Conflit : Le Rwanda a remis aux autorités congolaises les corps de 3 soldats congolais tués sur le sol Rwandais

Le 18/02/2018

Lorsque les unités de l’armée congolaise se sont aventurées dans le territoire rwandais mardi soir, elles étaient équipées de munitions de pointe, ce qui indique que l’attaque avait été soigneusement planifiée.

Une partie des armes sophistiquées récupérées par les « Forces de Défense Rwandaises » (RDF) était exposée sur le site de l’attaque à l’intention de l’équipe de surveillance régionale. Trois soldats de la « RDC » ont été tués.

Aux petites heures de la nuit, des positions « RDF » situées à Mutara, dans le village de Terimbere, (district de Musanze), à environ 1,5 km de la frontière du Rwanda avec la « RDC », se sont retrouvées sous un feu nourri.

La position COY existe dans ce même endroit depuis 5 ans, ont déclaré jeudi soir les commandants de RDF aux experts militaires du « Mécanisme Conjoint de Vérification » (EJMV).

Cette équipe comprend des officiers d’une douzaine de membres de la Collectivité locale – la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL). Le Rwanda et la RDC en sont membres, ainsi que la MONUSCO, la grande force de l’ONU en RD Congo.

La délégation de l’EJMV se trouvait dans la ville de Musanze où ils ont rencontré les principaux commandants régionaux des « FDR » pour un briefing de haut niveau sur l’attaque.

Vendredi, ils ont visité la scène à la frontière. Il y avait, entre autres, de puissants gadgets de communication et des uniformes militaires apparemment neufs. Les assaillants portaient également un assortiment de différentes armes.

KT Press a visité l’instable région frontalière suite à des incursions similaires précédentes. Il y a un lourd déploiement visible du côté de la RDC.

S’exprimant jeudi lors du briefing RDF-EJMV, le Général de brigade Eugene Nkubito, commandant de la deuxième division, a déclaré que les bases situées dans la zone attaquée sont destinées à servir de tampon contre les rebelles FDLR qui attaquent depuis le Congo.

C’est une situation malheureuse que les FARDC aient attaqué nos forces malgré les liens cordiaux qui prévalent entre les deux pays, a déclaré le Général Nkubito.

Les experts militaires de l’EJMV, comme c’est la norme, feront un rapport complet sur l’incident pour la CIRGL. Utilisant une technologie de cartographie de pointe incluant les drones de la MONUSCO, les EJMV sont capables de déterminer les faits.

Lors de similaires précédentes attaques des « FARDC », le Gouvernement de Kinshasa a promptement accusé le Rwanda, comme ce fut le cas juste après la dernière attaque. Cependant, le rapport de l’EJMV va pouvoir démontrer qu’il s’agit là d’une incursion de l’armée Congolaise.