Le 10/11/2017

La période de ramassage de sauterelles communément appelées « Manyonyo »en Ituri est en cours dans la ville de Bunia depuis plus d’une semaine. La saison de sauterelles est une période de grincement de dents pour les vendeurs de poissons et de la viande du fait que ceux-ci enregistrent une significative baisse de leur chiffre d’affaire étant donné qu’en cette période la plupart de gens s’intéressent d’avantage aux sauterelles.
Abordées par l’ACP, certaines femmes vendeuses de ces insectes au marché central de Bunia affirment qu’elles achètent un sac de 30 à 40 kg entre 80.000 à 100.000 FC auprès des personnes qui les ramassent nuitamment.
Ces insectes fournissent des protéines et des nutriments de haute qualité, affirment certains nutritionnistes à Bunia, avant d’indiquer qu’ils sont riches en fibres et en oligo-éléments tels que le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le phosphore, ou encore le sélénium, le zinc, et l’acide.
Selon eux, les insectes affichent en outre, un faible risque de transmission de maladies zoonotiques (maladies transmises des animaux aux humains) comme la grippe aviaire ou la maladie de la vache folle. Ils complètent les régimes alimentaires d’environ 2 milliards de personnes dans le monde, principalement en Asie,en Afrique et en Amérique latine. Ils font partie de l’alimentation humaine depuis l’Homo Sapiens, ont-ils indiqué.
Selon la FAO, d’ici à 2030, plus de 9 milliards de personnes devront être nourries par les insectes. Une des nombreuses façons de répondre au défi de la sécurité alimentaire humaine est d’envisager l’utilisation d’insectes dans l’alimentation humaine étant donné qu’elle présente de nombreux avantages, poursuit la FAO.
ACP/Mat/JGD