Alimentation - Réduire les risques de cancer
De nombreuses études ont mis en évidence l’influence des facteurs nutritionnels sur le risque de développer un cancer, même s’il reste des incertitudes sur le rôle exact de certains d’entre eux. Ainsi, une alimentation équilibrée et diversifiée, privilégiant les fibres, les fruits et légumes, peut réduire votre risque de développer un cancer.
L'alimentation fait partie des comportements sur lesquels on peut agir pour accroître la prévention des cancers.
Les fruits et légumes

La consommation de fruits et légumes est associée à une diminution du risque de développer plusieurs cancers, notamment les cancers aérodigestifs dans leur ensemble (bouche, pharynx, larynx, nasopharynx, œsophage, poumon, estomac et colorectum).
Ces aliments jouent un rôle protecteur grâce à leur richesse en fibres, en vitamines et en minéraux. De plus, leur apport en calories étant peu élevé, ils contribuent à diminuer le risque de surpoids. Compte tenu de leur composition variée, tous les fruits et légumes présentent un intérêt car ils vous permettent de diversifier votre alimentation tout en apportant l'ensemble des nutriments dont votre organisme a besoin.
Il est conseillé de consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour, quelle que soit leur forme (crus, frais, en conserve ou surgelés).
5 FRUITS ET LÉGUMES, QU’EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE ?
Il s’agit de 5 portions de fruits et/ou légumes : par exemple 3 portions de fruits et 2 de légumes, 4 de légumes et 1 de fruit(s)... Une « portion » c’est l’équivalent de 80 à 100 g, soit une pomme, ou une tomate, ou deux abricots, ou un bol de soupe, ou un verre de jus de fruits (sans sucres ajoutés), ou une compote non sucrée.
Attention : le riz, le blé, les pâtes, la semoule et les pommes de terre ne sont pas des légumes.Des questions sur l’alimentation bio, les modes de cuisson, les pesticides ?
LES ALIMENTS CONTENANT DES FIBRES
Certains aliments comme les légumineuses, les fruits et les légumes contiennent des fibres alimentaires. Les aliments céréaliers complets (pain complet, pâtes complètes, riz complet…) en sont particulièrement riches.
Il est conseillé de consommer au moins deux fois par semaine des légumes secs (lentilles, haricots secs…) et de consommer au moins un féculent complet par jour .
Les produits laitiers
Le Programme national nutrition santé (PNNS) regroupe sous l’appellation « produits laitiers » le lait et les boissons à base de lait, les yaourts, les petits suisses, les fromages blancs et les fromages (frais, affinés…). Ne sont pas inclus les produits à base de lait riches en graisses (beurre, crème) ou en sucres (crèmes dessert ou glaces).
La consommation quotidienne de produits laitiers est un facteur favorable à la prévention du cancer colorectal. Outre son effet bénéfique direct sur la réduction de la prolifération des cellules cancéreuses dans le côlon et le rectum, le calcium a également des effets indirects sur la protection de la paroi intestinale.
Le PNNS recommande aujourd’hui de consommer deux produits laitiers par jour, en les alternant (lait, fromage, yaourt, fromage blanc). Il est également conseillé d'alterner les produits laitiers (lait, fromage, yaourt, fromage blanc).
LES VIANDES ROUGES ET LES CHARCUTERIES
Les viandes rouges regroupent le bœuf, le porc, le veau, l’agneau, le cheval et le mouton. Les charcuteries correspondent aux viandes conservées par fumaison, séchage ou salage (jambon, lardons…).
Les différents types de viandes sont des aliments intéressants au plan nutritionnel (apports en protéines, fer, zinc, vitamine B12). Cependant, comme pour les charcuteries, l’excès de viandes rouges augmente le risque de cancer colorectal.
Il est ainsi recommandé de limiter la consommation de viandes rouges à moins de 500 g par semaine (1 steak pèse entre 100 et 150 g), de privilégier la volaille et d’alterner avec poissons, œufs et légumes secs.
Il est conseillé de limiter le plus possible la consommation de charcuteries. En cas de consommation, il est conseillé de réduire autant que possible la taille des portions et la fréquence de consommation.
LE SEL ET ALIMENTS SALÉS
Les apports en sel ont plusieurs origines : le sel de table que l’on ajoute pendant la cuisson ou durant le repas et les aliments naturellement salés ou salés au cours de leur transformation. Des apports excessifs en sel peuvent altérer directement la muqueuse gastrique et favoriser par ailleurs l’action d’autres facteurs de risque. Il existe ainsi des risques de cancer de l’estomac.
Par ordre décroissant, les principaux vecteurs de sel en France sont le pain, les charcuteries, les plats composés, les fromages, les soupes et bouillons, les pizzas, les quiches et les pâtisseries salées, la pâtisserie et les gâteaux, les sandwiches et les viennoiseries.
Les conseils clés :
réduire la consommation d’aliments transformés salés (charcuteries, fromages…) ; réduire l’ajout de sel à la cuisson ou dans l’assiette.
C'est pourquoi, sauf cas particuliers et sous contrôle médical, la consommation de compléments alimentaires n’est pas recommandée.
Les compléments alimentaires à base de bêta-carotène

Les compléments alimentaires sont « des denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal ». Ils sont constitués d’un ou plusieurs composés parmi lesquels peuvent figurer les vitamines, minéraux, extraits de végétaux, acides aminés ou acides gras. Ils se présentent le plus souvent sous forme de gélules, capsules, ampoules ou comprimés.
De nombreux fruits et légumes contiennent du bêta-carotène (carottes, chou vert, épinards, abricots…). Une alimentation variée et équilibrée suffit à satisfaire les besoins nutritionnels en la matière.
La prise de compléments alimentaires peut apporter des doses élevées en bêta-carotène (par exemple en cas de prise simultanée de plusieurs compléments contenant du bêta-carotène, ou si la posologie n’est pas respectée). Cette consommation est non seulement inutile pour la prévention des cancers mais elle constitue un facteur de risque de cancer du poumon, en particulier chez les fumeurs. En effet, la consommation de bêta-carotène à fortes doses augmente l’action cancérigène du tabac et favorise la production de radicaux libres.
Institut National du Cancer