Parc National des Kundelungu
Le 23/04/2017
Situé à 180 kilomètres au nord-est de Lubumbashi sur le plateau dont il tire son nom, le parc des Kundelungu est l’un des huit parcs nationaux que compte le pays, et l’un des deux localisés au Katanga avec le Parc de L’Upemba auquel il est relié par un couloir écologique permettant la migration de la faune.
Superficie
Au départ un domaine de chasse privé, il a été décrété aire nationale protégée en 1970, et est en fait formé de deux zones dont la partie ouest (dite zone annexe) a été ajoutée plus récemment. Les chiffres variant selon les sources, on dira que la superficie du parc couvre en moyenne 250 000 hectares dans la partie réserve située sur le plateau, auxquels s’ajoutent environ 550 000 hectares de zone annexe.
Ecosystème
’écosystème est de type savane herbeuse sur d’immenses steppes parsemées de galeries forestières, caractéristique du Katanga. Et la faune qu’il est censé encore abriter se composerait d’antilopes, chacals, servals, porcs-épics, phacochères, une grande variété d’oiseaux (grue, aigrettes, marabouts, pélicans…), de serpents, singes, buffles, hippopotames, crocodiles… On évoque aussi quelques lions, des guépards (dont le parc serait le dernier refuge en RDC), léopards, zèbres… Mais nul ne sait, particulièrement dans le cas des grands fauves, s’il en subsiste encore vraiment ou s’il s’agit de publicité destinée à faire venir les visiteurs. Quoiqu’il en soit il est extrêmement rare et compliqué d’en voir, donc ne comptez pas trop dessus, et contentez-vous du splendide paysage qui vaut à lui seul largement le détour.
Les chutes de la Lofoï
Les chutes de la Lofoï, ou chutes Kaloba, sont situées dans le parc national de Kundelungu au Katanga,. Ces chutes d'eau sont les plus hautes d'Afrique (2e du monde) avec 384 m de hauteur dont 347 en chute directe .
La rivière Lofoï, est un des affluents de la Lufira, affluent du fleuve Congo, encore plus impressionnantes en saison des pluies, même si le spectacle est inoubliable dans tous les cas. Le site comprend d’autres majestueuses chutes, dont les deux plus emblématiques avec la Lofoï sont les chutes de Masansa (« douche ») et celles de Lutshipuka (« piscine ») où il est possible de se baigner. Et que l’ont peut rejoindre en une journée.
Espèces animales
zèbre (Equus burchelli)
antilope rouanne (Hippotragus equinus)
antilope noire ou sable (Hippotragus niger)
grand koudou (Strepsiceros strepsiceros)
élan du cap (Taurotragus oryx)
grand cobe des roseaux ou reedbuck (Redunca redunca)
waterbuck (Kobus ellipsiprymnus)
bubale (Alcelaphus lichtensteini)
buffle (Syncerus caffer)
oréotrague (Oreotragus oreotargus)
bushbuck (Tragelaphus scriptus)
céphalophe
lion (Panthera leo)
léopard (Panthera pardus)
lycaon (Lycaon pictus)
hyène (Crocuta crocuta)
chacal (Thos adusus)
guépard (Acinonyx jubatus)
singe bleu (Cercopithecus mitis kandti)
babouin (Papio anubis)
galago
La visite du parc
Au niveau pratique, la partie de piste en terre a été récemment damée et est donc nettement plus « confortable » qu’avant. Mais un bon 4×4 reste indispensable pour circuler sur les pistes du parc. Le point de chute de la réserve, c’est la station de Katwé qui dispose d’un gîte où il est possible de loger pour 30$ la nuit. Pour le même prix, on peut camper dans le parc – en haut des chutes par exemple pour observer le coucher ou lever du soleil de toute beauté – avec matériel et gardiens (armés) fournis.
Dans les deux cas, il faut réserver et payer le logement à l’ICCN au préalable (à Lubumbashi) en plus d’acheter le permis à 40$ pour les expatriés, et de payer 15$ par véhicule. Le logement en gîte est correct mais rudimentaire et sans électricité bien sûr donc pensez à tout emporter avec vous avant de quitter Lubumbashi : nourriture (à préparer sur le makala) et réserves d’eau, y compris pour le chauffeur et bien souvent pour les gardiens du parc si vous campez ; sac de couchage (conseillé, il peut faire froid la nuit et les quelques couvertures fournies ne suffisent pas toujours) ; lampes de poche, etc.
En théorie le forfait payé à l’ICCN couvre les frais « annexes » : garde-barrières, gardes… mais un matabish est souvent apprécié, voire demandé par ces derniers.
Il est également question de construire prochainement des lodges à l’intérieur du parc et donnant sur les chutes de la Lofoï.