Questions/réponses : Internet détruit-il notre mémoire ?

Par Le lundi, 22 janvier 2018 0

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Pour rappel, le rôle de votre mémoire de travail est celui de filtrer les informations afin de les traiter efficacement avant de les transmettre dans une mémoire à plus long terme. Et cette mémoire est fragile, temporaire, limitée : si vous la saturez, vous perdez en route des tas de données.

Internet nuit-il à votre cerveau et votre mémoire ?

 

 

Le 22/01/2018

 

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Nous avons tous entendu des gens autour de nous - et peut-être vous d'ailleurs ? - se plaindre de l'effet négatif des nouvelles technologies sur notre mémoire : "Avant, je mémorisais les numéros de téléphone" ou "Avec Internet on ne fait plus d'effort".

Alors ? Internet détruit-il notre mémoire ?

Il faut d'abord bien distinguer les différentes formes de mémoires. Potentiellement, l'art de la mémorisation repose sur une capacité : celle de retrouver les informations, de les localiser. Votre mémoire, au XXIème siècle n'est plus seulement biologique. Elle se partage entre votre mémoire propre, mais aussi tous les endroits où vous stockez des informations : vos placards, vos notes, vos différents dossiers dans votre ordinateur. Tout l'enjeu étant de se rappeler où vous mettez vos affaires, où vous rangez les informations.

 

Une saturation probable de la mémoire de travail

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La vraie problématique, sans doute, c'est que notre cerveau, peut être victime de saturation au quotidien. Car cette masse d'informations à laquelle nous avons accès chaque jour, notamment via Internet, il faut bien évidemment la traiter. Et ça demande de la ressource, des efforts. Conjuguez ces efforts avec tout ce que nous gérons déjà au quotidien : on peut imaginer que tous, nous tirons pas mal sur la corde.

 

Les points positifs d'Internet

Commençons par le positif. Tous les scientifiques s'accordent à dire que depuis Internet, nos connexions cérébrales ont changé. Ce qui est normal : tout apprentissage nouveau modifie la structure neuronale. Il y a près de 5 milliards de pages web à l'heure où j'écris ces lignes. Ce qui est énorme. Et la différence entre ces pages numériques et celles d'un livre, c'est l'interactivité. Celle qui nous pousse à cliquer, à en savoir plus.

Cette pratique nous permet de développer une zone précise du cerveau : le cortex préfrontal. Une zone notamment impliquée dans la prise de décision. Ce qui est évident. Donc, surfer entraîne la prise de décision.

Ensuite, soyons honnête : depuis Internet, jamais il n'a été aussi facile de s'informer, voire de se former... Et favorise une mémoire transactive. Avec certains travers : il faut faire preuve d'esprit critique et souvent recouper les informations pour savoir si ces dernières sont valables ou pas. Et ça c'est intéressant : on pourrait imaginer qu'Internet amoindri notre esprit critique : c'est peut-être justement l'inverse. Au tout début, lorsque les informations étaient issues de quelques sources souvent discutables, c'était sans doute le cas. Mais ne faisons-nous tous pas la même chose quand on tombe sur de nouvelles notions ? Ne cliquons-nous pas sur des vidéos ou articles sur "le même sujet" ?

 

Les points négatifs d'Internet

 

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Clairement, tout n'est pas rose au pays du tout web. Si vous avez des enfants, vous avez très certainement remarqué que leur capacité d'attention était fragile. Cette difficulté à maintenir une persistance cognitive nuit notamment à l'apprentissage. Car tout apprentissage nécessite de la concentration sur un temps minimum.

Dans une étude faite sur des élèves de CM2, des chercheurs ont remarqué que ces derniers, dans leur quête de recherche sur Internet, à force de cliquer sur les différents liens, oubliaient la première raison de leur recherche ! Ils s'en éloignaient tellement qu'ils créaient des interférences. Suffisamment en tout cas pour saturer leur mémoire de travail et provoquer l'oubli "immédiat".

Et le danger est là : si nous saturons notre mémoire de travail au quotidien, les répercussions peuvent être multiples :

  • fatigue cognitive qui peut favoriser un burn out
  • mauvaises habitudes qui nous empêchent de traiter les informations en profondeur
  • difficulté à réfléchir
  • problème d'organisation des idées...

Pour rappel, le rôle de votre mémoire de travail est celui de filtrer les informations afin de les traiter efficacement avant de les transmettre dans une mémoire à plus long terme. Et cette mémoire est fragile, temporaire, limitée : si vous la saturez, vous perdez en route des tas de données.

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