534.108 réfugiés hébergés en RDC
Le 20/06/2018

Le nombre de réfugiés hébergés par la République démocratique du Congo a atteint le chiffre de 534.108 personnes, soit une augmentation de 62.000 un an après, rapporte un communiqué du Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés, parvenu mercredi à l’ACP, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin de chaque année.
La source précise que la plupart de ces réfugiés qui sont arrivés en RDC depuis juin 2017, ont fui les conflits armés en République centrafricaine et au Soudan du Sud pour se retrouver dans des zones rurales très peu accessibles, notamment dans les provinces du Bas-Uele, Haut-Uele et Nord Ubangi. Cet organisme des Nations-Unies souligné l’importance d’un soutien aux régions reculées de la RDC qui hébergent un nombre croissant de réfugiés.
«Nous soutenons l’intégration des réfugiés auprès de la population congolaise et œuvrons, en coopération avec les autorités, pour une bonne cohabitation entre les deux populations », a dit Olivier Beer, représentant régional adjoint du HCR, ajoutant que son organisme a pu renforcer dans plusieurs zones les services de base, tant pour les réfugiés que pour la population congolaise dans différents domaines dont par la santé et l’éducation.
À en croire le représentant régional adjoint du HCR, la promotion de l’autosuffisance des réfugiés par l’agriculture, en incluant les communautés hôtes, constitue aussi une autre priorité.
Le HCR travaille étroitement avec la Commission nationale pour les réfugiés. Ensemble, les deux organismes ont pu enregistrer la plupart des nouveaux arrivés en RDC et leur fournir des documents de réfugié.
Ce document ajoute néanmoins que le HCR en RDC ne peut actuellement renforcer la protection des réfugiés et répondre à tous les besoins de base, à cause de l’insuffisance du financement de ses programmes, avant de faire savoir que cette agence onusienne avait reçu des contributions volontaires à hauteur de 33,3 millions de dollars, soit 17 % des besoins en 2018.
Un rapport du HCR renseigne que le nombre de réfugiés, qui a augmenté en RDC, est à la hausse au niveau mondial, tandis qu’à la fin de 2017, 68,5 millions de personnes dont 25,4 millions des réfugiés étaient déracinées.
Les déplacements des personnes ont un impact colossal sur les réfugiés
Par ailleurs, le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi a, dans un message, lu par la représentante régionale du Haut-Commissariat de Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Ann Encontre, déclaré que plus de 68 millions de personnes sont arrachées de leurs foyers partout dans le monde.
Il a fait savoir que ce déracinement est dû à l’éclatement, la récurrence, la persistance et l’intensification des conflits à travers le monde, soulignant que neuf sur dix parmi ces personnes se trouvent dans leurs propres pays ou des pays voisins, ajoutant que leurs déplacements des personnes ont un impact colossal sur les réfugiés eux-mêmes et sur les communautés qui leur ouvre les portes.
Ann Encontre a défini le terme réfugié comme étant toutes personnes qui a fui son pays et qui a besoin d’une « protection internationale » en raison d’un risque de violence ou de persécution si elle rentrait dans leur pays.
Pour elle, aider les réfugiés à reconstruire leur existence engage des actions conjuguées afin qu’ils puissent réaliser ce que la plupart d’individus tiennent pour acquis, notamment l’éducation, un endroit où vivre en sécurité, un emploi et l’appartenance à une communauté.
Le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés soutient, dans son message, qu’aujourd’hui, plus que jamais, prendre soin des réfugiés doit être une responsabilité mondiale et partagée.
Selon lui, le partage de responsabilité à l’égard des réfugiés commence par le soutien le plus systématique et durable des pays et des communautés d’accueil lorsqu’ils assument la tâche de venir en aide aux familles déracinées, soulignant que « ce sont les populations et les communautés locales qui se retrouvent en première ligne à l’arrivée des réfugiés et leur accueil change concrètement des vies entre le rejet et l’inclusion, entre le désespoir et l’espoir, entre être laissé pour compte et se construire un nouvel avenir».
Ces communautés, indique le message, sont souvent marginalisées elles aussi, qu’elles se situent dans les zones frontalières isolées ou qu’elles soient dépourvues financièrement. Dans la majorité de cas, elles partagent ce qu’elles ont lorsque les réfugiés arrivent, motivées par la compassion et le sens de la dignité humaine.
ACP