter la finitude humaine. Face à la mort, par exemple, ce n’est pas l’Être Suprême que l’on accuse, mais le molwa (le sorcier). Car c’est celui qui attente toujours à la vie. 

 

B. La croyance à l’ilwa (sorcellerie) 
 
Réalité ambivalente et complexe, la sorcellerie est le savoir et le pouvoir dont dispose le sorcier pour jeter un mauvais sort, pour envoûter, pour faire mourir. Nous en reparlerons plus loin. Quoi qu’il en soit des maléfices des sorciers qui, d’après la croyance, sèment la mort, les Basakata croient à la vie par-delà son terme naturel. 


 
C. La croyance à la vie dans l’au-delà 
 
 La tradition sakata se représente la vie dans l’au-delà sous le même mode que celle qui est menée sur terre. Ce qui justifie le dépôt sur les tombes de certains objets d’usage courant, ayant appartenu aux défunts. C’est dans cette même perspective qu’il faut comprendre la coutume selon laquelle les chefs emportent leurs esclaves outre-tombe pour continuer à bénéficier de leurs services.  « L’au-delà n’est donc pas conçu comme un monde surnaturel, lieu de rencontre personnelle avec Dieu. L’homme ne quitte jamais sa condition humaine. Il ne monte pas au ciel pour jouir de la vision béatifique. Le lieu de l’accomplissement de l’homme reste la terre bien que la personne se transforme avec la mort ». Contrairement aux conditions de la vie sur terre où cohabitent le bon grain et l’ivraie, les méchants n’ont pas accès au royaume de ceux qui ont quitté cette terre et qui s’étaient bien conduits. Les sorciers et tous les autres malfaiteurs sont éconduits par le maître des lieux.  Que deviennent ces personnes indésirables ? La tradition veut qu’elles soient contraintes à l’errance. Tel est leur sort à jamais. 


 
  D. La croyance aux esprits 
 
 La croyance aux esprits est en cohérence avec la conception selon laquelle l’existence continue par-delà la mort. Les morts ne sont pas morts. Comme l’écrivait Birago Diop avec beaucoup de poésie.

« ceux qui sont morts ne sont jamais partis. Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire et dans l’ombre qui s’épaissit… Ils sont dans l’arbre qui frémit, ils sont dans le bois qui gémit, ils sont dans l’eau qui dort, ils sont dans la case, ils sont dans la foule. Les morts ne sont pas morts »7.  Parmi les esprits, on distingue les bons des mauvais. Les bons esprits interviennent en faveur de la vie. Ils la protègent. Les mauvais esprits, par contre, la détruisent par toute sorte de maléfices. Pour les neutraliser, les Basakata recourent aux Ancêtres, en passant par le chef du clan, ou à l’Anti-Sorcier. Si l’esprit malfaisant est un défunt de la famille, la tradition prévoit des rites de conciliation. Si la situation ne s’améliore pas, on va jusqu’à déterrer les restes du revenant (Kejijon) et on les brûle dans l’espoir de le mettre définitivement hors de l’état de nuire. 
 
 

LE MARIAGE

Comme nous l’avons dit dans l’introduction, le mariage est exogamique, les membres d’un même clan ne peuvent pas se marier entre eux. Le mariage est toléré après quatre générations. Généralement les hommes ont droit à une femme ce qui est souhaité. Mais parfois certains en ont plus. Le cas de polygamie n’est pas souvent encouragé, comme cela est dit dans ce dicton « ibèe l’izàa izuku». La polygamie,c’est le désodre.Le mariage se contracte après des négociations entre d’une part l’homme (souvent représenté par son père ou son oncle maternel) et d’autre par, le père et l’oncle maternel de la femme.

 

1 FORMES DU MARIAGE

Il est important de signaler qu’il ya plusieurs façons de se marier chez les basakata. Autrement dit, un musakata peut se marier de plusieurs façons :

1) « Ibee le ndundjula » (le mariage sur demande) : dans ce cas, il y a des proverbes qui guide de tel mariage « je akuna ukaa, shua ibura». Ce proverbe veut dire quand le garçon va se marier, il doit choisir la famille. Car non seulement la femme doit être bonne, mais aussi sa famille. Epouser une femme, c’est avoir aussi toute sa parenté par-dessus le marché.

C’est la forme la plus souhaitée du mariage. Un jeune homme adulte en accord avec ses parents va solliciter le mariage. Ce qui est fréquent et actuel, c’est cette forme de mariage

2) « Ibee le mvumvula » (le mariage pour adoption) : dans ce cas, ce sont souvent des parents qui choisissent une fille pour leur garçon. De ce fait, les parents du garçon prenaient la fille et l’élevait. Dans ce sens, le garçon attendait que sa femme grandisse. Autre aspect, les deux enfants sont jeunes et les parents se décident que quand ils vont grandir, ils se marieront. Ce mariage causait beaucoup de problèmes dans la mesure où les enfants se mariaient non par amour, mais par choix de parents. Bref, les parents choisissent la femme ou le mari pour leurs enfants.

3) « Ibee le kekla » (le mariage par succession) :C’est la forme du mariage qui a presque disparu. A la mort d’un conjoint (surtout de la femme), sa sœur ou son frère mariait le conjoint vivant. Soit, par ce que le mourant a payé toute sa dote, soit par ce que le clan veut garder des liens toujours étroits avec ce clan, soit encore ils avaient beaucoup d’enfants. Cette forme de mariage est encore pratiquée dans les familles des chefs Sakata, qui sont les « bajuu ». A la mort d’un chef, souvent son frère ou son neveu prend sa femme.

4) Ibee le nkfunkfan (mariage par rapt) : Un homme allait ravir la femme d’un autre homme qui n’avait pas encore payé sa dot. C’est-à-dire il restitue au premier homme tout ce qu’il a donné à la femme. Alors faudrait être riche, ou un chef pour le faire. Cette forme de mariage a disparu totalement.

5) Ibee lese mojuu (le mariage de mojuu) : Pour un mojuu qui est le chef des basakata son mariage est un peu spécial. Un jeune homme ou fille mojuu se marie différemment des autres. Il (elle) choisit lui-même son conjoint. Comme le dit Mbu Mputu Norbert ; un mojuu qui tombe amoureux d’une femme, il prend soit une plume de perroquet soit une dent de léopard soit sa clochette( kentuin) le fait sur la tête de la fille, même dans la parcelle avec instruction celle-ci devient ma femme.

Il est important de souligner que, si la fille est déjà fiancée, le mojuu rendra à son fiancé tous les pré-dotes qu’il a offert à la famille de la fille, et récupérera la fille. De même pour le monkajuu déposera les mêmes signes chez un homme, lui demandera de la prendre en mariage. Cette forme est de moins en moins pratiquée. Actuellement les bajuu se marient presque souvent sur demande ou par succession.

 

2 LA DOT

En ce qui concerne la dot, après que le garçon ait demandé le mariage, la conclusion du mariage intervient avec la dot (nkole). La famille du jeune homme donnait une chèvre, plus ou moins 10 calebasses de vin de canne à sucre et un peu d’argent (pas trop). Tous les membres de la famille de la fille prendront ce vin et partageront cette somme.

Il est savoir que si le père de la fille a payé sa dote, celle de sa fille lui revient au cas contraire sa belle famille prend tout. Le jeune homme hormis les objets précités ajoute, deux machettes, une pièce 6 yards (anglais), une costume, un sac du sel, deux bouteilles de pétrole, deux paquets d’allumette, un paquet de gillettes, un paquet de cigarette, de fil à coudre, un essuie-main, deux draps de lit ; et d’autres petits objets éventuels.

Ainsi, celui qui n’a pas payé toute sa dote, ses enfants et sa femme ne lui appartiennent pas totalement. Ils appartiennent à la famille de leur maman. La dote est donnée entre les mains du témoin qui est le pont entre les deux clans. Et ce témoin sera payé avec un peu d’argent. La dot ne se donne pas en cachette ; elle est donnée publiquement, c’est-à-dire dans la cour palabrique. Pendant la cérémonie de la dot les deux familles doivent y être, surtout le papa ou l’oncle maternel de l’homme ou de la femme. La famille de l’homme donne les biens au témoin et celui-ci toujours dans la cour palabrique les donne à la famille de la femme, par le père ou l’oncle maternel de celle-ci.Cependant l’un des conjoints peut être absent.

Il est à savoir que, avant de payer sa dot proprement dit, le garçon donne d’abord le « mèe ne kepula mena ». Ce qui veut dire la boisson pour ouvrir la bouche. Ceci montre qu’il demande réellement le mariage. C’est presque de 3 à 10 calebasse de vin de canne à sucre. Ensuite, le garçon payera le « mèe ese banzaa », la boisson des beaux frères et belles sœurs ; pour être reconnu officiellement (ceci peut se passer en donnant aux beaux frères un peu d’argent). Ces deux cérémonies sont souvent combinées.

La dot n’est pas considérée comme primordiale chez les basakata, car elle peut être payée même après que la femme soit déjà chez le mari. Dès que les deux types de cérémonies précitées sont faits. Bref, éthiquement les basakata accordent beaucoup d’importances à l’union entre l’homme et la femme qu’à l’argent. C’est d’abord l’homme ou la personne qui est une richesse par excellence que l’argent qui est un mauvais maître. C’est une belle leçon éthique que les basakata nous donnent en ce monde caractérisé par les intérêts.

 

2.1 Avantages de la dot

1.la femme s’efforce à la fidélité, car son mari qui a payé la dot a le plein droit de tuer l’homme qu’il surprend avec sa femme et de répudier celle-ci ;

2. la femme craint d’être source de divorce, car en ce cas sa famille rembourse la dot reçue ;

3. d’autres hommes ont peur d’aborder la femme, car en cas de fragrance de lit, l’homme rembourse doublement ou triplement la dot au mari de la femme ;

4. en cas de querelle, les beaux parents n’interviennent pas, la fille n’est plus leur ;

5. à la mort de la femme, l’homme n’est pas trop embêté, car il payé toute sa dot ;

6. l’homme a le droit d’enterrer sa femme et enfants dans n’importe quel cimetière de son choix. Dans le cas contraire, la famille de la femme décide et même ravir tous les enfants. 

 

2.2 L’homme et sa belle famille

Les basakata réfléchissent par des proverbes qui donnent des conseilles pour bien vivre dans le mariage. Dès le départ, il ya des proverbes qui disent : « ote ibèe, odzule ihung» (avant de se marier informe toi d’abord sur le clan en question). Et avant de donner sa fille un musakata doit savoir tout sur le clan. On ne se marie pas n’importe comment. Il faut s’informer avant le l’accord de mariage entre deux clans.

En outre, dans le mariage le bien ne vient pas d’un seul coté. Ainsi, unmusakata dira : « belo bibèe katse nka nemo ngo». Ce qui se traduit par ; ce qu’il ya de bon dans le mariage ne vient pas d’un seul coté. Les deux conjoints doivent chercher l’harmonie dans leur couple. C’est ce que nous recommande la bible, même l’éthique occidentale, dans le mariage les deux conjoints doivent chercher le bien de l’un et de l’autre. La femme et son mari, tous deux doivent chercher comment faire régner la joie et la paix dans leur famille.

Aussi dans le mariage, l’idéal est d’avoir les enfants. Ainsi, un musakata dira : « obua oshune nzeme» (enfanter vaut mieux que l’argent). Comme un proverbe le dit : « une femme qui enfante est heureuse ».Se marier, c’est donner des enfants, ne pas se marier c’est être fou. Dans ce sens, « ompfua ijii, omfe ngilaa» (une femme stérile est très malheureuse, la non mariée est folle). Ce qui parait comme une contradiction, pour un musakata enfanter dépasse l’argent, et enfanter, c’est encore l’acceptation de la folie ; dans la mesure où les enfants peuvent t’amener où tu ne t’attendais pas. (ibua ilàa)

Avec sa belle famille selon Mbu Mputu Norbert, un proverbe dit : « benstula bele ibèe, nso bamontone, ndoo akla » (les services demandés par une belle famille, même si on ne vous aime pas vous devez les faire).[3]

Un autre proverbe dit : « leton le bokle bosime nvela, oze nvela nakaa, ne ye muu nakakla ». Ce qui se traduit par, si tu es envoyé par le beau-père, inutile de souhaiter une pluie, puisque après tout, c’est toujours toi qui le feras. Aide au beau-père doit être redue même s’il pleut. Un homme doit accomplir lui confiée par son beau-père malgré la pluie.

En conclusion, les Basakata sont des peuples occupant tout le territoire de Kutu, dans la province de Bandundu, district de Mai-ndombe. Ils occupent la partie entre la rivière Kasaï et Lukenie-Mfimie totalement. Il est utile de signaler que beaucoup d’autres basakata sont de l’autre coté de la rivière Kasaï avec le peuple yanzi. Ils vivent de la pêche, de la chasse et de l’agriculture. Les basakata du point de vue écologique, sont dans ds forêts vierges et des savanes, et leur territoire est traversé par plusieurs cours d’eau.

Les basakata n’encourage pas la polygamie, ni la polyandrie. La dot n’est pas primordiale dans un mariage, c’est d’abord l’union entre les deux conjoints qui est très nécessaire pour les basakata. Si la femme provoque le divorce avant d’avoir les enfants, sa famille rembourse la dot reçue. Dans le mariage les basakata nous conseillent que le bien doit venir de deux cotés ; c’est-à-dire de la femme et de l’homme. La femme devient très jalouse dès qu’elle apprend que son mari a une deuxième femme quelque part.

Les basakata dans leur éthique du mariage exigent du gendre beaucoup de respects envers son beau-père. L’homme doit du respect à ses beaux parents. Le mari peut manger avec son beau-père, mais avec sa belle mère. Pas même lui fixer les yeux, même lui croiser les bras. Quand ils se croisent en route, l’un laisse l’autre passer. Les beaux parents s’appellent « tata » (père) ou « mama » (mère). Quiconque transgresse les interdits achète une calebasse de vin. 

De ce fait, tous les frères des deux familles sont les « banzaa »(beaux frères), tandis que les sœurs, cousines demi-sœurs sont des « bankèe be kenzizaa »(belle sœurs). L’homme pouvait s’amuser, s’injurier, se quereller avec ses belles-sœurs. Un proverbe dit : « monkèe ne kenzizaa kepiele kasha ka itaon», ce qui se traduit par ma belle sœur ne me séduit plus à force de m’amuser avec elle. Mais pour la prudence un autre dit : « mva av’iluo ya mee nde k’itaon», c’est-à-dire en s’amusant le chien a fini par coucher sa mère.

Il est à savoir que, la femme aussi entretenait les mêmes relations avec la famille élargie de son mari. Elle devrait aider et assister sa belle mère et restait distant de son beau-père.

Bref, au mariage tous les clans concernés s’unissent et se rendent visite, ils s’entraident. Un clan ne peut pas avoir deux mariages avec un même clan. Par le premier mariage, il ya déjà des liens très étroits entre les deux clans. Et le but principal de mariage chez les basakata, c’est d’avoir les enfants. Une femme qui n’enfante pas est chasée du mariage. Un mariage qui ne donne pas des enfants est amené au divorce.

 

 

 

 

 

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Laurent Mosengwo Pasinya

Référennce

  •  Phonologie de la langue Sakata (Bc 34) 
    université de la Sorbonne nouvelle Paris 3 U.E.R. linguistique et phonétique.
  • L’évangélisation du Mai-Ndombe au Congo-Kinshasa. Etudes Africaines Collection dirigée par Denis Pryen et François Manga Akoa  
  • BOMPERE Dominique, Nzur Bakim, (j’ai questionné les vieux),Traduction de Mbu Mputu Norbert, Kinshasa, éd. du journal, 1999.

 

Date de dernière mise à jour : mercredi, 12 mai 2021

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Commentaires

  • Stev MBEY, Sch.P

    1 Stev MBEY, Sch.P Le dimanche, 22 novembre 2020

    Je suis très content de voir cet article sur un peuple aussi spécial, notamment les Basakata dont je suis un des leurs. Merci beaucoup pour les détails donnés.
  • congo-autrement

    2 congo-autrement Le mercredi, 12 août 2020

    Bonjour madame,
    Merci de nous avoir écrit, pourriez-vous nous préciser sur quelle publication figure la photo dont vous faites allusion, afin que nous puissions le retirer le plus rapidement possible.
    Nous sommes sincèrement désolés pour la gêne occasionnée.
  • CARINE SILTZ

    3 CARINE SILTZ Le vendredi, 24 avril 2020

    Je suis musakata de mere et je suis ravie de voie cette page qui nous inform de nos valeur anscestral et traditionnelle.
    Ma mere leonie lesambo Ilepie qui passer due VIH/SIDA a qui je rendu hommage et veue immortaliser son esprit atraver mon ONG qui s appel AFRICAN ADVOCATES AGAINST AIDS INC baser en caroline du north aux Etat Unie d' amerique ..
    Dont en voici quel que accomplicement pour eduque le people african immigrant ici et people noir americain..
    Je souhaiterais que notre ONG soit aussi etablie dans toute les region de l etendu de mon pays le congo DRC.
    Car le VIH/SIDA ne discriminate pas et affect toutes individue sans exception.. ce pour cela ce important d eduque le people sur cette maladie.
    Merci
    Carine siltz

    https://www.youtube.com/watch?v=dbLVpJjj4Hc AAAA work in NC/USA
    https://www.youtube.com/watch?v=bp0zZ216GDQ AAAA IN GLOBAL NEWS/ VOICE OF AMERICA
    https://www.youtube.com/watch?v=TewedfLtmeg AAAA WORK IN AFRICAN/ AIDS ORPHAN
    https://www.youtube.com/watch?v=MbStfqzhzOU AAAA FREE HIV TESTING
    https://www.youtube.com/watch?v=9T3E6s9-Of8 WOMEN IN THE FIGHT AGAINST AIDS.. HIV/TESTING
    https://www.youtube.com/watch?v=EqZ30JuGjH4 AAAA TV SHOW PROMO
    https://www.youtube.com/watch?v=GSe4-a_CH-w AAAA HAIR BRAIDING/ EDUCATIONAL TV SHOW
    https://www.youtube.com/watch?v=eEGjQHNt-Qg AAAA AFRICAN HAIR BRAIDING EDUCATION SESSION
    https://www.youtube.com/watch?v=FaK731mMAO8 WORLD AIDS DAY
  • Norbert Mbu Mputu

    4 Norbert Mbu Mputu Le dimanche, 12 mai 2019

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE SUR LES BASAKATA

    BALANDA, G., (1969) L’organisation judiciaire chez les Basakata, les Badja et les Baboma, Organisation judiciaire en Afrique Noire, Bruxelles, Institut de Sociologie.

    BERNARD & VIAENE, (1909) Chez les Lesaa et les babaie, Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie, 464-510.

    BOMPERE ne Malibi, Dominique. (s.d.), (1980) Natunaki Bankulutu, Ronéo.

    • (1980) Beto ya mina mase Basakata, Roneo.

    • (2008) Ndzur Bakim (J’ai interrogé les vieux). 1ère partie : Histoire des Basakata, Traduit et complété par Norbert Mbu-Mputu, Londres.

    COMMAIRE, Jean, (1945) La pierre de feu, Service de l’Information et de la Propagande du Gouvernement Général, 26 juillet.

    • La Lukenie, S.I.P.G.G., 26 juillet.

    • Chez les babaie : un peu de géographie indigène, S.I.P.G.G., 6 août.

    • La mise en valeur du bassin de la Lukenie, S.I.P.G.G., 6 août.

    • La mission de Bokoro, S.I.P.G.G., 18 septembre.

    BAEYENS, M., Les Lesaa, in Revue Congo, IV, 3, 1913-1914, p. 129-143, 193-206, 321-336.

    BEKAERT, S., Olifant-tranformatie in zaïre : een Sakata genezingsritueel etnomethodologish bekeken. Medische Antropologie, 8 (2) : 278-305.

    • (1997) La dialectique du Grand et du petit en milieu sakata et l’incopatibilité entre clientélisme et autonomisation, in Devisch, R. and De Boeck, F. (Eds), L’argent feuille morte ? [forthcoming]

    • (1997) Systmen and Repertoire in Sakata Medicine (Democratic Republic of Congo), Thèse de doctorat en Anthropologie Sociale et Cutlurelle, promoteur Prof. René DEVISCH, Département d’Anthropologie, K.U. Leuven, 399 p.

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    • Culturen van binnenuit leren kennen, Stefan Bekaert, EPO/CIMIC.

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    • (1979) Trésors de la Tradition orale Sakata, Proverbes, Mythes, Légendes, Fables, Chansons et Devinettes des Sakata, Uppsala.

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    XXX, (1928) Baba ne Menagié, Bokoro.

    XXX, (1947) Lesee le Monyaw. Ndaw ile o Evangelio o menna mo boi mo Basakata, Bokoro.

    XXX, Katekisimu ole Babai, Basaa ye Badia, Bokoro, s.d.
  • Jean-Marie Mokwa

    5 Jean-Marie Mokwa Le jeudi, 25 avril 2019

    Congratulations for this wonderful piece of work about my tribe.
    I wish more be done ,to help the new generation to learn about " BASAKATA".
    Kind regards.
  • Gustave Bolenge Massa

    6 Gustave Bolenge Massa Le lundi, 15 avril 2019

    Suis fiere d'etre musakata car nous sommes un peuple important, unis, respectueux et valereux parmis toutes les tribus de la Republique Democratique du Congo, nous sommes special par notre langue, culture and nos udjuus qui font notre fierte.

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