Un tradipraticien (aussi appelé « tradithérapeute », nganga, « guérisseur ») exerce une pratique médicale non conventionnelle reposant sur des approches présentées comme traditionnelles dans certaines communautés africaines.
RDC Médecine traditionnelle
Le 20/11/2018
Sur les 2631 médecins tradipraticiens enregistrés à Kinshasa, seuls 120 détiennent des licences. C’est ce que renseignent les dernières statistiques officielles datant de 2013 et pas encore été actualisées. Le ministère de la Santé publique chargée de gérer ce secteur rencontre plusieurs difficultés en la matière, notamment celles liées principalement au manque de financement et de services de contrôle, renseigne une source interne dudit ministère.
Plusieurs médecins qui œuvrent dans ce secteur opèrent donc dans l’illégalité. Selon Micheline Kingombe, directrice du Programme national pour la promotion de la médecine traditionnelle et des plantes médicinales, la médecine traditionnelle est un réservoir d’un savoir inexploré jusque-là en RDC. Ses acteurs possèdent des performances éprouvées qui peuvent guérir certaines maladies et même “celles déclarées incurables”.
Elle révèle cependant que les produits fabriqués par les tradipraticiens ne sont pas contrôlés tant qu’ils sont vendus dans leurs cabinets. Pour Micheline Kingombe, ceux qui installent les points de vente doivent détenir un document leur octroyant la permission de le faire.
« Tous les tradipraticiens doivent être dans les associations répertoriées. Car ils doivent être reconnus par leurs pairs. Le ministère de la santé devra faire son travail pour assainir ce secteur », recommande Mme Kingombe.
Pour sa part, Joseph Mamona, secrétaire général de l’Union nationale des guérisseurs du Congo (UNAGECO), indique que chaque association des tradipraticiens a le devoir de suivre le fonctionnement de chaque centre des traitements.
Radio okapi.
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