Vendredi saint
Le 19/04/2019

Le Vendredi saint est la commémoration religieuse célébrée par les chrétiens le vendredi précédant le dimanche de Pâques. Il marque le jour de la crucifixion et de la mort de Jésus-Christ. Il fait partie du triduum pascal, qui s'étend du Jeudi saint (commémoration du dernier repas du Christ avec ses apôtres) aux vêpres du dimanche de Pâques. Dans la tradition orthodoxe, il est appelé « Grand vendredi » ou « Saint et grand vendredi ».
Ce jour est férié dans un grand nombre de pays ou de régions dont une partie de la population est chrétienne, en Europe (Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Suisse...), en Amérique (Argentine, Canada, Chili, 12 des 50 États des États-Unis...), en Afrique (Éthiopie, Kenya, Nigéria...) et en Asie (Hong Kong, Inde, Indonésie, Macao...).
C'est également un jour férié pour les départements français du Haut-Rhin, Bas-Rhin et Moselle.
Objet de la commémoration

Le Vendredi saint est la commémoration de la Passion et de la crucifixion de Jésus-Christ.
La mort du Christ et la foi en sa Résurrection sont fondamentales pour le christianisme ; ce jour est donc célébré par toutes les Églises chrétiennes.
Il s'agit d'un jour de tristesse et de méditation sur la signification de cette mort.
Coutumes catholiques
Jeûne
L'Église catholique préconise de jeûner (« privation substantielle de nourriture selon l’âge et les forces de chaque chrétien ») le Vendredi saint.
Liturgie
Des offices additionnels sont tenus en ce jour avec des lectures du Nouveau Testament. L'office solennel catholique, appelé « messe des Présanctifiés », fait partie du temps de la Passion de l'année liturgique et a la structure d’une messe, à savoir trois lectures, la prière universelle, l’adoration ou la vénération de la Croix au lieu du sacrifice eucharistique et la communion avec des hosties consacrées la veille à la messe du soir. Des chemins de croix en quatorze stations, commémorant chaque scène conduisant à la crucifixion, ont également lieu. Ils peuvent être suivis par les Impropères, qui accusent les Juifs de déicide et sont à l'origine de nombreux pogroms et autres actes d'antisémitisme.
La prière Oremus et pro perfidis Judaeis lors de la liturgie du Vendredi saint a comporté pendant plusieurs siècles une mention avilissante pour les Juifs, liée elle aussi à l'antisémitisme. Cette mention a été supprimée par Jean XXIII en 1959, et le concile Vatican II a clarifié la position de l'Église catholique sur les relations avec le judaïsme dans la déclaration Nostra Ætate en 1965.
Les crucifix voilés depuis le samedi de la quatrième semaine de carême (les images le sont aussi en ce jour) sont dévoilés à l'issue de la célébration.

