La République démocratique du Congo (RDC) abrite une grande partie de la deuxième plus vaste forêt tropicale au monde. Avec une superficie totale de 2.345.409 km², dont 155.500.000 hectares de forêt (soit 67% du territoire national), un réseau hydrographique composé de trois bassins, à savoir : du « Fleuve Congo », « Fleuve Shiloango » et « Fleuve Nil », une méga biodiversité parmi les plus riches et variées, un important potentiel halieutique, un sous-sol riche en minerais de toutes sortes, en hydrocarbures et gaz et un sol arable d’une superficie estimée à 80 millions d’hectares, la RDC est l’un des pays africains extraordinairement riches en ressources naturelles, appelée à devenir une puissance environnementale dans le monde.
Ressource critique dont dépendent des millions d’individus pour leur subsistance, cette forêt offre également un habitat à d’innombrables espèces animales, et est d’une importance cruciale pour le climat planétaire. L’un des principaux dangers auxquels elle est confrontée est celui de l’exploitation forestière illégale et incontrôlée, parfois associée à des allégations d’atteintes aux droits humains qui visent les populations locales
Le Congo-Kinshasa est recouvert à près de 62% par la forêt
Le saviez-vous?
Le Congo-Kinshasa est recouvert à près de 62% par la forêt, il possède la moitié des forêts du continent africain.
La forêt de la RDC couvre une superficie de 155,5 millions d’hectares. Elle représente ainsi près de 62% du territoire national, 60% des forêts du Bassin du Congo, 50% des forêts denses d’Afrique et 10% des
réserves forestières tropicales du monde. C’est donc la deuxième forêt tropicale au monde après l’Amazonie.
Au regard de son étendue et de sa riche diversité biologique, la forêt de la République Démocratique du Congo constitue un potentiel économique, social, culturel et écologique énorme.
À cet égard, sa conservation est une priorité à l’échelle nationale d’abord et internationale ensuite de par
son rôle majeur dans la séquestration des gaz à effet de serre, la forêt stocke plus de 8 pour cent du carbone mondial, ce qui en fait le quatrième plus grand réservoir de carbone forestier du monde.
Elle possède une exceptionnelle valeur écologique. 415 espèces de mammifères, 11 000 espèces de plantes, 1 117 d'oiseaux et près de 1 000 de poissons d'eau ont été recensés pour la seule République Démocratique du Congo (RDC). Eléphants de forêt, gorilles, bonobos et okapis sont parmi les espèces les plus emblématiques de cette extraordinaire biodiversité.
Dans ces régions, des cultures entières sont basées sur leur relation avec la forêt. Des dizaines de millions de personnes en dépendent pour leur alimentation, leurs plantes médicinales ou leur approvisionnement en énergie. Éléphants de forêt, gorilles, bonobos et okapis sont parmi les espèces les plus emblématiques de cette extraordinaire biodiversité.
Dans ces régions, des cultures entières sont basées sur leur relation avec la forêt. Des dizaines de millions de personnes en dépendent pour leur alimentation, leurs plantes médicinales ou leur approvisionnement en énergie.
« La richesse la plus importante de la RDC, c’est sa forêt »
Forêt dense du Mayombe (Kongo central)
« La richesse la plus importante de la RDC, c’est sa forêt. Ses 45 millions d’hectares de forêt, c’est le patrimoine le plus précieux, au-delà des mines, des blocs pétroliers qu’on est en train de découvrir au pays », estime Idesbald Chinamula, un expert au PNUD
Pour lui, la forêt constitue un patrimoine renouvelable qui offre une biodiversité riche. Idesbald Chinamula soutient que si la RDC gère bien son patrimoine forestier, le pays va développer un « micro climat » qui va permette à ce que les conditions de vie soient « acceptables », « indépendamment de ce qui se passe » ailleurs sur la planète. Au sujet de l’état de la planète, l’expert affirme que le réchauffement climatique pourra affecter dangereusement la planète qui pourra atteindre 5 à 6°C de température d’ici à 2050, « si l’on n’y prend garde ». Pour lui, la façon la plus durable pour la RDC de prévenir le réchauffement climatique, c’est de préserver son patrimoine forestier.
Parc national de la Salonga
Forêt de l'Ituri
Forêt et cuvette centrale
Les forêts congolaises s'étendent entre 03° de latitude Nord et 04° de latitude Sud, dans une région où il tombe au minimum 1 000 millimètres d'eau par an. Elles disposent d’une importance essence à exploiter. On dénombre Quinze essences : le doussié, l'iroko, l'ébène, le tiama, le kosipo, le sapelli, le sipo, l'acajou, le wenge, l'afromosia et le limba.
La Cuvette centrale, en grande partie recouverte de forêt dense primaire, occupe, à elle seule, 100 millions d'hectares, soit 80 % de la couverture forestière. Les réserves potentielles extrêmement élevées pourraient permettre à terme une production annuelle de l'ordre de 6 millions de m de bois par an. Selon le Service Permanent d'Inventaire et d'Aménagement forestier (SPIAF), il existe 708 essences forestières identifiées, regroupées en trois catégories :
Classe 1 : essences exportables en grumes
Classe 2 : essences utilisées localement, exportables aussi en grumes
Classe 3 : essences non exploitées
Encore pratiquement inviolée, la forêt équatoriale est relativement une forêt vierge et occupe près de la moitié de son territoire. Elle se situe principalement dans la cuvette centrale, région aux fortes chaleurs et aux pluies abondantes. Sa superficie est estimée à plus d’un million de km2. Elle a une végétation très dense d’arbres géants, (4 à 5 m de circonférence à la base et 50 m de haut), de lianes et de plantes herbacées y poussent à plaisir.
Dans l'est, au-dessus de 1 200 mètres, il pousse des forêts tropicales de montagnes où les troncs sont recouverts de mousse. Régulièrement dévastées par les inondations, les régions occidentales de la cuvette centrale possèdent une flore palustre. Parmi les arbres qui y prospèrent, il en est beaucoup qui sont pourvus de racines aériennes.
Si l’équatoriale est vierge, cela n’est pas le cas pour la forêt du Mayombé (Kôngo central). Déjà au début des années trente, cette dernière a été l'une des premières zones exploitées ainsi qu'une infime partie de l’équatoriale au Bandundu. Mais celle de la Cuvette centrale ne fera que l’expérience de la mise en valeur qu'à partir des années soixante-dix par des sociétés forestières qui s'implantèrent dans le Bandundu et l'Équateur. Cette zone est aujourd'hui le centre d'exploitation du bois. L'évacuation s'effectue principalement par voie fluviale (Congo et Kasaï.
Savane boisée
La république démocratique du Congo occupe le 3e rang mondial et la 1re place en Afrique en ce qui concerne la surface boisée. Elle occupe la partie la plus humide de la zone tropicale et l’encercle presque entièrement.
Savane herbeuse
Se localise au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la forêt et de l’équateur vers le Nord-Est et le Sud-Est, la savane se transforme en brousse et la végétation s'éclaircit. De hautes herbes (3 à 4 m) s’étendent à perte de vue. La monotonie est coupée par quelques arbustes de petites tailles. Cela est dû au climat, mais aussi au relief. En terrain plat, on rencontre des savanes arborées (étendues herbeuses parsemées de bouquets d'arbres) où le temps est continuellement brumeux.
Chaque année des centaines de km2 sont la proie de feux de brousse qui mettent en fuite le gibier que guettent des chasseurs.
La savane et la brousse congolaises sont le domaine des herbivores : éléphants, antilopes, buffles et autres ; et les grands carnassiers, principalement le lion y règnent en maître.