L'Organisation mondiale de la Santé a déclaré le Gabon "pays libre de poliomyélite". Après des centaines de milliers de cas de polio dans les années 1980, seules 37 personnes ont été infectées dans le monde en 2016.
Santé : L'OMS déclare le Gabon "pays libre de la polio"
Le 18/12/2017
L'Organisation mondiale de la Santé a déclaré le Gabon "pays libre de poliomyélite". Après des centaines de milliers de cas de polio dans les années 1980, seules 37 personnes ont été infectées dans le monde en 2016.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré le Gabon"pays libre de poliomyélite", étant donné l'absence de cas déclarés ou suspects dans le pays. L'OMS "a recommandé de prendre les mesures nécessaires pour pérenniser les acquis de la surveillance épidémiologique des paralysies flasques aigües", méthode de référence pour détecter les cas de poliomyélite, selon un communiqué obtenu samedi par l'AFP.
Le Pakistan, l'Afghanistan et le Nigeria encore touchés
Lors d'une conférence de presse rapportée le 16 décembre 2017 par le journal pro-gouvernemental
L'Union, la ministre de la Santé Denise Mekam'ne Edzidzie a rappelé "la responsabilité des familles qui doivent continuer de faire vacciner les enfants et éviter une résurgence de cette maladie". La poliomyélite, causée par un virus qui prolifère dans des conditions sanitaires précaires, détruit le système nerveux, pouvant entraîner la paralysie et la mort (voir encadré ci-dessous). Il n'existe pas de traitement curatif. Seul le vaccin permet d'éviter la maladie. Après des centaines de milliers de cas de polio dans les années 1980, seules 37 personnes ont été infectées dans le monde en 2016, selon l'OMS. La transmission endémique du virus - qui touche principalement des enfants de moins de cinq ans - se poursuit au Pakistan, en Afghanistan et au Nigeria.
SYMPTÔMES.
Provoquée par l'envahissement du système nerveux par le virus, la poliomyélitepeut entraîner une paralysie totale en quelques heures. Le virus pénètre dans l'organisme par la bouche et se multiplie dans les intestins. La fièvre, l'asthénie, les céphalées, les vomissements, la raideur de la nuque et les douleurs dans les membres en sont les premiers symptômes. Une paralysie irréversible (des jambes en général) survient dans un cas sur 200. Entre 5 et 10 % des malades paralysés décèdent lorsque leurs muscles respiratoires cessent de fonctionner. Mais dans 99,5% des cas, le virus n'entraîne aucun symptôme.
sciencesetavenir.frle Gabon "pays libre de la polio"
Il n'y a plus de polio en RDC depuis 2015
La Commission Régionale de Certification pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique (CRCA) a déclaré la République démocratique du Congo « pays certifié sans polio », après que la RDC lui ait fourni toute la documentation complète sur l’état de l’éradication de la polio dans le pays. La RDC n'a pas détecté un cas de poliovirus sauvage (PVS) depuis le 20 décembre 2011, et toutes les données de laboratoire ont certifié qu'une période de près de 4 ans s'est écoulée sans que de nouveaux cas n'aient été notifiés.
Du 23 au 27 novembre 2015, il s’est tenu à Antananarivo, capitale du Madagascar, la réunion annuelle de la Commission Régionale de Certification pour l’éradication de la poliomyélite en Afrique (CRCA). Au cours de cette session, sur base des critères établis, la CRCA a examiné la documentation complète fournie par la RDC sur l’état de l’éradication de la poliomyélite. Le pays a su démontrer l’efficacité de la surveillance, la performance de la vaccination, la performance du laboratoire, la disponibilité du plan de confinement du virus polio et la disponibilité du plan de riposte en cas de réimportation ainsi que l’absence de cas de PVS après cette la période susmentionnée.
La RDC a déployé de nombreux efforts afin d’arriver au stade de certification « pays libre de poliovirus sauvage ». Au nombre des actions menées, il y a eu la mise en œuvre de l’approche antenne « atteinte chaque district » et l’organisation des ratissages au cours des semaines africaines de vaccination. La RDC a conduit depuis plus d’une dizaine d’années, plusieurs tours de Journées Nationales de Vaccination (JNV) durant lesquelles, la stratégie utilisée est celle du « porte-à-porte ». En plus, la RDC a participé à des journées nationales de vaccination synchronisées avec les pays voisins, notamment le Congo Brazzaville, l’Angola et la Zambie. Les monitorages des activités de JNV réalisés pendant les trois dernières années ont permis d’apprécier le nombre d’enfants non vaccinés et les raisons de non vaccination pour ainsi agir en connaissance de cause.
« Nous devons rester vigilants et continuer à vacciner tous les enfants même s’il n’y a plus de cas polio sauvage, en particulier dans les zones les plus reculées et au sein des populations les plus défavorisées. Ce résultat est le fruit d’un partenariat exemplaire entre les pouvoirs public et les organisations internationales et fondations privées qui ont soutenu financièrement cet effort depuis de longues années. N’oublions pas non plus les milliers d’agents de santé, de communicateurs et volontaires qui ont unis leur efforts pour obtenir ce succès remarquable», a déclaré le Représentant de l’UNICEF, le Dr Pascal Villeneuve.
Le Dr Bakary Sambou, Chargé du Bureau de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en RDC, a quant à lui souligné : « En obtenant cette certification et en rejoignant par la grande porte le club des pays sans polio, la RDC a prouvé à la face du monde qu'il était possible, non seulement de gagner la bataille d'interruption de la circulation du poliovirus sauvage sur son vaste territoire depuis plus de 4 ans, mais aussi de s'engager résolument dans l'éradication définitive de cette maladie invalidante dans tout le pays".
Après la certification de la RDC en tant que « pays libre du poliovirus sauvage », la prochaine étape consiste à l’introduction d’une dose du Vaccin antipolio inactivé (VPI) dans le but de renforcer la protection des enfants de zéro à onze mois. La RDC a déjà franchi cette étape depuis le mois de mars 2015, avec l’introduction du VPI dans huit des onze anciennes provinces.