Le 04/09/2017
Les premiers essais du nouveau barrage hydroélectrique de Zongo 2 (150 mégawatts), dans la province du Kongo Central, à l’Ouest de la RDC, financé par un accord de prêt de l’ordre de 360 millions USD entre la RDC et la banque chinoise « Exim Bank », sont concluants avec l’injection la semaine dernière de 37 MW sur le réseau de Kinshasa.
Le constat a été fait samedi par le ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques, Ingele Ifoto, au cours d’une visite de travail du site , en présente du président du conseil d’administration et du directeur général de la Société nationale d’électricité(SNEL) respectivement Atundu Liongo et Jean-Bosco Kayombo ainsi que du conseiller principal du Chef de l’Etat chargé des Infrastructures Robert Mukoko.
« Il n’y a plus de doute quant à l’inauguration de Zongo 2 au regard de travaux réalisés, les essais concluants et la performance technologique de mise », a affirmé le ministre. Grâce à ces travaux, les zones couvertes par Zongo 2 principalement Kinshasa et le Kongo Central, seront impactées par le nouvel apport de cette centrale par une amélioration, une sécurité et une fiabilisation de la desserte au bénéfice de la population congolaise, a précisé M. Ingele.
Selon un ingénieur chef des projets à la SNEL, les travaux sur les ouvrages de cette centrale comprenant le barrage, la galerie d’amenée, le puits d’équilibre, la chambre des vannes, l’usine et le canal de restitution sont actuellement exécutés à près de 100%.
A ce sujet, le groupe 3(50 MW), réalisé à 100%, a produits des résultats positifs lors des premiers essais, a indiqué l’ingénieur, notant que le groupe 1 l’est 45% de réalisation et le groupe 2 à 65%, grâce au montage de principaux équipements.
Les lignes d’alimentation du chantier et la liaison d’interconnexion Zongo 1 et Zongo 2 sont réalisées à 100%, en passant par la construction des 34 fondations des pylônes sur les 159 de la ligne Zongo 2 et Kinsuka à Kinshasa, quelque 200 Km.
Dans le cadre de ce projet, le technicien de la SNEL a évoqué les travaux additionnels concernant notamment l’agrandissement du poste de Zongo 2 avec une usine secondaire en prévision de la construction de la ligne Zongo 2-Inkisi, 60 km, l’augmentation de la capacité de transit de la ligne Zongo 2- Kinsuka de 225 à 400 MW ainsi que l’agrandissement et la construction d’une salle de commande au poste de Zongo 1(75 MW).
En outre, la nécessité de créer une structure d’exploitation et des services connexes à la SNEL/Zongo, la construction des logements sociaux, l’asphaltage de la route Zongo-Inkisi(60 km), l’amélioration de la communication par un dispatching entre la centrale de Zongo 2 et les entités de la SNEL, a été également exposée au ministre, ainsi que le dossier de l’indemnisation des personnes affectées par le projet (PAP).
Les techniciens de la SNEL préparés pour la gestion de Zongo 2
Zongo 2, chef-d’œuvre et un ouvrage moderne au bord du fleuve Congo, est construit par la chinoise « SINOHYDRO » sous la supervision de la SNEL. Cette centrale sera gérée avec dextérité par une expertise nationale, a rassuré le DG de cette entreprise publique.
Les dispositions, a rappelé M. Kayombo, sont prises par la société qui a recruté une quinzaine d’ingénieurs pour une formation axée sur l’exploitation et une maintenance futures de Zongo 2 comme le cas dans les autres centrales hydro électriques du pays.
Le projet de Zongo 2 avait été cédé par le gouvernement à la SNEL la même année par un accord de prêt subsidiaire pour le suive des travaux et l’exploitation des infrastructures jusqu’à la mise en service. Démarrés en 2012 peu avant la pose de la 1ère pierre le 16 mars par le Président de la République, les travaux de Zongo 2 devraient se terminés en décembre 2015.
L’inauguration prévue en décembre prochain, avait pris du retard en raison des aléas de financement. Zongo 2 arrive 30 ans après Mobayi Mbongo, province du Nord-Ubangi, inaugurée en 1988, rappelle-t-on.
ACP/Kayu/May